Maggie O' Farell

autres titres,

Quand tu es parti 10 X 18.

La distance entre nous id.

La Maîtresse de mon amant chez Belfond.

ah je suis contente de trouver ce fil ouvert !
merci Soussou!
Cela m'a fait aussi un peu le même effet.
j'ai trouvé ce roman déroutant car passant du présent au passé sans discontinuité.
cela dit j'ai été prise par l'histoire du début à la fin. L'auteure a su garder le suspens jusqu'à la dernière ligne. A tel point, Soussou, que j'ai du mal à me faire une idée de la chute?
Je te fais un mp car je ne veux pas ici pour ne pas déflorer au cas où quelqu'un voudrait le lire?
Mais je lirai d'autres romans de Maggie O'Farrell sans aucun doute .

Citation :

je lirai d'autres romans de Maggie O'Farrell sans aucun doute

Etonnant. Vous êtes restées songeuses devant les ouvrages de cet auteur, et vous y retourneriez ?

Darabesque, lis plutôt Willa Cather, ou joyce carol Oates ou Carson McCullers . C'est du bon

mais fais comme tu veux

ben justement Rotko, on ne s'arrête pas à une première impression !!!

Maggie o’Farrell, l’étrange disparition d’Esme Lennox, chez 10/18

Iris jeune femme prise dans des imbroglio sentimentaux, reçoit un appel d’un hôpital psychiatrique. On veut lui confier une certaine Esme Lennox, internée depuis 60 ans, et qui serait de sa famille.

Avec ce canevas de base, le lecteur pénètre dans les secrets de famille, et dans le monde psychiatrique dont l’effet est délétère sur les pensionnaires.

Ce livre faisait partie d’une liste de titres retenus par des bibliothécaires.

Maggie o’Farrell, l’étrange disparition d’Esme Lennox.

Citation :

« Nous ne sommes que des vaisseaux par lesquels circulent des identités, songe Esme : on nous transmet des traits, des gestes, des habitudes, et nous les transmettons à notre tour. Nous venons au monde en tant qu’anagrammes de nos ancêtres. »

Le thème de ce livre est intéressant à plus d’un titre : ne se débarrasse-t-on pas des personnes gênantes ou rebelles aux codes de la société en les confiant à des institutions qui les soustraient à nos regards. Ne vaut-il pas mieux aborder clairement les problèmes plutôt que de les occulter au nom de principes comme ceux de la bienséance ou du bon ordre social ?

Ken loach a fait un film sur ce thème avec The Magdalene Sisters, où des jeunes filles de l'Irlande des années 60, pays engoncé dans son catholicisme exacerbé, doivent expier leurs « fautes » dans des institutions religieuses.

On sera donc intéressé et ému par cette histoire.

Toutefois, si on est habitué à des récits à décalage temporel qui font penser à un puzzle, il n’est pas aisé de s’y retrouver dans les pensées et paroles des personnages : l’internée revit des bribes de souvenirs qui lui reviennent par vagues, sa sœur, atteinte de la maladie d'Alzeimer, revoit aussi certaines scènes de son enfance.

L’ensemble exige donc beaucoup du lecteur, d’autant qu’à mes yeux, Maggie O’Farrel n’a pas le talent de William Faulkner.

J’ai soumis une lectrice à la question (!), puisque, je l’ai dit, l'étrange disparition d’Esme Lennox fait partie d’une lecture commune dans une petite bibliothèque des environs.

C’est un avis important car il diffère du mien.

L’avis général sur ce livre : prenant et passionnant.

Tout est clair, on sait toujours qui parle, sans avoir besoin des guillemets traditionnels. Le montage du récit par les relations des divers intervenants semble compliqué, mais on ne s’y perd pas, si bien qu’on garde un intérêt pour l’histoire jusqu’au bout.

L’ensemble reste sobre même si certaines scènes sont difficilement soutenables : ainsi l’accouchement ou la rencontre entre les deux sœurs, l’une visitant l’autre à l’asile. Le récit est sans fioritures, les drames se suffisent à eux-mêmes.

Pendant la lecture, on s’interroge sur ce milieu bourgeois qui préfère sacrifier le bonheur et l’amour des enfants au culte des belles apparences et de la moralité de l’époque. Un souci que secondait la psychiatrie, avec des médecins complices.

La fin (que je ne dévoile pas !) m’a paru logique, rétablissant un ordre injustement perverti.

D’autres points m’ont intéressée :

- l’existence de souvenirs familiaux qui peuvent empoisonner une vie, y compris chez les descendants,

et une interrogation : cette maladie d’Alzheimer, dont souffre une protagoniste, ne serait-elle pas une manifestation de culpabilité ressentie ?

Je m'aperçois en postant que ce livre avait déjà été lu par Soussou et Darabesque.

je crois que vous pourriez mettre vos impressions sur la fin en invisible (spoiler in Autres, 2e ligne des icônes).

En ce qui me concerne, je n'ai pas été entièrement convaincu par le livre : une personne enfermée pendant 60 ans ne conserve pas une parfaite maîtrise de soi comme l'auteur voudrait nous le faire croire, pour les besoins de la cause. Le délire Alzheimer de la soeur me paraît bien ordonné pour que le lecteur y trouve les indices nécessaires. La fin :

Spoiler:

Ma lectrice avait une vue différente : elle pensait

Spoiler:

419 p

Récompensé par le très prestigieux Costa Book Award, un somptueux roman, bouleversant et sensible, où s'entremêlent des voix aussi émouvantes que troublantes pour évoquer les relations maternelles, la force des liens du sang et le pouvoir destructeur des non-dits
dit l'éditeur, Belfond.