Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Julio Cortázar - [Argentine]

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MessageSujet: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 21 Déc 2006, 11:16

cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] Cor110



Tous les feux de Julio Cortázar

Recueil de nouvelles, tantôt absurdes (comme « l’autoroute du sud »), tantôt baignées de souvenirs de guerre très profonds (« réunion »)
Les ambiances aussi diverses les unes que les autres, sont si bien décrites qu’à peine commencé je tombe dans une atmosphère frisant avec le vécu, l’autobiographie.
L’autoroute du sud : sur les contacts noués avec des compagnons d’infortune sont aussi éphémères que peuvent l’être les situations loufoques. Cortázar s’intéresse à la santé réparatrice des malades. Quelque soit la situation, il organise l’espace, attribue aux personnages des fonctions bien précises, une manière de mettre en place un système de lutte, de survie, de forces vives.

Réunion : sur le maquis dans l’atrocité de son quotidien sanglant, combattu par de farouches soldats ayant pour finalité la seule conquête d’un objectif déterminé.
La réunion des compagnons guérilleros autour d’un nom celui de leur chef, permet à tous de garder la tête hors de l’eau. Ce chef, symbole de délivrance, d’espoir et d’avenir. Une poignée d’hommes qui peut renverser un pouvoir totalitaire non désiré, parce qu’ils portent en eux le feu, la farouche ferveur d’un juste combat contre l’oppresseur. Une étincelle de vie révolutionnaire qui donne à la population soumise, la force des vainqueurs. Faut il y retrouver là, une réplique de la conquête de Fidèle Castro à Cuba ?

Cortázar garde comme fil rouge, les soins médicaux apportés aux malades, nécessiteux, blessés. Des histoires d’entraides à propos de la vie qui nous est confiée pouvant dépendre à tout moment des mains d’autrui. Autant qu’elles soient bonnes. Quelque soit la situation, il organise l’espace, attribue aux personnages des fonctions bien précises, une manière de mettre en place un système de lutte, de survie, de forces vives.
Cortázar est un auteur engagé, un véritable révolutionnaire déjà oublié, pourtant naturalisé français par Mitterrand en même temps que Kundera.
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyLun 26 Fév 2007, 05:54

Deux expos sur Cortazar

clic !
cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] Cortaz10.



Le Voyage infini : archives photographiques de Julio Cortázar jusqu'au 30 mars, à la Maison de l'Amérique latine, 217, boulevard Saint-Germain, Paris VIe.

A l'institut Cervantès, 11, avenue Marceau, Paris XVIe, près du palais de Tokyo, le visiteur peut voir des documents, des livres rares de l'auteur, et d'autres qu'il a écrits.

Citation :
Entro de noche a mi ciudad, yo bajo a mi ciudad

donde me esperan o me duelen, donde tengo que huir

de alguna abominable cita, de lo que ya no tiene nombre,

una cita con dedos, con pedazos de carne en un armario,

con una ducha que no encuentro, en mi ciudad hay duchas,

hay un canal que corta por el medio mi ciudad

y navío enormes sin mástiles pasan en un silencio intolerable

hacia un destino que conozco pero que olvido al regresar,

hacia un destino que niega mi ciudad

donde nadie se embarca, donde se está para quedarse

aunque los barcos pasen y desde el liso puente alguno esté mirando mi ciudad.

Pour qui parle espagnol : allez sur ce site de poésie et cliquez sur CORTAZAR 4e colonne à droite,
mais vous avez aussi d'autres découvertes à faire flower
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptySam 15 Sep 2007, 13:34

Fin d'un jeu dans la collection l'imaginaire, chez Gallimard regroupe plusieurs nouvelles déjà parues dans d'autres recueils.

les trois premières sont, pourrait-on dire circulaires, puisqu'elles renvoient à une situation déjà envisagée dès le début, mais l'astuce est de savoir par quelle pirouette finale Razz

Continuité d'un parc : un homme lit un roman policier

N'accusez personne, ou la difficulté d'enfiler un pull over si on met la tête dans l'emmanchure et si la main se prend au piège de la laine entortillée...

le fleuve : je donne le début
Citation :

"Eh oui, on dirait bien que c''est ça, que tu es partie, en disant que je ne sais quoi, que tu allais te jeter dans la Seine ou un truc de ce genre, une de ces phrases de pleine nuit,, embarrassées de drap et de bouche pâteuse, presque toujours dans le noir ou avec une main et un pied qui effleure le corps de de celui qui t'écoute à peine parce que ça fait si longtemps que je t'ecoute à peine quand tu dis ce genre de choses..."

3 nouvelles de qualité en 13 pages au total ! cheers
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 20 Sep 2007, 05:28

La nouvelle-titre Fin d'un jeu met en scène trois adolescentes dont l'une est handicapée. Après avoir coupé à la corvée de vaisselle par des moyens fort astucieux, elle se livrent à leur occupation favorite : de déguiser pour que l'une d'entre elle adopte une position de statue au passage du train.

Un jour un adolescent du train leur envoie un billet : il apprecie beaucoup la prestation, il veut les rencontrer... émoi des jeunes filles.

une nouvelle pittoresque et attendrissante, avec toute une gamme de sentiments, parfois contradictoires.
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyLun 31 Déc 2007, 21:07

Je suis Amadak et je réponds pour ceus qui aimentCortazar j'ai fait une traduction de l'un de ses contes de l'espagnol au françaisCe conte m'a fascinée:"continuité des parcs"rien à voir avec le titre,C'est l'un de mes préférés et si les grains de sel,ont de
l'interet à le lire j'aurai grand plaisir à le mettre sur le forum.
J'attends votre réponse et dites moi si vous le voulez ou pas
Mes amités
Louba
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyMar 01 Jan 2008, 07:22

bien sûr qu'on le veut cheers

et ce sera un plaisr de le lire.

Pour eviter que le texte apparaisse trop long - et decourage la lecture, Nestor en mettra une partie en visible sur demande, c'est à dire qu'il faudra cliquer pour le voir en totalité, comme le dira un message.

j"en profite, chère Amadak, pour te souhaiter une bonne année, et t'inviter à venir souvent nous voir, pour repondre à notre appétit de sujets nouveaux, en particulier d'Amerique latine.
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MessageSujet: Amadak;conte de Cortazar de l'espagnol au français.   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyMer 02 Jan 2008, 14:41

« continuité des parcs"

Il avait commencé à lire le roman quelques jours auparavant. Il avait interrompu la lecture pour des affaires urgentes et ouvert de nouveau le livre quand il revenait en train à sa maison rurale. Il se laissait intéresser lentement par l'intrigue,par les contours des personnages. Cet après midi après avoir écrit une lettre â son intendant et discuté avec son majordome sur une question de métairie,il s'est remis au livre dans la tranquillité du studio donnant sur le parc des chênes, Carré dans son fauteuil préféré qui tournait le dos à la porte,ce qui lui épargnait une irritante possibilité d'intrusions, il a laissé sa main gauche caresser une autre fois le velours vert,et s'est mis à lire les derniers chapitres,Sa mémoire retenait sans effort les noms et les images des protagonistes
l'illusion romanesque l'a séduit presque aussitôt.

Il jouissait du plaisir presque pervers de se détacher peu á peu ,ligne par ligne de ce qui l'entourait et sentir en même temps que sa tète reposait aisément sur le velours vert du haut dossier,que les cigarettes continuaient à la portée de sa main et que au delà des baies vitrées,dans le déclin du jour l'air dansait sous les chênes.

Mot à mot,saisi par la sordide alternative des héros,se laissant aller vers les images qui se concertaient et prenaient de la couleur et du mouvement, il fut témoin de la dernière rencontre de la cabane de la butte.

D'abord entrait la femme,méfiante,maintenant l'amant,le visage blessé par le coup de fouet d'une branche. Admirablement, elle étanchait le sang avec ses baisers,mais lui il repoussait ses caresses,il n'était pas venu lá pour répéter les cérémonies d'une passion secrète protégée par un monde de feuilles sèches et de sentiers furtifs ,Le poignard se tiédissait contre sa poitrine et dessous palpitait la liberté blottie.

Un dialogue lourd de passion coulait par les pages comme un ruisseau de serpents et on sentait que tout était décidé depuis toujours. Même ces caresses qui entrelaçaient le corps de l'amant cherchant à le retenir et le dissuader,dessinaient abominablement
la silhouette d'un autre corps qu'il fallait détruire. Rien n'avait été
oublié,les alibis,le hasard, les risques possibles.

 partir de cette heure là, l'emploi de chaque instant avait été minutieusement attribué. La double répétition impitoyable s'interrompait à peine pour qu'une main caresse une joue,La nuit commençait à tomber

Sans plus se regarder,rudement liés à la tâche qui les attendait
íls se sont séparés devant la porte de la cabane. Elle devait suivre
le sentier qui menait au Nord, Du coté opposé, il s'est retourné un
instant pour la voir courir ,les cheveux au vent, son tour il a couru
se parapetant à l'abri des arbres et des haies,jusqu´à voir dans la brume mauve du crépuscule,l'allée de peupliers qui menait à
la maison. Les chiens ne devaient pas aboyer et ils n'aboyèrent pas
le majordome ne serait pas à cette heure là et il n'y était pas.
Il a monté les trois marches du porche et entré.

Dans le bourdonnement du sang qui battait dans ses oreilles
,les paroles de la femme lui revenaient:d'abord une salle bleue
,après une galerie,un escalier tapissé. En haut deux portes
.personne dans la première chambre,personne dans la seconde
,la porte du salon et alors,le poignard à la main,la clarté des baies
vitrées,le dossier élevé d'un fauteuil de velours vert, la tète de l'homme assis dans le fauteuil, lisant un roman.

Julio Cortazar

J'accepte toutes les critiques
louba
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyMer 02 Jan 2008, 17:34

Accepte aussi nos remerciements Happy

le texte est très clair et bien rendu,

j'ai lu cette nouvelle dans le recueil intitulé fin d'un jeu

j'aimerais te poser des questions, d'autres grains aussi sans doute.

- Es-tu traductrice de profession ou enseignante en français ?

- j'aimerais savoir comme avec julien sur ce fil
sacrés Francais si tu serais d'accord pour la création d'un fil "questions argentines" où on poserait des questions sur les artistes et auteurs et cineastes d'Amerique latine au sens large ou d'Argentine plus précisément ?
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MessageSujet: amadak pour Rotko etmes amis grains de sel   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 03 Jan 2008, 13:18

merci por les compliments. Je ne suis ni traductrice ni enseignante de français,mais j'ai toujours étudié cette langue,que j'aime,son histoire, sa littérature,ses chansons si belles qui parfois me font
pleurer.l'Alliance Française m'a donné une bonne instruction et j'y ai mis de longues années.Mes prof étaient excellents et moi une
bonne élève avec une prononciation parfaite ce qui m'a permis de
faire un voyage à Paris où j'ai acheté des livres,parmi lesquels un très bizarre "l'homme qui a tué Getulio Vargas"de Jò Soares,il est connu? Je l'ai vu à une émission de Bernard Pivot.Revenons à mes bribes de traductions,j'ai fait un cours por apprendre,ce n'est pas facile.On dit que traduire c'est trahir et que l'on ne doit améliorer
le texte Si l'auteur a écrit selon notre avis un mot ou une phrase
que nous jugeons maladroite nous la laissons tel quelle est.
Flaubert dans l'Ëducation Setimentale a écrit dans un certain passage"elle touchait du piano"et personne ne l'a corrigé
Je fais queque traductions por mon plaisir souvent pour comparer avec l'original et bien de fois ce n'est pas bon. NOus avons ici en
Argentine des traductrices excepttionnelles d'origine française.Rotko si tu as lu ce conte en français tu pourra me dire
s'il y a beaucoup de différences et si le mien un français peut le comprendre
merci à tous je répondrai toutes les questions et pour que vous connaissiez mon grand niveau,j'écris avec deuz doigts!!!
´ à bientòt LOUBA ss


..
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 03 Jan 2008, 19:48

Amadak a écrit:
"l'homme qui a tué Getulio Vargas"de Jò Soares,il est connu?

Un livre que, bizarrement, je n'ai pas vraiment terminé. Mais je t'avoue, je ne sais vraiment pas pourquoi*. Un livre étrange et très original, avec toutes ses illustrations ! Et puis le nain, Mata Hari... Je me souviens encore bien de l'ambiance bariolée de ce roman !



*Je viens de regarder, j'en étais à la page 315 sur 332, le signet est encore là pour le prouver. confused


Dernière édition par le Jeu 03 Jan 2008, 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 03 Jan 2008, 19:53

rotko a écrit:
Accepte aussi nos remerciements Happy

farao
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyDim 06 Jan 2008, 13:22

Ne t'inquiète pas Amadak, j'ai reconnu l'histoire tout de suite, et chacun a pu avoir grâce à toi le texte précis, "circulaire" de la continuité des parcs.

Une petite remarque : tu ecrivais :
Citation :
Flaubert dans l'Ëducation Sentimentale a écrit dans un certain passage"elle touchait du piano"et personne ne l'a corrigé

plus loin tu dis :
Citation :
j'écris avec deux doigts!!!

Flaubert, s'il t'avait connue, aurait écrit :

Citation :
Luba touchait du clavier
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MessageSujet: amadakpourSeuguh jo soares   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyMer 23 Jan 2008, 17:06

Seughu confessait Wink :

Citation :
"l'homme qui a tué Getulio Vargas"de Jò Soares,


Un livre que, bizarrement, je n'ai pas vraiment terminé.

c'est dommage que tu n'as pas fini de le lire, fais un ultime effort parce c'est très original et le defaut que lui reproche á l'auteur bien sùr,de ne pas avoir simplifié les noms, on se casse les dents por les prononcer et les retenir,Sauf celà c'est une incroyable histoire d'un maladroit qui n'aboutit à aucun de ses attentats qui malgré lui se sont produits dans la véritable histoire du monde
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyMer 23 Jan 2008, 19:56

une très belle histoire, merci Amadak de nous la transmettre.

j'ai reconnu le tableau de Boucher (c'est le plus célèbre Wink )

je le mets pour ceux qui veulent comprendre l'histoire dans tout son parcours Razz

cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] Bouche10
clic !
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyVen 25 Jan 2008, 16:52

Cortazar excelle à prendre le lecteur à contre-pied, et il prépare une chute du récit parfaitement logique mais inattendue : avec lui, le lecteur se remet en question et réfléchit à une énigme dont il a déjà la solution.

On appréciera les amis dans le recueil fin d’un jeu chez Gallimard.

Voici le début :

Citation :
Le coup devait se jouer rapidement. Quand le Numéro Un décida qu’il fallait liquider Romero et que le numéro Trois serait chargé du travail, Beltran en fut informé dans les minutes qui suivirent.
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 27 Mar 2008, 07:46

Julio Cortázar Nouvelles, histoires et autres contes Edition établie par Sylvie Protin, Gallimard «Quarto»,

Citation :
Les textes courts édités du vivant de l’auteur sont tous réunis. D’autres, dont «Ciao Verona», publié sur six pages le 3 novembre dans El País, attendront une édition ultérieure. Il existe de nombreux inédits, mais aussi plusieurs versions de textes connus, puisque l’écrivain joignait parfois des manuscrits différents aux lettres de sa volumineuse correspondance.

Citation :
On ne peut lire sans plaisir ces histoires qui développent l’univers de l’adolescence à tout âge, cette résistance sensible, quotidienne, formalisée avec soin, au mensonge social de l’interprétation du monde.
Mais on ne peut les lire sans regret : ce n’est pas seulement notre adolescence qui nous fuit à travers eux, mais, plus généralement, celle d’un monde qui, en se «mondialisant», s’est refermé sur nous.

source et extraits de libé.
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyDim 01 Mar 2009, 14:09

serait-il possible d'avoir le texte "mes amis" et "le mobile" de julio cortazar en entier ??
Merci d'avance.
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyDim 01 Mar 2009, 16:05

bonjour chica 05, bienvenue sur GDS*

Il faut se procurer le recueil ou le lire en bibliothèque (tu peux même faire des photocopies)

Julio Cortázar : "les Amis"
››› Fin d'un jeu (recueil de : Julio Cortázar ; France › Paris : Gallimard • l'Imaginaire • 508, janvier 2005 (20 décembre 2004), ISSN 0151-7090, ISBN-10 2-07-077337-X, ISBN-13 978-2-07-077337-4, 208 p., broché, 13×19 cm), p. 119-121.


"le Mobile"››› Fin d'un jeu (recueil de : Julio Cortázar ; France › Paris : Gallimard • l'Imaginaire • 508, janvier 2005 (20 décembre 2004), ISSN 0151-7090, ISBN-10 2-07-077337-X, ISBN-13 978-2-07-077337-4, 208 p., broché, 13×19 cm), p. 122-131.
.
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MessageSujet: Cortazar: fantastiquement votre!   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 04 Juin 2009, 17:33

Voici un écrivain fascinant à tous les points de vue : vie et œuvre. Comme Argentin, on ne fait pas mieux : de sang espagnol mêlé de sang français et allemand, Julio Cortázar - géant de deux mètres, à la voix de basse, à la barbe de style Castro masquant un visage de jeune homme - est né à Bruxelles, un soir d'août 1914, sous un bombardement allemand. Arrivé enfant dans la patrie de ses parents, l'Argentine, il y demeura plus de trente ans, avant de s'établir à Paris en 1951. Naturalisé français en 1981, il meurt d’une leucémie en 1984. Il semble qu’il ait été contaminé par le virus du sida, lors d’une transfusion sanguine.

Poète, auteur d'un recueil de sonnets publié sous un pseudonyme, professeur à l'université de Buenos-Aires, traducteur - admirable - de l'œuvre en prose d’Edgar Poe, c'est peu de temps avant de retraverser l'océan qu'il commence une carrière d'écrivain qui ne devait plus s'interrompre depuis. Deux voies parallèles dans son inspiration : celle de la nouvelle fantastique, genre où il est passé maître, comme en témoigne Les Armes secrètes (1959) ,Tous les feux le feu (1966), « Gîtes » ( 1968). Et celle du roman, où il a accompli ce rêve après lequel courent tant d'écrivains : écrire un autre Ulysse. Car Julio Cortázar y est bel et bien parvenu, pour son compte, dans Marelle (1966), roman total, voyage initiatique, descente aux enfers où d'ailleurs, il prend plus volontiers Lautréamont que Joyce pour guide. Quelques unes de ces nouvelles sont de véritables « joyaux » de mystère et de fantaisie énigmatique.

Dans « Gîtes », un homme vient s’installer dans l’appartement d’une amie partie en vacances. Apres une journée de solitude feutrée dans une atmosphère douillette, il est pris d’un malaise et se met à vomir des « petits lapins » ! Jusqu’au point de se suicider en se jetant par la fenêtre.

Un jeune homme est prié par sa mère, d’aller tous les jours promener dans la rue une « chose étrange » que l’auteur ne nomme pas, mais nous suggère l’identité avec quelques signes qui font penser à un animal ou un enfant… Non rien de tout cela, rien sinon que le jeune homme est tout simplement forcé d’accepter sa « corvée » quotidienne avec une incroyable patience.

Dans « Les armes secrètes », Cortazar imagine des situations toujours plus troublantes et angoissantes. Chaque récit présente un moyen de s’évader. Comme si l’auteur avait cherché dans l’écriture à fuir le réel trop dur, et ainsi il expose ses « armes secrètes », ses moyens de défense contre l’insupportable réalité.

Dans « Axolotl », le narrateur imagine échanger sa vie avec un poisson dans un aquarium. Qui n’a pas rêvé d’une telle substitution d’existence quotidienne ! Un homme lit un ouvrage, le personnage fictif sort du recueil, et se campe derrière le lecteur une arme à la main. Parfois, le glissement de la réalité au rêve, tourne au cauchemar bien réel. Un homme roule sur une motocyclette dans une grande avenue de Buenos-Aires…Puis soudain, a un carrefour de la ville, c’est l’accident ! Il se réveille dans un lit d’hôpital, avec soulagement, et s’endort…Il rêve qu’il est poursuivi dans une foret dense par une poignée « d’indiens » à moitie nus, couteaux en mains et cris menaçants ! Il se réveille à nouveau en sursaut, encore plus soulagé…Se rendort encore…Cette fois, l’homme rêve qu’il est dans une sorte de Cité labyrinthique, monté sur un « insecte de métal bruyant »…Réveil étrange cette fois-ci, dans une réalité effrayante, la poursuite dans la foret…On est chez les Aztèques de l’Amérique précolombienne, et au sommet d’une pyramide, sur une immense plate-forme se prépare un sacrifice horrible dont la victime est un notre personnage à la motocyclette, indien Toltèque à la double identité.

Cortazar sait également raconter des histoires qui restituent toutes les « ombres et lumières » de la ville mythique de Buenos-Aires. Comme dans le roman « L’Examen », pour lequel j’ai une préférence « secrète », comme pour une arme cachée qui nous protégerait de nos propres fantômes du passé… A la veille d'un examen universitaire, deux étudiants, Juan et Clara, accompagnés d'un couple d'amis et d'un personnage appelé le chroniqueur, font une longue promenade dans Buenos Aires. Cette dérive nocturne sur les trottoirs de la ville leur tient lieu de " grand oral " et d'aventure.

Ils sont témoins de scènes étranges, croisent des foules recueillies devant des ossements, évoluent dans un épais brouillard au milieu de champignons inexplicables. Le régime de Perón, avec son climat de violence et de répression, est le cadre de ce roman, dont certaines scènes apparaîtront quelques années plus tard comme de surprenantes prémonitions. On retrouve dans L'Examen tout l'univers de Cortázar, son humour, son angoisse, son sens de l'insolite.

Cortazar a aussi ecrit "Autoroute du Sud", ce recit "terrible" sur le "Grand embouteillage" ( film) de l'autoroute des vacances d'ete. Mais la egalement une banale situation d'encombrement de voitures en rase campagne, devient pour toutes les automobilistes et leurs passagers, un moyen d'echapper a la routine de leur vie reelle et de "vivre autre chose", dans une sorte de rêve fou en plein jour...
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 04 Juin 2009, 18:05

Belle contribution ! bravo Kad !

n'hésite pas à fragmenter tes messages, les lecteurs préférent des posts successifs à un message long.
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Amadak
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MessageSujet: Pour Kad   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 04 Juin 2009, 18:47

je suis vraiment éblouie de ton érudition sur Cortazar, un auteur que nous Argentins considérons l'un des meilleurs. Son oeuvre jouit d'une reconnaissance mondiale.

Mes compliments Kad
muchas gracias
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Prince d'Aquitaine
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyJeu 04 Juin 2009, 19:04

Merci Amadak pour la traduction, mais je dois dire qu'il est tellement beau en espagnol ce "Continuidad de los parques"...

Et sans oublier aussi que Cortazar fut sans conteste le plus grand théoricien du "cuento", dont on dit souvent qu'il est l'égal de la nouvelle ou du conte français; mais c'est véritablement un genre à part.

Je ne résiste pas à l'envie de proposer le texte en VO. Tous ceux qui comprennent l'espagnol y verront la virtuosité de Cortazar.

Citation :
Había empezado a leer la novela unos días antes. La abandonó por negocios urgentes, volvió a abrirla cuando regresaba en tren a la finca; se dejaba interesar lentamente por la trama, por el dibujo de los personajes. Esa tarde, después de escribir una carta a su apoderado y discutir con el mayordomo una cuestión de aparcerías, volvió al libro en la tranquilidad del estudio que miraba hacia el parque de los robles. Arrellanado en su sillón favorito, de espaldas a la puerta que lo hubiera molestado como una irritante posibilidad de intrusiones, dejó que su mano izquierda acariciara una y otra vez el terciopelo verde y se puso a leer los últimos capítulos. Su memoria retenía sin esfuerzo los nombres y las imágenes de los protagonistas; la ilusión novelesca lo ganó casi en seguida. Gozaba del placer casi perverso de irse desgajando línea a línea de lo que lo rodeaba, y sentir a la vez que su cabeza descansaba cómodamente en el terciopelo del alto respaldo, que los cigarrillos seguían al alcance de la mano, que más allá de los ventanales danzaba el aire del atardecer bajo los robles. Palabra a palabra, absorbido por la sórdida disyuntiva de los héroes, dejándose ir hacia las imágenes que se concertaban y adquirían color y movimiento, fue testigo del último encuentro en la cabaña del monte. Primero entraba la mujer, recelosa; ahora llegaba el amante, lastimada la cara por el chicotazo de una rama. Admirablemente restañaba ella la sangre con sus besos, pero él rechazaba las caricias, no había venido para repetir las ceremonias de una pasión secreta, protegida por un mundo de hojas secas y senderos furtivos. El puñal se entibiaba contra su pecho, y debajo latía la libertad agazapada. Un diálogo anhelante corría por las páginas como un arroyo de serpientes, y se sentía que todo estaba decidido desde siempre. Hasta esas caricias que enredaban el cuerpo del amante como queriendo retenerlo y disuadirlo, dibujaban abominablemente la figura de otro cuerpo que era necesario destruir. Nada había sido olvidado: coartadas, azares, posibles errores. A partir de esa hora cada instante tenía su empleo minuciosamente atribuido. El doble repaso despiadado se interrumpía apenas para que una mano acariciara una mejilla. Empezaba a anochecer.

Sin mirarse ya, atados rígidamente a la tarea que los esperaba, se separaron en la puerta de la cabaña. Ella debía seguir por la senda que iba al norte. Desde la senda opuesta él se volvió un instante para verla correr con el pelo suelto. Corrió a su vez, parapetándose en los árboles y los setos, hasta distinguir en la bruma malva del crepúsculo la alameda que llevaba a la casa. Los perros no debían ladrar, y no ladraron. El mayordomo no estaría a esa hora, y no estaba. Subió los tres peldaños del porche y entró. Desde la sangre galopando en sus oídos le llegaban las palabras de la mujer: primero una sala azul, después una galería, una escalera alfombrada. En lo alto, dos puertas. Nadie en la primera habitación, nadie en la segunda. La puerta del salón, y entonces el puñal en la mano, la luz de los ventanales, el alto respaldo de un sillón de terciopelo verde, la cabeza del hombre en el sillón leyendo una novela.
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MessageSujet: Erudition...   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyVen 05 Juin 2009, 15:04

C'est juste pour repondre au compliment de Amadak a propos de mon "erudition eblouissante".....Gerard Genette a ecrit:
"La forme moderne du fantastique, c'est l'erudition."
Tout savoir, ou la pretention au savoir total finit par depasser les frontieres du reel...La verite alors n'est plus de ce monde...A une question d'un journaliste adressee a Borges:" Borges parlez moi de vous..."; l'auteur des "Fictions", a l'erudition fantastique, repond " Que voulez vous que je vous dise sur moi, je ne sais rien de moi, je ne sais meme pas la date de ma mort".
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MessageSujet: Re: Julio Cortázar - [Argentine]   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptyVen 05 Juin 2009, 15:51

Une autre citation: "L'érudition est une fuite loin de notre propre vie que nous n'avons pas le courage de regarder en face." Marcel Proust
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MessageSujet: Les fenetres   cortazar - Julio Cortázar - [Argentine] EmptySam 06 Juin 2009, 09:21

"Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par-delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous: "Es-tu sûr que cette légende soit la vraie?" Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis? "

Charles Baudelaire ( Les fenetres)
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