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| | philippe Kerr, douce flamme | |
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Auteur | Message |
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Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: philippe Kerr, douce flamme Mar 03 Aoû 2010, 19:10 | |
| enrichissant les gouvernants, démocrates ou pas. je vais poster sur Philip Kerr et son livre "douce Flamme" Je l'ai en espagnol, mais j'ai deux pages en français. L'histoire: Bernie Gunther revient . Fuyant une absurde accusation de criminel de guerre, il quitte Berlin destination Buenos Aires. Nous sommes à Bs As 1950. On l'engage à découvrir le meurtre affreux d'une jeune fille dont le modus opérandi de l'assassin est le même arrivé à Berlin ,les derniers jours de la République de Weimar.
Philip Kerr nous offre un thriller puissant, nous déplaçant avec des aller-retours de l'Allemagne nazie à l'Argentine agitée des années 1950. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: phillipe Kerr Mar 03 Aoû 2010, 19:24 | |
| BUENOS AIRES, 1950 Le navire était le SS Giovanni, ce qui semblait tout à fait approprié puisque trois au moins de ses passagers, moi y compris, avaient appartenu à la SS. De dimension moyenne, le bateau possédait deux cheminées, une vue sur la mer, un bar bien garni et un restaurant italien. Le rêve si vous aimiez la cuisine italienne, mais, au bout de quatre semaines à se traîner à la vitesse de huit noeuds depuis Gênes, je ne pouvais plus la voir en peinture et je n'étais pas mécontent de débarquer. Ou bien je suis un piètre marin, ou bien j'avais un truc qui ne tournait pas rond, exception faite de mes fréquentations ces temps-ci. Nous pénétrâmes dans le port de Buenos Aires, le long du morne Río de la Plata, ce qui nous fournit l'occasion, à mes deux compagnons de voyage et à moi, de méditer sur la glorieuse histoire de notre invincible marine allemande. Quelque part au fond du fleuve, près de Montevideo, gisait l'épave du Graf Spee, un cuirassé de poche invinciblement sabordé par son capitaine en décembre 1939 pour éviter qu'il ne tombe aux mains des Britanniques. À ma connaissance, c'était la seule et unique incursion de la guerre en Argentine. Nous accostâmes dans le bassin Nord, en face des bureaux de la douane. Une cité moderne hérissée de tours en béton se dressait à notre gauche, par-delà les kilomètres de voies ferrées, de hangars et de parcs à bestiaux formant les abords de Buenos Aires, où le bétail de toutes les pampas de l'Argentine arrivait par train et était abattu à une échelle industrielle. Une activité typiquement germanique. Sauf que les carcasses étaient congelées et expédiées dans le monde entier. Les exportations de boeuf argentin avaient rendu le pays prospère et fait de Buenos Aires la troisième plus grande ville des Amériques après New York et Chicago. jusqu'au quai. Nous continuions à rire lorsque nous le rejoignîmes à l'arrière d'une grosse voiture américaine de couleur noire dont le pare-brise s'ornait d'un panneau marqué VIANORD. - Spoiler:
Les trois millions d'autochtones se considéraient comme des porteños - des habitants du port -, ce qui avait quelque chose de plaisamment romanesque. Mes deux amis et moi nous considérions comme des réfugiés, ce qui sonnait mieux que fugitifs. Même si c'était effectivement le cas. À tort ou à raison, une sorte de justice nous attendait tous les trois en Europe, et nos passeports de la Croix-Rouge dissimulaient nos identités réelles. Je n'étais pas plus le Doktor Carlos Hausner qu'Adolf Eichmann n'était Ricardo Klement, ou Herbert Kuhlmann, Pedro Geller. Ce qui ne posait pas de problème aux Argentins. Ils se fichaient éperdument de notre identité ou de nos agissements pendant la guerre. Malgré tout, en ce matin d'hiver froid et humide du mois de juillet 1950, il y avait, semble-t-il, certaines convenances officielles à observer.
Un employé de l'immigration et un douanier montèrent à bord du bateau. Tandis que les passagers présentaient leurs papiers à tour de rôle, ils posaient des questions. Si ces deux-là se fichaient de savoir qui nous étions et ce que nous avions fait, ils réussirent à merveille à nous persuader du contraire. L'employé de l'immigration au teint acajou considéra le mince passeport d'Eichmann puis Eichmann lui-même comme s'ils sortaient tout droit d'un foyer d'épidémie de choléra. Ce qui n'était pas loin de la vérité. L'Europe commençait à peine à se remettre d'une maladie appelée nazisme, qui avait fait plus de cinquante millions de morts. « Profession ? » demanda l'employé à Eichmann. Le visage en lame de couteau d'Eichmann fut agité d'un tic nerveux. « Technicien », répondit-t-il avant de s'éponger le front avec un mouchoir. Il ne faisait pas très chaud, mais Eichmann semblait avoir une sensibilité à la chaleur comme je n'en ai jamais rencontré chez personne d'autre.
Dans l'intervalle, le douanier, qui dégageait une odeur de fabrique de cigares, se tourna vers moi. Ses narines se dilatèrent comme s'il pouvait sentir le fric que je transportais dans mon sac, puis il décolla sa lèvre crevassée de la barrière de bambou de ses dents en ce qui passe pour un sourire dans ce genre de travail. J'avais environ trente mille shillings autrichiens dans ledit sac, ce qui faisait pas mal en Autriche, mais nettement moins une fois convertis en bel et bon argent. Je ne m'attendais pas à ce qu'il le sache. D'après mon expérience, les douaniers sont capables de presque tout quand ils tombent sur un gros paquet de devises, sauf de générosité ou d'indulgence. « Qu'y a-t-il dans ce sac ? demanda-t-il. -- Des vêtements. Des objets de toilette. Un peu d'argent. -- Ça vous ennuierait de me montrer ? -- Non, dis-je, terriblement ennuyé. Pas du tout. » Je hissai le sac sur une table à tréteaux et je m'apprêtais à l'ouvrir quand un homme grimpa précipitamment la passerelle du bateau, criant quelque chose en espagnol, puis en allemand : « Ça va bien. Désolé d'être en retard. Pas besoin de toutes ces formalités. C'est un malentendu. Vos papiers sont parfaitement en règle. Je le sais parce c'est moi qui m'en suis occupé. » Il ajouta quelques mots en espagnol, comme quoi nous étions tous les trois des visiteurs importants venus d'Allemagne, et l'attitude des deux fonctionnaires changea aussitôt. L'un et l'autre se mirent au garde-à-vous. L'employé de l'immigration faisant face à Eichmann lui rendit son passeport, claqua des talons et fit à l'homme le plus recherché d'Europe le salut hitlérien, assorti d'un vigoureux « Heil Hitler » que tout le monde dut entendre sur le pont.
Eichmann passa par plusieurs nuances de pourpre. Telle une tortue géante, il rentra légèrement la tête dans le col du manteau qu'il portait, comme s'il regrettait de ne pas pouvoir se volatiliser. Nous éclatâmes de rire, Kuhlmann et moi, nous délectant de son embarras, tandis que, récupérant son passeport d'un geste vif, il dévalait la passerelle
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: phillipe kerr Mer 04 Aoû 2010, 22:41 | |
| continuation, J'irai à petits pas car le livre est long et je dois traduire. C'est intéressant connaître l'époque de Peron en Argentine. Eichmann rêvait encore, que le Troisième Reich allait durer encore mille ans et que Hitler continuerait son pouvoir en Allemagne.
. Je m’appelle Horst Fuldner dit notre hôte mais ici je suis Carlos. Eichmann ne voyait le moment de quitter le centre ville, il était très inquiet ; l’autre lui dit tu as peur que « les savons te reconnaissent et que Ben Gurion ,t’attrape » Oh répondit Eichmann, les savons n’arrêteraient jusqu’à me tuer
Vous devez savoir que les savons sont à ce moment 250.000, mais ils habitent les quartiers de Villa Crespo, Belgrano et Once, Je ne vous conseille pas de vous promener par là.
Moi ajoute Fuldner je suis Argentin et ma famille est retournée en Allemagne , où j’ai participé aux SS. J’en suis las de ces massacres, maintenant je travaille dans l’entreprise Vianord qui se charge d’obtenir de vrais documents pour nos anciens collègues condamnés à mort en Allemagne.
Ici en Argentine il y avait une loi qui interdisait l’immigration juive au pays, mais le gouvernement Américain a exercé une pression sur Perón pour qu’il soit un peu plus humanitaire. J’avoue que sans l’aide de Péron et sa femme Eva, nos anciens collègues, n’auront pas eu la chance d’être parmi nous,
Quand Evita a été à Rome, rendre visite au Pape, elle a montré un grand intérêt à ce que des allemands viennent vivre en Argentine
Ils avaient faim, un bon bistec ne me viendrait pas mal –dit l’un d’eux alors Fuldner en souriant leur dit-Pour manger de la viande en Allemagne, un bistec est un bistec, ici c’est un devoir patriotique. Nous traversâmes les douanes et les principaux dépôts industriels tous portaient des noms étrangers . anglais ou américains.
Nous nous trouvions face à un grand dépôt de papier pour presse, des rouleaux grands comme des meules de foin, se détrempaient sous la pluie. Fuldner en riant nous les montra : Péron ne ferme pas les journaux d’opposition il n’emprisonne pas leurs directeurs et leur permet même d’acheter du papier presse, mais il s’assure seulement que lorsque le papier arrive il ne serve pas à imprimer. Perón a tous les syndicats dans la poche Voilà le typique fascisme Argentin.
à suivre
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: suite, douce flamme Jeu 05 Aoû 2010, 15:18 | |
| Je résume un peu, pour vous ouvrir l’appétit, comme dit souvent Rotko, je ne l’ai pas fini encore, mais ce qu’il raconte sur Péron ,Evita et la situation en Argentine est d’une totale vérité. Les récits des crimes qui font frémir pour le moment je les ai laissé de coté , vous aurez le livre en français et si on en parle sur GDS, j’ajouterai mon petit grain avec plaisir. Le livre fourmille de personnages, d’anecdotes et je ne sais pas si la traduction espagnole est des meilleures.. Ce livre me fait penser à une lecture accompagnée ( idée personnelle).
un petit morceau: | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: suite, douce flamme Jeu 05 Aoû 2010, 15:22 | |
| Fuldner le présente à Peron comme Dr Haussner, nous savons que le nom comme la profession ,sont faux.Il rencontre Evita qui à cette heure du matin ,était déjà couverte de diamants
Peron avait une bonne opinion des Allemands et surtout des médecins. Il était entouré de jolies jeunes filles qu’il préférait aux laides. Sur ce sujet je lui ressemblais, il était un dictateur comme j’aurais été si le concept de droits humains et démocratie n’auraient empêché mon désir de pouvoir.
Le jour vient où il avoue à Perón, qu’il n’est pas médecin, qu’il est et a toujours été détective à Berlin´ qu’il s’était échappé accusé de criminel de guerre et qu’il avait un cancer de tiroïdes Le colonel Montalban qui était présent se souvenait de lui et lui exprima son admiration.
Evita essaya un sourire froid, montrant ses belles dents, et disant qu’il était modeste face à l’admiration de Montaban C’est curieux dit-elle vous attribuez toujours les lauriers et la culpabilité à autrui Il y a dix ans seulement vous avez voulu dominer le monde entier et maintenant seule la paix est votre ambition. Après quoi elle est partie avec ses deux caniches, et des fourrures sur le bras comme pour passer un hiver en Sibérie.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Jeu 05 Aoû 2010, 15:58 | |
| - Amadak a écrit:
- Ce livre me fait penser à une lecture accompagnée ( idée personnelle).
garde ton idée, et ressors-la le moment venu. Actuellement ce livre est commandé dans la mediathèque, mais non disponible. Il me tente aussi, rien que pour échanger avec toi | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Mer 11 Aoû 2010, 05:32 | |
| un article enthousiaste sur Kerr et l'Argentine de Peron dans douce flamme.
Philip Kerr entraîne ses lectrices et lecteurs dans les dédales documentés et parfaitement composés de Berlin en 1932 et Buenos Aires en 1950. De rebondissements en fausses pistes, tout, vous saurez tout de la collusion, système bien huilé, entre le régime de Peron et les nazis réfugiés sous une fausse identité dans son pays. Vous rencontrerez des modèles déposés de la gent nazi, sans peur et sans remords | |
| | | Alessandro pilier
Nombre de messages : 167 Date d'inscription : 12/12/2009
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Dim 29 Aoû 2010, 08:58 | |
| Déjà fan de la trilogie berlinoire, j'ai lu et aimé Douce flamme et son ambiance particulière dans l'Argentine de Peron et son Buenos Aires plein de vieux nazis. Notons que Bernie est toujours aussi attiré par les jupons !
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: pour Alessandro Lun 27 Sep 2010, 20:44 | |
| c'est vrai, ce détective est chanceux, il trouve toujours sur son chemin des belles femmes, une sorte de James Bond? | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: suite Philippe kerr,douce flamme Lun 27 Sep 2010, 21:11 | |
| Il avoue qu’il n’est pas médecin ,Un autre criminel de guerre l’avait dénoncé et c’est lui qu’on cherchait Apres le départ de Evita il dit à Peron qu’il est un peu malade ,et le président va faire qq’chose à son égard. Peron avoue son admiration por les Allemands et il parle leur langue parfaitement Lors de sa conversation avec le colonel Montalban´qui l’avait connu et apprécié à Berlin comme l’un des détectives les plus renommés. A ce moment Bernhard Gunther profite de l’occasion pour lui parler du manque de liberté que l’on vivait , malgré la sympathie et le charisme de Pérón. Il dit connaître les espions de Perón qui surveillent les conversations dans les bistrots, ,les bus et même au téléphone.Il ose raconter une blague : « deux rats ´l’un Argentin, l’autre Uruguayen se rencontrent. au milieu du Rio de la Plata Ce dernier affamé demande à l’Argentin, pourquoi il nage vers lUruguay ayant tant de nourriture en Argentine et le rat Argentin lui réponds « Moi ce que je veux, c’est d' ouvrir la bouche de temps en temps » Montalban sourit et dit- c’est une blague très ancienne- Les répressions Peronistes sont redoutables
Montalban l’engage pour élucider un crime affreux pareil à celui qui a été commis à Berlin en 1932 et Kerr nous renvoie à cette époque. Berhnard avait accepté cette mission à cause de sa maladie et d’être soigné par le docteur Pack, spécialiste qui s’occupait du cancer d’Evita sans qu’elle le sache.
Dernière édition par Amadak le Mar 12 Oct 2010, 20:38, édité 1 fois | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: phillipe kerr- Douce flamme Lun 27 Sep 2010, 22:47 | |
| Suite À Berlin en 1932 La situation politique et économique était catastrophique. Après l’échec de la première guerre mondiale, L’Allemagne était en proie à toutes sortes de malheurs, de maladies et d’antisémitisme croissant. Je laisse notre détective élucider, sans y parvenir , à un crime affreux, une recherche sur un médicament pour maladies vénériennes, la prostitution étant devenue matière courante, dans le pays, où un prestigieux laboratoire était impliqué. Cette affaire est très intéressante, mais trop longue à résumer, alors je reviens à Buenos Aires 1950 A suivre
Dernière édition par Amadak le Mar 12 Oct 2010, 20:40, édité 1 fois | |
| | | lune d'automne neophyte
Nombre de messages : 3 Age : 68 Localisation : strasbourg Date d'inscription : 17/07/2010
| Sujet: philippe kern douce flamme Ven 01 Oct 2010, 12:35 | |
| C'est un très bon roman policier qui situe son intrigue d'abord en allemagne sous Hitler puis en Argentine ,avec en toile de fond la vie politique de ce pays et certains aspects moins connus :disparitions de juifs;On y parle également de la vie d'Evita et des vices de son époux.Le mélange roman policier et document historique est captivant.La seule chose dommage c'est que l'on reste sur sa faim quant à la fin du livre.En effet dans ce livre il y également la vie privée du héros qui s'arrète brutalement, je pense qu'il aura un troisième tome, le 1er étant la trilogie berlinoise
lune d'automne
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Dim 03 Oct 2010, 15:48 | |
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J’ai lu 158 pages de une douce flamme, et sans anticiper sur le futur des lecteurs je commence à avoir une petite idée du livre. On pourra développer par la suite :
Au départ on voit les « fugitifs allemands », comprenez ceux qui, après avoir eu partie liée avec le nazisme, s’efforcent après la défaite de trouver refuge à Buenos-Aires en 1950.
Parmi eux, un ancien policier allemand, non suspect de sympathie avec le nazisme, mais qui accompagne le troupeau en fuite. Par suite de pressions, il en vient à s’occuper de certaines affaires criminelles argentines et à enquêter…. dans le milieu des expatriés allemands.
On pourra, outre l’intrigue criminelle, discuter de l’arrière-fonds allemand de ce récit, puisqu’ il est question, à partir d’anciennes affaires ayant eu lieu à Berlin , de l’esprit de l’époque sur laquelle les nazis font main basse. En outre la récupération de faits-divers par le pouvoir comme dans le film de Fritz Lang, M Le Maudit.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Sam 16 Oct 2010, 05:30 | |
| - Albert a écrit:
- Je viens de laisser tomber Philippe Kerr, Chambres froides. paraît que c'est un polar
Ça ressemblait plus à un documentaire sur la mafia et la police russe. Pas palpitant...... le thème récurrent était: on manque de tout, de viande, de papier hygiénique, de logements, etc... et tout est mieux à l'ouest.
J'avais un peu l'impression d'être dans un livre de propagande pour l'économie libérale. Je l'ai abandonné à la moitié. je suis prêt pour discuter de Une douce flamme. Sans avoir lu la trilogie berlinoise, j'ai eu l'impression que Kerr restait dans la même veine et utilisait le même filon. Qu'en pensez-vous ? Certains crimes dont il parle ne sont pas des faits d'enfants de choeur ! | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Lun 18 Oct 2010, 23:21 | |
| mon post a disparu, n'importe! c'etait une expression de la mauvaisehumeur de voir les entreprises germaniques d'antan, participer à la vie de nos jours comme si de rien n'etait. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Mar 19 Oct 2010, 11:49 | |
| les criminels nazis avaient de bons travaux en Argentine, ils vivaient bien et encore aujourd'hui les entreprises allemandes des années 50, sont encore actuelles, Les ampoles électriques Osram, où travaillait Eichman, je les utilise, les cuisines et chauffe-eau Orbis, j'en ai une, sont très connues comme les meilleures;â Orbis dans les années 50, le docteur et "savant" Menguele, rendait visite au propiétaire tous les jours pour prendre un thé ensemble, Le laboratoire Bayer continue à nous rendre sevice pour assurer notre santé et les banques germaniques sont toujours en place. je sais bien que les choses ont changé, que les anciens patrons ont décédé, mais les héritiers restent maintenant quand je vois ma cuisine Orbis, je n'ai plus envie de faire la cuisine, j'achète "délivery" | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Mer 20 Oct 2010, 14:28 | |
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Merci Amadak pour ces précisions que tu es à même de nous donner sur « une douce flamme ».
J’ai commencé le livre en attendant l’immeuble yacoubian d’Alaa el Aswany, autre lecture commune, et j’ai lu ce dernier titre aussitôt que j’ai pu.
Entre temps, j’ai dû rendre « une douce flamme » à la médiathèque, car les délais étaient dépassés.
J’ai lu environ 200 pages au total. La description des meurtres atroces commis sur des fillettes n’était pas pour me plaire, mais le but de l’auteur - comme celui de l’enquête, est de démasquer des délinquants sexuels, continuant leurs forfaits, de Berlin où ils étaient sous Hitler, dans cette Argentine où ils émigraient dans des conditions très favorables.
L’enquêteur allemand qui les traquait à Berlin était donc tout indiqué pour les poursuivre à nouveau : d’ailleurs il n’avait pas le choix, puisqu’on exerçait des pressions sur lui.
Plus intéressantes que les péripéties de l’enquête, m’ont paru ces regards rétrospectifs sur Berlin :
- la sensibilisation de l’opinion à des faits divers sanglants entraînait des législations d’exception renforçant le pouvoir nazi en train de s’établir.
- D’un autre côté, dans le contexte ambiant, on voit Hitler comme un recours pour les « sans », les sans logis, les sans profession, etc.
Je ne crois pas pourtant qu’on puisse expliquer la montée du nazisme par l’accroissement des turpitudes morales, comme une période où des « gens ordinaires commettent des crimes sans précédent » .
Bien sûr on retrouve le film de Fritz Lang M le maudit, mais ces faits divers sanglants servent bien la cause de philippe Kerr, qui est, rappelons-le, un auteur de romans policiers et non un analyste politique du fascisme.
J'ai sous la main le livre de Kracauer, de Galigari à Hitler 1919-1933, chez Flammarion, une étude magistrale du cinéma allemand de l'époque.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: suite douce flamme Mer 20 Oct 2010, 15:15 | |
| Il avoue qu’il n’est pas médecin ,Un autre criminel de guerre l’avait dénoncé et c’est lui qu’on cherchait Apres le départ de Evita il dit à Peron qu’il est un peu malade ,et le président va faire qq’chose à son égard. Peron avoue son admiration por les Allemands et il parle leur langue parfaitement Lors de sa conversation avec le colonel Montalban´qui l’avait connu et apprécié à Berlin comme l’un des détectives les plus renommés. A ce moment Bernhard Gunther profite de l’occasion pour lui parler du manque de liberté que l’on vivait , malgré la sympathie et le charisme de Pérón. Il dit connaître les espions de Perón qui surveillent les conversations dans les bistrots, ,les bus et même au téléphone.Il ose raconter une blague : « deux rats ´l’un Argentin, l’autre Uruguayen se rencontrent. au milieu du Rio de la Plata Ce dernier affamé demande à l’Argentin, pourquoi il nage vers lUruguay ayant tant de nourriture en Argentine et le rat Argentin lui répond « Moi ce que je veux, c’est d' ouvrir la bouche de temps en temps » Montalban sourit et dit- c’est une blague très ancienne- Les répressions Peronistes sont redoutables
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: suite, douce flammeMontalban l’engage pour élucider un crime Mer 20 Oct 2010, 15:20 | |
| Montalban l’engage pour élucider un crime affreux pareil à celui qui a été commis à Berlin en 1932 et Kerr nous renvoie à cette époque. Berhnard avait accepté cette mission à cause de sa maladie et d’être soigné par le docteur Pack, spécialiste qui s’occupait du cancer d’Evita sans qu’elle le sache.
À Berlin en 1932 La situation politique et économique était catastrophique. Après l’échec de la première guerre mondiale, L’Allemagne était en proie à toutes sortes de malheurs, de maladies et d’antisémitisme croissant. Je laisse notre détective élucider, sans y parvenir , à un crime affreux, une recherche sur un médicament pour maladies vénériennes, la prostitution étant devenue matière courante, dans le pays, où un prestigieux laboratoire était impliqué. Cette affaire est très intéressante, mais trop longue à résumer, alors je reviens à Buenos Aires 1950 A suivre
Je devais chercher parmi les réfugiés nazies un criminel de guerre, sadique, qui aimait tuer par plaisir, un médecin peut-être ,qui aurait commis en Argentine le même crime qu’à Berlin, Avec la promesse d’obtenir un vrai passeport les nazies interrogés n’auraient aucun remords de trahir les bourreaux Il veut aider la jeune juive Yacubskyà retouver ses oncles disparus, sans réussite.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Mer 20 Oct 2010, 15:26 | |
| pour ce soir ou demain, d'autres passages. mais j'anticipe d'avance que Pillip Kerr ne connaît pas toute la vérité et qi'il invente beaucoup. | |
| | | jude pilier
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: philippe Kerr, douce flamme Mer 20 Oct 2010, 20:55 | |
| Oui, et Bernie Gunther me décevait un peu à la fin de sa précédente trilogie Berlinoise, un peu un ersatz de détective à la H.P Lovecraft sans le charme.. Et je suis d'accord, trop de situations inventées là ou la réalité historique est connue et suffit bien assez... Maias je lirais ce nouvel opus par curiosité.. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Mer 20 Oct 2010, 22:56 | |
| Il trouve Montalban regardant par la fenêtre la foule qui attendait les donations de Evita pour les démunis : elle est à ce poste jour et nuit dit-il Intéressant répond Ghunter ,surtout dans une année électorale. Montalban lui fait connaìtre que le vieux président Irygoyen avait trouvé Hitler le plus fascinant personnage qu’il ait connu. (Mensonge de Kerr) Otto Skorzeny qui avait délivré Mussollini vient le voir pour lui faire une proposition de s’emparer de millions de dolars, arrivés dans des sousmarins, comblés d’or volés aux juifs, Peron en avait reçu la part du lion mais il avait besoin de plus, Cette fortune était dans les mains des principaux banquiers germaniques et la disparition de la petite Fabienne ne serait étrange à cette affaire. Il lui avoue son bon rapport avec Evita et le besoin d’argent qu’elle a pour s’assurer le pouvoir pour beaucoup plus d’années. Peron s’amusait avec des fillettes, disait Eva Il fallait donc à tout prix, s’emparer de l’argent. Après sa convalescence il rencontre le docteur Menguele soupçonneux d’avoir tué les deux filles .Il s’étonne de son intérêt pour deux crimes,(Gunther) tandis qu’à Auchwitz où il était on avait tué 3 millions de prisonniers. Gunther lui fait signer un papier révélant que Peron utilisait ses services pour faire les avortements des très jeunes filles, puisque lui était sexuellement impotent. à suivre | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Mer 20 Oct 2010, 23:03 | |
| Mais ce secret devait rester impénétrable. Buenos Aires 1950 On attrape Gunther et il est sur le point d’être torturé jusqu`’à l’arrivée de Montaban qui le délivre. A la page231 Kerr commet une erreur nous faisant croire comme vrai un fait terrible ,qui est faux. Lors de son entretien ( Gunther)) avec Menguele, celui-ci lui dit que dans l’Argentine, on se débarrasse des prisonniers, en les jetant des avions à 10.000 mts de hauteur dans le fleuve Rio de la Plata. À cette époque ce n’était pas vrai. Ces crimes affreux ont été le modus- operandi de notre dernière dictature militaire. Menguele s’étonne de l’intérêt deGunther sur deux crimes ,tandis qu’àÀuswictz, où lui faisait ses manipulations génétiques, trois millions de personnes furent exterminées. Maintenant il est chargé de faire des avortements pour les petites amies de Perón, qui les cherchait adolescentes et vierges, lui d’après Evita, était sexuellement impuissant. Bernhard Gunther, lui arrache cet aveu, que Menguele signe de sa main.
Une fois délivré de la prison par Montalban, ils sont accueillis par Evita dans son sanctuaire, où toute la nuit elle s’occupe des pauvres, des malheureux, qu’elle aide avec amour, même reconnaissant que jamais on ne pourrait déraciner la pauvreté. Elle embrasse une photo de Péron, ce qui remettait en question, les affirmations de Skorzeny,d’être l’amant de Evita. àsuivre | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Mer 20 Oct 2010, 23:16 | |
| Elle avoue que dans son époque d’artiste, elle avait eue une fille avec un riche Allemand, Kurt von Bader, alors la disparue Fabienne von Bader était sa fille. Ici c’est un truc littéraire de Kerr. Une rumeur circulait depuis longtemps que Evita était mère célibataire, d’une fille dont le père était un artiste, qui s’occupait de cette enfant à qui elle n’avait jamais donné d’importance´ Cette femme, nous l’avons vue à la télévision, elle est avocate et le portrait vivant de sa mère,évidemment Evita préférait ses caniches .
En conséquence, cette histoire de von Baden,n’était qu’un mensonge ; Elle promet une récompense de 50.000 dollars à Gunther, s’il retrouve Fabienne. Le vrai objectif des Péron etait se s’emparer de l’immense fortune des Allemands à Zurich, et von Bader en avait les comptes.
Gunther fait la connaissance d’une femme, qui lors de la visite de Montalban et lui, chez Von Bader, s’était fait passer comme la mère profondément touchée par la disparition de sa fille.
Le flair de détective de Gunther ,était arrivé à la vérité, Fabienne et sa vraie mère, étaient parties ensemble, pour échapper aux représailles nazies et à la rancune du père.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: douce flamme Jeu 21 Oct 2010, 00:33 | |
| Gunther tombe amoureux de la jeune juive Anna Yacoubsky. Ils font des recherches ensemble, risquant leur vie, à Tucuman, province du nord Argentin Ils découvrent un lieu caché et interdit ou selon Kerr on avait construit des camps de concentration, selon le modèle germanique, ou l'on avait gazé des milliers de juifs. ( totalement faux). Anna et lui parlent de Dieu; Lui il ne croit plus en Dieu, ce n'est pas étonnant, quand on a cessé de croire en soi-même. de nouveaux criminels traversent la lecture, le Nº3 des SS Kammel, celui qui avait construit Auschwitz, Birkenau et Treblinka et qui fabriquait les "savons" Il vivait dans une forteresse, un vrai palais, entouré de bétail et d'autres richesses, avec sa femme et sa fille, qui etaient la vraie femme de von Bader et la petite Fabienne. Ce puzzle Gunther l'avait découvert. la fin pour demain je m'anticipe un peu pour ne pas oublier, puisque le livre est très compliqué: Comment dans aucun moment du livre, j'avais attendu, Kerr ne parle pas de la façon dont Péron s'est laissé avoir avec l'histoire véridique , de fabriquer la bombe atomique Argentine. Son admiration pour la science germanique était telle, qu'un allemand qui ouvrait les portières des voitures à Berlin, s'etait présenté à Peron comme scientifique et Perón lui avait donné une île au sud du pays ,L'île Huemul, et les fonds necéssaires pour mener à bien cette affaire, qui plus tard avait suscité l'hilarité mondiale
Dernière édition par Amadak le Jeu 21 Oct 2010, 17:25, édité 1 fois | |
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