howard Barker

quatre spectacles : Gertrude, Le Cas Blanche-Neige, Les Européens et Tableau d'une exécution, à l'Odeon à partir du 8 janvier.

1ère pièce Gertrude (le Cri), mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti (du 8 janvier au 8 février 2009).

Citation :

Dans l’œuvre de Shakespeare, Gertrude est la mère d’Hamlet et la reine de Danemark. Veuve du père d’Hamlet, elle s’est remariée avec le frère de ce dernier, Claudius... Dans la pièce de Shakespeare, Gertrude apparaît donc comme une femme qui se définit par rapport aux hommes qui l’entourent. Selon Giorgio Barberio Corsetti, , «Gertrude squatte Hamlet».

Citation :

Howard Barker qualifie lui-même son théâtre de « Théâtre de la Catastrophe ». Il met en scène une humanité à la fois cruelle, intelligente et lucide. Toujours selon Barker, « La fonction du théâtre est de rendre au public la responsabilité de l'argumentation morale. »

Barker a également reprit la pièce Oncle Vania de Tchekov. D'un style certes très différent, l'adaptation est à mon sens de grande qualité. Cependant, je ne sais pas si on peut la trouver facilement en librairie.

Barker a également repris la pièce Oncle Vania de Tchekov

tu l'as lue ou vue ?

Les 7 Lear reprend la pièce de Shakespeare, ou tout au moins ses personnages, dans des rôles différents : ce sont 7 moments de la vie de Lear, tendre au départ, éduqué à la cruauté par un évêque, chef d’une armée et sans scrupules sur le champ de bataille, amoureux d’une jeune fille de son âge, Cordélia, (sa fille dans la pièce de Shakespeare), prenant comme fou un premier ministre trop content de lui, etc.

On s’amuse de retrouver ces nouveaux personnages, dans des rôles burlesques, houspillés par des réparties cyniques et cinglantes. Les "enfermés" qui dans les caves émouvaient au départ Lear enfant, ils ont beau maintenant crier (ils parlent en majuscules), ils perdent leur temps, le Pouvoir ignore la pitié.

Vivacité des dialogues, cocasserie des situations, Barker offre des scènes insolites où le spectateur ne sait plus quel parti prendre. Il goûte la pièce, au premier et second degré, tout en se demandant quelle réaction on attend de lui.

En fait, je l'ai travaillé lors d'un stage de théatre...
Donc, on a surtout travaillé sur le texte, mais on en a aussi joué des morceaux.
On a également fait un petit comparatif entre l'original et la pièce de Barker.

J'ai donc eu le texte entre les mains, mais il s'agissait d'une photocopie...
J'avais beaucoup aimé la lire...

Elisabeth Angel-Perez qui a écrit un opuscule pratique -mais succinct sur le théâtre anglais(chez Hachette) parle du theâtre de la catastrophe dont relève Howard Barker

Citation :

Le théâtre de Barker est d’abord un théâtre de la destruction ; sa dramaturgie, une renaissance des décombres. Avant tout, Barker fracasse, démolit, met en pièces. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, son théâtre se nourrit de l’anéantissement de toute existence scénique antérieure. Théâtre de la souffrance donc, il se place d’entrée de jeu sous le signe de la « cruauté » au sens où l’entend Antonin Artaud.

On pourrait emprunter à Julia Kristéva les propos qu’elle tient sur Céline et dire que Barker compose un théâtre de la douleur et de l’horreur non seulement parce que les « thèmes » y sont, tels quels, mais parce que toute la position dramaturgique semble commandée par la nécessité de traverser l’abjection dont la douleur est le côté intime, et l’horreur le visage public

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