CITATIONS et PROVERBES

Que de choses il faut ignorer pour « agir » !
   — Paul Valéry, Tel Quel, Choses tues, Œuvres I, La Pléiade, p. 503

Pourquoi donner au robot une forme humaine ?
Parce que la forme humain est, dans toute la nature, celle qui donne le meilleur rendement. Si vous désirez construire un être mécanique, capable d’accomplir un très grand nombre de mouvements, de gestes et d’actes, sans se tromper, vous ne pouvez mieux faire qu’imiter la forme humaine. Les objets comme les voitures, ou plus simplement comme la chaise, les tables, les couteaux ou les fourchettes, ont été conçus en fonction des dimensions humaines et pour être maniés le plus facilement possible par l’homme. Il s’en suit que l’on trouve plus pratique de donner aux robots une forme humaine que de réformer radicalement les principes selon lesquels nos objets ont été créés.

Isaac Asimov
Les Cavernes d’acier

A quelques-uns l'arrogance tient lieu de grandeur ; l'inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d'esprit.
Jean de La Bruyère

Les hommes sont trop occupés d'eux-mêmes pour avoir le loisir de pénétrer ou de discerner les autres: de là vient qu'avec un grand mérite et une grande modestie l'on peut être longtemps ignoré.

Jean de La Bruyère

Il ne faut ni art ni science pour exercer la tyrannie ; et la politique qui ne consiste qu'à répandre le sang est fort bornée et de nul raffinement ; elle inspire de tuer ceux dont la vie est un obstacle à notre ambition : un homme né cruel fait cela sans peine ; c'est la manière la plus horrible et la plus grossière de se maintenir ou de s'agrandir.
   — La Bruyère, Les Caractères ou Les Mœurs de ce siècle, « Du souverain ou de la république », Œ.C. La Pléiade, p. 269.

Qui s'est brûlé avec du lait, souffle sur la crème glacée.

proverbe turc.

soussou a écrit:

Qui s'est brûlé avec du lait souffle sur la crème glacée.
proverbe turc.

C'est l'équivalent de notre « Chat échaudé craint l'eau froide », je pense ?

"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autre"
Paul Eluard

A quoi bon faire des livres pour instruire les hommes ? Les passions n’ont jamais lu ; il n’y a pas d’expériences pour elles, elles se lassent quelque fois, mais elles ne se corrigent guère, et voilà pourquoi tant d’évènements se répètent

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Réflexions sur les hommes

"Sommes-nous autre chose que les rêves que nous poursuivons et l'espoir qui les entretient ? "
Romain Guilleaumes

Mon Dieu, que les hommes ont de talents pour ne rien valoir !

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
La vie de Marianne

"On commence à deviner ce que vaut quelqu'un quand son talent faiblit, quand il cesse de montrer ce qu'il peut. Le talent peut être un ornement, et l'ornement une cachette"
Friedrich Nietzsche

«Un concept est une invention à laquelle rien ne correspond exactement, mais à laquelle nombre de choses ressemblent.»

Friedrich Nietzsche
- Posthumes

«On s'est mis d'accord pour considérer qu'avoir beaucoup de critiques, c'est un succès.»
Friedrich Nietzsche

Dans la glorification du travail, dans les infatigables discours sur la bénédiction du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir —, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême.
   — Fr. Nietzsche, Morgenröte. Gedanken über die moralischen Vorurtheile (Aurore. Pensées sur les préjugés moraux), III, 173 (1881)

On doit avoir pitié des uns et des autres, mais on doit avoir pour les uns une pitié qui naît de tendresse, et pour les autres, une pitié qui naît de mépris.

Blaise Pascal
Les pensées

Gilles a écrit:

Dans la glorification du travail, dans les infatigables discours sur la bénédiction du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir —, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême.
   — Fr. Nietzsche, Morgenröte. Gedanken über die moralischen Vorurtheile (Aurore. Pensées sur les préjugés moraux), III, 173 (1881)

Toujours d'actualité

"Il s'arrete pour s'orienter. Tout a coup il regarde a ses pieds. Ses pieds ont disparu." Victor Hugo.

"Chacun trouve son moi dans le moi d'un poete." Victor Hugo egalement.

"Je crois encore qu'on pense à partir de ce qu'on écrit et pas le contraire." Louis Aragon.

La vie n'est pas complexe.
C'est nous qui le sommes.

Oscar Wilde

«Chaque fois que les cannibales sont sur le point de mourir de faim, Dieu, dans son infinie bonté, leur envoie un missionnaire bien grassouillet.»

Oscar Wilde

[« La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et pour la plupart des gens, il est difficile, sinon impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque »]
George Bernard Shaw

Ceux qui essaient de mener le peuplene peuvent que suivre la foule.

Oscar Wilde

Celui qui n’a jamais mangé son pain trempé de larmes,
Celui qui n’a jamais, seul, assis dans son lit,
Vu couler en pleurant les heures de la nuit,
Ignore votre pouvoir, ô vous, célestes armes.

GOETHE