estuaire 2009-2012

A Frossay on arrive à velo en suivant le canal de la Martinière

Citation :

Pour Le Voyage Liquide, Eric Watt est remonté à la source de la Loire, au Mont-Gerbier-de-Jonc. En le découvrant, il a associé la forme de ce cône de déjection volcanique à celle de La Tour de Babel, le tableau de Bruegel. En liant le mythe biblique à la Loire, l’artiste a suivi le fil de l’eau.

À chaque pont, il a recueilli une histoire, une parole, comme autant de langues différentes charriées par le fleuve jusqu’à l’océan. Vaste portrait contemplatif du fleuve, Le Voyage Liquide est présenté sous forme d’installation vidéo et fera ensuite l’objet d’un long métrage.

Sur trois ecrans défilent des videos qu'on regarde en même temps et qui immergent dans le sujet en juxtaposant des images d'ouvrages d'art (chemins de fer, ponts) et des images liquides contrastées : fleuve calme/en crue, hiver/été,

des personnages apparaissent aussi, et on entend des bribes de conversation : passé/ présent, vieux habitants/nouveaux arrivants.

De ces rencontres faites par le videaste Eric Watt naît un montage video séduisant qui enrichit par l'imaginaire ce qu'on découvre en pédalant.

Du coup, il faut pousser sur le Pellerin et sa vinaigrerie, vaste entrepôt d'abord pour le vinaigre puis pour les civelles. Lieu d'exposition sur trois étages avec des balustrades en bois et d'authentiques toiles... d'araignée

C'est très sympathique, et on a eu droit aux commentaires d'un petit pierre de 3 ans, non sur les oeuvres exposées, mais il reconnaissait les personnages et les lieux dans un montage video. C'était donc la voix in des artistes

Le Pellerin est une belle petite bourgade sur la loire. Elle accueille le 8 juillet une exposition Derouineau/Pouy, le photographe et le romancier

rappel de la photo du bateau qui veut plonger dans la loire sa coque incurvée et sa dérive évoquent un marsouin plongeur.

J'ai vu les loups dans les douves du Château, et les oiseaux enfermés dans une volière où ils se posent sur des guitares électriques, branchées...
J'avoue que j'ai du mal avec ces formes d'art contemporain.

À noter qu'un comité qui porte des masques de loup s'en est pris à une expo et a menacé de continuer des actions de dégradation.

je n'ai pas encore vu les productions nantaises, mais prochainement reprenant mon vélo, ce sera les decouvertes

A la vinaigrerie du Pellerin, un tipi indien recouvert de carrelage : des carreaux collés sur de la toile de jouy, en double épaisseur.

Pour y arriver j'ai suivi le canal et rencontré des avant-gôuts indiens dont je me demande s'ils faisaient partie de l'exposition : un totem assez grand, un tipi traditionnel et à l'entrée du pellerin un lion ("superbe et genereux" dirait hugo) qui avait fière allure certainement au moment de sa création mais dont la durée de vie sera certainement courte.

je parlerai aussi des figures exposées sur la base sous-marine de Saint nazaire.

Il y avait trop de monde à voir les habitats précaires au Carnet, et je n'avais pas d'antivol à mon vélo, il était d'ailleurs temps de rentrer le vent s'intensifiait, comme l'appétit

un diaporama sur certaines réalisations de l'Estuaire 2009.

Certaines réalisations suscitent bien entendu la controverse, comme sur la base sous-marine de Saint Nazaire un montage d'objets mazoutés disposés en forme de merde de chien :

est-ce de l'art ? ma foi je n'en sais rien, mais témoigner de cette pollution récente (1) de l'estuaire avec ces objets disposés comme une merde de chien ne me semble pas, à y réflechir, déplacé :

la fragilité de l'estuaire exposée aux risques de Total, il y a bien là un problème.

(1) Allusion transparente à Total (par ailleurs sponsor d'estuaire 2009) qui, par sa raffinerie de Donges a deversé d'importantes quantités de fuel dans l'estuaire : 500 tonnes de fioul échappées de la raffinerie de Donges, avaient noirci les bords de Loire à Paimboeuf (Loire-Atlantique). C'était le 16 mars 2008.

Anthony Mccall



j'ai vu ! une seule projection m'a plu : une descente de lumière sur un dessin en forme d'oeuf, le reste m'a laissé insensible.

Je suis entré dans le LIFE dans le noir complet, pour m'enrouler à mon insu dans les rideaux noirs que je n'avais pas vus, évidemment ;

C'était pas confortable

A la fin je suis devenu nyctalope, ce qui est un progrès

rotko a écrit:

la fragilité de l'estuaire exposée aux risques de Total, il y a bien là un problème.

(1) Allusion transparente à Total (par ailleurs sponsor d'estuaire 2009) qui, par sa raffinerie de Donges a deversé d'importantes quantités de fuel dans l'estuaire : 500 tonnes de fioul échappées de la raffinerie de Donges, avaient noirci les bords de Loire à Paimboeuf (Loire-Atlantique). C'était le 16 mars 2008.

Et oui... une question qui se pose, l'argent est-il bon à prendre d'où qu'il vienne ? Doit-on parfois avoir une éthique ? Le privé qui subventionne l'art, est-ce que ça ne pose pas certaines questions ? Il y a également des "sculptures" de bancs faites en briques de lait, sponsorisées par... TetraPak... Un mélange des genres qui, personnellement, me laisse dubitative.

Bien sûr qu'il y a de l'ambiguité : Total polluant et vendant les produits dépolluants, subventionnant Estuaire 2009 et des recherches sur les algues dans un lycée de Guerande. Autant le dire, ce que je fais.

Cette sculpture en "merde de chien" irrite, et les gens haussent les épaules, mais elle a le mérite de rappeler ce qui a eu lieu et risque de se reproduire, alors que l'opinion publique ne demande que l'oubli et du rassurant. Du Beau à l'état pur.

C'était la même discussion à propos de Home. Ces grands groupes subventionnent. Est-ce un vice redhibitoire ? je ne le pense pas. Faut-il condamner tout ce qu'ils contribuent à produire ? est-ce une position tenable ?

Rivane Neuenschwander, Cao Guimarães

Citation :

Influencée par le mouvement Néo-concret des années 1970 au Brésil, parle d’un “réalisme magique” qu’elle cherche à rendre visible dans son travail, d’une manifestation concrète de phénomènes abstraits.

En 2006, elle s’associe à Cao Guimarães, un artiste cinéaste brésilien pour réaliser Quarta- Feira de Cinzas / Epilogue (Le Mercredi des Cendres / Épilogue). Ce film dévoile le ballet des fourmis affairées au transport de confettis qui recouvrent le sol après le carnaval.

Cette video fait l'unanimité : au début on voit une fourmi s'emparer d'un confetti de couleur puis l'acheminer vers on ne sait où, puis c'est le tour d'une autre, puis un combat : la grosse fourmi dépourvue mange la petite et prend le confetti, la scène devient collective et toutes les fourmis disparaissent avec leurs prises dans un trou du sol.
Rythme de la scène, couleurs, efforts et violences apparaissent bien dans cette courte video qui use à bon escient d'un léger accéléré.

Chacun lira la scène à son niveau, soit au ras du sol, soit aux plans métaphoriques : avidité des démunis ou égoisme des possédants, quelle drôle de société que celle... des fourmis

le ballet des fourmis capteuses de confettis

De lavau-sur-Loire on emprunte une longue passerelle en bois qui conduit à l'observatoire de Kawamata. A l'origine il s'agissait de voir une maison immergée dans la Loire, mais elle a disparu (coulée ?). Reste ce cheminement à travers les roselières (joli mot) et ce poste d'observation sur la Loire, ses oiseaux, ses roseaux.

pour bien identifier les oiseaux, il faut aller à Bouée où les photographies d'Erwan Lablanca, imprimées sur toiles : balbuzard des marais, gravelots, bécasseaux variables, et vues de l'estuaire.

A Cordemais la villa-cheminée, perchée sur un fût de chateau d'eau

[
inaccessible par grand vent, domine l'estuaire et propose un beau panorama.

On monte donc à la villa par un escalier métallique en colimaçon, et vous pouvez y passer la nuit pour 75€. Tout est complet jusqu'en septembre.

les oiseaux de l'estuaire : on voit des photos des tournepierres, des barges à queue rousse, des gravelots, de quoi ravit Harelde et consorts.

Les bords de l'Estuaire sont une réserve ornithologique réputée avec beaucoup d'oiseaux limicoles.



Tournepierre à collier.

Citation :

En travaillant à partir de la constellation de la Grande Ourse, Kinya Maruyama construit sur le quai de Paimboeuf Un jardin étoilé.

Pour cela, il utilise des matériaux de la région (ardoises, sable et terre des bords de Loire, filet de pêche, roseaux...)

Si le debut du jardin a été un peu laborieux, on doit dire que l'ensemble a pris en 2009 de la vigueur et de l'attrait.

Ce diaporama en donne une excellente idée.
A noter en particulier une cabane à la porte et aux volets coulissants qui donne sur les roseaux de Loire.

caroline a écrit:

J'ai vu les loups dans les douves du Château, et les oiseaux enfermés dans une volière où ils se posent sur des guitares électriques, branchées...
J'avoue que j'ai du mal avec ces formes d'art contemporain. .

l'idée des mandarins musiciens, parce que se posant sur des guitares electriques me plaît assez. Ils sont assez familiers, font leurs nids avec les tiges d'oyat plantés dans le sable.

Le tout me paraît cohérent et instiller une part de hasard, qui caractérise à mon sens la modernité, et certaines activités artistiques : le potier sait-il ce qui sortira de son four ? pas du tout, les couleurs peuvent varier etc..

Quant aux loups dans les douves du chateau, l'idée en elle même est belle pour l'imagination : que de romans avec les loups, avec des douves etc. et les gens viennent avec leur imaginaire qui pour une fois est laissé libre : point de dressage ou de spectacle etc.

Malheureusement j'ai vu des loups affalés qui s'ennuyaient (c'est mon impression) et un autre qui allait et venait devant une grille qui marquait la sortie !

cet incessant aller et retour montrait la limite de cette illusion de respect de la nature et de l'animal sauvage.

Je n'ai pas vu les textes disposés en ville, ils m'auraient interessé.

on ne lit pas jack London sans que ça ne laisse des traces...

une composition d'Ernesto Nesto au musée des beaux-arts de Nantes. Entre gigantesque toile d'araignée et architecture aérienne, on se trouve plongé dans un autre univers à la fois doux et inquiétant.

une creation loufoque qui rappelle certaines bandes dessinées : transformer une trémie à béton en pendule géant.

Citation :

Malheureusement j'ai vu des loups affalés qui s'ennuyaient (c'est mon impression) et un autre qui allait et venait devant une grille qui marquait la sortie !

cet incessant aller et retour montrait la limite de cette illusion de respect de la nature et de l'animal sauvage.

Comment peut-on être assez barbare pour imposer à des animaux qui vivent dans un espace indéfini l'enfermenent dans des cages ou des lieux clos ?
Simplement pour le plaisir de la foule qui ne sait rien d'eux ?
Je m'insurgerai toujours contre les cages, les zoos etc....

Certains ZOOS (heureusement, ils sont de plus en plus nombreux) ont pour vocation de sauver des races en voie de disparition et font donc naître (par accouplements choisis dans d'autres centres d'élevage) des animaux qui sont destinés au repeuplement des zones d'où ils proviennent.

Mais montrer des animaux dans des conditions comme celles que tu décris, je répète, c'est de la barbarie !

Il s'agit de loups eux-mêmes nés en captivité, d'après ce qu'on m'a dit.

Citation :

Il s'agit de loups eux-mêmes nés en captivité, d'après ce qu'on m'a dit.

Une génération (ou 10, ou 100.....) ne supprime pas la génétique !

Un loup est fait pour vivre en meute et courir sur de hectares de territoire de chasse avec sa famille;

De la même manière, les chevaux (derniers animaux domestiqués environ 2000 avant) gardent toujours leurs peurs ataviques de proies potentielles et leur besoin de vivre en harde, ce qui en fait des animaux "domestiques" délicats et dont il vaut mieux connaître le mode de pensée et réaction...

Je ne parle même pas des chats, toujours indomptés.....

mais oui, j'en suis d'accord, aucun problême.

j'ai fait une boucle à vélo du Pellerin vers nantes et retour, avec passage d'une rive à l'autre par le bac. si le parcours aller était bien balisé, il n'en était pas du tout de même pour le retour.

voici le menu de Saint jean de boiseau

Citation :

une installation sonore de feu l'artiste Gino de Dominicis va occuper la petite chapelle de Bétléem à Saint-Jean-de-Boiseau, un monument du XVe siècle bien connue pour ses incroyables chimères plus récentes et anachroniques représentant Goldorak et deux Gremlins. L'installation artistique va incontestablement donner un peu plus de lisibilité à cette chapelle extraordinaire peu valorisée, placée en bord d'une route départementale

le curieux était de trouver dans un site champêtre cette chapelle, qui a succédé à un lieu de dévotion druidique.

On s'attend donc à un recueillement, mais dès qu'on approche retentit un rire sarcastique très fort ( sacrilège en un tel lieu et environnement !) qui surprend le visiteur.

Quant aux chimères "modernes", (Goldorak et gremlins) elles sont en hauteur, et on les voit peu.

Bonjour,
J'ai effectué la croisiere sur la Loire pour découvrir certaines oeuvres contemporaines de L'expo "ESTUAIRE 2009 ".Il faisait très beau et le départ en bateau de St-Nazaire est très agréable.Voir s'éloigner le port de St-Nazaire de la mer est vraiment très chouette.

Nous sommes passés sous le pont de St-Nazaire, assez impressionnant, et avons croisé un porte-conteneurs russe, un remorqueur puis longé les deux rives de la Loire et vu le nombre important d'usines et de centrales industrielles diverses " ça fait peur !"

Une des 1eres oeuvres intéressantes est le bateau mou d'Erwin Wurm au Pellerin "pas mal"; puis un grand serpent rouge (en fait un pipe-line) de l'indien Cherokee Jimmie Durham se dresse sur le quai à Indre (interessant, beau rouge indien);ensuite à Couëron un jet d'eau (très marrant) qui se met en marche lorsque les gens s'assoient sur un banc sur le quai ;

ensuite nous avons longé Trentemoult et ses belles façades colorées avant d'arriver a l'île de Nantes en passant sous le pont de Cheviré (encore plus haut que St-Nazaire!). Durant cette croisière qui a duré environ 3 heures "un médiateur" nous expliquait ce que l'on voyait sur les rives(usines, bateaux, oeuvres d'arts, oiseaux...).Il était très marrant et intéressant (pour une fois !! )Puis nous avons débarqué a Nantes.
Le retour a St-Nazaire au prochain n'°
Pas mal ESTUAIRE 2009
suggestion:Qu'en pensez-vous de choisir la meilleure oeuvre d'ESTUAIRE 2009 ?

Tiens ! un gars du cru

Citation :

Qu'en pensez-vous de choisir la meilleure oeuvre d'ESTUAIRE 2009 ?

pour moi, ce sera la villa cheminée



c'est un refuge, un ermitage, une tour farnèse, une chaumière haut perchée pour y vivre dans les altitudes du sentiment

N.B : connais-tu le landes-art de notre dame-des-landes en 44 ?

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estuaire 2012


la maison du port, sorte d'épave inhabitée, se trouve cette année à Couéron, bien stable dans la vase, bien ancrée dans l'imaginaire des riverains qui l'ont sous les yeux - et dans la tête.

son concepteur : Jean-Luc Courcoult, l'homme de royal de Luxe.

J'ajoute que Coueron est agréable à visiter, qu'on passe la loire gratuitement en bac pour aller en face, au Pellerin, où il fait bon pique niquer et se promener

Hier Jacques Bonaffé y (à Couéron) interpretait, librement, des textes de jean-jacques Rousseau, au theâtre Boris Vian où des jeunes filles vous murmuraient des poèsies à l'oreille