Jeune auteur, saisis ta chance !

Apprendre à écrire ? l’idée d’enseigner l’art de l’écriture a du mal à faire son chemin en France...

A la rentrée 2012 l’Université du Havre inaugurera un Master Lettres et création littéraire cohabilité avec l’Ecole Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen. Une première en France, où les cours d’écriture créative sont vus d’un mauvais œil.

Les universités britanniques et américaines proposent des cours de ce genre depuis de nombreuses années déjà. De qualité variable, ils ont été le «centre de formation» de quelques uns des écrivains britanniques qui ont marqué ces trente dernières années. Kazuo Ishiguro («les Vestiges du jour») ou Ian McEwan («Expiation») ont suivi les cours du master de Creative Writing de l’Université d’East Anglia, la pionnière dans le domaine

Parmi les conseillers en écriture à Princeton, j'ai vu Joyce Carol Oates.

tout l'article.

Connaître lemonde de l'edition poue se faire publier

Cela fait maintenant vingt-cinq ans, que Paul Otchakovsky-Laurens, le directeur des éditions P.O.L, est le premier lecteur des manuscrits qui arrivent dans sa boîte aux lettres. Plus de trois mille textes par an, et beaucoup de retard, avoue-t-il. Cependant, la majorité de ses auteurs sont arrivés par la Poste.

Depuis trente-cinq ans, Jean-Marc Roberts, aujourd'hui directeur des éditions Stock, a sa méthode: celle qu'appliquait Jean Cayrol aux éditions du Seuil. "J'ouvre les paquets chaque matin en arrivant, je lis vite et, parfois, tout se passe en une journée. Par exemple, j'ai reçu un texte jeudi dernier, je l'ai lu le jour même puis j'ai téléphoné à l'auteur qui est venu signer le vendredi son contrat. Son roman sera publié en janvier 2010."

Chez Gallimard, Jean-Marie Laclavetine ne travaille pas autrement: dans son bureau rue Sébastien-Bottin, deux jours par semaine, il ouvre tous les manuscrits qui lui sont adressés, et fait une lecture approfondie de ceux qui méritent attention. "Je rédige aussitôt une note de lecture pour les garder en mémoire, même s'ils ne sont pas tous publiés."

Les jeunes éditeurs ont sensiblement les mêmes pratiques

le dossier de l'Express.

Très intéressant ce fil. Sur le compte d'auteur, vous l'avez très bien démontré, si c'est pour un usage personnel ça passe, mais si c'est pour diffuser à une certaine échelle, faut même pas y penser.

L'écriture reste un plaisir mais l'édition une jungle...

J'ai apprécié la remarque (de je ne sais plus qui, désolé ) qui disait qu'aujourd'hui, il n'y a plus de petits cercles fermés, il y a énormément de scribouillards à l'oeuvre. C'est bien dommage que de véritables cercles d'écrivains amateurs n'existent guère (exceptés forums sur le net, m'enfin)... C'est pour ce genre de trucs que j'aurais aimé vivre au XIXème ; mais bon, faut se dire que je serai sûrement mort de la syphilis, alors...

Kurtyn a écrit:

C'est bien dommage que de véritables cercles d'écrivains amateurs n'existent guère (exceptés forums sur le net, m'enfin)

C'est déjà énorme de pouvoir aujourd'hui se publier soi-même sur le Net!
Bien des auteurs du XIXème siècle nous envieraient cet espace de liberté...
@+

Mouais... L'auto-publication me laisse assez perplexe, pour tout dire. Mais pourquoi pas.

Pour tous ceux qui habitent près de Paris, je vous propose d'assister à cet événement que j'organise avec une camarade de fac.
Il s'agit d'une rencontre à la Bibliothèque Buffon (abritant le Centre de documentation sur les métiers du livre) où seront présents éditeurs, auteurs et bien sûr public ! Le but est de pouvoir discuter autour de la question "Comment publier son premier roman ?", et de fournir des conseils pratiques à tous ceux qui écrivent et qui sont intéressés par l’idée d'être publiés. Vous pourrez échanger avec les éditeurs et auteurs et poser vos questions.
Cela se déroule à la bibliothèque Buffon dans le 5ème arrondissement, mardi 04 juin à 19h.
Je vous propose plus de détails sur ce site :
http://quefaire.paris.fr/fiche/57255_table_ronde_comment_publier_son_premier_roman_
ainsi que sur la page Facebook :
https://www.facebook.com/events/515076928552369/

Comment créer son propre livre?
 
De nombreux sites payants, comme Blurb.ch, permettent de confectionner, d’imprimer et de publier des textes. Le tout en deux-trois clics de souris. Une démarche différente chez les maisons d’édition à compte d’auteur, où le manuscrit doit être sélectionné par un comité de lecture. Dans les deux cas, il faut payer. Plus de 10 000 euros (un peu plus de 12 000 francs) pour 300 exemplaires de 200 pages sur Blurb.ch, 2000 euros en moyenne aux Editions Baudelaire, 600 chez Publibook – avec ensuite un tirage pour chaque commande – et 1000 francs pour 100 exemplaires aux Editions à la Carte. Pour les trois dernières structures, le prix comprend la maquette, les corrections orthographiques et syntaxiques et les projets de couverture. Le texte et l’illustration en somme.
 
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frequenter les ateliers d'écriture !
 
Comment ne pas s'étonner que de jeunes auteurs dédaignent la lecture, implicitement persuadés sans doute qu'ils ont le "chromosome de l'écrivain"(?!) depuis la naissance ?
 
Aux Etats-Unis ces structures sont très fréquentées et laura Kassischke comme Carol Oates ou Philip Roth y transmettent des règles de base, sinon plus !
 
En France des écrivains comme François Bon en chapeautent plusieurs, et la pratique se répand.
 
Dans l'Eduvcation Nationale l'l'Université française de Toulouse II-Le Mirail propose un Master Métiers de l'écriture inspiré des pratiques de creative writing anglo-saxones.

Dans l'enseignement secondaire français, l'écriture créative est encouragée. On remarque d'ailleurs qu'un des choix à l'épreuve de Français du Baccalauréat permet de choisir l'écriture d'invention, en lieu et place du commentaire composé ou de la dissertation

Dans ma région, les ateliers d'écriture se multiplient et me paraissent plus ou moins sérieux  J'ai d'ailleurs rencontré plusieurs personnes déçues par leur expérience. On m'a même sollicitée pour en animer un, j'avoue que cela ne me dit guère, de toute façon je n'en ai pas le temps.

j'ai raté une conférence de François Bon et Laura kassischke sur les experiences qu'ils pilotent.

D'une manière générale, les jeunes plumes qui viennent nous voir semblent demander des lecteurs et des éloges.   le reste les interesse peu, semble-t-il  

rotko a écrit:

j'ai raté une conférence de François Bon et Laura kassischke sur les experiences qu'ils pilotent.

D'une manière générale, les jeunes plumes qui viennent nous voir semblent demander  des lecteurs et des éloges.   le reste les intéresse peu, semble-t-il  

... et des "trucs" d'écriture si j'en juge par certaines réflexions ou questions de jeunes qui m'abordent sans complexes après une conférence, voire à un stand de mon éditeur, ne s'intéressent pas une seconde aux livres qu'ils ont sous les yeux mais m'interpellent, naïfs et remplis d'eux-mêmes.

On pourrait donc leur conseiller l'humilité nécessaire pour apprendre...

En attendant, 6 conseils aux jeunes écrivains (et plus si affinités)

par Dany Laferrière, Marie Darrieussecq, Jean Hatzfeld, Chantal Thomas, Dominique Noguez, Pierre Jourde, Jean Rolin.

Citation :

Si la première page vous inhibe et si l'entrée dans l'univers de votre roman vous impressionne, débutez par la deuxième

Citation :

Le style : sobre, voire sec. Pas d'adjectifs, pas d'adverbes, pas de métaphores, pas d'hyperboles, pas de périphrases, pas de points-virgules, pas de points d'exclamation.

Citation :

écris tout le temps

(variante de "cent fois sur le métier"...)

après l'essentiel, le bonus

Il s'agit d'humour et aucunement d'un conseil ! C'est au contraire tout ce que Yann Moix regrette de ne plus trouver dans l'écriture ; aujourd'hui, les écrivains ne prennent plus de risque ; pas question qu'ils se mettent en danger ; quant aux éditeurs, plus frileux tu meurs ! Aujourd'hui un Céline ou un Kafka ne trouverait plus un seul éditeur pour les publier ; ceux ne sont plus des éditeurs, mais des "édit-tueurs".

Alter51 a écrit:

Il s'agit d'humour et aucunement d'un conseil ! .

pour la premiere citation ? j'en doute !

si tu rédiges un rapport, l' introduction ne sera pas à faire en premier.

Pour le reste de ton message, tu affirmes, c'est tout !  

J'ai bien précisé qu'il s'agissait de la seconde citation ; j'ai fait une erreur : il ne s'agit pas de Yann Moix mais de Dominique Noguez ; svp, relis l'interview dans le nouvvel obs' et tu verras si ce n'est pas de l'humour surtout quand il termine en disant :
"Non, décidément, choisissez un autre métier ; Personne ne lis plus et il y a assez d'écrivain comme ça !"
"L'humour n'est jamais sérieux mais toujours lucide"

Alter51 a écrit:

J'ai bien précisé qu'il s'agissait de la seconde citation ;

tu n'as rien précisé du tout  

un exemple d'humour :

Citation :

Plus de onze millions de Français. Ca en fait, des gens qui écrivent

Si ! Désolé mais il faut aussi lire les titres ;

Alter51 a écrit:

Si ! Désolé mais il faut aussi lire les titres ;

En général, on lit ce qu'il ya dans le corps du message, mais ca ne fait rien, nul problème !

ceci accordé, penses-tu que j'ai relevé l'essentiel et que le reste serait accessoire, comme la cessation de boire ? 

"L'essentiel est invisible pour les yeux" dixit le Petit Prince ; quant au reste et bien que superflu, l'accessoire peut parfois se révéler nécessaire et indispensable...
 

Le 15 octobre, une dizaine d’étudiants en master 1 à l’université du Havre ont effectué leur rentrée dans le premier master de création littéraire de France. En un ou deux ans, des élèves en sortent, sinon écrivains, du moins munis d’un diplôme universitaire de création littéraire. Un master similaire à celui des formations américaines, très populaires chez les anglo-saxons –aux Etats-Unis, il existe plus de 800 formations (niveaux licence, master ou doctorat confondus) de création littéraire– mais encore inconnues en France.
 
La formation constitue un pas dans la bonne direction selon François Bon, écrivain et éditeur, qui enseignera dans le master de l’université du Havre. «Je suis très heureux qu’une université française se décide à lever le tabou et ose affirmer que l’écriture c’est d’abord une pratique. Le système français est merdique.»

Cette histoire part de loin: l’UFR de lettres du Havre ne proposait aucune formation pour les étudiants qui veulent devenir écrivain et «décourageait même ces étudiants», soupire Thierry Heynen qui a d’abord débuté la collaboration entre l’UFR de lettres et l’ESADHaR sous la forme d’ateliers d’écritures.

Aujourd’hui, le parcours création littéraire du master de littérature du Havre propose donc un mélange très théorique d’enseignements en commun à tous les masters du Havre en plus d’enseignements pratiques fondés sur des ateliers d’écriture.
 
Tout l'article

"Master de création littéraire"... voilà qui me surprend et, je l'avoue, me laisse dubitative. S'il s'agit d'apprendre à manier la langue française, à construire un texte de tel ou tel genre, de telle ou telle longueur, à se pencher sur les grands textes littéraires pour les analyser, je me dis que cela rejoint le cursus de tout étudiant en lettres, d'une manière ou d'une autre. Si, en revanche, tous ceux qui suivent cette filière s'imaginent qu'ils vont devenir des écrivains reconnus, je pense qu'il y aura beaucoup de déçus.
Cependant, je suis curieuse de voir ce que l'expérience donnera dans quelques années. Il sera surtout intéressant de savoir ce que sont devenus les étudiants de ces filières et s'ils sont heureux de ce qu'ils font !

Nicyrle a écrit:

Il sera surtout intéressant de savoir ce que sont devenus les étudiants de ces filières et s'ils sont heureux de ce qu'ils font !

en France, nous n'avons pas de recul puisque l'ouverture de l'école du Havre est récente, mais il serait intéressant de savoir "qui" parmi les anglo-saxons, est allé dans ce genre d'établissement américain, et est devenu un écrivain reconnu.
La France a été le pays des lumières à une époque, elle ne l'est plus, elle rayonne encore sur des acquis passés. Elle n'innove guère, François Bon le dit :"le système français est merdique". Dans ce domaine, elle peut emboiter le pas aux Etats-Unis.

Citation :

Avec des anciens élèves comme Ian Mc Ewan, Philippe Roth, Kazuo Ishiguro... et des professeurs comme Zadie Smith et Johnatan Safran Foer, les universités attirent beaucoup d’apprentis écrivains.

Brett Easton Ellis est issu de ces "creative writing" où exerce Laura Kasischke. On pourrait imaginer qu'Agatha Christie avec talent dans ce domaine.

Les ateliers d'écriture sont nombreux en France, et récemment Francois Bon, thierry Crifo, sylvain Coher ont piloté des expérience s de ce type dont j'ai lu les productions.

Les utilités sont diverses, apprentissage, sociabilité, thérapie...

Apparemment, un tel master existe déjà depuis un an à l'université Toulouse II Le Mirail. Les étudiants sont, paraît-il, enthousiastes.
Je suis moins pessimiste que toi, Ysandre... Il peut y avoir du positif dans un teol cursus, peut-être inspiré des Etats Unis mais "à la française" ! Les exigences affichées dénotent du sérieux et si cela peut ouvrir des débouchés aux littéraires, c'est bien...

Plus de 5000 auteurs sur Edilivre

La croissance affichée par Edilivre serait de plus de 30 % depuis le 1er janvier et en comparaison à l'année dernière. Après avoir adopté une stratégie attractive sur le livre numérique - à 60 % du prix papier, la version numérique pour 1 € de plus, droits d'auteur à 70 % - la maison a étendu l'an dernier ses Clubs Auteurs à chaque région de France.

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Après avoir ouvert 22 Clubs Auteurs en France, un par région, la maison en lance deux nouveaux en Belgique et en Suisse, des pays francophones dans lesquels son modèle d'édition ouvert rencontrerait un franc succès.