Stephen King

Moi aussi. Dans le genre du type qui s'exile loin de tout. L'idée de la peinture qui devient prémonitoire est intéressante aussi, j'espère qu'il en fera un bon traitement.

Un premier avis à 5 étoiles sur Amazon.

Tout à l'heure, j'ai feuilleté la version française de Duma Key dans un kiosque de gare (eh... oui...) et je crains que ça ne soit pas très bien traduit. J'attends vos réactions

Par exemple: un document attaché à un e-mail, au lieu de pièce jointe.
Ou encore: "Je peux le faire!", traduction littérale de "I can do this". Il me semble qu'un francophone, face à une épreuve difficile dirait plutôt: "je vais y arriver"

Reba, the Anger Management Doll, je ne me rappelle plus très bien, mais c'était la "poupée anti-colère" ou qqch du genre. Ce n'est pas facile, je sais bien...

C'est facile à savoir, on verra le nom du traducteur... Certains se taillent une renommée à coups de nullité..

Le meilleur traducteur du King a toujours été William Olivier Desmond, j'ai un a priori dès que je vois au début que ce n'est pas lui qui a traduit. La palme du pire revient pour moi à la traduction de Brume.

Dites donc... je suis la seule à lire Duma Key en ce mois d'avril (qui s'achève bientôt... je ne suis qu'à mi-parcours... c'est grave??) ?

Je trouve plutôt sympa, c'est souvent drôle dans l'écriture - j'espère que le traducteur aura fait un bon boulot, plus d'une fois je me suis demandé comment il allait rendre ceci ou cela...!

Cela dit, j'attends toujours le suspense haletant, je croyais que c'était la spécialité maison de Stephen King. C'est plutôt répétitif, un peu comme le café et les sandwiches dans Millénium (1er tome).

Son bras droit - qu'il a perdu suite à un accident - le démange, il veut se gratter et se gratte les côtes; il peint, comme dirigé par une force extérieure et a une faim de loup après; il marche le long de la plage; il a mal à la tête; etc...

J'en suis à peu près au milieu, il est sur son île, il peint, il essaie de comprendre ce qui se passe autour de lui... mais de suspense point!

Ce sera peut-être pour les 100 dernières pages?

PS: c'est mon 1er Stephen King

Bridget Jones a écrit:

Dites donc... je suis la seule à lire Duma Key en ce mois d'avril

Non, non !
Je l'ai ! Tout neuf, tout frais, prêt à la consommation.
Je le commence bientôt.

Ce n'est peut-être pas le King pas lequel commencer.... Dans certains (la plupart en fait) le suspense est haletant très vite.

Ici, il lui faut 100 pages à peu près pour planter le décor et installer une trame subtile.

Ce roman déboussole encore.

Une réflexion sur l'art, le dessin, les destins brisés et toujours l'inconnu...

Dense.

Moi aussi je suis dessus, et l'avantage que j'ai sur certains d'entre vous, c'est que je ne sais pas lire en anglais donc un embarras en moins

SK a effectivement souvent ce genre de préparation : une centaine de pages pour planter le décor: c'est intéressant pour la suite!

Pour l'instant, tu aimes, Marie ?

Ah oui je le reconnais bien, je suis prise dedans mais i l faut savoir qu'il est énorme !!! (le roman)

entre nous 100 pages pour planter le décor, c'est un peu lent, non ? et les lycéens qui se plaignent

Citation :

y a trop de descriptions !

relativisons sur un roman de 200 pages il n'est pas rare de trouver 30 pages de mise en bouche
alors 100 sur plus de 600 ?

J'en suis à la p. 300/600 et le côté thriller-fantastico-la trouille-je ne peux plus lâcher le bouquin n'a pas encore démarré...

C'est pas désagréable à lire, cela dit. Sinon, je crois que j'aurais déjà laissé tomber...

Je ne sais pas si on aura droit au côté fantastique.
On a quelques indices un peu troublants, et cette histoire de membre fantôme.
En revanche, il ne loupe pas la société Américaine.
Puis, les personnages sont fouillés.

Duma Key


Si on veut faire simple, on dira que le maître revient à sa passion d’origine : la source Lovecraftienne.

Car comment ne pas voir, en dehors des allusions directes, la reprise d’une thématique chère à l’auteur de Providence : la phobie du monde aquatique ?

Car il y a bien une dimension fantastique, surréelle et tombant à l’improviste, mettant en jeu ces forces océaniques sombres et incoercibles, dont Lovecraft a exploité toute l’ambiguïté dans de nombreuses nouvelles.

Duma Key, ce n’est pas que cela, mais c’est aussi cela.

Du vrai King, donc, malgré la lenteur imposée par l’écrivain qui semble tout au long des 200 premières pages nous imposer une patience qui nous démange, car nous voulons savoir.

Savoir quoi ?

Savoir pourquoi cet homme invalide, broyé par un grave accident, au bout du rouleau, débarque à Duma Key, en Floride, et est pris d’une frénésie picturale soudaine et malsaine.

Pourquoi il a des visions.

Pourquoi il rencontre cet autre être déchiré par la vie, Wireman, qui a perdu femme et enfant et ne dévoile ses secrets qu’en milieu de livre.

Mais surtout, quelle est cette figure tutélaire, attachante et angoissante, cette octogénaire : Elisabeth, tantôt en proie aux tourments de l’Alzheimer, tantôt prophétesse de malheur…

3 destins ayant un dénominateur commun qui se dévoile avec parcimonie, au-delà d’un quotidien apparemment tranquille.

Quoique…

L’enfance et ses démons. Ses fantasmes, ses traumas, ses projections et sa formidable inventivité.

L’enfance est toujours chez King un moment équivoque, loin de l’ingénuité qu’on lui prête.

C’est que l’enfant est déjà une porte psychique ouverte aux quatre vents…

La mort et ses légendes marines…

Puis, de nombreux autres thèmes majestueusement traités : l’amitié, la fraternité, l’amour qui part et puis revient, le désespoir de la maladie, la conquête de la vie, la vie comme unique miracle, et j’en passe, et j’en passe.

600 pages de maîtrise totale.

Un puzzle qui peut faire peur car les pièces sont éparses au début, mais dépassez cela et vous refermerez le livre assommés.



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tu en parles super bien ! je t'ai lue en diagonale car j'en suis à la page 150 donc tout le plaisir de la découverte me reste. Déjà dans les débuts je retrouve SK comme je l'aime alors je continue tu penses bien !!!!

Bon, Crevette ton post me donne envie... Ce King semble appartenir à un temps que je croyais révolu (Sac d'Os, etc...) alors je vais me plonger dedans... Qu'il soit longuet, cela fait partie de la facture de l' écrivain.

Pour info, Jude et Marie, sur Amazon, les 3 avis donnés lui mettent 5 étoiles sur 5.
J'aurais fait pareil.


Du bon, du très bon, qui gomme l'inutile Cellulaire...

Aaaah , que ça fait du bien si le King a repris ses esprits. On ne peut pas être bon tout le temps, mais depuis Cellulaire j'avais peur !

Duma Key : mon premier Stephen King et sans doute le dernier…

Arrivée au terme de ce pavé, je n’en crois ni mes yeux ni mes orteils !

Finalement, les 400 premières pages où il ne se passe pas grand chose sont encore ce qu’il y a de plus réussi dans cette « œuvre ». Car à l’apparition du premier fantôme, j’ai vraiment dû me pincer pour me convaincre de la réalité de ce que j’étais en train de lire. Du grand guignol ! Il ne lui manquait qu’un grand drap blanc et des chaînes qui cliquètent (et avec sa menotte au poing, on n’en n’était pas loin). Comment peut-on prendre une telle pantalonnade au sérieux ?

Et la question qui me turlupine – ou pas – est : Grands Dieux : pourquoi ?

Spoiler:

Peut-être que les réponses à toutes ces questions se trouvent dans les quelque 40 pages que j’ai sautées vers la fin (la grande confrontation avec les méchants esprits dans la grande maison hantée, entourée de chauve-souris, si ! si !), mais j’en avais assez de perdre mon temps avec de telles âneries. A aucun moment, je n’ai été scotchée par ce roman.

Ça avait pourtant plutôt bien commencé, la peinture prémonitoire, des forces mystérieuses, l’ambiance étrange de Duma Key… mais en appliquant l’horreur à la pelle, Stephen King a vraiment saboté son roman. Pourtant, il écrit plutôt bien et j’ai apprécié certaines trouvailles, comme :

« Selon une croyance populaire, le chien serait le meilleur ami de l’homme ; moi, je voterais plutôt pour l’aspirine » - ou encore

« -Tu jures sur l’honneur ? »
« - Oh ! mon honneur, il n’en reste pas grand chose, mais OK, je jure ! »

hé, hé Bridget ! salut, langue de vipère

moi ça m'est égal je ne lis pas vraiment les critiques pour l'instant vu que je suis dessus je ne veux pas déflorer mon attention

rotko a écrit:

hé, hé Bridget ! salut, langue de vipère

Ah, mais moi, quand on m'énerve...!!!


amazon.fr n'a jamais publié le topo au vitriol que j'avais écrit sur le torchon de Yasmina Reza: l'Aube, le jour et la nuit (ou un truc du genre...)

Et désolée, Marie Chevalier...
Cela dit, je serai curieuse de lire ce qu'en pense une experte en SK: s'agit-il d'une oeuvre comme les autres, meilleure (j'en frémis... ) ou me confirmeras-tu que c'est franchement mauvais...