Philippe GRIMBERT

Citation :

Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Ainsi l’imaginaire, par la grâce de ce « roman familial », vient-il au secours d’une réalité à laquelle, sans doute, il manque quelque chose.
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque : ce frère a existé. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattu une chape de silence.
Psychanalyste, Philippe Grimbert est venu au roman avec La petite robe de Paul. Avec ce nouveau livre, couronné en 2000 par le prix Goncourt des lycéens et en 2005 par le Grand Prix littéraire des lectrices de ELLE, il démontre avec autant de rigueur que d’émotion combien les puissances du roman peuvent aller loin dans l’exploration des secrets à l’œuvre dans nos vies.

J'ai terminé ce livre avec les larmes aux yeux et une énorme pensée pour tous ceux qui ont perdu la vie pendant la guerre de 39-45. C'est une oeuvre formidable où l'auteur raconte une partie de sa vie douloureuse dont il n'a pris connaissance qu'à son adolescence. L'auteur nous tient dans son livre du début à la fin. C'est une lecture qui se fait d'une traite, sans aucune difficulté. On n'est pris dans son histoire. On ne peut pas s'en détacher et être insensible. Ses mots touchent au plus profond de nous.

De son secret, Philippe Grimbert va se construire en tant qu'homme. Sans lui, peut-être n'aurait-il pas été psychanalyste.

Il y aurait tant de choses à raconter mais cela voudrait dire aussi dévoiler ce qu'il contient. Et je ne tiens pas à le faire. Je préfère vous laisser à sa découverte. C'est un livre poignant, bouleversant et inoubliable. Ne passez pas à côté de cette lecture. Lisez le c'est le seul conseil que je puisse vous donner !

Bonjour,
Puisque tu as aimé un secret, je te conseille vivement et le mot n'est pas trop fort de lire la petite robe de paul...un petit roman extraordinaire, fort bien écrit et où le suspense monte en puissance , je ne t'en dis pas plus...je suis une inconditionnellle de Philippe Grimbert.

belledenuit11 a écrit:

"Un secret"

Citation :

Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Ainsi l’imaginaire, par la grâce de ce « roman familial », vient-il au secours d’une réalité à laquelle, sans doute, il manque quelque chose.
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque : ce frère a existé. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattu une chape de silence.
Psychanalyste, Philippe Grimbert est venu au roman avec La petite robe de Paul. Avec ce nouveau livre, couronné en 2000 par le prix Goncourt des lycéens et en 2005 par le Grand Prix littéraire des lectrices de ELLE, il démontre avec autant de rigueur que d’émotion combien les puissances du roman peuvent aller loin dans l’exploration des secrets à l’œuvre dans nos vies.

J'ai terminé ce livre avec les larmes aux yeux et une énorme pensée pour tous ceux qui ont perdu la vie pendant la guerre de 39-45. C'est une oeuvre formidable où l'auteur raconte une partie de sa vie douloureuse dont il n'a pris connaissance qu'à son adolescence. L'auteur nous tient dans son livre du début à la fin. C'est une lecture qui se fait d'une traite, sans aucune difficulté. On n'est pris dans son histoire. On ne peut pas s'en détacher et être insensible. Ses mots touchent au plus profond de nous.

De son secret, Philippe Grimbert va se construire en tant qu'homme. Sans lui, peut-être n'aurait-il pas été psychanalyste.

Il y aurait tant de choses à raconter mais cela voudrait dire aussi dévoiler ce qu'il contient. Et je ne tiens pas à le faire. Je préfère vous laisser à sa découverte. C'est un livre poignant, bouleversant et inoubliable. Ne passez pas à côté de cette lecture. Lisez le c'est le seul conseil que je puisse vous donner !

J'ai trouvé que ce livre relevait de la démonstration. C'est bien l'oeuvre d'un psychanalyste : si je suis comme ça, c'est à cause de ça. En un mot, c'est cousu de fil blanc. Lors de je ne sais plus quelle foire aux livres (Le Livre sur la place peut-être bien), il avait dit qu'il avait brodé sur la réalité. On s'en serait douté. Ca me met toujours mal à l'aise cette façon de faire du romanesque sur ce sujet.

Dans le même genre en pire et en littérature jeunesse, on peut lire Sobibor de je ne sais plus qui.

Un garçon singulier, chez Grasset.

1/2

Au départ une annonce, et l'étudiant y répond : il ira à Horville garder "un garçon singulier".

Mais ce singulier est pluriel (bof) car lui-même se trouve "singulier", et rencontre la mère de l'enfant qui, selon le père, écrit des "romans singuliers".

le texte se présente comme un tissage de liens :

- entre le passé de l'étudiant gardien -il était adolescent à Horville pendant l'été, (réminiscences en Italique) et le présent du récit.

- entre l'enfant singulier, aux réactions imprévisibles, mais qui cacherait son jeu et aurait des clairvoyances inattendues.

- entre l'étudiant et la mère aux curiosités... « professionnelles » sans doute.

Philippe Grimbert tricote à mailles fines et sur plusieurs rangs, un récit qui intrigue et dont je veux connaître la suite

Un garçon singulier, chez Grasset.

2/2


Cette suite n’est pas prévisible, et vous en aurez la surprise.

Grimbert rappelle par le canal du jeune homme qu’on ne peut juger les gens et les comportements sans avoir les éléments nécessaires.

L’étudiant taciturne découvre avec ce « garçon singulier » des éléments de son passé, il s’interroge sur cette nouvelle relation, plus intense que ses aventures féminines des années précédentes :

Citation :

« Comment, en si peu de temps, ai-je pu m’attacher à ce point à un garçon qui ne m’a pas adressé une parole, et peine un regard ? Comment a-t-il pu créer entre nous un lien si intime ? Ce lien, il me faudra pourtant le dénouer et vivre désormais sans le jeune médium qui lisait dans mes pensées. »

L’histoire se déroule habilement sur plusieurs strates, avec des formules rapides, des ellipses, et des textes en exergue qui enrichissent le fil principal et les fils secondaires de l’intrigue.

Par mes renseignements, comme dans un garçon singulier, c'est la Belgique qui accueille les petits autistes francais.

Dans cette école belge, plus de la moitié des autistes sont Français. Grâce à des méthodes éducatives, ils deviennent « d'autres gamins ».

article in Rue 89.