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 Brett Easton Ellis

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Kervinia
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptySam 09 Juil 2011, 14:25

J'ai lu deux Bret Easton Ellis le mois dernier :

Brett Easton Ellis - Page 3 89422910

Brett Easton Ellis - Page 3 89452410

Il serait donc temps que je rattrape mon retard.

J'ai vu que rotko a abordé le premier de ces romans au début du fil et le deuxième à la toute fin. Merci pour l'entretien du Nouvel Obs, d'ailleurs. Je vais commencer tout d'abord par en donner les résumés de mes quatrièmes de couverture :

Quatrième de couverture de Moins que zéro
Clay, jeune étudiant sur la côte Est, revient à Los Angeles pour les vacances de Noël. Fils de bonne famille, il a tout pour être heureux : l'argent, les filles, l'accès à tous les plaisirs de la vie... et pourtant il est désabusé. Pendant quatre semaines, il va errer avec ses amis de fêtes luxueuses en boîtes de nuit branchées, s'enivrant de sensations fortes, consumant sa vie par les deux bouts... Mais il constate amèrement que rien ne peut masquer le mal-être propre à sa génération qui a déjà tout... mais qui ne se satisfait finalement de rien.

Quatrième de couverture de Suite(s) impériale(s)
Vingt-cinq ans après, Clay, le jeune héros de Moins que zéro, revient à Los Angeles. Devenu un célèbre scénariste, il vit seul, désœuvré, dans un hôtel de luxe, et retrouve ses amis des années 80. Lors du casting d'un film, il rencontre une jeune et belle actrice qu'il séduit. Il découvre vite qu'il est constamment observé et suivi.
Jalousie, trahisons, meurtres, manipulations... Entraîné dans une affaire sordide de prostitution, Clay devient la victime des excès d'une ville froide où son existence est toujours dominée par la solitude, la vacuité, le sexe et l'argent.

[à suivre...]
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Kervinia
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptySam 09 Juil 2011, 15:20

Mon avis sur Moins que zéro
Dans ce roman, le ton employé est à la fois volontairement neutre et d'une froideur sans égale. Quel sens donner à cette neutralité et à cette froideur ? A mon sens, elles illustrent la passivité du narrateur-personnage (qui se plaindra d'ailleurs, dans Suite(s) impériale(s) que l'auteur l'ait fait passer pour un mec aussi insensible), mais également l'aspect cynique, pour ne pas dire sinistre, de l'histoire qui nous est racontée. Quelle histoire, d'ailleurs ? car au fond, il n'y a pas vraiment d'histoire, si ce n'est celle d'un anti-héros, dont l'existence est caractérisée par la solitude, la vacuité, le sexe et l'argent. Plus les pages se déroulent, plus cela devient grinçant, mais toujours avec cette même apparente neutralité. Glaçant. Je vous recommande chaudement (quel jeu de mots !) la lecture de ce livre, qui ne devrait pas vous laisser indifférent, que ce soit en bien ou en mal.

rotko a écrit:
Brett Easton Ellis : « Moins que zéro » Christian Bourgeois éditeur
Le retour d’un jeune narrateur à Los Angeles fait entrer dans une revue de papier glacé, peur diffuse en plus, où le lisse des personnages interchangeables témoigne du vide des personnalités.
Echantillon des communications :

Citation :
Il frotte sans arrêt les lèvres et quand je comprends qu’il n’a pas l’intention de me répondre, je lui demande ce qu’il a fait.
« C’que j’ai fait ? »
« ouais »
« Zoné »
« Zoné où ? »
« où ? dans le coin. Passe-moi donc le joint la-bas sur la table de nuit »

Le narrateur a plus de consistance :

Citation :
« La maison est pleine de jeunes garçons qui semblent occuper toutes les pièces et paraissent interchangeables : corps graciles et bronzés, cheveux blonds coupés courts, yeux bleus au regard vide, mêmes voix atones, et je commence à me demander si je suis exactement comme eux. J’essaie d’oublier çà, je me sers un verre… ».

Je ne suis pas d'accord ; je ne trouve pas que le narrateur ait plus de consistance. Il est caractérisé aussi bien que les autres par la vacuité. Ce qui le distingue des autres, c'est sa lucidité, rien d'autre.

Je vous propose de lire le début du roman, qui l'air de rien donne le ton :

Citation :
Les gens ont peur de se perdre sur les autoroutes de Los Angeles. C'est la première chose que j'entends quand je reviens en ville. Blair vient me chercher à l'aéroport de L.A. et marmonne ça pendant que sa voiture gravit la chambre d'accès. Elle dit : "Les gens ont peur de se perdre sur les autoroutes de Los Angeles." Cette phrase ne devrait pas m'ennuyer, mais elle s'incruste désagréablement dans mon esprit. Plus rien ne semble important. Ni que j'aie dix-huit ans, que nous soyons en décembre et que le vol ait été plutôt pénible, avec ce couple de Santa Barbara assis en face de moi en première classe et qui a passé son temps à se soûler. Ni la boue qui, plus tôt dans la journée, devant un aéroport du New Hampshire, a éclaboussé le bas de mon jean, brusquement froid et collant. Ni la tache sur le bras de ma chemise humide et fripée, qui ce matin était propre et repassée de frais. Ni la déchirure au col de ma veste grise à carreaux qui me paraît vaguement plus "côte Est" que ce matin, surtout en comparaison du jean serré de Blair et de son tee-shirt bleu pâle. Tout cela semble s'effriter sous l'impact de cette seule phrase. Je crois plus facile d'entendre que les gens ont peur de se perdre plutôt que "Je suis presque sûr que Muriel est anorexique.", ou le chanteur à la radio qui hurle à propos des ondes magnétiques. Rien d'autre ne m'importe que ces treize mots. Ni le vent chaud qui paraît propulser la voiture de Blair. La situation se résume à ceci : je suis un garçon qui rentre chez lui pour un mois, je viens de retrouver une fille que je n'ai pas vue depuis quatre mois, les gens ont peur de se perdre.

[à suivre...]
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Kervinia
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptySam 09 Juil 2011, 15:44

Mon avis sur Suite(s) impériale(s)
Vous avez aimé "Moins que zéro ?" Vous aimerez certainement "Suite(s) impériale(s)". Les années n'y ont rien fait : la vie du héros n'a point changé. Elle est toujours caractérisée par la solitude, la vacuité, le sexe et l'argent. Il a beau se rebeller contre son créateur au début du roman, cela ne change rien. Il a beau protester qu'il n'est pas un personnage si négatif que cela, qu'il y a manipulation, rien à faire : il reste un véritable anti-héros. Peut-être même plus que jamais. D'anti-héros passif, il devient anti-héros actif : jouer sur les cordes du sordide ne lui fait pas peur. Un roman d'une grande noirceur qui, là encore, ne laissera personne indifférent.

J'ai beaucoup aimé l'entrée en matière, qui ne manque pas d'humour noir et d'auto-dérision. Attention, elle spoile grandement sur le roman précédent !

Spoiler:

Le moment - qui intervient peu après - où le narrateur raconte sa rencontre avec l'adaptation cinématographique de Moins que zéro est particulièrement savoureux :

Citation :
Je me souviens que mon état de fébrilité à propos du film avait commencé au cours d'une douce nuit d'octobre, trois semaines avant sa sortie, dans une salle de projection des studios de la 20th Century Fox. J'étais assis entre Trent Burroughs et Julian, qui n'était pas encore désintoxiqué et n'arrêtait pas de se ronger les ongles, de se tortiller d'impatience dans le fauteuil noir luxueux (j'avais vu Blair arriver avec Alana et Kim, et, derrière elles, Rip Millar - je l'avais ignorée). Le film était très différent du livre, en ce sens qu'il n'y avait rien du livre dans le film. En dépit de tout - l'immense douleur que j'avais ressentie, la trahison -, je n'avais pu m'empêcher de reconnaître une vérité pendant que j'étais assis dans cette salle de projection. Dans le livre, tout ce qui me concernait avait eu lieu. Le livre était quelque chose que je ne pouvais tout simplement pas désavouer. Le livre était direct et plutôt honnête, alors que le film n'était qu'un joli mensonge (c'était aussi une merde : riche en couleurs, chargé, mais sinistre et cher, et il n'avait pas rapporté l'argent qu'il avait coûté lorsqu'il était sorti en novembre cette année-là). Dans le film, j'étais joué par un acteur qui me ressemblait davantage que le portrait de mon personnage dans le livre : je n'étais pas blond, je n'étais pas bronzé, et l'acteur non plus. J'étais aussi devenu, soudain, la boussole morale du film, débitant des propos tirés tout droit du jargon des Alcooliques anonymes, reprochant à chacun sa manière d'user de la drogue et essayant de sauver Julian (« Je vais vendre ma voiture, dis-je, menaçant, à l'acteur qui interprète le dealer de Julian. Tout ce qui sera nécessaire »). C'était un peu moins vrai pour l'adaptation du personnage de Blair, joué par une fille qui avait réellement l'air d'avoir fait partie de notre groupe - nerveuse, sexuellement facile, vulnérable. Julian était devenu une version sentimentalisée de lui-même, incarnée par un clown talentueux, au visage triste, qui a une aventure avec Blair et s'aperçoit ensuite qu'il doit la laisser partir parce que je suis son meilleur pote. « Sois gentil avec elle, dit Julian à Clay. Elle le mérite. » L'hypocrisie absolue de cette scène avait dû faire blêmir l'auteur. Me souriant secrètement à moi-même avec une satisfaction perverse au moment où l'acteur prononçait cette réplique, j'avais alors jeté un coup d'œil en direction de Blair dans l'obscurité de la salle de projection.
[...]
Mais ce dont je me souvenais le mieux de cette projection au mois d'octobre, vingt ans plus tôt, c'était le moment où Julian avait saisi ma main ankylosée sur l'accoudoir qui séparait nos fauteuils. Et il l'avait fait parce que dans le livre, Julian vit, mais dans le scénario, il fallait qu'il meure. Il fallait qu'il soit puni de tous ses péchés. C'était ce qui avait été exigé dans le film (par la suite, en tant que scénariste, j'ai appris que c'était exigé dans tous les films). Au cours de la scène, les dix dernières minutes du film, Julian m'avait regardé, sidéré, dans l'obscurité. "Je suis mort, avait-il murmuré. Ils m'ont fait mourir."

Je finirais sur un petit (?) détail : ce qui m'a vraiment soulé, c'est les "et... et... et...", surtout dans Moins que zéro. D'accord, les "and... and... and..." en anglais, ça passe, mais en français, c'est lourd. Monsieur le traducteur, j'aurais préféré une petite adaptation...
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyJeu 08 Sep 2011, 13:23

Je viens de finir Lunar Park, et Moins que zéro :

Lunar Park : super, mais derrière l'univers fantastique, il y'a t-il une interprétation ?

Moins que zéro : j'ai eu du mal, soit l'auteur ne développe pas assez (soit ça vient de moi...), par exemple, Julian rembourse t-il Clay ? col
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Alessandro
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MessageSujet: Letters from L.A.   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyDim 25 Sep 2011, 18:05

Il faut aussi lire Letters from L.A., étrange correspondance à sens unique d'une jeune étudiante Anne, qui s'installe à Los Angeles et écrit à un ami, Sean, resté à New-York.
Il est à noter qu'à l'inverse, lorsqu'il écrivit American Psycho, Bret Ellis venait de Californie et résidait à New-York.
Après les premiers éblouissements enthousiastes, le ton change, se détache, plane ... Il y a bien entendu Mulholland Drive, le soleil, les jeunes gens bronzés mais au fil du temps s'ajoute aussi la drogue, le sexe et pire encore comme si Anne perdait tout sens de la réalité au contact d'un monde sans repère.
Le pire est qu'on ne lit jamais les réponses de Sean qu'on ne peut même pas imaginer.
Dès lors, plus rien ne semble pouvoir sauver Anne, envahit par le vide froid du monde qui n'est pas le sien.
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyLun 26 Sep 2011, 04:34

p.bateman a écrit:
Moins que zéro : j'ai eu du mal, soit l'auteur ne développe pas assez (soit ça vient de moi...), par exemple, Julian rembourse t-il Clay ? col

Est-ce important de le savoir ? ^^
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyLun 26 Sep 2011, 07:44

Avec le recul non, mais sur le moment, j'avais ça en tête col
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyMar 27 Sep 2011, 23:49

S'engager dans le déraisonnable n'est-ce pas une manière de retrouver sa raison d'être ?

N'y'a-t-il pas plus que cela maintenant pour être et devenir un honnête homme ?

Probable
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyVen 28 Oct 2011, 16:21

Hello folks !

J'ai commencé Glamorama en VO hier, autant dire que je rame pas mal, parce que j'ai tendance à ne pas laisser passer un mot de voc que je ne connais pas...j'en suis seulement à la page 100.
Honnêtement, je ne suis pas sûr de le terminer, c'est un gros pavé et ma flemme est parfois immense, et je manque de patience.

Simplement j'aime bien le style : ça va très vite, l'auteur parvient à nous retranscrire par la synthaxe de ses phrases le monde qu'il décrit à travers ses mots -monde de la mode, des "beautiful people" en général, consumérisme excessif, superficialité, beuveries, sexe plus ou moins cru-.
Et les dialogues sont souvent assez jouissifs, idem ça va très vite, on a l'impression de lire sous speed, tout s'enchaîne très vite, c'est souvent assez drôle, très explosif, très direct.

Premier constat donc : difficile de lâcher le bouquin. L'intrigue a peut-être un peu de mal à se mettre en place -après tout j'en suis à la page 100 et il ne s'est pas passé grand-chose pour le moment-, mais peut-etre le but est-il justement de ne pas entrer dans le "vif" du sujet, si il y a "vif" du sujet...
Comme prévu, l'auteur dénonce à travers ce bouquin et de façon assez brutale -grosse surcharge de citations de noms de célébrités en tous genre, grosse surcharge de marques citées, une entrée concrète dans les coulisses du monde de l'apparence, où tout semble être commérage, cirage de bottes, volonté de devenir plus célèbre que les autres... - ce monde ultra-superficiel où toutes les stars s'entremêlent et se connaissent tout en s'ignorant parfaitement dans le même temps. Tout est "jeu du paraître".

Bref. Voilà pour l'instant ce que je peux vous dire de ma lecture tout juste entamée de Glamorama.
Je vais essayer de poursuivre ma lecture à l'instant, sinon ce sera pour plus tard, ou pour un abandon.
En tous cas jusque-là j'aime bien : ça bouge beaucoup, c'est très "vivant" comme écriture, je trouve, on ne s'ennuie pas et on passe de bons moments derrière son livre.

Bref.
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Alessandro
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyMar 01 Nov 2011, 14:39

pendantce a écrit:
S'engager dans le déraisonnable n'est-ce pas une manière de retrouver sa raison d'être ?



Une remarque qui me plaît !
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Casus Belli
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MessageSujet: Re: Brett Easton Ellis   Brett Easton Ellis - Page 3 EmptyVen 27 Déc 2013, 18:09

je ne résiste pas à l'envie de vous balancer les dernières lignes de American Psycho :

Ellis a écrit:
Suit un soupir, un léger haussement d'épaules, un autre soupir. Et au-dessus d'une des portes, masquées par des tentures de velour rouge, il y a un panneau, et sur ce panneau, en lettre assorties à la couleur des tentures, est écrit : SANS ISSUE.

* * *

jude a écrit:
quelle idée de confier ce scénario à une femme, elle a trop édulcoré, et bien que le côté absurde de la vie soit bien rendu, j'aimerais bien que David Fincher ou un autre homme refasse ce film, le livre le mérite....

heu..
le film est on ne peut plus réussi, c'est pas un Fight Club ; observez la finesse, le roman s'ouvre :

Ellis a écrit:
ABANDONNE TOUT ESPOIR, TOI QUI PÉNÈTRE ICI peut-on lire, barbouillé en lettres de sang au flanc de la Chemical Bank, presque au coin de la onzième Rue et de la Première Avenue, en caractères assez grands pour être lisibles du fond du taxi qui se faufile dans la circulation au sortir de Wall Street, et à l'instant où Timothy Price remarque l'inscription un bus s'arrête et l'affiche des Misérables collée à son flanc lui bouche la vue mais cela ne semble pas contrarier Price,
[...]

le film :

Brett Easton Ellis - Page 3 285312miserables

Patrick, en reflet d'un tableau des Misérables, accroché au-dessus de ses chiottes ; indiquant déjà par-là qu'il pisse sur les pauvres, la misère n'est qu'illustration dans son monde...

idem pour la fin du film, en tant que réalisateur-rice, comment négocieriez-vous le SANS ISSUE. je vous laisse revoir la scène. admirable.



roman comme film, maîtrisé de la fin jusqu'au début !


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