Mankell

darabesque a écrit:

j'ai eu le même enthousiasme que Kathie pour les chaussures italiennes.

Katie ma grande, il n'en reste pas moins que je suis d'accord avec ton analyse avec ou sans h à ton pseudo

Je suis ravie qu'il t'ai plu : ce livre est tellement dense .

rotko a écrit:

c'est plus fort que moi

m'étonne pas de toi, ça, tiens

rotko a écrit:

et je n'ai pas lu le livre !

ben, qu'est ce que tu attends

katie, les deux seules choses à mon avis qui auraient pu être évitées sans nuire à l'histoire et le fait qu'il aille voir sa chienne plusieurs mois après sa mort et son élevage de fourmillière mais ce dernier truc peut s'expliquer pour justifier les années qui passent. Mais à part cela, qui ne prend quand même pas tout le bouquin ! il est, je le répète très fort.

oui, je suis d'accord avec toi. J'avoue que le coup du chien m'a laissé plus que perplexe : je n'en vois pas l'intérêt et à ce moment là, j'ai trouvé que cet élément nuisait plus au livre qu'autre chose .... à moins que quelque chose ne m'ait échappé.

Hexagone a écrit:

Je suis très décu par Mankell. La lionne blanche trône sur mon étagère depuis deux ans et actualité oblige je me suis mis à le lire. Je trouve le style très pauvre, il faut dire que je sors de Chateaubriand. L'énigme est aussi fine qu'une feuille de cigarette. Je pensais qu'il utliserait mieux la géopolitique avec le problème de l'apartheid, mais ce n'est pas le cas. Il y a des facilités. Bref je ne comprends pas que cet auteur soit l'un des plus lus. Les louanges dithyrambiques qui glorifient cet auteur me laisse sans voix et perplexe.

Je ne connais pas ce roman, mais peut-être n'est-ce pas un polar??
Mankell vit au Mozambique 6 mois par an. Il écrit des polars, situés en Suède, avec le commissaire Wallander et il écrit des romans "autres", souvent africains, probablement plus lents et contemplatifs, à mettre dans un autre rayon.

La pauvreté du style: sans doute la faute au traducteur... De qui s'agit-il?

Je suis tentée par le Cerveau de Kennedy, où il est question du sida en Afrque.

"les chaussures italiennes" n'est pas un polar pas du tout, c'est peut-être pour cela que j'ai accroché? il met en page des personnages différents les uns des autres avec leur faiblesse, leur fierté, leurs douleurs aussi bref !!

je viens de lire "les chaussures italiennes de Mankel". Ce n'est pas un policier, mais un roman, je dirais presque intimiste.
J'ai lu tous les commentaires sur cet auteur, je comprends que l'on puisse ne pas aimer. Il écrit des policiers où l'intrigue partage la vedette avec la psychologie des personnages. Savez-vous qu'il est le gendre d'ingmard Bergman, le cinéaste, qui a sans doute déteint un peu sur lui !....

Pour en revenir aux "chaussures italiennes", c'est un livre qui m'a bouleversée, comme seul peut le faire un livre qui vous parle de choses que vous vivez au même moment. L'histoire d'un homme, un vieil homme, qui vit isolé sur une île dans les pays glacés du nord de l'europe. Il a choisi cet isolement suite à une erreur professionnelle grave, comme une punition, ou une fuite. Tout l'histoire est celle du retour à la vie de cet homme grâce à quelques rencontres.

C'est un livre très pudique, où rien d'important n'est dit directement. Je n'ai jamais rencontré autant de métaphores dans un livre. Tous les évènements, les bouleversements, tout est dit à travers des métaphores. Le résultat est surprenant : on lit un livre au rythme plutôt lent, glacé comme le climat qui y est décrit, et en même temps, on subit ces métaphores de plein fouet, bien plus fortement que les mots n'auraient su le faire, et on comprend le fond des choses après coup.

Donc, attention au voyage, il peut vous emporter loin si vous êtes assis sur un des sujets sensibles qui sont évoqués, et le principal est le suivant : si sous prétexte de vous protéger, vous vous fermez aux autres pour ne pas prendre de coups, alors vous êtes condamné à un désert de glace...

Un très beau livre.

Très beau commentaire, qui va effectivement plus loin que pour un polar à intrigue.

L'idée de l'île "de glace" fait effectivement penser à bergman.

je me dis qu'il ya longtemps que je n'aie lu un Mankell...

Citation :

on lit un livre au rythme plutôt lent, glacé comme le climat qui y est décrit

1ère partie, la glace.

Très juste, je suis dedans,et je me demande où Mankell va me mener. Son personnage n'est pas bavard, et j'ai cru par certains indices (mention de "piège", et quelques mots du genre) qu'une intrigue policière allait se nouer. (1)

Il est vrai qu'il n'y a pas grand monde, et que le mystère semble concerner le passé du narrateur. Merci d'avoir parlé de ce livre. Il fait partie d'une sélection de titres faite par des bibliothécaires de ma région.

(1) Souvent en fin de chapitre :
-

Citation :

Je me suis aperçu que j'avais peur. Comme si un piège venait de se refermer

-

Citation :

L'inquiétude s'attardait avec sa mise en garde muette.

Christineb a écrit:

on lit un livre au rythme plutôt lent, glacé comme le climat qui y est décrit, et en même temps, on subit ces métaphores de plein fouet, bien plus fortement que les mots n'auraient su le faire, et on comprend le fond des choses après coup.

Il me reste une centaine de pages à lire, et j'abonde dans le sens de christineb, pour ce livre où le personnage doit règler ses comptes avec lui-même et avec les autres. Des femmes, comme par hasard.

Le roman est très bien construit, prenant, et si le doute m'a pris à certains épisodes, tout se remet en perspective ensuite.

La comparaison avec Bergman (1) n'est pas fortuite : sentiment de culpabilité, images et présence de la mort sous plusieurs formes, communication difficile avec les proches;


(1) Mankell a épousé Eva Bergman, fille du cinéaste.

L’Homme inquiet, d’Henning Mankell, trad, Anna Gibson, 560 p., Seuil,

L’homme inquiet se révèle aussi neurasthénique et mélancolique que les précédents opus de la série. Corps en vrac, pensées à la dérive, sentiments en boule.

On reste admiratif devant cette œuvre lente, plantée en plein cœur de notre siècle, saisissant la profondeur d’une vie à rebours

dit le JDD.

je l'ai entendu à la radio dire à quel point il avait été marqué par Bergman et son film l'heure du loup qui conviendrait bien pour caractériser l'homme inquiet

Une analyse du film l'heure du loup par le cine-club de Caen.

Après plusieurs années de grande admiration pour cet homme, pour ses polars, ses pièces, je redescends un peu de mon petit nuage suédois..
J'avais acheté les Chaussures Italiennes, me disant qu'un Mankell intimiste, c'est bien le terme, ça ne se refuse pas... Mais là où je m'attendais à un vrai roman sobre profond je n'ai trouvé que les errements peureux d'un héros assez antipathique, avec une intrigue qui se révèle très tirée par les cheveux... Comme si Mankell avait voulu se rapprocher d'écrivains comme Lampedusa, ou Kessel, mais avait juste réussi à faire un roman profondément barbant (à mon humble avis).
Je lui ai redonné une chance dans le polar, un genre dans lequel il excelle pour moi comme beaucoup d'écrivains nordiques, qui s'appelle "le Retour du Professeur de Danse", paru il y a une dizaine d'années, mais j'ai encore une fois été très déçue.
UN livre de 450 pages (et pourtant j'adore les gros formats) qui pourrait tenir en 150, une intrigue tirée par les cheveux qui essaie de ranimer les fantômes nazis de la Suède sans amener une reflexion valable sur le sujet, et un dénouement prévisible de loin.
Bref vous m'avez compris, je vais faire une pause !

J'ai bien aimé les chaussures italiennes,

et si je n'en ai pas dit plus, c'est que Christineb avait joliment dit l'essentiel. Qu'on repense à des anciennes amours comme à des remords - ou à des regrets, devant des choses inabouties et mal maîtrisées, me plaît bien.

Le personnage ne m'a pas semblé antipathique. Il ne se livre pas facilement, mais se montre accueillant devant les souffrances, même celles qu'il n'a pas causées. A croire que le silence et ces étendues désertes l'ont amené à une plus grande sincérité. Il se rachète, et se réconcilie avec lui-même.

A propos de l'homme muet, La dernière enquête de Wallander au Seuil policiers.

Citation :

«Dans mon dernier thriller, au crépuscule de sa vie, le héros s'interroge. Il fait le bilan. Moi aussi, je m'interroge sur ce que j'ai fait de bien dans mon existence. Peut-être avoir pris quelques minutes de mon temps pour réconforter un être malheureux sans rien attendre en retour. Je crois que le Bien commence par ce genre d'action.»

l'article de bibliobs reprend ce que Mankell disait à la radio.

moi aussi j'ai lu "chaussures italiennes" et ce livre m'a plu. brillant, bien écrit et le sujet captivant Je n'ai rien lu d'autre de Mankell et justement je voulais un avis aujourd'hui sur un autre qu'on m'a fait cadeau " Le Chinois" que je n'ai pas ouvert encore et voilà que sur le fil on parle de ce livre et d'après les références il s'avère tres intéressant. Je l'avais laissé de côté à cause de son épaisseur, Comment faire pour lire autant de livres et donner nos avis?

Le guerrier solitaire

Bonjour a tous, je suis sur mon 5eme Mankell. Mais je crois avoir déjà trouvé 2 incohérences et dans le polar et dans les polars, je n'aime pas les remarquer. Je suis tatillon me direz vous , peut être , comme un bon flic qui enquete.... Au début , daté de 1994 , il est mentionné que se tient la coupe du monde de football mais la coupe du monde n avait pas lieu cette année la mais en 92 ou 96. D autres parts , lors de la découverte du corps de l ancien ministre et des premières recherches d'indices Mankell demande à Ann Britt ( bas de page 98) d'appeler son père pour le prévenir qu'il ne pourra passer le voir mais quelques pages avant Mankell avait effectivement le projet de passer lui rendre visite mais sans le prévenir (page 83).Donc pourquoi le prévenir qu'il ne passera pas alors que le père n'est pas au courant de son passage.Dites moi si je me trompe.

Oh le pinailleur !

je suis moi aussi à cheval sur la cohérence de l'intrigue dans une enquête, ce qui m'a gaché la lecture d'indridason, la femme en vert.

Qui oserait reprocher à un lecteur de polar d'être attentif et rigoureux ? pas moi, en tout cas !

Inspecteur pinaillleur

Hello rotko, je viens de découvrir ce forum entre 2 lectures. Je viens juste de finir "la femme en vert" dans la foulée de la cité des jarres . Je n 'ai pas detesté , j'avais préféré la cité des jarres mais les incohérences de la femme en vert ne m'ont pas sauté aux yeux.
Je continue ma lecture et je pense revenir vous voir sur le forum pour partager mes avis et consulter les votres et peut-être vous faire part d'éventuelles autres incohérences ou erreurs que je dénicherais dans mes prochaines lectures.

A bientôt.

denimpact a écrit:

Je viens juste de finir "la femme en vert"

Alors examine mon os, tu as les numeros de page. Sinon tu le trouveras facilement, il est en travers de ma gorge

Erreur en ma faveur : Il y a bien eu une coupe du monde en 1994 (USA): Disculpa me

Regarde ton courrier, in messagerie en haut du forum :-)

Profondeurs

Profondeurs, au pluriel….un titre quelque peu énigmatique ; une couverture à dominante sombre, un rivage désert, une barque en premier plan…………..voilà qui est bien intrigant.

Profondeurs, comme celles de la mer dont le Capitaine Lars Tobiasson-Svartman, est chargé par son état-major de répertorier afin de permettre aux navires de guerre de circuler en toute sécurité.
Nous sommes à la veille de la première guerre mondiale, la Suède est neutre, mais se tient prête face à la marine Russe, et à la marine Allemande.
Le capitaine est amené à partir en mission secrète afin de mener à bien sa mission. La mort rôde, elle est partout.
Il règne une ambiance froide, glaçante, humide, hostile. L’auteur s’attarde sur les longues nuits suédoises, et les hivers extrêmes. Les hommes boivent, trompent leur ennui comme ils peuvent.
Le capitaine n’est pas en reste ; il s’invente une autre vie, vit une double vie.

Profondeurs, que le capitaine a inexorablement creusées après sa rencontre avec Sara Frederika ; comme l’abîme dans laquelle s’enfonce inexorablement le capitaine, sa femme. Son imagination, ses mensonges l’entraineront dans les profondeurs océaniques et dans les profondeurs de l’âme humaine

Une fois n’est pas coutume, c’est pour un livre à ambiance que j’aurai un gros coup de cœur. En dépit d’une quatrième de couverture inappropriée et trop révélatrice, ce livre m’a véritablement happée, au point qu’il m’a été difficile de le lâcher. J’ai trouvé l’écriture concise, les phrases courtes, et efficaces. Les chapitres sont courts, et le livre bien équilibré en dix parties. Tous ces éléments en rendent la lecture agréable, et lui donne un rythme soutenu.

« Parfois je suis quelqu’un d’autre, peut-être mon père, peut-être quelqu’un dont je n’ai pas idée. Je cherche quelque chose qui n’a pas de fond, dans la mer, comme en moi-même. »

Bien aimé "les chaussures italiennes" également. Je viens tout juste de terminé "tea-bag"... pas encore fait d'article, mais vraiment une histoire étonnante sur l'immigration clandestine en Suède.

Me reste juste en attente "l'homme inquiet"...

Les chaussures italiennes

le livre m'a beaucoup plu au début pour les mêmes raisons décrites dans les messages précédents.
Je l'ai terminé moins enthousiaste, j'attendais plus.

Les Morts de la Saint-Jean

Rien à faire. Je suis définitivment fâchée avec les polardeux du Nord !

Je m'ennuie...

Je suis très gênée par le style, que je trouve plat.

Et l'intrigue, d'une lenteur...
Avec des digressions qui me laissent de marbre.

Le livre s'ouvre avec une fusillade collective (qui m'a tristement rappelé celle d'il y a quelques jours, à Oslo) et on embraye sur la vie privée de Wallander.

? (dont je me fiche éperdument !)

Mal en point le bonhomme.

Problèmes de santé, mal dans sa vie, deuil de son père...

Tout cela s'étale, s'étale... Quelques considérations sur le crime. Eh oui, la Suède n'est plus ce qu'elle était ! (ça fait bistrot de comptoir)

Vraiment, je suis incapable de poursuivre.

Rien que de vous résumer mes impressions, je suis lasse...

En janvier 2006, 19 membres d’une même famille (les Andrén) sont massacrés à l’arme blanche
dans un village isolé du nord de la Suède. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un
déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa
mère sont parmi les victimes.

Elle mène une enquête parallèle. Un ruban rouge retrouvé sur les
lieux du crime la met sur la piste d’un mystérieux Chinois qui aurait séjourné la nuit du massacre
dans un hôtel voisin,

Mankell sort de son chapeau une juge quinquagénaire qui pourrait ressembler à une certaine Eva Joly : Les pistes suivies par l'opiniâtre juge se perdent entre corruption, affairisme immobilier et vengeance familiale. (in Bibliobs).