Les points sur les i - la ponctuation

J'ai du mal à lire quand il n'y a pas de ponctuation.
Mais je reconnais que je ne sais pas bien employer la ponctuation, moi-même.

? le point d'interrogation

On prétend que ce symbole viendrait de l'abréviation qo du latin quaestio qui signifie « question ». Le « q » minuscule était écrit au-dessus du « o » minuscule et se transforma progressivement en point d'interrogation moderne. Toutefois cette hypothèse semble dépourvue de toute preuve historique et n'est prise au sérieux par aucun paléographe. Selon une autre hypothèse, le signe trouverait son origine au IXe siècle, sous la forme d'un point suivi d'une sorte de tilde. Le point marquait simplement la fin de la phrase, tandis que le « tilde » représentait l'intonation de la question à l'oral.

intéressant, même si difficilement vérifiable par qui n'y connait rien (moi), c'est pittoresque.

je trouve ceci, sans garantie

l'origine du point d'interrogation

Il fait partie d'un ensemble de signes de ponctuation carolingien appelés "positura", créés au VIIIè siècle. Ils indiquaient les inflexions de la voix à marquer lors des lectures des prières et autres rites chrétiens. Ils sont, d'une certaine façon, les précurseurs des systèmes de notation musicale.

Aujourd'hui, ils ont disparu ou ont changé de sens. Le "punctus elevatus", devenu notre deux points, marquait une pause dans le discours : le "punctus versus", aujourd'hui le point virgule, marquait une fin. Seul le "punctus interrogativus" a gardé son sens original et marque toujours une interrogation.

Intéressant rotko ! comme tu dis difficile de vérifier les dires trouvés sur internet   
toi qui parlait des échecs, voici ce que veulent dire les points d'interrogation et d'exclamation :

Aux échecs, en notation algébrique :
« ? » signale un mauvais coup,
« ?? » une erreur grossière,
« ?! » un coup douteux,
« !? » un coup intéressant.

La barre oblique « / ».


j'y pense à cause de l'invention de nos vies de Karin Tuil.

Signe de violence ?, dit l'auteur. En fait, les exemples dans ce début de livre ne sont pas probants. Il s'agit au mieux d'une gradation, non d'un supplément de précision, mais de gravité, dans un dommage causé.

Sinon, c'est un signe qui, selon mes observations et usages, relie deux opérations comme "lire/écrire", souvent avec une parenté homophonique.

L'auteur cesse vite d'utiliser cette barre oblique.

oui, j'avais remarqué.

rotko a écrit:

Sinon, c'est un signe qui, selon mes observations et usages, relie deux opérations comme "lire/écrire", souvent avec une parenté homophonique.

Pour moi, en dehors de son usage en maths pour la fraction et en informatique, dans l'usage courant la barre oblique sert essentiellement à marquer l'alternative (et/ou) ou à indiquer une date abrégée (18/01/14). Est-ce un signe de ponctuation ? Je ne le crois pas.

Non la barre oblique "/" n'est pas un signe de ponctuation - voici ce qui est dit :
"La barre oblique « / » est un caractère typographique. Elle se distingue de la barre oblique inversée « \ » qui penche en arrière.
Avec l'arobase et le tilde, la barre oblique / (slash en anglais) est l'un des symboles les plus utilisés sur Internet, puisque la double barre oblique est à la tête de l'URI, après l'indication du protocole utilisé (ainsi, pour l'http, on notera : http://).
La barre oblique tient lieu de barre de fraction lorsque la fraction est écrite de manière linéaire. Elle apparaît pour la première fois vers le milieu du XIIe siècle, dans des recueils algébriques arabes (soit maghrébins, soit andalous).
Ce symbole est également utilisé dans des expressions alternatives telles que « et / ou ». On le rencontre aussi parfois utilisé à la place du trait d'union dans des expressions composées telles que « cuisine/salle à manger »."

oui, un signe diacritique (?), mais en extension.




je l'emploie parfois (par snobisme, sans doute).

Le point d’ironie (؟) est un signe de ponctuation qui se place à la fin d’une phrase pour indiquer que celle-ci doit être prise au second degré (voir ci-dessous le point d’ironie d’Alcanter de Brahm).
Histoire :
Le 11 octobre 1841, Marcellin Jobard, propriétaire du journal Le Courrier belge, utilise dans un de ses articles un signe typographique de son invention qu'il appelle « point d'ironie ». L'année suivante, dans le second tome de son Rapport sur l’exposition de 1839. Industrie française, il publie Des lacunes de la typographie, où il propose plusieurs signes typographiques émotionnels supplémentaires.

Ce signe (Caractère de l’ironie.) a été proposé par le poète français Alcanter de Brahm (alias Marcel Bernhardt) à la fin du XIXe siècle. Il fut par la suite repris par Hervé Bazin dans son livre Plumons l’oiseau (1966), où l’auteur propose aussi d’autres nouveaux signes de ponctuation. Il a été remis à l’honneur par Agnès b. en 1997 dans son périodique d’art Point d’ironie. Dès 1900, Alphonse Allais « prie le lecteur de poser d'ores et déjà le point d'ironie si ingénieusement préconisé par notre maître

Versions d’Alcanter de Brahm.

J'avoue que j'ai découvert ce point d'ironie en regardant ce qu'on disait sur la ponctuation, je ne connaissais pas.

Le point d'ironie existe-t-il en espagnol ?

je ne lui crois pas d'avenir en France. Il faut laisser au lecteur un peu d'intelligence, sans baliser sa lecture. D'autre part, rien de plus amusant que de voir des lecteurs insensibles à une évidente ironie...

les signes de ponctuation indiquent les pauses dans la lecture,plus, certaines modifications mélodiques du débit ou certains changements de registre dans la voix.

La définition reste ouverte à des évolutions, les barres obliques pourraient le cas échéant et dans des situations déterminées, changer le rythme de la phrase

J'aime Shos-ta-ko-vitch avec l'emploi de traits d'union. (diacritiques)

on peut penser dans le registre de la violence, revendiqué par  karin Tuil à des phrases comme

il fut battu/rebattu/haché menu  

pourraient, dans un avenir proche, être acceptées, surtout par l'auteur qui aime les accumulations de mots...

je ne puis répondre au questionnaire sur la ponctuation : mon cas n'y figure pas.

Rotko a écrit:

D'autre part, rien de plus amusant que de voir des lecteurs insensibles à une évidente ironie...

je suppose que ça doit m'arriver.... toutes les formes d'ironie ne me sont pas perceptibles   
je ne vois pas l'ironie méchante par exemple, ou je ne veux pas la voir, surtout quand elle m'est destinée. Certaines formes d'humour ne me sont pas perceptibles au premier abord. Crois bien que j'en suis désolée !

il ne s'agit pas de toi, on pourrait trouver des exemples, mais on ne va pas créer un point "d'humour pince sans rire".

je ne dis pas que l'on parle de moi. J'essaie de me situer dans l'humour, c'est tout.

D'après ce que j'ai compris ce point d'ironie se pratiquait autrefois à une certaine époque, je ne me vois pas l'utiliser aujourd'hui !   d'ailleurs je suppose qu'on ne l'utilise plus du tout.

jamais vu un point d'ironie en français, sauf actuellement des émoticones sur internet où on lit vite.

J'ai lu la première partie du roman de Karin Tuil et j'ai donc remarqué au passage son emploi réitéré de la barre oblique. Je trouve que cette barre n'ajoute rien de plus que la virgule dans une accumulation, car justement l'addition de mots séparés par des virgules, donc des pauses, indique naturellement ce que veut suggérer l'auteur ; la simple lecture à voix haute permet de s'en rendre compte.

D'accord, reste que l'alinea est selon Grevisse un signe de ponctuation. Si on prend  la page 103

Citation :

réceptionner le linge/numéroter les articles/

on a là l'effet d'une liste, donc une invitation à forcer la voix pour un effet d'accumulation.
de pauses, il n'y en a pas, donc les virgules ne sont pas utilisées.

ça remplace donc la virgule ! mais.... pourquoi tu dis "forcer la voix", mon Excellence ?

Le passage en question commence par

Citation :

c'était cà la réalité.

Citation :

Elle travaillait dans un pressing dix heures par jour :

réceptionner  le linge /

une accumulation de 8 lignes  pour 15 tâches

et la fin

Citation :

- c'était son quotidien

la lecture à voix haute est décisive ; je ne ferais pas de pause entre les tâches, d'autres accéléreraient peut-être le débit, ou monteraient le volume.

Que ferais-tu toi, lectrice page 103, bas de page.

Et Dara, qu'en dit-elle ? je ne vais pas recopier  tout le passage, l'affaire est claire.

hello ! Dara pense qu'elle n'utilise pas ces barres dans ce contexte là. elle préfère les virgules
ces barres me servent par exemple 3/4 d'eau et 1/4 de pastis (proportion)
il va mettre 3/4 secondes (remplace le ou)

c'est tout. mais pour une énumération je mets des virgules.

Très intéressantes toutes ces histoires sur la ponctuation !   
Personnellement j'utilise la barre oblique uniquement  
- pour des fractions, ou un pourcentage (3/4  -  1/2 heure - 4 % par exemple)
- pour énumérer des siècles (XVIIe/XVIIIe siècle)
- pour indiquer en bas de page (à droite) que le document se poursuit sur une autre page (exemple 3 points barre 3 points) .../...
- pour internet double barre (http//www....)
pour une énumération je mets plutôt des virgules.

oui, moi aussi , les virgules, mais la barre oblique pour les mots "en parallèles", surtout s'il y a une homophonie approximative.

continuons sur l'invention de nos vies, vous avez vu des mots écrits en GROS CARACTERES

OUI
rotko
 
que veux-tu dire ?