Rosa Montero - [Espagne]

rotko a écrit:

je lis actuellement des larmes sous la pluie, qui mêle une histoire d'anticipation modérée et un récit policier. On y trouve un inspecteur de police qui s'appelle Lizard.

je confirme ce que dit Amadak de la personnalité de Rosa Montero, très dynamique et soucieuse du public.

J'ai hâte de le lire ... je ne le trouve pas à la médiathèque je vais devoir l'acheter si je le veux plus vite !

C'est un livre qui devrait t'intéresser, Arundathi ... Je te souhaite de le trouver !

je suis allée aussi à la médiathèque aujourd'hui ! hou ! je suis harassée ! j'ai des larmes sous la pluie de Rosa Montero     

j'ai entamé la lecture de ce livre hier soir, mais je ne suis pas allée loin : j'étais out   d'ores et déjà, je sais qu'il me plait !

je suis dedans ! j'ai lu tard hier soir, il me passionne !
SF ? non, pour moi c'est plutôt de l'anticipation ! mais j'adore les deux !

Ysandre a écrit:

je suis dedans ! j'ai lu tard hier soir, il me passionne !
SF ? non, pour moi c'est plutôt de l'anticipation ! mais j'adore les deux !

Je suis du même avis que toi

tu savais qu'il allait me plaire, ma Nic, tu l'as dit et tu avais raison !
oui, c'est davantage de l'anticipation, à cause des possibles. Le réchauffement de la planète est en cours, la robotique avance à pas de géant, l'ADN livre ses secrets, etc...
il y a un peu de SF avec les extra-terrestres, moi aussi j'adore la bestiole ET ! le boubi si attendrissant  
bonne nuit, dors bien, et tous les Grains aussi  

Ysandre, Nicyrle, je suis contente que ce livre vous ait plu. J'aime beaucoup Rosa Montero, pas ce livre, qui me présente un monde effayant. J'attendrai celui qu'elle a présenté à la foire du livre à Bs As je traduis le titre
" L'étrange idée de ne plus te revoir" Sur la perte de son mari ,enchaîné acec Madame Curie et la perte de son mari Pierre dans un accident
Il me manque un peu ,ou beaucoup d'imagination!! 

coucou ma Lointaine  c'est le deuxième livre du même genre que je lis en peu de temps : la femme automate, et des larmes sous la pluie. Deux transpositions dans le futur de ce qu'est "l'humain" depuis qu'il est apparu sur la planète Terre ! il a peu évolué, finalement.... goût du pouvoir, timoré ou extrémiste, hurlant avec les loups. Montero le montre aux prises avec de nouvelles formes de vie, dont une est son oeuvre, notre époque lutte contre l'Islam qui terrorise et envahi sournoisement le monde avec son obscurantisme, le futur a créé des robots qui sont traités comme des parias mais dont l'intelligence leur permet de comprendre beaucoup de choses et qui se débattent pour exister. Enfin, bref, "l'homme" ne change pas : il est toujours persuadé de sa supériorité !

Il me tarde d'avoir "Des larmes sous la pluie", j'imagine que cela va me plaire, c'est tout à fait ce que j'aime ! je vais le commander rapidement puisque je ne le trouve pas encore à la bibliothèque ...

je viens de le terminer, Arundathi ! c'est un très bon livre, à mon avis. J'en parlerai plus tard, je suis encore sous le choc ! 

Mince! On a traduit en bulgare La fille du canibal et Instructions pour sauver le monde et puis - rien  

je n'ai pas encore lu ceux-là, tite Maya. Tu as bien regardé si des larmes sous la pluie n'avait pas été traduit récemment ?

Maya a écrit:

On a traduit en bulgare La fille du cannibale et Instructions pour sauver le monde

D'excellents titres. Lis-les, tu ne seras pas déçue.

je vais également essayer de me les procurer, j'ai tellement aimé des larmes sous la pluie !

rotko a écrit:

Maya a écrit:

On a traduit en bulgare La fille du cannibale et Instructions pour sauver le monde

D'excellents titres. Lis-les, tu ne seras pas déçue.

Mais je les ai lus, Rotko, j'ai poste sur Les instructions... ICI

Je me desole que les autres livres de Rosa Montero tardent a etre traduits en bulgare.

Je viens de commencer "des larmes sous la pluie". Le début de ce roman me plait beaucoup ! Encore une belle découverte d'auteur ! Merci les grains ! Maya je ne t'oublie pas ! si tu désires ce roman, lorsque je l'aurai lu,  je te l'envoie, ce sera avec plaisir !

Merci, Arundathi, ce serait un grand plaisir pour moi. Je te serai bien reconnaissante.

J'ai lu de nouveau ton excellent commentaire sur ce livre d'anticipation,et aujourd'hui je m'arrête sur la sagesse de tes derniers mots: l'homme ne changera jamais. 

je termine moi aussi "des larmes sous la pluie"
anticipation d'une société où encore et toujours les différences sont le moyen de faire éclater de la violence? bien ^sur, c'est de la fiction, car les réplicants, le Cosmos, les suprématistes, les robots etc... c'est pas nous hein? mais moi j'ai retrouvé (en les traduisant mentalement) tous les adjectifs que je connais de ma société actuelle: racisme, peur des différences, et blablabla, bourrage de crâne, haro sur une forme de vie plutôt qu'une autre, les médias bien sûr appelés différemment !

c'est pour tout ça que ce roman m'a vraiment beaucoup plu. C'est une première pour moi car je ne connaissais pas cette auteure, mais j'en lirai d'autres c'est certain.
un petit truc aussi, elle m'a fait penser parfois à Stephen King ? pour cela sans doute aussi que j'ai aimé! 

Ma réponse était pour Ysandre, tête de linotte que je suis, je n'avais pas mis ton nom Ysandre et la sagesse de tes mots.
Darabesque, bien expliqué le fond caché dans ce livre.

J'ai fini de lire "Des larmes sous la pluie".  J'ai aimé, oui j'ai aimé cette femme dite répliquant des états unis de la terre en 2109 dans ce qui pourrait être l'un des possibles futurs. Je me suis attachée je crois à l'héroïne, Bruna Husky, parce que je pense qu'elle recelait en elle une dose d'humanité, d'amour, de haine et de folie meurtrière assez extraordinaire ! Ce n'est que la première impression. La deuxième et la plus marquante à mon sens, recèle cette vérité que nous sommes tous mortels et son leitmotiv à compter sans cesse les jours qui lui restent à vivre m'ont bouleversés ! le vertige qui l'emporte sans cesse et lui permet de repousser le compte à rebours de sa mort programmée ont construit justement ce futur cohérent dont nous ne sortons pas forcément indemnes !

Au passage, chère Maya, je t'envoie dès la semaine prochaine ce livre !

Oui tu as tout à fait raison Arundathi, sa façon de décompter les jours m'a aussi impressionnée. j'ai vraiment bien aimé ce roman.  

Rosa Montero:
Rotko : tu as raison, pour ouvrir l’appétit aux lecteurs, en attendant qu’il soit traduit en Français, je dirais quelques mots sur.
La cause qui me pousse est peut-être banale, j’ai prêté le livre à une personne qui n’a pas l’habitude de lire littérature, seulement des articles scientifiques. Et voilà que ce livre l’a fascinée à tel point que je ne pouvais
le croire.
Comment le qualifier, un roman, une biographie, un essai, un cri d’amour, un regret sur les non-dits, et le deuil inconsolable sur ce qu’on a perdu ? Rosa Montero fait une synthèse de tout cela et mélange sa souffrance après la mort de son mari, avec le deuil de Marie Curie .
Elle nous présente une Marie Curie que nous ne connaissons que comme scientifique, ici on connaît la Femme, la mère, son intimité, ses passions, sa capacité d’aimer jusqu’ à la folie. Ses combats dans un monde d’hommes, sa ténacité à supporter le mépris de la société de son époque : tout cela arrivé à l’auteure par un petit journal intime de Marie Curie, vingt pages seulement et qui par la plume Montero devient un livre exceptionnel. Dans cette lecture celui qui a perdu un être aimé se retrouvera dans ces lignes et le pénible effort d’assumer l’idée de ne plus le revoir.
Et combien le temps ramène la sérénité à l’esprit. Grâce à quoi elle a recommencé à écrire après quatre années de silence.
Des photos en blanc et noir entre les pages rehaussent le livre.
J’avoue sincèrement que je ne pouvais arrêter de lire, j’attends qu’on me le rende pour le lire de nouveau.
Un des meilleurs livres que j’ai lus.  

:


Elle a présenté ce livre à la foire du livre à Buenos Aires.
En écoutant sa voix émue, une envie de le lire tout de suite m’a poussée à la librairie. Elle raconte que son éditeur, avec astuce, peut-être car elle n’écrivait rien après la mort de son mari, lui fait parvenir un tout petit journal de Marie Curie, vingt pages, où la scientifique raconte, la folie qu’elle a ressentie, a la mort de Pierre Curie, écrasé par une voiture à l’âge de 47 ans.

Elle a été fascinée par ce recueil et met en parallèle sa douleur et celle de Marie. C’est presque impossible de coucher sur le papier tout ce que le livre déclenche, d’émotion, surprise et d’espoir.

La vie de cette femme qui devait lutter dans un monde d’hommes, sans ressources et obsédée pour la science, était aussi une femme qui aimait, qui a risqué une passion qui a fait scandale en France, on la traitait de Polonaise, Juive, qui bousculait l’honneur d’un couple Français.

Dans les photos en blanc et noir où nous la voyons d’un aspect sévère et sec, on n’imagine pas que dans son cœur un tourbillon de passion la dévorait.
Sa liaison avec un autre homme de science Langevin, son désir d’avoir un enfant de lui,à 44 ans,!! montre comment l’amour peut renaître des cendres.
En quittant sa Pologne natale, son père ne croyait pas à ses recherches sur le Radium Il n’est pas arrivé a voir les deux Nobel.

Dans ses débuts en France, elle travaillait comme institutrice et très jeune encore, l’aîné de cette famille, Casimir et elle étaient attirés l’un vers l’autre, les deux aimant la science La famille s’est opposée, la qualifiant d’origine inférieure..
Rosa Montero pense au sourire de Marie Curie avec ses deux Nobel et la famille qui l’avait méprisée.

Avec ce journal intime Rosa Montero à tour de rôle nous présente son deuil avec celui de Marie Curie.

Seize courts chapitres, où se trouve le journal, Montero en fait un chef-d’œuvre, photos de l’époque de Marie, des lettres de Pierre qui vient de la connaître et déjà lui parle d’une vie ensemble, unis pour toujours.
Au fil de ces chapitres nous connaîtrons la vie dure comme mère , épouse et scientifique, ignorée dans un monde d’hommes.

Sa lutte tenace pour surmonter tous les obstacles et en fin trouver sa place dans le monde.

Semé d’anecdotes, seule femme dans les congrès du monde, les hommes de sciences qu’elle a connus, Einstein parmi d’autres
La seule femme qui dictait des classes à la Sorbonne.

Ce livre merveilleux parle de la vie et de la mort, de la capacité de se remettre, de bons souvenirs et continuer à vivre, malgré la douleur.
Ce concept va bien pour Marie Curie et Rosa Montero.

Marie Curie est maintenant au Panthéon ( des Hommes Illustres) ? à ses deux cotés,ses deux amours, Pierre Curie et Langevin.
Et Rosa Montero recommence à écrire.
Un livre émouvant, un livre sur l’espoir à lire et relire. Pour moi l’un des meilleurs que j’ai lus.