Paco Ignacio Taibo II - [Mexique]

Paco Ignacio Taibo II : « de passage » editions Metailié
Comment rendre compte de la vie aventureuse d’un anarchiste espagnol, adepte l’action directe, au Mexique, en 1921 1923 ?

un romancier qui se prendrait pour dieu le père en ferait un roman d’aventures où rien ne resterait dans l’ombre. Taibo II écoute l’histoire aux portes de la légende populaire, et chacun y va de son couplet : le capitaine de gendarmerie de Mexico, le camarade de lutte syndicale, un écrivain raté qui l’a vu à l’œuvre un jour de grève :

« 

Citation :

Au premier coup de feu, [San Vicente ]s’est écarté du groupe qui lançait des cailloux… et s’est dirigé, une main dans la poche, vers le lieutenant qui avait donné l’ordre d’ouvrir le feu.
-Vous n’avez pas honte de faire tirer sur des ouvriers désarmés ? lui a t il crié en continuant d’avancer vers lui

… »

Il en faut des personnages pour faire le tour d’un homme, et le lecteur, à travers ces multiples regards, reconstitue un personnage fabuleux, dans son quotidien, dans son mythe, dans les réactions qu’il suscite, y compris chez celui qui devait l’abattre.

Un homme « de passage », une belle figure, un beau livre.

La bicyclette de leonard

Le titre renseigne, car il s’agit de Léonard de Vinci : en avance sur son temps, il imagine, dit-on, la bicyclette. Ce qui introduit le thème de décalage temporel et de juxtaposition des époques dans la trame du livre.

On passe de Barcelone pendant les années 20, à Saigon le 30 avril 1975. De plus « Léonard » pratiquait une écriture cryptée. A bon lecteur, salut ! il faudra déchiffrer… en l’occurrence, plusieurs histoires se mêlent et s’entremêlent, mais elles trouveront en fin de roman leur point de convergence. Là se rencontreront l’anarchiste-activiste barcelonais aux multiples déguisements, le journaliste-trafiquant du Vietnam, une basketteuse agressive aux longues jambes...

Enfin Léonard de Vinci s’exprimait dans plusieurs registres : dessin, peinture, et écriture. Or le livre de Paco Ignacio Taibo II baigne… dans les références littéraires et la musique de Santana. Les manuscrits de Léonard sont dispersés dans plusieurs bibliothèques ? il faut donc, pour un acte de lecture, faire l’effort de se déplacer, et non rester paresseusement assis dans son fauteuil. ! et au pied de la lettre, on parcourt le globe, on enjambe les époques, on saute les générations...
Extrait

Citation :

t’es jamais allé à Paris, Grand père ?
-Non, seulement à Marseille. J’ai jamais mis les pieds à Paris. C’est plein de Français cet endroit

Car il y a aussi l’humour : « la bicyclette » est publiée en français chez
« rivages/thriller » collection dirigée par Francois Gueriff, nom donné dans le roman à un anarchiste !

Ce livre est un fleuve puissant qui charrie des éléments disparates, dans une allégresse d’écriture qui plaira aux lecteurs exigeants et opiniâtres.

Ce livre a reçu le Prix du meilleur roman policier sud-américain.

Pas de fin heureuse de Paco Ignacio Taibo II, chez Rivages.

A Mexico, on livre à domicile chez Hector Belascoaran Shaine. Il reçoit successivement, dans ses toilettes, un Romain à la gorge tranchée, (en costume d'époque et casque idoine), puis un deuxième Romain (sans casque, ni lance), en aussi piteux état, et un billet d'avion pour New York, pour le dissuader de s'occuper des étranges cadavres.

Hector tente de remonter les pistes, qui vont d'un cabaret "olé olé" à une organisation paramilitaire si proche du pouvoir que ses membres ont des cartes officielles de police. Ce sont "les forces du mal" (sic).

On pénètre dans le monde d'Hector et de Taibo II, où les personnages ont des trajectoires sinusoïdales et des rencontres épisodiques, ce qui n'étonnera que les lecteurs à la vie trop rangée.

L'intrigue, comme souvent chez Taibo II, est une corde à noeuds dont les multiples fils se séparent puis se rejoignent, mais irrégulièrement. Le détective borgne éprouve la peur mais surtout la peur de "mourir comme un con", sans savoir.

Une gageure !

La peur au ventre in Pas de fin heureuse

Citation :

Il avait peur, une peur poisseuse, incontrôlable qui imprimait ses marques extérieures, d'un bout à l'autre de son corps. Elle apparaissait, brutale, comme si on avait tiré sur les bords de la cicatrice au-dessus de l'oeil, se transformait en une irrépressible envie d'uriner, réapparaissait comme une pression sur sa poitrine, le tremblement de ses mains allait et venait, il avait un goût acide de pourriture dans la bouche, l'estomac révulsé. On avait beau dire que la peur est dans la tête, il savait qu'elle était dans le corps, dans le pressentiment de la peau avant la mort. Tout serait-il ainsi désormais ?

Rêves de frontière, Taïbo (dos), Rivages/noir

Dans Rêves de frontière, on retrouve la figure archimythique du roman noir: la femme en fuite. Et le privé sur ses traces, c'est Hector Belascoaran Shayne, bien sûr. Dans la meilleure tradition, faussement romantique, qui renvoie aux interrogations qui font mal sur le temps qui passe, le poids des souvenirs et les trahisons de la mémoire, Hector et Natalia se sont connus il y a des années, au bord de l'âge adulte. A présent, une actrice hante la frontière (celle qui sépare le Mexique des Etats-Unis? celle qui sépare le passé du présent? les purs des corrompus?), entraînant dans son sillage des hommes symboles de gangrène. Car c'est là le domaine de prédilection de Taïbo II: la pègre l'intéresse bien moins que la corruption sociale et politique à l'oeuvre au Mexique - et tout le charme de ses romans, ce sont les silhouettes fragiles et obstinées que l'auteur dresse face à elle, celles d'hommes qui refusent de s'avilir.

Paco Ignacio Taïbo II est un grandiose auteur de polars, de romans noirs sombres et serrés. Mais c'est aussi un écrivain qui aime passionnément les jeux de la création littéraire, l'infinie fantaisie que permet la fiction, les clins d'oeil, l'intertextualité, et qui n'a même pas peur des mauvais présages, au point de mettre en scène au détour d'un roman, non sans dérision, un écrivain nommé... Paco Ignacio Taïbo... un double très paternel, je suppose.

A quatre mains, Taïbo II, Rivages/noir

Dans A quatre mains, une bonne dizaine de personnages se croisent, s'aiment, se battent et se trahissent (ou se restent fidèles envers et contre tout), racontant chacun son histoire qui se tresse progressivement aux autres histoires, réunissant peu à peu les pièces d'un puzzle de révolutions, d'amitiés, et de désinformation. Et si le roman ressemble à la réalité, c'est bien de la responsabilité de la réalité, comme nous en avertit l'auteur.

Ainsi...

Stan Laurel a assité à la mort de Pancho Villa au Mexique.
Alex dirige le Département de la Merde à New-York.
Des sept nains de Blanche-Neige, le plus dangereux n'est pas celui qu'on croit.
Longoria est déjà mort deux fois.
Julio ne devrait pas retomber amoureux de sa deux fois ex-femme.
Elena Jordàn s'est vu refuser dix-sept sujets de thèse en anthropologie.
Du point de vue de l'histoire traditionnelle, Stoyan Vassiliev s'est toujours retrouvé dans les lieux adéquats au moment inadéquat.
Léon Trotski avait commencé à écrire un roman policier.
Comment on s'en sort? Mais... à force d'obstination, pardi!

Une véritable révélation, ce roman noir décalé et féroce, éminement politique et engagé. Ma véritable rencontre avec Taïbo II - à défaut d'être la première - et le début d'une longue "amitié"!

je sens que ce fil prendra de l'ampleur

Paco Ignacio Taibo II est un personnage aussi pittoresque que la vision qu’il donne de sa ville Mexico, dans une agitation permanente ! La première ville du tiers monde a autant d’universités que new York, autant d’immigrés par jour que Londres, elle détient des records d’avortements et promet autant de mythes que de Mexicains.

Pour faire ses courses au supermarché, il faut avoir la méthode Speedy Gonzalez, ie se précipiter sur le produit avant l’employé qui colle des étiquettes de hausse des prix. Les courses deviennent un sport national !

Il se dit originaire d’une famille de révolutionnaires par les hommes, les femmes étant depuis toujours engluées dans la religion.

Son enfance a été bercée par les aventures du Comte de Monte Cristo, ce monomaniaque plein de fric qui au lieu de jouir de sa fortune conserve une seule idée dans sa tête : se venger.

Tout petit, Paco Ignacio tenait régulièrement un carnet de ses idées utopiques, il faut sans doute y voir les prémices de son imagination débordante

Bien aimé "Hurler à la lune", un recueil de nouvelles publié chez Rivages. Il se partage les textes avec Marc Behm... que je préfère en romancier !
Présentation de l'éditeur :
"Ayant appris que Marc Behm, qu’il adore et dont il a publié une partie de l’oeuvre en Espagne, avait écrit plusieurs nouvelles, mais pas suffisamment pour constituer un recueil, Paco Ignacio Taibo II s’est offert avec enthousiasme pour « compléter » ledit recueil. Ce que Marc Behm a volontiers accepté.
Voici donc des nouvelles qui sont le fruit de deux des voix les plus originales et les plus « anarchistes » du polar. Marc Behm y retrouve quelques-unes de ses héroïnes, Paco y ressuscite le héros de Chandler, Philip Marlowe.
Une rencontre insolite, poétique et « décoiffante », à l’image des deux auteurs. "

Des morts qui dérangent - lecture commune d'avril -

Que dire sinon que je ne l'ai pas lu en entier. Je n'ai pas aimé le mélange d'écriture que l'on trouve dans ce livre écrit à deux : la différence de style est telle que j'ai trouvé très désagréable de suivre cette lecture.
Le mode d'écriture du sous-commandant Marcos est plus un mode oral qu'un mode écrit, et donc plus difficile à suivre. L'écriture de Paco Ignacio Taibo II est beaucoup plus fludifiée, et de ce fait plaisante à lire.
Quant à l'histoire, je n'ai pas accroché du tout. J'ai été obligée de faire des allers-retours parmi les pages du livre pour retrouver qui était tel ou tel personnage, revenir en arrière pour comprendre où j'en étais de l'histoire, surtout aux changements de chapitre.

Des morts qui dérangent

Pour moi, une bonne lecture, l'alternance ne m'a pas trop gênée. Le sous commandant Marcos s'avère être plein d'humour ( il parait qu'il se revendique des deux Marx : Karl et Groucho) et si l'histoire est complexe , c'est qu'elle n'est en fait que l'Histoire contemporaine du Mexique.

Peut-être pas le meilleur PIT II, mais certainement l'un des plus intéressant.

Du coup, je lis plein de choses sur l'histoire mexicaine et c'est assez terrible, complexe, corrompu...

oui, il ya de la verve, mais je me suis perdu dans les meandres du récit.
Les allusions continuelles et pointues à l'histoire du Mexique m'ont aussi gêné, handicap que j'avais eu avec le trésor fantôme.

Dommage pour moi, qui aime bien Taibo II.

Mieux vaut tard que jamais ....
Eh bien, comme Katie, je ne suis pas parvenue à aller au bout du récit.
Pourtant, certains passages m'ont bien plu et ne sont pas dénués d'humour.
Mais bon ...
Point positif en ce qui me concerne : j'ai appris pas mal sur la révolution mexicaine (je connais vraiment très peu ce pays).

A quatre mains ou l'histoire des révolutions du XX° siècle.

Par petites touches, morceaux de puzzle, se dessine l'histoire des mouvements populaires, réprimés, dirigés, manipulés, écrasés.

Les mouvements syndicaux, l'espionnage ( le fameux SD de PIT II : SD pour effectivement "shit department"), les journalistes, se retrouvent en trame, corrompus ou honnêtes, sur fond de trahison et de machiavelisme.

Nous revenons comme des ombres



Livre dévoré et adoré.

Virtuose.


L’auteur nous entraîne au Mexique. Les années 1920/1930. Donc période post-révolutionnaire, ayant déjà enfanté ses mythes et ses (dés)illusions.

Hégémonie Hitlérienne en Europe.

Plusieurs personnages vont être impliqués dans une enquête clandestine visant à repérer et démanteler les réseaux nazis installés là.

Lesquels sont implantés financièrement et idéologiquement. Par le biais d’industries Allemandes, de groupuscules armés, de « chercheurs » ésotériques, etc...

Ces personnages : un espion (dit Le Poète, un manchot futé, quinqua. solitaire et téméraire), un journaliste (le genre à ne pas rentrer dans les cases), un avocat (ex défenseur de prostituées, ayant pourtant trucidé sa propre femme. Il nous écrit de son asile psy.), un soldat aventurier (dit Le chinois – et ayant roulé sa bosse partout dans ce bas monde) et puis, et puis...

Ernest Hemingway...

Himself !

Inutile de vous dire tout le pittoresque de cette galerie épatante, bariolée et improbable.

Pourtant, ça marche, on y croit.

Parce que le sujet est grave : massacre des Juifs dans les camps, propagande, délires paranormaux d’un Führer fou, cherchant tour à tour Thulé, l’Atlantide, la prescience, les pyramides antiques...

Crimes et barbarie.

On ne respire dans ce livre que grâce à l’évocation de maints sujets passionnants : le Mexique d’abord, son âme, ses démons, la littérature, grande héroïne, les dialogues, les situations, le suspens, les descriptions (j’ai failli mourir étouffée en forêt Amazonienne...), les Indiens et leur magnifique stoïcisme.

Même Dieu, parfois...

« Dieu est vêtu de lui-même », dit un personnage citant Quevedo. C’est dire le niveau de cette prose lumineuse, remuante, torrentielle...




En résumé : un polar macrocosmique servi dans un écrin littéraire de luxe !


Sans oublier une dimension mystique discrète mais omniprésente, malgré l’horreur.

On appelle ça comment déjà ?


Ah oui !



Un grand écrivain...

magnifique description de ce livre, que je trouve passionnant, donnant envie de lire et d'apprécier en plénitude. Je me réjouis que l'Amérique latine ait donné de tels écrivains
merci, Crevette

Paco-Ignacio Taibo II a aussi un père connu dont je ne sais rien. Mais il a publié il y a peu un livre avec le sous-commandant Marcos. Personnage militaire du Chiapas. J'ai bien envie de l'acheter.


Aujourd'hui, j'ai pris des renseignements sur un autre écrivain d'Uruguay.

Liscano.

Je ne connais pas l'histoire politique (donc militaire, donc dictatoriale) de ce pays.

L'as-tu lu ?

C'est à mon avis un écueil de certains livres de paco ignacio Taibo II que ses références plus ou moins explicites à l'histoire du pays. Je l'ai noté sur le fil, mais d'autres livres par contre, se lisent fort bien, emportés par cette verve que PIT II a à l'ecrit comme à l'oral.

Sur Liscano, tu me tiendras compagnie

je laisse la place à notre amie Amadak, d'Amerique du Sud, qui apporte beaucoup à GDS*, quoi qu'elle s'en défende.

J'ai en effet compris que c'était un écrivain engagé. Il a écrit 2 bios sur le Che et P. Villa.

Une interview intéressante à lire sur Evene :

http://www.evene.fr/livres/actualite/paco-ignacio-taibo-ii-pancho-villa-1887.php


Cela n'ôte rien à la puissance de sa plume.

Quant à Liscano, c'est son expérience qui m'interpelle.

A suivre...

Je meurs d'envie de le lire, mais malheureusement en Argentine on ne le trouve pas
J'ai lu l'entretien et j'eprouve qu'il est un grand écrivain, comme le juge Crevette
?histoire de Pancho Villa et de Zapata sont bien connues, mais avoir la chance de les lire de sa plume serait éclairer nos connaissances sur ce trouble passé du Mexique.

Liscano, je ne connais pas, encore, faudra chercher, mais j'ai lu d'un autre auteur Uruguayen Mauricio Rosencof "les lettres qui ne sont jamais arrivées" un excellent livre Cet auteur a subi le même sort que Liscano. En prison et torturé pendant treize années sous la néfaste dictature, et pourtant il en est sorti, plein d'espoir et devenu un grand écrivain. Ce livre est traduit en Français et d'après mon modeste avis ,merite sa lecture.

merci sur l'explication, l'age du démon de midi.
Je profite pour dire que Paco Ignacio Taibo ii a fait un passage à BS AS pour présenter son nouveau livre, où il change de genre: c'est un roman d'aventures "les tigres de la Malaisie" avec une fin heureuse, dit-il dans un entretien au journal "Clarin". Dans les librairies ,grâce a la publicité, aujoudd'hui on peut le trouver. mais ce sujet ne m'intéresse pas. Je voulais la biographie du Ché Guevara ou un autre ils n'ont rien, sauf un seul exemlaire de "quatre mains"

Amadak a écrit:

Je profite pour dire que Paco Ignacio Taibo ii a fait un passage à BS AS pour présenter son nouveau livre, où il change de genre: c'est un roman d'aventures "les tigres de la Malaisie" avec une fin heureuse, dit-il dans un entretien au journal "Clarin".

Dans les librairies ,grâce a la publicité, aujoud'hui on peut le trouver. mais ce sujet ne m'intéresse pas. Je voulais la biographie du Ché Guevara ou un autre ils n'ont rien, sauf un seul exemplaire de "quatre mains"

Pas de fin heureuse est un titre de Taibo II. Les tigres de la malaisie (1) ne me semblent pas traduits en français

Ernesto Guevara connu aussi comme le Che, tome 1 de Paco Ignacio Taibo est publié chez Payot 598 pages et il ya même un tome 2 Ernesto Guevara connu aussi comme le Che, de 571 P chez Payot aussi.

En espagnol 832 pages Ernesto Guevara, tambien conocido como el che ("booket")
Editeur : Booket;

ISBN-10: 968271012X
ISBN-13: 978-9682710124

(1) Hypothèse : le tigre de la Malaisie serait un titre de Emilio Salgari où il parle d'un corsaire nommé Sandokan, ainsi surnommé. Or Paco Ignacio Taibo II parle de ce personnage dans à quatre mains. (!)

merci pour les références, oui dans l'entretien il parle de Sandokan et de Salgari
le seul que je puisse acheter c'est "quatre mains", ça vaut la peine?

Amadak a écrit:

le seul que je puisse acheter c'est "quatre mains", ça vaut la peine ?

vois en page 1 de ce fil.

J'avais lu un article du Monde qui lui était très favorable à ce titre. Paco ignacio Taibo II est un narrateur truculent que j'ai entendu se réclamer d'Alexandre Dumas et tout particulièrement du comte de monte cristo.

voici ce qu'en dit son editeur français (Payot, Rivages Noirs))

[i]Stan Laurel, Houdini, Pancho Villa, Léon Trotski, deux journalistes qui rêvent d'écrire un grand roman à quatre mains et qui pratiquent la religion du scoop, le directeur d'une officine de la CIA surnommée département de la merde, un trafiquant de cocaïne, un commandant sandiniste en danger, un vieux révolutionnaire bulgare, qui réécrit un classique de roman d'aventures, un vieil anarchiste espagnol qui est un génie des faux papiers, un acteur hollywoodien engagé dans les brigades internationales, l'ombre de Joseph Staline...

Ils sont tous dans A quatre mains, pièces d'un gigantesque puzzle qui dessine peu à peu l'histoire des révolutions depuis le début du siècle et trace le portrait de ceux qui les ont faites et ont été trahis par elles...

A quatre mains a obtenu le prix Hammett en 1991. [/i ]

Pour Rotko: j'ai lu le fil,très attirant et je vais acheter "quatre-mains" le seul qui existe dans mes librairies. La personnalité de l'auteur me fascine.

Je viens de terminer De passage et j'ai beaucoup aimé.

Citation :

Chapitre quarante-et-un
- Mais cet homme a existé ou il n'a pas existé?, a demandé Marco Antonio Jiménez, mon éditeur, qui est un grand méfiant.
- Bien sûr qu'il a existé.
- Mais tel que tu le racontes ?
- Plus ou moins, il y a du vrai et du moins vrai. Des détails.
- Des détails vrais ?
- Bon, tu vas le publier ou pas ? Qu'est-ce que tu en as à foutre qu'il ait existé exactement comme ça, que le costume soit de cette couleur ou d'une autre ?
- Mais il a existé ?
- Bien sûr que oui.
- Ah bon.

Une belle histoire de syndicalisme. Et une belle histoire dans le Mexique des années 20.