Kara Walker

Elle fait vivre dans le papier par le dessin tout un peuple de femmes - esclaves noires usées, abusées, engrossées, femmes blanches enviées, caressées, étranglées.,

Originaire de Californie, elle a fait ses études dans le Sud (Atlanta), et elle fait revivre un monde cruel qu'elle reconstitue dans sa violence avec une grande minutie.



elle expose jusqu'au 9 septembre au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

Mon Ennemi, Mon Frère, Mon Bourreau, Mon Amour

Cette première exposition à Paris au musée d'art moderne parle aussi d'esclavage et de racisme avec des marionnettes, des fresques murales et des films d'animation.

Citation :

Aussi longtemps qu’il y aura un Darfour, aussi longtemps que les gens diront « Hey, tu n’es pas à ta place ici », cela semblera pertinent de continuer à explorer le terrain du racisme ».

(Kara Walker).

Citation :

Kara Walker, artiste noire américaine très controversée, conteste le postulat selon lequel les personnages appartenant aux minorités devraient apparaître dans des situations positives et constructives.

Ses silhouettes de papier noir découpé montrent des Africains et des Européens se livrant à toutes sortes d’activités que l’on pourrait qualifier de perverses.

Kara Walker nous rappelle que l’art même de la silhouette, auquel se livraient les dames distinguées du xixe siècle, était possible grâce au travail accompli par d’autres, asservis ou non. C’est encore le cas pour les arts d’aujourd’hui, suggère-t-elle. Avec ses œuvres, nous comprenons que l’oppression dénature autant les oppresseurs que les opprimés

Nicholas Mirzoeff, universitaire, auteur d'une étude sur le representation des Africains et des Juifs.

rotko a écrit:

Citation :

Kara Walker, artiste noire américaine très controversée, conteste le postulat selon lequel les personnages appartenant aux minorités devraient apparaître dans des situations positives et constructives.

Ses silhouettes de papier noir découpé montrent des Africains et des Européens se livrant à toutes sortes d’activités que l’on pourrait qualifier de perverses.

Kara Walker nous rappelle que l’art même de la silhouette, auquel se livraient les dames distinguées du xixe siècle, était possible grâce au travail accompli par d’autres, asservis ou non. C’est encore le cas pour les arts d’aujourd’hui, suggère-t-elle. Avec ses œuvres, nous comprenons que l’oppression dénature autant les oppresseurs que les opprimés

Nicholas Mirzoeff, universitaire, auteur d'une étude sur la représentation des Africains et des Juifs.

Tout ça fait tilt . Je regrette de ne pas être à Paris
Très interessant en tout cas

ah ! merci de ton mot :-)

tu peux t'entraîner chez toi, j'ai transformé la boite à malices en boite à ouvrages .

Je me souviens (très vaguement) avoir regardé, quand j'était môme, une série d'animés sur le thème des contes qui utilisaient cette technique des ombres chinoises. Je me rends compte que du coup, je l'ai toujours associée, inconsciemment, à des "choses" drôles, fines et littéraires.
Je suis assez impressionnée par ce que Kara Walker fait de cette technique: cru, fort et violent, très très éloigné de mes souvenirs d'enfant. En tous cas j'aime beaucoup et je regrette de ne pas avoir l'accasion d'aller voir l'expo. Je me demande d'ailleurs à quelle taille sont les oeuvres? Ca doit rendre merveilleusement en grandeur nature.

ekwerkwe a écrit:

Je me demande d'ailleurs à quelle taille sont les oeuvres? Ca doit rendre merveilleusement en grandeur nature.

"On a toutes les tailles !"


Kara Walker
— Sans titre, 2001 – 2005. Collage sur papier. 40,6 x 29,2 cm.
— Sans titre, 2001 – 2005. Collage sur papier. 40,6 x 29,2 cm.
— Cut, 1998. Découpure de papier noir. 223,5 x 137,2 cm.
— The End of Uncle Tom and the Grand Allegorical, Tableau of Eva in Heaven, 1995. Découpure de papier noir. 460 x 1160 cm.
— Endless Conundrum, An African Anonymous, Adventuress, 2001. Découpure de papier noir et brun. 460 x 1070 cm.
— Slavery! Slavery! Presenting a GRAND and LIFELIKE Panoramic Journey into Picturesque Southern. Slavery or “Life at ‘Ol’ Virginny’s Hole’ (sketches from Plantation Life)” See the Peculiar Institution as never before! All cut from black paper by the able hand of Kara Elizabeth Walker, an Emancipated Negress and leader in her Cause), 1997. Découpure de papier noir. 370 x 2590 cm.

ma source

Merci Rotko!