Chitra Bannerjee Divakaruni, La maîtresse des épices, picquier poche.
L'épicerie aux mille saveurs orientales.
Conte merveilleux, récit d'aventures, et roman d'amour, cette oeuvre parle des maux et des misères dans notre civilisation occidentale. On y trouve aussi de solides réconforts, car "La maîtresse des épices" - roman qui se rit des classification habituelles, entraîne le lecteur dans un cortège coloré de sensations visuelles, gustatives, et olfactives avec lequel il devient vite familier. Bref, on tombe sous le charme de la narratrice, magicienne experte et discrète, qui soulage les maux d'autrui sans pour autant être elle-même à l'abri des tentations du monde.
Les épices, ces condiments rares et parfumés, à mi-chemin entre la panacée et le poison... Judicieusement choisis, ils redonnent espoir et goût à la vie. Tilo connaît leurs secrets mais elle doit aussi observer les règles impératives d'une fonction quasi sacerdotale. Curcuma, cannelle, fenugrec, assa foetida, racines de lotus ont des propriétés spécifiques à respecter scrupuleusement, sous peine de châtiments. Or justement, Tilo fait à Oakland, là où elle tient son épicerie, une rencontre qui la met, une fois de plus, sur la voie dangereuse de la trangression.
A la fin du livre un répertoire rappelle au lecteur le nom et les caractéristiques médicinales, culturelles et légendaires des différentes épices ; c'est le "bouquet final" de ce roman plein d'odeurs, de saveurs, et de rêves.