Bernard Ollivier

Bernard Ollivier n’est pas un écrivain.

Bernard Ollivier ne se sent pas comme un aventurier.

Mais qui est-il, alors ?

Simplement un retraité qui trouve que le temps passe trop vite devant le tube cathodique et qui se voit mal arroser pépère son jardin breton.

Alors, il a une envie simple : parcourir la fameuse et historique Route de la Soie…à pied ! (le fou, qu’on lui mette une camisole)

Une expédition en 4 étapes (donc 4 années) pour laquelle il écrira avec des mots simples ses sentiments, ses impressions de ceux qui l’entourent et qui l'accompagnent dans un livre en trois volumes : Longue Marche.

1ère étape : d’Istanbul aux portes de l’Iran

Une longue traversée de la Turquie et de l’Anatolie centrale. Midnight Express est dans ses esprits mais l’image est trop réductrice. Plus il s’enfonce dans l’Anatolie, plus le PKK fait peur, plus les contrôles des gendarmes se font pressant. Mais la Turquie s’est avant tout un accueil chaleureux chaque soir, le partage d’un repas même des plus frugal. Chaque turc est fier et heureux de pouvoir accueillir ne serait-ce qu’une nuit, l’étranger, le voyageur…

Citation :

La vie ici est douce pour un marcheur. Je m’attendais à une population crispée sur ses certitudes religieuses, hostile aux étrangers. Je ne cesse de m’étonner de la gentillesse et de l’attention chaleureuse que les habitants rencontrés me témoignent. Comme nous n’avons pas de langue commune, les villageois me saluent au passage d’une courbette ou d’un sourire qu’ils accompagnent d’un geste de la main sur le cœur. Ceux qui viennent me serrer la main l’emprisonnent affectueusement entre leurs paumes. Les enfants m’encerclent, mais ce n’est jamais pour mendier ou réclamer argent ou cadeaux.

Une belle découverte de la Turquie et surtout de son peuple…

La suite : Traverser l’Anatolie

2ème étape : Au programme de cette expédition : l’Iran, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Ville d’arrivée : Samarcande.

Trois pays que l’on pense fermés sur eux-mêmes, que l’on dit dangereux, surtout pour un homme seul, un marcheur solitaire. Pourtant là-bas, les rencontres sont toujours aussi fabuleuses, étonnamment chaleureuses. Les étrangers sont accueillis avec honneur et curiosité. Les autochtones ont envie de le connaître, d’en savoir plus sur lui, sur son surprenant voyage et ses étranges motivations.

Citation :

J’aime le contact avec les nomades, leur simplicité rude, leur hospitalité. D’ailleurs le fait que leur yourte ne se ferme que par un simple rideau en est un signe. Tout voyageur peut entrer, il est le bienvenu.

Cela redonne espoir en l’âme humaine, une âme généreuse, ouverte, à découvrir

La suite : Vers Samarcande

3ème et 4ème étape : de Samarcande à Xi’an

Des déserts à traverser, des rencontres, des nomades et des pluies torrentielles. C’est toujours avec crainte que je débute ses aventures. J’ai toujours peur qu’il n’arrive pas au bout tant son projet me semble farfelu. Mais je m’émerveille devant l’ouverture de ces peuples prêts à accueillir dans leur modeste demeure le parfait inconnu. Il est vrai que l’accueil des chinois n’est plus du tout le même que celui des musulmans, plus froids et plus distants. Là-bas, tout s’achète, tout se négocie, on est plus craintif, mais heureusement qu’il y a certaines exceptions.

Citation :

Nous ne sommes pas loin de la Mongolie où le troc était aussi le seul moyen d’échange, avec des équivalences étonnantes, jugez-en plutôt : pour eux, un bœuf valait cinq moutons, un cheval deux bœufs, une femme cinq chevaux et un fusil deux femmes.

Bernard Ollivier va-t-il arriver au bout de son périple ? En tout cas, on découvre avec tant de bonheur ces nouveaux paysages, ces nouvelles cultures, ces nouveaux peuples…

La Suite : Le vent des steppes

Pour ceux qui aiment les romans d’aventures, cette longue marche est exceptionnelle. Magnifique de bout en bout, elle vous réchauffe le cœur devant tant de sympathie, de bonté, d'effort, de dépassement de soi et d'ouverture vers les autres. L’Homme peut-être bon, c’est simplement une question de culture et de ce coté-là, nous avons beaucoup à apprendre des musulmans. Il est vrai que je me vois mal accueillir chez moi, un étranger, pire un nomade étranger… Cela donne à réfléchir.

Depuis, Bernard Ollivier a monté une association ayant pour but d’aider certains jeunes en difficulté socialement et judiciairement.

Comment ?

Par la marche, bien sur… le nom de cette association : Seuil

Géniale cette trilogie.
Ce sont ces trois livres qui m'ont donné envie de partir sur les routes, visiter l'Iran et la Turquie.
Pour le moment je n'ai visité ni l'un ni l'autre mais je prépare ça lentement.

Citation :

2ème étape : Au programme de cette expédition : l’Iran, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Ville d’arrivée : Samarcande.

Trois pays que l’on pense fermés sur eux-mêmes, que l’on dit dangereux, surtout pour un homme seul, un marcheur solitaire. Pourtant là-bas, les rencontres sont toujours aussi fabuleuses, étonnamment chaleureuses. Les étrangers sont accueillis avec honneur et curiosité. Les autochtones ont envie de le connaître, d’en savoir plus sur lui, sur son surprenant voyage et ses étranges motivations.

Très interessant !
Je suis curieuse de savoir comment un homme a pu dormir sans être enregistré dans aucune structure hotelière en Ouzbekistan et Turkmenistan, à moins d'être magicien^^

"Trois pays que l'on pense fermés sur eux mêmes "en effet , une totale autarcie oui , les pays ou sévissent les dictatures les plus virulentes au monde .


Je note ce livre!

Longue marche de Bernard Ollivier

Si je pouvais écrire à l'auteur de manière tout à fait non-formelle, voici ce que je lui dirais :
Cher ami,
Permets-moi de mettre ma main sur ton épaule afin que tu me guides à travers cette fantastique Anatolie, et tout au long de la route de la soie.
En écoutant la bénévole qui tisse un lien solide entre toi et moi, je vois les petits villages autour des mosquées, j'entends l'appel que tu dis radiophonique à la prière, je sens la bonne odeur des fleurs le long du chemin, je goûte avec toi quelques bonnes tomates et cerises (je ne savais pas que ce nom venait de là-bas), je marche avec des pieds qui, comme les tiens, font mal de temps en temps.
Je te remercie d'autant plus que je te sais réservé de me faire partager les joies et les tribulations au fil de la soie.

voir ce fil

daisy B, je t'envoie son adresse mail en MP.

as-tu mis quelque chose sur son fil bernard ollivier ?

Merci pour votre aide, chers amis. Je suis presqu'arrivée à la fin du premier tome, sur mon petit appareil. Vraiment, je ne parviens pas à m'en décrocher, et j'écoute des heures, des heures et des heures... Mes nuits sont courtes, et heureusement, je ne suis pas allée travailler aujourd'hui. Bisous, Daisy

précise toujours, à l'interieur de ton texte, de quel livre tu parles : Bernard Ollivier, Longue marche

bonne suite de lecture !

Si je pouvais écrire à l'auteur de manière tout à fait informelle, je maintiens ce que j'ai écrit sur le fil "Lecture d'août" :
Cher ami,
Permets-ùmoi de mettre ma main sur ton épaule pour parcourir avec toi cette fabuleuse route. Grâce au lien de soie de plus en plus solide tissé par la bénévole qui me lit ton livre, je sens l'odeur des fleurs le long de ta route, je touche les pierres épaisses des caravan seraï en ruine, j'entends l'appel stéréophonique des mosquées, je goûte ces bonnes cerises dont je ne savais pas que le nom venait de là-bas.
Merci de me prêter tes yeux de poète, d'autant plus que je te sais réservé.

J'ai commencé le second tome de Longue marche, de Bernard Ollivier. Toujours aussi sympathique même si parfois, quand son moral est à plat, le style de mon cher ami marcheur l'est aussi. Mais les paysages sont grandioses, les gens un vrai bouquet de caractères multicolore.
Daisy

La route est si longue
Qui mène vers toi
Si long le chemin
Qui finit dans tes bras

La route est si blonde
Qui court sous le ciel
Du soleil à l´ombre
Et de l´ombre au soleil

{Refrain:}
Tombe la nuit, tombe la pluie
Tombent les feuilles mortes
Tourne le temps, tournent les ans
Tourne le vent d´automne
Passent les jours, passe l´amour
Passe le bruit des fêtes
Rien ne m´arrête

La route est si longue
Qui porte mes pas
Dans ma longue marche
Vers toi

{au Refrain}

Si tu peux m´attendre
Le temps qu´il faudra
J´irai te rejoindre là-bas

Et je marche, et je marche
Vers toi
Paroles : Jacques Plante
Interprètes : Eddy Mitchell, John William, et surtout mes très chers Compagnons de la Chanson

Par exemple...
Voyez au loin le pélerin
Et sa lourde besace
Il s'en va seul sur le chemin
Où le danger menace
Heureuse vie du chrétien
Libéré de ses chaines
Pour lui, désormais, tout va bien
La main de Dieu le mène

***

Le bonheur, tu auras simplement
En marchant, en marchant
Le bonheur, tu auras simplement
En marchant longtemps

***

Sur la route qui s'allonge
Nous marchons joyeusement
Et plus elle se prolonge
Et plus nous chantons gaiement

***

You'll never walk alone
My friend, my dearest friend !

Daisy

Merci d'avoir posé un aigle sur la terre
Grâce à toi, désormais, il adore son Père.
Son Dieu, son créateur est venu le chercher
Comme Monir et Mehdi (*) passent te soulager...
L'oiseau vole, toi, tu marches, moi, j'écoute
Le rythme de ton pas sur cette immense route
Et le battement d'ailes sur l'éternelle voie
La Voie Lactée si belle qu'illumine la nuit
Quand OVNI fait rêver son camarade EVNI...
Un ange revêtu de plumes et de soie
Te diras, souriant, merci, grand saint Bernard
Si un jour, dans le ciel, tu croises son regard.
Entre, bon et fidèle serviteur !
Tu es vainqueur !
(*) Excuser l'orthographe de ces noms, probablement mauvaise, due à la lecture audio.
Daisy

Ah, mon petit père ! Te voilà enfin arrivé à Samarcande ! Tu en auras fait une sacrée trotte, avec un détour faramineux par les chemins de mon affection ! Tu mérites bien de rentrer chez toi, d'embrasser ta famille et de donner une bonne caresse à ta chienne qui, j'en suis sûre, collait son museau à ta porte dans l'espoir de te voir arriver ! L'aigle couvert de plumes et de soie doit battre des ailes de plaisir dans son ciel !
Et la petite Evni est entre de bonnes mains ! Elle t'attend, lors de ton prochain passage !
Ah petit père ! Je voudrais tant te serrer dans mes bras, et te remercier pour les beaux moments que tu as fait vivre à ceux qui, par la lecture, ont marché à tes côtés !
Merci,

Linda alias Daisy

Moi aussi j'ai beaucoup aimé les récits de Bernard Ollivier c'est mon fils qui m'avait offert les 3 tomes de Longue marche.