Aronofsky : The Wrestler, Black Swan...

Juste, pour ceux qui n'ont pas encore vu le film, je précise que le film s'arrête juste avant le mielleux ou trop larmoyant (ce que suggère la Bande-annonce qui - comme toute ses consoeurs - donne pour moi une image trop biaisée du film). C'est aussi ça qui m'a impressionné ; cette petite frontière que le réalisateur a habilement évitée.

Question cadrage ou qualité d'image, c'est, je pense, voulu. Sur certaines scènes c'est très proche du reportage de ce point de vue et cette touche d'amateurisme aide je pense à casser un film qui aurait pu vite déraper en mélo trop roucoulant sauce holywood.

black Swan d'Aronofsky



Nina est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Sa vie, comme celle de toutes ses consoeurs, est entièrement vouée à la danse. Lorsque Thomas Leroy, le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre pour leur nouveau spectacle, « Le Lac des cygnes », son choix s'oriente vers Nina. Mais une nouvelle arrivante, Lily, l'impressionne également beaucoup. « Le Lac des cygnes » exige une danseuse capable de jouer le Cygne blanc dans toute son innocence et sa grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité.

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Black Swan

des photos, un entretien et une présentation alléchante du film sur cette page.

rotko a écrit:

Black Swan

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A vrai dire, maintenant que j'ai écouté "la grande table" sur France culture, je suis plus réticent : il s'agirait d'un film d'horreur "sans trop de subtilité" et qui filmerait des danseuses à coups d'effets speciaux etc.

Il y a plein de bonnes choses dans THE BLACK SWAN.

Je dirais qu'il y une catégorie de film, en plus de: thriller, western, comédie, documentaire, c'est le you-can-do-it movie. Celui-ci suit le même schéma que par exemple Billy Elliott ou Little Miss Sunshine, pour rester dans le domaine de la danse. Tout semble entraver le rêve de Nina/Portman: elle est trop coincée, trop jeune, trop angoissée, trop obsédée par la perfection et... contre toute attente, c'est elle qui a le rôle. Et malgré tout ce qui se met en travers de son chemin, grâce à une volonté de fer, elle surmonte ses craintes, ses angoisses, ses rivales, la douleur, sa mère, etc...

Quel merveilleux modèle pour notre jeunesse!

Alors c'est vrai qu'il y a un peu trop de too much un peu partout (eh: c'est un film américain ). Je ne dirais pas cependant que Natalie Portman surjoue. J'avais une collègue obsédée par la perfection et ce film me faisait terriblement penser à elle (maigre, yeux exorbités, l'air d'un cheval qui s'emballe, etc...). Vincent Cassel est excellent et il livre bien le Frenchie qu'on attend de lui.

L'opposition noir/blanc: oui, c'est pas très original, mais ça passe bien.

Je trouve surtout que le film décrit bien, de l'intérieur du personnage de Nina, ce qu'est l'angoisse et la paranoïa. Dans Requiem for a Dream, Aronofsky utilise aussi cette succession d'images / de plans très courts, secs, rapprochés pour nous mettre dans la peau d'un personnage dont les émotions s'emballent.

J'ai essayé d'observer quand et si Portman était doublée, elle l'était forcément, mais quand elle ne l'était pas, elle se débrouillait drôlement bien. Elle a fait de la danse quand elle était jeune, mais elle n'a bien évidemment pas le niveau technique d'une prima ballerina.

Globalement, j'ai trouvé que c'était plutôt un bon film, pas du tout un film pour jeunes filles qui rêvent d'être ballerines. J'y ai aussi bien ressenti la thématique de la rivalité et de la jalousie qui se trouve être de la plus haute actualité dans ma vie personnelle ces temps-ci. Bref, je crois que chacun peut y trouver à boire et à manger. D'ailleurs, j'ai mangé une pizza au salami piquant entière juste après + 3dl de Montepulciano, c'est dire... Heureusement que je ne dois pas suivre un régime de danseuse

La parodie de Jim Carrey (qui fait "la méchante", on l'aura compris)

Citation :

Un choc artistique et émotionnel rare ou un long métrage outré et tape-à-l'oeil, le film de Darren Aronofsky a divisé les critiques de l'Express.

L'important est que Bridget soit sortie contente

Perfect BlueJapon, 1997 De Satoshi Kon

le roman du même nom de Yoshikazu Takeuchi.

cette histoire - et le film de 1997, serait assez ressemblante à celle de black Swan

Citation :

Une héroïne malmenée, des effluves de violence, un érotisme diffus, une touche de schizophrénie, de paranoïa et de voyeurisme, l'héritage est digéré et mis en image avec nerf

un article de film de culte.

J'ai été voir Black Swan, j'ai adoré même si je n'ai pas arrêté de sursauter .Dès le début, la tension monte, c'est vraiment bien fait. Je n'aime pas trop les ambiances aussi glauques, d'habitude, mais là c'est très esthétique, et puis Natalie Portman est divine .

Marie kiss la joue a écrit:

J'ai été voir Black Swan, j'ai adoré même si je n'ai pas arrêté de sursauter .Dès le début, la tension monte, c'est vraiment bien fait. Je n'aime pas trop les ambiances aussi glauques, d'habitude, mais là c'est très esthétique, et puis Natalie Portman est divine .

Je suis du même avis. ^^ Je n'ai donc pas grand chose à ajouter.

Comme m'a dit un pote avec qui je suis allé voir Black Swan : Aronofsky, dans beaucoup de ses films, il te fout par terre, il t'enchaîne à cou de droite, et tu t'en rends compte seulement en ressortant de la salle !

Concernant Black Swain et Requiem for a Dream c'est exactement ce que j'ai ressenti. Ça frise à chaque fois le TROP tout en l'évitant de justesse.

Dans Requiem on peut facilement critiqué le scénario facile (chute libre de la déchéance due à la drogue) et la photo (très clip de l'époque). Mais quand on y plonge, avec la musique composée par Clint Mansel qui transcende le tout, la claque est redoutable.

Avec Black Swan, tout cela est plus "discret" mais l'effet reste. Je suis resté happé par l'écran durant tout le film. Pas mal de clichés (personnages, situations) certes mais quel cocktail ! Pas vraiment classable au sein d'un genre ; horreur, érotisme (suggéré), psycho-drame, un spectacle dans lequel tout s'enchaîne sans que l'on se braque. C'est liquide, ça flotte sur les réinterprétations de Mansel de tchaikosvki. Bref, c'est beau, comme le silence et la tête qui vole ailleurs quand on sort de la salle.

Black Swan

je sors de la salle, et le film me paraît très perturbant, dans la mesure où on vit l'experience essentiellement par le truchement de la danseuse, qui doit à la fois interprèter le cygne blanc et le cygne noir.

Or si la thématique est connue : on ne peut interpréter un rôle que si on est en mesure de le vivre ou de l'éprouver, c' est une véritable épreuve pour la danseuse fragile et perturbée (Winona ryder).

Tout le film montre sa douleur et ses souffrances, pour être à la fois ces deux personnages.

Le réalisateur l'indique constamment en jouant sur les miroirs, l'apparence/reflet, et l'être lui-même, le regard d'autrui, et la perception du personnage.

Prise entre deux mentors, sa mère (qui l'infantilise et la surprotège)(1) et le metteur en scène, elle est soumise à rude épreuve, d'où les rêves, les fantasmes, les obsessions.

(1) cf. sa chambre

A mon avis une vraie réussite, interprétation et réalisation parfaites.

Black Swan

le film fait partie du festival Telerama. L'interprète du cygne est soumise à deux conduites vampiriques contradictoires.
Celle du metteur en scène qui veut la révèler à elle-même et dans le rôle, celle de la mère qui veut la garder sous sa coupe et réaliser en elle sa propre carrière artistique, abandonnée à la naissance de sa fille.

Par moments, j'ai pensé à la pianiste de Michael Haneke, les films ont des points communs.

Aranofski a su montrer ce qu'il y avait d'inquiétant dans la musique de tchaikosky, alors qu'habituellement on évoque surtout les courbes mélodiques gracieuses et harmonieuses du ballet.