George Orwell [Angleterre]

il est tellement connu que l'on pourrait le mettre dans les auteurs anglais car il ne rigole pas en fait ! c'est un avis sur une société future et non pure imagination, donc pas vraiment de la SF ?

Citation :

je crois qu'on pourrait mettre Orwell dans les auteurs anglais. lesmauvais genres c'est essentiellement les SF et les polars. mais d'un autre côté 1984 est une dystopie ou contre-utopie...

Oui, à vrai dire je ne savais plus si Orwell était Anglais ou Américain, la rubrique "mauvais genre" était donc avant tout la solution de facilité...En parlant d'anglais, pour ceux qui veulent le racheter, il se lit très bien dans la langue de Shakespeare!

George Orwell, la ferme des animaux, chez Gallimard.

On trouve souvent ce livre au « rayon ado » ce qui peut se comprendre vu que le pittoresque des descriptions et; la vraisemblance des comportements donnent assurément du plaisir à la lecture.

Pourtant l’adulte, qui sait goûter ces qualités, se montre plus sensible à la dénonciation d’un régime, qui, communautaire, fondé sur la justice et l’harmonie à ses débuts, devient vite injuste et tyrannique.

On reconnaît les différentes phases : la planification des tâches, le pouvoir totalitaire avec ses rites, ses slogans et le culte de la personnalité.

On voit ses dérives policières, ses procès iniques , ses changements de cap, ses propagandes mensongères qui conduisent à la guerre, à la misère économique, intellectuelle et morale.

Le regard porté sur l’humanité fait penser à bouvard et pécuchet de Flaubert, mais historiquement on est plus proche de Boulgakov et c’est là le drame.

Telle est la force et la portée de cet apologue qui, au vu de notre regard sur le monde, devient un pamphlet qui frappe fort et juste.

le discours de Sage l'ancien

Citation :

Quelle est donc, camarades, la nature de notre existence? Regardons les choses en face nous avons une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève. Une fois au monde, il nous est tout juste donné de quoi survivre, et ceux d'entre nous qui ont la force voulue sont astreints au travail jusqu'à ce qu'ils rendent l'âme. Et dans l'instant que nous cessons d'être utiles, voici qu'on nous égorge avec une cruauté inqualifiable.

Passée notre première année sur cette terre, il n'y a pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou bonheur. Et quand le malheur l'accable, ou la servitude, pas un animal qui soit libre. Telle est la simple vérité.

Et doit-il en être tout uniment ainsi par un décret de la nature? Notre pays est-il donc si pauvre qu'il ne puisse procurer à ceux qui l'habitent une vie digne et décente?

Non, camarades, mille fois non ! Fertile est le sol de l'Angleterre et propice son climat. Il est possible de nourrir dans l'abondance un nombre d'animaux bien plus considérable que ceux qui vivent ici. Cette ferme à elle seule pourra pourvoir aux besoins d'une douzaine de chevaux, d'une vingtaine de vaches, de centaine de moutons - tous vivant dans l'aisance un vie honorable.

Brille-Babil fut chargé des explications nécessaires

Citation :

« Vous n'allez tout de même pas croire, camarades, que nous, les cochons, agissons par égoïsme, que nous nous attribuons des privilèges. En fait, beaucoup d'entre nous détestent le lait et les pommes. C'est mon propre cas, Si nous nous les approprions, c'est dans le souci de notre santé. Le lait et les pommes (ainsi, camarades, que la science le démontre) renferment des substances indispensables au régime alimentaire du cochon. Nous sommes, nous autres, des travailleurs intellectuels. La direction et l'organisation de cette ferme reposent entièrement sur nous. De jour et de nuit nous veillons à votre bien. Et c'est pour votre bien que nous buvons ce lait et mangeons ces pommes.

Savez-vous ce qu'il adviendrait si nous, les cochons, devions faillir à notre devoir? Jones reviendrait ! Oui, Jones ! Assurément, camarades -- s'exclama Brille-Babil, sur un ton presque suppliant, et il se balançait de côté et d'autre, fouettant l'air de sa queue -, assurément il n'y en a pas un seul parmi vous qui désire le retour de Jones ? »

S'il était en effet quelque chose dont tous les animaux ne voulaient à aucun prix, c'était bien le retour de Jones. Quand on leur présentait les choses sous ce jour, ils n'avaient rien à redire. L'importance de maintenir les cochons en bonne forme s'imposait donc à l'évidence. Aussi fut-il admis sans plus de discussion que le lait et les pommes tombées dans l'herbe (ainsi que celles, la plus grande partie, à mûrir encore ) seraient la prérogative des cochons.

La ferme des animaux.

le journal d'Orwell sur internet

Citation :

le 9 août, les fans de l'auteur de «1984» et de «La Ferme aux animaux» découvriront sur Internet le contenu du journal qu'il a commencé à tenir 70 ans plus tôt, le 9 août 1938, jusqu'en 1942.

faits personnels, faits politiques, il consigne ce qui annonce la guerre et l'avènement de l'univers qu'il craint, et que nous connaissons par son oeuvre... et autrement !

quelques extraits en aperitifs (en anglais)
le blog posthume

Merci pour le lien Rotko. J'avais lu "Animal farm" dans le cadre du cours d'anglais quand j'étais à l'école et j'avais vraiment apprécié. Je l'ai relu il y a quelques années et il m'a toujours autant plu. :yes:

J'ai lu "La ferme des animaux", et j'en ai apprécié la lecture, j'ai trouvé que c'était très bien écrit, de facon intelligente,en utilisant les animaux, avec leurs symbolismes, pour décrire les humains, les évènements politiques.

Orwell est mon auteur favori dont je ne me lasserai jamais ! 1984 me fit très mal au ventre tellement, adolescent, ce roman me laissa des traces indélébiles. Une grosse claque.

D'Orwell, j'ai une admiration pour "Dans la dêche à Paris et à Londres", "Le quai de Wigan", "Une fille de pasteur" ou encore ses "Chroniques du temps de la guerre" où des extraits radiophoniques de la BBC sont retranscrits. Bref j'aime tout Eric Blair profondément et d'un amour indéfectible. Les satires sociales d'Orwell ou de H.G Wells sont les meilleures à découvrir ! Comme quoi les Anglais ont du bon !!! Vive Orwell et que Dieu le bénisse. J'espère que Saint-Pierre ne l'a pas logé dans la Chambre 101 !!!

J'imagine la pièce 101 plutôt en enfer.

Solweig a écrit:

J'imagine la pièce 101 plutôt en enfer.

C'est ce qu'on te fait croire...

Ce fil me fait songer qu'il faut que je corrige un devoir sur La Ferme des animaux avant les vacances et je n'ai pas du tout envie de relire ce récit encore une fois. Je crois que je vais me fier à mon corrigé.

Relis-le : il est très court !

M.854 a écrit:

Solweig a écrit:

J'imagine la pièce 101 plutôt en enfer.

C'est ce qu'on te fait croire...

On peut voir les choses comme cela : en novlangue, l'enfer, c'est le paradis.

Solweig a écrit:

M.854 a écrit:

Solweig a écrit:

J'imagine la pièce 101 plutôt en enfer.

C'est ce qu'on te fait croire...

On peut voir les choses comme cela : en novlangue, l'enfer, c'est le paradis.

Exactement ! Le pauvre Orwell ! Il doit en chier des ronds de chapeaux au Paradis...

Tiens vous me donneriez envie de lire 1984, je n'ai que la ferme des animaux à mon actif et le premier nommé se languit d'être lu sur une étagère.
Maintenant que le temps a un peu fait son œuvre sur ma rencontre cinématographique avec Orwell.


J'en reparle bientôt si je m'en tiens à ce que je dis.

Quoi !!! Jamais lu 1984 !!! Mais c'est inadmissible !

J'avoue ce crime réparable...

Et puis, on peut le voir d'une autre manière, la chance que j'ai d'avoir encore à découvrir une foultitude d'auteurs et d'œuvres incontournables.
A quoi me servirait-il de côtoyer un forum si j'avais lu tout ce qu'il y a à lire.

JE SUIS CHANCEUSE

Ça c'est un bon point de départ pour le weekend !

cafeine a écrit:

Et puis, on peut le voir d'une autre manière, la chance que j'ai d'avoir encore à découvrir une foultitude d'auteurs et d'œuvres incontournables.
A quoi me servirait-il de côtoyer un forum si j'avais lu tout ce qu'il y a à lire.

JE SUIS CHANCEUSE

Ça c'est un bon point de départ pour le weekend !

C'est sûr mais quand même... 1984 !!! Il faut lire ce livre.

Doucement demain je partais déjà en quête de Gontcharov...mais là ce n'est plus le bon fil...

1984, je l'ai depuis longtemps, à la manière que tu as d'insister je ne peux que supposer que tu aies vu l'adaptation.
Je l'ai vu assez jeune, bien qu'ayant trouvé le propos d'une grande justesse et d'une effroyable actualité, j'ai été assez secoué. Ce n'est pas un film que l'on peut oublier.

cafeine a écrit:

Doucement demain je partais déjà en quête de Gontcharov...mais là ce n'est plus le bon fil...

Ah oui c'est vrai ! Bon !... Cruel dilemme ! Je te propose de te nourrir par perfusion et de lire 1984 et Oblomov dans la foulée ! 48 heures de lecture non-stop et tu nous donnes tes critiques lundi matin ! Ça marche ?

cafeine a écrit:

1984, je l'ai depuis longtemps, à la manière que tu as d'insister je ne peux que supposer que tu ais vu l'adaptation.
Je l'ai vu assez jeune, bien qu'ayant trouvé le propos d'une grande justesse et d'une effroyable actualité, j'ai été assez secoué. Ce n'est pas un film que l'on peut oublier.

Pour ma part, l'adaptation est foireuse malgré l'excellente prestation de l'acteur principal qui interprète Smith.

OK (pas pour le marathon !) Mais pour reparler de ces deux livres...un peu plus tard dans la décennie l'année !