Voltaire

Entendons-nous bien

pause


bien sûr que le contexte historique est important, indispensable, et on est en parfait accord là-dessus.

je parlais du contexte du genre : oui, il est "un peu raciste" mais c'était l'esprit du temps. Lhistoire des mentalités joue aussi, je le veux bien , mais c''eeztrassurant de voir que des écrivains e tpenseurs ont su s'en extraire pour affirmer des valeurs qui n'étaient pas celles de leur temps.

Bartolomé de las Casas, oui !

les textes ? je voudrais voir les textes où Voltaire parle des juifs ou des israelites, pour en avoir le coeur net. j'aime bien voir "de mes yeux", y compris pour savoir s'il y a une récupération abusive.

Pour Rousseau le doute est insupportable, c'est pour quoi il croit en DIeu et recherche dans la Nature les preuves qui l'arrangent (L'Emile). Il s'oppose à Voltaire sur la foi en cette Nature. Voltaire est un pessimiste, Rousseau lui reproche de ne pas être en communion avec l'état de nature, de ne pas être épicurien. Rousseau disait de lui-même qu'il était le seul homme de son siècle qui croyait en Dieu(Les Confessions). Pour moi, un type qui a abandonné femme et enfants, un exhibitionniste sexuel, cet homme ne devrait pas se permettre d'écrire des traités de morale en attaquant un Voltaire certes, financièrement à l'abri et choyé des princes, mais qui reste lui, fidèle à ses opinions et les défend.

ah ! quelle fougue

regarde donc ce fil sur Darwin, et tu verras (dans les épisodes qui suivent, ah ! quel suspens ! ) que Voltaire a fait des émules chez les créationnistes !

j'explique (merci de votre patience !)

des scientifiques ou des penseurs disent que le monde est bien fait et va en s'ameliorant au niveau de l'adaptation des espèces

ils décrivent lesmecanismes d'une belle horlogerie en train de se constituer

et ils en deduisent qu'il ya un horloger ! c'est Voltaire qui permet ce seau d'un savoir scientifique toujours à établir à une croyance religieuse. Pour un penseur, mieux vaut diderot, j'admets bien volontiers.

Rousseau n'est pas epicurien mais vire dans l'ascetisme.

voltaire

Citation :

j'aime le luxe et même la mollesse

relis le mondain. on parlera de rousseau une autre fois

,

Citation :

mais c''eeztrassurant de voir que des écrivains e tpenseurs ont su s'en extraire pour affirmer des valeurs qui n'étaient pas celles de leur temps.

Je suis entièrement d'accord aussi, les auteurs qui ont su rester universels, ce sont justement ceux qui ont eu l'intelligence de ne pas être trop influencés par leur contexte, et de faire germer des idées modernes. Eux, ce sont de vrais génies.

En parlant de modernité voltairienne, il a fait fort avec Mahomet, écrit en 1741. C'est très visionnaire par rapport aux problèmes que pose l'islam aujourd'hui en Occident.

rotko a écrit:

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On parle beaucoup de lui : la langue de Voltaire, le pays de Voltaire, l'esprit de Voltaire, etc, mais à part Candide, un incontournable des lycées, qui le lit encore ?

on ne le lit plus comme auteur de théatre, et on cite son jugement sur Shakespeare comme un comble d'incomprehension :

Citation :

Il [Shakespeare] n' a pas la moindre étincelle de bon goût ni la moindre connaissance des règles

Voltaire reconnaît à Shakespeare une "belle nature mais bien sauvage",

Il s'irrite de le voir admiré :

Citation :

Ce qu'il ya d'affreux, c'est que le monstre a un parti en France, et pour comble de calamité et d'horreur, c'est moi qui autrefois parlai le premier de ce Shakespeare; c'est moi qui ai le premier montré aux Français quelques perles que j'avais trouvées dans son énorme fumier.

lettre au Comte d'Argental 1776

et le philosophe ? on lui reproche de n'avoir volontairement rien compris à Leibniz. Qui parle de lui dans un bouquin de philo ?

Poète ? qui le cite ?

Oui, le polémiste, le conteur, le moqueur mais on lui fait maintenant des moustaches comme à La joconde

Pour le résumer, il considérait que certains hommes pouvaient être amputés de l'humanité ! Voilà qui résume Voltaire, pourquoi en parler encore ?!

Candide toujours d'actualité.

Citation :

Une exposition consacrée au Candide de Voltaire se tient à la Bibliothèque publique de New-York, pour célébrer les 250 ans de cette oeuvre. Cette exposition, ouverte le 1er novembre, se tiendra jusqu'au 25 avril 2010.

On y trouvera les 17 éditions de 1759, un manuscrit qui a été dicté par Voltaire, puis corrigé de sa main même, mais aussi de nombreux autres documents portant sur le rayonnement de Candide au travers de projet d'adaptation en pièces de théâtre ou en opéra.

Au niveau des ouvrages biographiques sur Voltaire, je n'en ai jamais lu mais un auteur en est le spécialiste, René Pomeau.

Wikipédia a écrit:

Admis à l'École normale supérieure en 1937 après en avoir préparé le concours d'entrée au lycée Thiers de Marseille, puis au Lycée Louis-le-Grand, René Pomeau est reçu à l'agrégation des lettres en 1941. Professeur au lycée d'Angoulême, il écrit son premier article sur Voltaire en 1944. En octobre 1945, il est nommé au lycée de Tours. Il devient assistant à l’université de Bordeaux en 1949-1950, puis à celle de Poitiers à partir de 1950. En janvier 1954, il est nommé à la Faculté des lettres de Toulouse.

Sous la direction de René Jasinski, il commence une thèse au titre provocateur, La Religion de Voltaire, qu'il soutient le 20 mars 1954. Jean Marie Goulemot souligne que cette thèse « marque une date dans l’interprétation de la pensée et de la philosophie de l’écrivain qu’elle soustrait au radicalisme libre-penseur et à la condamnation souvent haineuse de la tradition catholique2 ». En 1961, il est appelé au jury du concours de la rue d’Ulm.

En 1963, il est nommé à la Sorbonne, où il contribue au renouveau des études littéraires. Il fonde la Société française d'étude du xviiie siècle, multiplie dans les années 1970 et 1980 les conférences de par le monde, notamment au Japon, en Corée, en Chine. En 1979 il devient président de la Société d'histoire littéraire de la France3. En 1988, René Pomeau est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques, succédant à Pierre Clarac.

René Pomeau a consacré toute sa vie à son écrivain de prédilection, Voltaire. L'aboutissement de son travail est la publication en 1985-1994, avec ses collaborateurs, de sa biographie-monument en cinq volumes, Voltaire en son temps, par la Fondation Voltaire de l'université d'Oxford, « qui fait le point sur Voltaire pour cinquante ans » (Pierre Lepape4) .

Il s'est intéressé également de près à Laclos et à Beaumarchais.

Quand j'étais encore jeune et serin (orthographe voulue) étudiant, j'avais un cours sur les Lumières or j'ai souvent eu du mal avec les ouvrages des historiens où le style peut manquer de vie, de finesse (c'est aussi voulu, la rigueur historique depuis l'école méthodique a été profondément marquante) alors je lisais des ouvrages de professeurs de lettres. J'ai beaucoup aimer son style donc j'imagine qu'il doit aussi être très agréable de lire ses études sur Voltaire.