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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 02 Juil 2007, 04:27
Le Figaro mise sur hitchcock programme des prochaines sorties de DVD (certains accompagnés de bonus) vendus chaque samedi avec Le Figaro et ses suppléments.
Les Oiseaux, le 7 juillet. Psychose, le 14 juillet. L'Ombre d'un doute, le 21 juillet. Mais qui a tué Harry ?, le 28 juillet. L'Homme qui en savait trop, le 4 août. Frenzy, le 11 août. Le Chant du Danube, le 18 août. Les Amants du Capricorne, le 25 août. Le Crime était presque parfait, le 1er septembre. La Mort aux trousses, le 8 septembre. Sueurs froides, le 15 septembre. La Corde, le 22 septembre. L'Inconnu du Nord-Express, le 29 septembre. La Loi du silence, le 6 octobre. Le Rideau déchiré, le 13 octobre. L'Étau, le 20 octobre. Complot de famille, le 27 octobre. Pas de printemps pour Marnie, le 3 novembre. La Cinquième Colonne, le 10 novembre.
Seul le DVD de Fenêtre sur cour est vendu séparément au prix de 4,90 €.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 12 Oct 2009, 20:25
Arte passait ce soir les amants du capricorne avec ingrid bergman.
Le debut me plaisait bien j'y trouvais une atmosphère à la Daphné Du Maurier dans Rebecca, puis les mystères se dissipent dans les explications de l'epouse, et on tombe dans le melodrame.
Curieux mélange que ce film : une musique sirupeuse et un dialogue souvent incisif.
Citation :
Mélodrame étrange et inégal. Un grand film malade selon Truffaut. Histoire d'amour déchirante et passionnée à la D. H. Lawrence
précise le cine-club de Caen
je crois que mon préféré de Hitchcock serait Vertigo.
Et pour vous ?
Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 12 Oct 2009, 23:10
Sans conteste, "La corde", et ce, sans ajouter de commentaires à ceux du Ciné Club de Rouen, auxquels j'adhère totalement
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 13 Oct 2009, 04:59
je ne connais pas la corde,
mais je reverrais avec plaisir James steward dans la scène de la vente aux enchères.
Harelde pilier
Nombre de messages : 7283 Age : 49 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 18/09/2008
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 13 Oct 2009, 07:03
Mon film préféré ?
Question difficile. Vertigo, peut-être. Ou Fenêtre sur Cour. Mais il y a aussi, Mais qui a tué Harry, les Oiseaux...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 19 Oct 2009, 15:54
Arte. Le lundi 19 octobre A 20h45
Soupçons d'Alfred Hitchcock avec : Cary Grant (John Aysgarth) , Joan Fontaine (Lina McKinlaw)
Lina Mclaidlew et Johnnie Aysgarth se rencontrent par hasard dans un train. Assez vite la jeune femme s’amourache de Johnnie qui n’est qu’un joueur invétéré, criblé de dettes. En cachette de ses parents, qu’elle sait hostiles à cette relation, elle épouse Johnnie. Les deux jeunes mariés partent en voyage de noce… A leur retour, une étrange période débute pour Lina : son père meurt ; son mari lui dissimule qu’il a perdu son emploi et qu’il passe ses journées aux courses…
a lire après usage une notice du cine-club de Caen
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 20 Oct 2009, 04:56
Soupçons
un excellent film, à la construction minutieuse, qui fait intervenir des caractères bien tranchés, un suspens jusqu'aux dernières minutes, et de l'humour.
Cary Grant est imprévisible en raconteur d'histoires mensongères, et la romancière de polards, forme avec lui un couple rpopre à nourri les pires soupçons. Une façon comme une autre pour le cineaste de nous montrer victimes des histoires qu'on (lui, Hitchcock) nous raconte
Chaque objet joue un rôle, qu'il s'agisse du jeu de scrabble (murder), du tableau du général si bien utilisé dans ce film, des chaises rigides et austères...
Hitchcock raffine sur l'ambigu et ses personnages comme ses prises de vue sont souvent à double entente.
Le malaise du spectateur provient aussi des cadrages et /ou de la musique passée au ralenti comme sur un phono à bout de souffle.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: hitchcock Lun 09 Nov 2009, 10:10
lundi 9 novembre
20:45 ARTE
Sabotage de hitchcock D'après le roman de joseph Conrad, l'agent secret
un bon Hitchcock à mon sens, mais pas le meilleur cru.
On y trouve les elements essentiels du suspens avec la lutte contre la montre, ce qui rend indispensables les images de pendules et le jeu des aiguilles.
L'intrigue est lineaire, mais par moments les protagonistes ont de brèves hallucinations.
Un hommage au cinéma et à ses salles puisque plusieurs scènes se passent dans une salle ou dans les coulisses.
Un petit dossier, et l'intrigue du roman de Conrad, l'agent secret regardez là.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 31 Jan 2011, 15:46
lundi 31 janvier
La corde (ARTE) 20:40
de Alfred HITCHCOCK, avec james STEWART / Robert Cadell, Farley GRANGER / Philippe
Deux jeunes étudiants élégants, homosexuels new-yorkais, Brandon et Philip, étranglent de sang-froid leur camarade David Kentley, uniquement pour affirmer leur volonté, pour mettre en pratique la dangereuse théorie de leur ancien professeur : le droit de supprimer un être inférieur de qui la société n'a rien à attendre.
IRIS pilier
Nombre de messages : 373 Localisation : region parisienne Date d'inscription : 02/01/2011
Sujet: alfred Hitchcock Lun 31 Jan 2011, 18:18
Du pur Hitchcock ! A revoir avec plaisir effectivement.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 01 Fév 2011, 06:17
j'ai regardé la Corde et j'ai trouvé le film intéressant. C'est vrai qu'il y a comme dit dans le film "un humour assez morbide" qui débouche sur des situations macabres, qu'en bon Américain, Hitchcock désamorce à la fin par le discours de James Steward.
Au départ deux étudiants qui ont pris au comptant des idées loufoques sur "le crime comme l'un des beaux -arts", et des considérations esthétiques au-dessus de la morale ("par delà le bien et le mal", diraient certains), trucident un de leurs camarades, jugé "socialement inutile" !!
Le "jeu" se poursuit puisqu'ils semblent possédés par le démon de la perversité : ils frôlent le danger d'être découverts, par des imprudences calculées, des expressions dangereuses, à double entente. Jouissances d'adrénaline !
Cet art de frôler le danger délibérément, Hitchcock le pratique avec son spectateur dont il joue des alarmes et de l'attente : seront-ils découverts ? et cette fois-ci ? attention à la prochaine fois... ce qui entretient la tension du suspens.
Évidemment on pourra dire que les personnages ne sont pas sympathiques, les criminels le sont rarement, et qu' il y a beaucoup de conversations ; d’un autre côté ce bavardage fait partie de la stratégie des assassins, et le réalisateur montre aussi le danger du verbiage et des théories inconsidérées...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 01 Fév 2011, 07:37
L'as-tu vu, Iris ?
je crois que parmi les Hitchkcock on trouve de meilleurs films, mais celui-ci retient l'attention car" il joue sur la corde"
IRIS pilier
Nombre de messages : 373 Localisation : region parisienne Date d'inscription : 02/01/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 01 Fév 2011, 10:35
Oui, je l'ai vu tout en buvant le champagne avec Ysandre !
Je suis également d'accord avec ce que tu dis Rotko. Ce n'est pas le meilleur, loin derrière "La clinique du dr Edwards" par exemple ou "Psychose" bien sur. Quant aux "oiseaux", j'ai tellement aimé ce film que j'ai fait le déplacement jusqu'à Bodega bay, après avoir longer de l'A1 lors d'un séjour à SF Merci pour l'info plus haut (le figaro); Je vais guetter la publication des dvd que je n'ai pas encore (2 au total je crois)
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Jeu 03 Fév 2011, 06:37
une nouvelle biographie : Alfred Hitchcock : Une vie d'ombres et de lumière - de Patrick McGilligan, traduction de Jean-Pierre Coursodon, Institut Lumière/Actes Sud. 1100 p.
L'auteur s'est penché sur la jeunesse du réalisateur, lorsqu'il courait les procès d'affaires criminelles, puis sur ses engagements politiques antifascistes, manifestes dès 1936, avec
titre français 4 de l'espionnage.
Il filme aussi la libération des camps de concentration... adapte Boileau Narcejac (Sueurs froides), Rebecca de Daphné Du Maurier, livre et film remarquables...
présentation du livre par l'Express
IRIS pilier
Nombre de messages : 373 Localisation : region parisienne Date d'inscription : 02/01/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Jeu 03 Fév 2011, 11:32
Un vrai maître du suspense et de la réalisation.
Ceux qui me manquent sont : Le Chant du Danube, le 18 août. Les Amants du Capricorne, le 25 août. Je vais guetter leur arrivée
Mortimer habitué(e)
Nombre de messages : 13 Age : 53 Localisation : Seine-Maritime Date d'inscription : 21/05/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mar 31 Mai 2011, 15:45
Regarder un Hitchcock est toujours une expérience particulière, souvent heureuse, quelquefois pénible.
Sa particularité la plus connue est bien sûr sa propre apparition dans presque tous ses films.
Mais un film d'Hitch' se reconnait entre mille. Les gros plans sur les visages, la caméra se focalisant sur un détail apparemment anodin (qui en réalité une clé pour l'intrigue à venir), des couleurs kitch, de grande demeures d'architecture Victorienne, Cary Grant, des effets de caméra particuliers, un suspense soutenu jusqu'à la fin en sont les principaux ingrédients.
Il exécrait les prises de vue en extérieur. D'où une abondance de plans tournés en studio, pas toujours du meilleur effet, ainsi que des décors peints omniprésents.
Mes préférés restent l'inconnu du "Nord-Express" et surtout "correspondant 17". Ses pires réalisations restent à mes yeux "la corde" et "pas de printemps pour Marnie".
FrançoisG pilier
Nombre de messages : 91 Localisation : Dans ma maison au calme Date d'inscription : 12/02/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Sam 06 Aoû 2011, 21:10
Titre : Hitchcock Auteurs : Eric Rohmer, Claude Chabrol Editeur : Editions universitaires Nombre de pages : 180
Les deux auteurs nous présentent les films du maître par ordre chronologique. On apprend pourquoi il décide de faire tel et tel film, ce qu’il a voulu montrer, les techniques qu’il a voulu appliquer, les qualités des acteurs qu’il a choisi. On apprend aussi quel a été le sort du film : succès, demi-échec, échec et si ce résultat était ou non mérité selon le point de vue des auteurs mais aussi du metteur en scène.
Au fil des pages et des films, on se rend compte d’une réalité dépeinte par tous les artistes : les œuvres les plus personnelles d’Hitchcock, celles qu’il a le plus peaufinées ont été, en règle générale, mal comprises par le public. Alors que les adaptations faites sans recherche, sans effet de style, sans technique novatrice dans le mouvement de caméras ou le son, sont en général celles qui ont obtenu le plus de succès. Le cinéma d’auteur tel qu’Hitchcock le concevait le confinait à l’échec alors qu’il excellait dans le cinéma simplement commercial, c’est-à-dire des histoires policières mouvementées, voire débridées.
Pour ce faire, « il inventa un nouveau genre : le feuilleton d’espionnage intelligent. Beaucoup d’action, de voyages, de mines patibulaires, de gags, avec par instants un approfondissement inattendu de certaines situations » (p. 44-45).
Mais, pour prendre, la recette réclamait un savant mélange des éléments : sa perception du monde, la morale, la mauvaise conscience, l’un de ses procédés préférés : la brusque rupture de ton, la mauvaise conscience, le coupable présumé en réalité innocent, mettre plus de lui-même, élever le débat.
On retrouvera tout au long de ce parcours cinématographique son don inné pour choisir les acteurs à même de transmettre ces sentiments qu’il souhaite faire partager au public.
On remarquera aussi que Alma Réville s’implique plus directement encore dans les adaptations à partir des « 39 marches » avec le succès que l’on sait.
Si ce livre est très agréable à lire c’est parce que les auteurs ont su nous entraîner de façon graduelle dans leur analyse de l’œuvre d’Hitchcock. Les analyses se font plus cinématographiques au fil des pages. Et le lecteur se forme suffisamment en lisant les premiers chapitres pour être ensuite capable de comprendre les analyses plus pointues des derniers films commentés.
Il est aussi très agréable de lire cette succession d’histoires courtes qui résument les scénarii. Assurément ces deux auteurs qui deviendront plus tard des réalisateurs reconnus ont le don de raconter des histoires (dans le bon sens du terme). Que cela fait du bien de lire des propos si intelligents !
Seul regret : la publication de ce livre date de 1957. Le dernier film analysé est donc "Le faux coupable" de 1956. "La mort aux trousses" échappe donc à la sagacité des deux auteurs dans ce livre !
Note : 10/10 Coup de coeur !
FrançoisG pilier
Nombre de messages : 91 Localisation : Dans ma maison au calme Date d'inscription : 12/02/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 29 Aoû 2011, 18:22
Titre : Hitchcock et Selznick Auteur : Leonard J. LEFF Editeur : Ramsay Cinéma (1990) Nombre de pages : 229 pages
Quatrième de couverture :
En 1938, David O. Selznick prend sous contrat Alfred Hitchcock, qui le rejoint à Hollywood en 1939. Selznick est le plus important des producteurs indépendants, et le plus engagé dans les moindres détails de ses films. Mais Alfred Hitchcock n’est pas du genre à se laisser faire. Ce livre est un récit, documents inédits à l’appui, de cette collaboration exceptionnelle. La préparation et le tournage de Rebecca, la Maison du docteur Edwardes, les Enchaînés, et le Procès Paradine sont l’objet d’affrontements et de négociations permanentes entre ces deux personnalités hors du commun. Léonard Leff a eu accès à toutes les archives, eux différents états des scénarios, aux fameux qu’Hitchcock et Selznick ne cessent de s’adresser, qui concernent toutes les étapes des films, de l’écriture au montage en passant par le choix des acteurs (Joan Fontaine, Laurence Olivier, Ingrid Bergman, Gregory Peck), le style des décors, des costumes et de la photographie. L’histoire du cinéma cesse d’être faite à coups de dates, de chiffres et d’appréciations subjectives pour être enfin confrontée à la réalité et à la personnalité de créateurs de l’importance d’Alfred Hitchcock et de David O. Selznick.
Mon avis :
Ce livre est une thèse universitaire. Il offre une précision toute universitaire sans toutefois perdre le lecteur avec un vocabulaire savant. Et c’est pourquoi ce livre est agréable et passionnant à lire. Au fil des pages, on assiste à la fabrication de chacun des films. On comprend les problèmes rencontrés et surmontés et on fait connaissance avec deux personnages aux caractères et aux objectifs différents qui jouent sans cesse entre eux au jeu du chat et de la souris parce qu’ils ont besoin l’un de l’autre.
Selznick a offert à Hitchcock une place dans le puissant Hollywood de la fin des années ’30 et des années ’40 alors que la seconde guerre mondiale va réduire le cinéma Britannique – et Européen – à peau de chagrin.
Hitchcock a apporté à la société de production de Selznick le nom et la réputation d’un metteur en scène considéré comme au-dessus du lot.
Mais à l’épreuve du feu - la fabrication de films – Selznick a dû composer avec un Hitchcock qui comptait exploiter le bon filon : une rémunération de 1000 Dollars par jour aussi longtemps qu’il prolongerait le tournage du film. Selznick compensait cette hémorragie en louant le metteur en scène aux studios toujours plus cher au fur et à mesure que le prestige du réalisateur allait croissant.
L’auteur nous présente cette collaboration comme un jeu de dupes. Il semblerait que chacun s’efforçait de tirer le meilleur parti de sa situation. Mais, au final, la responsabilité du produit fini – le film – reposait sur les épaules de Selznick qui travaillait nuit et jour pour corriger les « erreurs » du réalisateur en ordonnant le tournage de nouveaux plans ou en procédant à des coupes destinées à dynamiser le film.
À la lecture de cet ouvrage, j’ai eu l’impression qu’Hitchcock se préoccupait davantage d’alimenter le plus longtemps possible son compte en banque alors que Selznick se préoccupait de faire le meilleur film possible afin de gagner le maximum d’argent. On se rend bien compte finalement que pour ceux qui évoluent au cœur de la production cinématographique, le film est un moyen de gagner de l’argent, un pari risqué, assez loin de toutes les notions de stars, d’art…
L’après collaboration Hitchcock-Selznick est aussi évoquée. Désormais à l’abri du besoin - et assez largement - Hitchcock se met à expérimenter et à pondre les plus mauvais films de sa carrière. Selznick n’était plus là pour rattraper les exagérations du cinéaste… Ensuite, il se résigna à dissoudre sa société de production et partit travailler pour la Paramount et la MGM avec le succès que l’on sait. En revanche, Selznick n’a plus retrouvé son lustre acquis avec « Autant en emporte le vent » ou « Rebecca ».
On retiendra pour l’anecdote, que dans le film « Fenêtre sur cour », le voisin qui assassine sa femme est Raymond Burr, acteur choisi pour sa ressemblance physique avec David O. Selznick.
De même, dans « La mort aux trousses », Cary Grant, dans le train, alors qu’il dialogue avec Eva Marie Saint, arbore la boîte d’allumettes gravée à ses intiales : Roger O. Thornhill. Lorsque l’actrice lui demande que signifie le O central, Cary Grant dit : zéro. C’est là encore un clin d’œil à Selznick qui s’était fait rajouter le O central pour avoir un nom semblable à d’autres réalisateurs de prestige comme par exemple Darryl F Zanuck.
En conclusion, je dirai que j’ai beaucoup aimé ce livre. Pendant un peu plus de deux cents pages, j’ai oublié que j’étais en train de lire un livre, m’efforçant de ne pas perdre un détail de la fabrication des films nés de la collaboration Hitchcock-Selznick. Il s’agit là, pour ceux qui aiment le cinéma, d’une œuvre indispensable.
Un vrai coup de cœur !
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: hitchcock Dim 26 Fév 2012, 08:08
sur Arte ce soir 26 Février : Un Hitchcock
La maison du docteur Edwardes
Synopsis : Constance Petersen travaille comme médecin à la clinique psychiatrique de Green Manor. Le directeur ayant atteint l'âge de la retraite, l'équipe médicale attend impatiemment son successeur, le docteur Edwardes. Celui-ci, contre toute attente, s'avère être un jeune homme séduisant. Mais le nouveau venu manifeste un comportement bizarre. Constance, qui s'est éprise de lui au premier regard, découvre qu'il est amnésique et qu'il croit avoir tué le véritable docteur Edwardes, dont il aurait emprunté l'identité. Elle le prend sous son aile et le conduit chez un de ses anciens professeurs, le docteur Alex Brulov, qui entreprend d'analyser ses rêves pour percer son secret...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 27 Fév 2012, 07:30
La maison du docteur Edwardes
Ne pinaillons pas, il a les qualités d'un Hitchcock, le serieux de la construction, les clins d'oeil au spectateur, une touche d'humour, une goutte de suspens etc;
L'intrigue repose sur la maladie mentale et une clinique psy avec le personnel bien formé. Justement là est le défaut de la cuirasse. Dans le grand cocktail hitchcockien, on a mis l'amnésie, la paranoia et la schizophrénie, mais le mélange n'est pas orthodoxe : l'analyste pratique aussi des opérations, le specialiste va sur le divan, et l'analyse des rêves bat la campagne, depuis les dessins sur la nappe, les motifs sur la robe, les traces de ski sur la neige, tout devient clair dans un decryptage maison qui ne convaincra personne.
Les malades sont des criminels (gros plans sur le rasoir, le pistolet), et si une pirouette montre le sens ludique d'Alfred H, la ficelle reste bien visible, elle a déjà servi.
Constance, l'analyste devient une midinette imprudente : on nous avait prévenu qu'elle n'avait pas son patrimoine passionnel, mais se laisser aller à son intime conviction, pour une professionnelle de l'investigation mentale, ça reste léger.
Beaucoup de paroles, et une demonstration finale qui relève du bagoût psy de la foire, émousse l'impact du film.
Donc se laisse regarder si on ne pointe pas les détails, essentiels, de cette histoire, amha.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 27 Fév 2012, 07:33
et une citation, en cerise sur le gateau, "une femme analyste devenue amoureuse, c'est la porte ouverte au n'importe quoi" dit le propre analyste de Constance.
Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 27 Fév 2012, 09:13
Il est vrai Rotko que l'on peut relever pas mal de faiblesses du scénario. H aurait pu soigner beaucoup plus le personnage de Constance qui s'enflamme comme de l'amadou et pour une analyste prend énormément de risques avec son malade quitte à bafouer le code de déontologie des Psy en mêlant sa vie perso à celle de "son malade"...Mais bon , sans certaines faiblesses le film n'aurait pu s'écrire non plus ou aurait demandé beaucoup plus de minutes de réalisation (sincérement je pense que H aurait eu beaucoup plus de mal en étant plus scrupuleux. Pour moi ce film présente encore de l'intéret à l'époque actuelle, il n'a pas trop mal vieilli, on marche encore dans le suspens de ce réalisateur (Gregory Peck et son rasoir va t'il tuer le vieux psychanaliste...?). Ce n'est pas du grand Hitchock mais c'est du bon Hitchcock quand même avec toujours ses petits clins d'oeil....Bon moment de passé...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Lun 27 Fév 2012, 09:18
Oui, le film date de 1945, et le grand public en savait encore peu sur la psychanalyse et les maladies mentales...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Alfred Hitchcock Mer 04 Avr 2012, 09:35
Mazel a trouvé une video !
Invité Invité
Sujet: Alfred Hitchcock Ven 12 Oct 2012, 13:52
Le maître du suspens méritait son fil sur GDS* qui compte beaucoup d'amateurs de romans (et films?) policiers! Le prochain biopic qui lui est consacré est l'occasion de revenir sur sa carrière.
Il a commencé par le cinéma muet dans son pays d'origine, l'Angleterre et part s'installer aux USA où, avec l'avènement du cinéma sonore, il réalise ses plus grands succès!
Parmi eux, bien entendu:
- Fenêtre sur cour,
- Sueurs froides,
-La Mort aux trousses,
- Psychose
- Les Oiseaux..etc
Ingrid Bergman et Grace Kelly ont été ses actrices de prédilection.
J'en ai vu 3 ou 4 en appréciant, sans être littéralement subjuguée. Il reste pour moi loin derrière Wilder ou Preminger.