Néfertiti dans un champ de canne à sucre
Le personnage principal et narrateur de ce roman tombe amoureux pour la 1ère fois de sa vie. Titus – prénom de ce jeune homme – a couché avec de nombreuses filles mais n'en a jamais aimé aucune (sur ce sujet, une digression de l'auteur, qui est apparemment un spécialiste du genre : "mode d'emploi pour niquer avant le lever du soleil" m'a laissé une impression mitigée).
Jusqu'au jour où, entrant dans le bar où il a ses habitudes, il a le coup de foudre pour une consommatrice attablée au fond du bar, en train de lire un roman.
Néfertiti (Olive de son "vrai" prénom) est une fille hors norme à tous niveaux. Ses choix vestimentaires, éclectiques mais toujours inattendus, n'étant pas la part la plus surprenante. Olive, qui dévore donc les romans, n'a aucune pudeur, ni dans les mots ni dans les actes. Avec elle tout est démesure.
Le narrateur s'interroge sur la raison de cet amour si soudain et si fort. Et, pendant un temps, on s'interroge avec lui.
Oui mais voilà, malgré toute la fantaisie et la liberté qui sont les siennes, Olive s'ennuie. Et quand elle s'ennuie, elle va mal.
Titus, amoureux fou, fera pour tout pour la désennuyer mais n'y parviendra pas.
Et nous, pauvres lecteurs, finissons par nous ennuyer aussi. Plus de digression distrayante comme "Conseils pour paraître à l'aise dans un ascenseur", mais des répétitions agaçantes, une surenchère dans la bizarrerie de l'héroïne qui perd tout intérêt, et des phrases qui s'enlisent autant que ce couple qui n'en est pas vraiment un.
J'avais donc un sentiment très mitigé à la fin de la lecture de ce livre dont j'ai tout de même apprécié le début. J'ai alors tenté de lire Le chameau sauvage, dont j'avais lu de très bonnes critiques, mais hélas, je n'ai pas eu le temps de m'attacher au héros qualifié de burlesque par la plupart des critiques. Dès le début du roman me sont apparues ces phrases si lourdes qui m'avaient gâché la fin de la de la lecture de Néfertiti.