Leila Sebbar

de tous les contes de Leila Sebbar, celui qui m'a le plus dérangée est celui de "la fille au hyeb".

Nous comprenons que les femmes musulmanes doivent cacher leurs cheveux, hier j'ai vu le film Irajnien " la séparation" mon commentaire pour plus tard, un Iran moderne, une classe moyenne qui vit avec tout le confort, et aucune femme dans tout le film montre ses cheveux!! La force des atayollahs arrivés avec komeini, reste toujours sur place.

Revenons au conte, je ne sais quel est son objectif dans la vie, écartée de tout, son bonheur de laver à la mains ses voiles, admirant les couleurs, c'est tout ?
Le photographe qui à pris la photo d'elle avec l'affiche du baiser derriere elle, c'est sûrement pour exhiber dans un magazine, deux époques,une actuelle de liberté et l'autre qui renvoie au moyen âge.

La scène de deux personnages qui luttent avec le pothographe je ne l'ai pas
mais n'importe, la question restera la même, que voulait dire Leila avec ce conte.?

a la suite J'envoie "la fille des collines"

La fille des collines

La fille des collines
Une autre histoire que nous livre Leila Sebbar où, comme dans les autres, déjà lues, on trouve une jeunesse avide de liberté.

La Petite aimait courir depuis toujours avec ses frères. Dans le village on regardait d’un mauvais œil cette fille, presque un garçon raté. Une rumeur immense s’échappe de la foule, elle n’apprendra jamais à tenir une maison, comme sa mère et la mère de sa mère jusqu’à la première génération : jamais elle ne trouvera de mari.

Elle ne court plus jambes nues, sa mère lui à acheté un beau vêtement de Championne, car c’est ce qu’elle veut devenir, elle a un bon entraîneur, son père est d’accord.

Cela n’apaise pas les médisances, une fille perdue, se faire remarquer comme championne, c’est blâmer le Prophète, elle ne mérite pas la vie, elle sera punie.

La mère à la maison regarde la télévision, tout pèle mêle, sport, compétitions, et en arrière des bruits de guerre.

La Petite a disparu !!
Pendant quinze jours une annonce dans les journaux, la police parle de fugue.

La détresse s’empare de la famille, mais un miracle arrive sous forme de lettre que le père lit pour tous ;

A partir de la première phrase, l’angoisse disparaît de la maison, cette lettre qui parle de la Petite, fera le bonheur de la famille.

Comme dans ses autres contes Leila Sebbar nous montre, les superstitions d’une part et de l’autre un chant à la liberté.

Amadak a écrit:

La fille des collines

A partir de la première phrase, l’angoisse disparaît de la maison, cette lettre qui parle de la Petite, fera le bonheur de la famille.

Comme dans ses autres contes, Leila Sebbar nous montre, les superstitions d’une part et de l’autre un chant à la liberté.

oui, Amadak, et tu fais bien de ne pas révéler la fin, car le lecteur craint fort pour "le bonheur" de la Petite !

rotko a écrit:

oui, Amadak, et tu fais bien de ne pas révéler la fin, car le lecteur craint fort pour "le bonheur" de la Petite !

Rotko, Amadak veut dire que nous n'avions pas la fin de la nouvelle sur les fichier scannes.

Les nouvelles de Leila Sebbar sont chacune plus touchante que l'autre. Dans "La fille des colline" il est toujours question de l'honneur de la femme que la rumeur parmi son entourage, remet en cause. Que font ces femmes que le milieu hostle blesse? Elles se refugient dans la religion, elle s'enfuient dans le maquis.
Les nouvelles me rappelent les poemes et les chants mystiques, subtiles, passionnants de la litterature classique arabe. En meme temps, je trouve que Leila Sebbar ecrit d'une maniere moderne, c'est meritable.

Maya a écrit:

Rotko, Amadak veut dire que nous n'avions pas la fin de la nouvelle sur les fichier scannes.

si ;

- c'est la fille de la colline 3; c'est au lecteur de comprendre le sens qu'il donne au "dénouement" : les derniers mots concernent "les amis" de la Petite.

deux derniers mots

Citation :

la Petite

- pour la fille au hijeb c'est le n°5

dernier mot

Citation :

le baiser

il arrive à Leila Sebbar d'être tres elliptique : elle veut une chute brutale que lelecteur comprend à sa guise. C'est pourquoi c'est utile d'en discuter,

Spoiler:

sarabennada a écrit:

moi non plus

la fille au hijeb c'est le n°5

ok, j'envoie le dernier feuillet avec mes excuses !

Suis un peu perdue, moi aussi A qui faut-il demander La fille de la colline et La fille au hijeb nouvelles que je n'ai pas lues ? D'avance merci pour la réponse

Et La Fille aux pataugas ?

Moi j'aime bien les pataugas !

nicyrle a écrit:

Citation :

Suis un peu perdue, moi aussi pale A qui faut-il demander La fille de la colline et La fille au hijeb nouvelles que je n'ai pas lues ? D'avance merci pour la réponse merci

je vais essayer de te les envoyer tout de suite.

c'est les seules nouvelles de L. Sebbar que j'ai pour le moment

nicyrle a écrit:

Suis un peu perdue, moi aussi A qui faut-il demander La fille de la colline et La fille au hijeb nouvelles que je n'ai pas lues ? D'avance merci pour la réponse

Mais si, Nicyrle, je te les ai envoyees et tu as confirme la reception! Mais il manquait la fin de "La fille au hijeb". rotko vient de me l'envoyer et je viens de le transferer pour toutes!

rotko a écrit:

un mauvais point pour moi !!

Tu fais partie de la minorite des hommes sur le forum et on va pas te lapider, cher Rotko!

je m'etonnais aussi de votre silence sur cette nouvelle la fille au hijeb

vous allez sans doute vous rattraper

Je viens de lire La fille au hijeb, énigmatique au possible et, peut-être pour cette raison, avec quelque chose d’envoûtant. D’un bout à l’autre de la nouvelle, surgissent des images, alors que justement, le lecteur est entraîné dans un monde où l’on refuse l’image, la représentation de Dieu, le dévoilement de la femme assimilé à une exhibition. Autre paradoxe : il est beaucoup question de reflet dans un miroir ou dans l’eau, de beauté féminine aussi, « fixée » sur une photo ou une affiche.
Il me semble que l’auteur fournit à son lecteur des éléments de réflexion sans véritablement les relier comme si c’était à lui de reconstituer son puzzle personnel et de privilégier tel ou tel aspect. Aucun jugement de valeur n’apparaît, c’est toujours dérangeant ! Cette jeune fille aux « yeux noirs et rieurs » est-elle complètement sous domination au point d’accepter joyeusement un sort et un comportement pourtant imposés ? Elle ne se pose apparemment aucune question, tout est lisse pour elle. Mais elle lit ! Que lit-elle, au fait ? Est-ce sa façon de vivre ailleurs et autrement ?

suite du conte "la fille auHijeb"nº5


À la maison, elle regarde la photo de la grande mère belle à l’^âge de vingt ans : elle prend ses foulards cache ses cheveux abondants qui lui rappelle la jeune maîtresse de la montagne ;
de nouveau sur le train assise au même endroit, sous l’outrageante affiche du baiser que les graffitis ont épargnée.
Elle ne voit rien,sa mémoire sait séparer le bon du mauvais ; elle continue sa lecture elle est tranquille leHijeb la protège.

Elle ne voit pas la scène qui se déroule entre le photographe et deux étrangers violents, qui s’emparent du jeune photographe et l’entraîne oú ?
des extrémistes peut-être qui voulaient empêcher que cette photo de la liseuse musulmane, soit publiée. ?c'est la voix de ALLAH qu'ils écoutent?qui encourage l'extrémisme.
Ont-ils réussi à leur but? la semaine prochaine les kiosques nous le dirons.

Mon avis continue le même, curieuse de cette personnalité de femme ; que veut nous manifester, nous faire connaître ,l’auteure
de cette vie qu’aucune femme Occidentale ne voudrait vivre.

je commence la "fille à la prison" d'un premier coup d'oeil, celui-ci, me semble le plus attachant; pour un autre jour.
Rotko: je n'avais pas l'oeil avisé de Maya!!! tu es le seul homme au forum, garde à toi nous allons te séduire, pauvre lutter contre tant de femmes,
Où sont disparus les garçons?

sarabennada a écrit

Citation :

tout se rattrape,

"La fille au hidjeb" (suite)

Mes appréciations après avoir reçu les pages manquantes:

Il y a d'un coté la grand mère, gardienne des traditions, qui a fait miroiter un monde féerique à la jeune fille, des souvenirs, un respect des traditions, un rêve enraciné, un attachement à des valeurs imbriquées dans le subconscient.

Il y a de l'autre coté, la jeune fille indifférente à ceux qui l'entoure, elle est absente, ne fait pas partie du monde qui l'entoure, absorbée dans sa lecture, peut être dans ses réflexions. Convaincue aussi "ma mère a raison".

C’est la jeune fille qui sera la gardienne des traditions après la grand mère, Sebbar rejoint Assia Djebar, dans cette optique.
Entre les deux, la grand mère et la jeune fille, un lien intense, les souvenirs qu'elle lui racontait, l'amitié qu'elle a noué avec l'institutrice et le regret de n'avoir pas été scolarisée, la magie des mots qui sortent de la bouche d'un adulte, proche, attentionné, une délectation pour les oreilles d'un enfant, avide de connaissances, il est dit chez nous qu'un enfant vient au monde comme une page blanche, il deviendra ce que nous voulons qu'il devienne, par nos agissements.

Les garçons, ses frères qu'elle sert, sans rechigner, la maison qu'elle prend en charge sans hésitation, les considère comme un devoir. L’agression qu'elle subit dans la rue : le photographe, les affiches sur les murs, qu'elle semble ne pas voir.

L’intolérance aussi bien du photographe que des gens qui se sont disputés avec lui. La tentative d'intégration, la représentante des affaires sociales et la résistance de la famille. Les garçons qui menent leur vies, sans se soucier du reste. L’auteur les a négligé, peut etre, voulant mettre les femmes au devant de la scène.

Pourquoi le chiffre sept? Et quels sont les liens unissant les sept jeunes filles? et encore, La couleur verte?

La nouvelle n’est pas écrite dans un style clair et compréhensible, des bribes d’expressions, des symboles… On est du premier abord perturbé. Nous recherchons des réponses, une continuité que nous ne retrouvons pas. Elle nous laisse sans réponse.

C’est à nous d’essayer de comprendre le dessous des mots.

Affection entre la grand mère et sa fille

Intolérance,

Respect des traditions,

Attachement aux origines et aux valeurs,

Ici et ailleurs, deux cultures, s’entrechoquant par l’entremise des vagues d’immigrants, qui n’arrivent pas à établir un contact humain minimum.

je reste toujours confuse sur certains points

pour les Lectures communes de juillet 2012, zazy a écrit:

Citation :

je reste fidèle à Leïla Sebbar

Merci pour les sept fille de Leïla Sebbar

j'aimerai bien avoir ton avis zazy sur les "sept filles"de cette grande romancière et nouvelliste qu'est Leila Sebbar. peut être tu as une idée sur d'autres ouvrages de l'auteur.

je n'ai pas eu la chance de la lire Avant cela.

merci

pour Saranabbada: excellente analyse, chère amie, tu as vu des choses qui m'ont
échappé et tu les exprimes avec clairvoyance. un plaisir à te lire.
j'entame " la fille à la prison"

merci ma chère Amadak,

on se complète, j'ai aimé ton commentaire ainsi que celui de nicyrle et de rotko.
d'ailleurs vous m'avez encouragé à revoir le texte après la réception du "N05"qui manquait.

j'ai essayé simplement de mettre quelques grains de sel par-ci et par-là pour agrémenter mon avis ( )

merci encore Amadak

La fille au hidjeb

Merci beaucoup rotko pour ton envoi.

Cette nouvelle est troublante. Le lien avec la grand-mère est très fort et semble déterminer sa vie. La grand-mère a perdu la jeunesse à 20 ans (les enfants etc.) et n'a pu s'instruire. La fille semble prendre une revanche par rapport à cela : elle est instruite et elle semble vouloir sauvegarder, comme en secret, sa beauté qu'elle admire seule devant le miroir en souriant. Elle doit penser à sa grand-mère. Le hidjeb lui permet justement de protéger cette beauté en s'isolant, en coupant tout contact avec l'extérieur : des garçons mais aussi des désirs qu'elle pourrait avoir.
Elle ne veut rien voir ni penser, elle lit. Elle fait le travail à la maison et ne sort pas, ces occupations lui permettent de ne pas penser, d'échapper aux tentations et la protègent; cela peut expliquer que l'assistante sociale soit écartée.
Dans cette logique, on peut penser qu'elle n'aura pas d'enfants.

Je suis preneur pour d'autres numéros

Cette nouvelle intrigue, car on ne sait pas trop où aller, l'ecrivain nous lâche la bride, et c'est à nous de donner un sens à cette"fille modèle" et à la conduite de l'histoire.

Ce photographe, je le vois assez bien opposant les deux images de la femme, mettant en relief le contraste entre la face voilée (partiellement, n'exagérons pas) et la fesse dévoilée.

ce qui m'intrigue, les deux inconnus : leur haine de l'image, et leur violence envers le photographe, en font des activistes redoutables...

oui je t'envoie la fille dans les arbres.

Je n'ai pas encore lu la derniere nouvelle.

El lisant "la fille au hidjeb", j'ai pense au role de la photographie dans tous les recits deja lus (grace a rotko ). Il me semble que la photographie occupe une place primordiale. Les photographies, priorite des hommes dans le monde arabe et surtout invention europeenne y introduite, m'apparait comme un acte de depossession par rapport aux femmes arabes. Photographiees, elles deviennent des cliches - que ce soit le portrait d'une grand-mere, une photo d'une fille habillee comme une guerriere armee, ou une publicite - jeune fille portant un hijeb dans une gare devant une affiche d'un couple amoureux moderne, la photographie n'est plus un document intimiste, personnalisé - elle s'identifie a celles qui font partie de l'espace public. Confrontation entre la tradition et la vie moderne? Ou encore une forme d'oppression de la femme par l'homme dans ces pays ?

Pour moi, le hijeb, c'est le culte seculaire de la femme musulmane où elle se sent en securite. Elle vit libre à sa maniere.

Les femmes des nouvelles du livre sont symboles de la feminite eternelle dans les pays arabe, mais je les reconnais peu l'une dans l'autre et c'est comprehensible - une communaute coherente entre elles n'est pas possible, il y a enormement de contraintes qui l'empechent. Pourtant, malgre les obstacles on sent une lutte pour un statut autonome dans la societe maghrebine coloniale et postcoloniale.

Les personnages feminins de Sebbar sont solitaires, mais chacune aspire a une liberte indefinissable qui les fait sortir de leur identite sociale "officielle" pour qu'il ne reste d'elle a la fin, une photo entre le ciel et la terre.

Ma fille a lu "La femme a hijab" et en a parle avec un monsieur irlandais, prof de francais a Plovdiv. D'apres lui, cette nouvelle-la se situe a Paris. Le photographe est attaque par des compatriotes de la fille.

Bof, je me perds...

je lâche le mot : des islamistes fondamentalistes.