Miguel de Larminat, Allons enfants de la Patagonie

Allons enfants de la Patagonie

Miguel de Larminat raconte dans un livre passionnant l’arrivée de son grand-père en Patagonie au début du XXe siècle. Une épopée historique entre la France et l’Argentine.
Une pincée de Tintin, une autre de Jules Vernes, quelques gouttes de Lucas Bridge -l'auteur de "El Ultimo Confín del mundo", l'histoire de la terre de Feu-, un petit côté "images d'Epi-nal", des notes retrouvées sur un carnet personnel, rajoutez à cela un auteur doté d'un sympathique humour, petit fils de surcroît, voila tous les ingrédients réunis pour concocter un livre passionnant, pour nous raconter l'incroyable épopée de son grand-père, Jacques (appelé par la suite Santiago) et les difficultés de tous genres que rencontra ce dernier pour s'établir en Patagonie !

Ce qui n'était pas une mince affaire à cette époque. L'auteur est Miguel de Larmi-nat, le petit-fils, et le livre "Un pionero de la Patagonia".

Jacques (Santiago, né en 1889 et décédé en 1970) est le cinquième enfant de Jean de Lar-minat, installé près de Chambord. N'étant pas l'aîné il doit se frayer un chemin tout seul dans la vie et décide de partir en Argentine en 1909. Après maintes recherches, il achète un campo aux bords du Rio Chimehuin, près de San Martin de los Andes et du lac Lacar. Il est bientôt suivi par trois de ses frères, Étienne, André et Bernard. Les deux derniers mourront au combat durant la Première Guerre mondiale, mais seront remplacés plus tard, en 1930, par deux autres frères, François et Robert.

Jacques commence à travailler dans cette zone de la Patagonie qui nous fascine. Une véritable épopée commence, particulièrement dure, -plus encore pour des universitaires français-, qui donne lieu à une multitude d'histoires incroyables mais vraies, parfaitement racontées et documentées.

Puis c'est la guerre de 14/18 et, en bons patriotes, les trois frères regagnent la mère patrie pour se retrouver dans la Somme. La drôle de guerre, puis la vraie guerre, sale, dure, se déroule, au cours de laquelle ses frères sont tués et lui blessé à plusieurs reprises. Cette guerre, vécue et transcrite telle qu'elle fut racontée dans le carnet de notes de Don Santia-go, est un témoignage poignant de la réalité des combats. Trente-cinq pages indispensables lui sont dédiées.

Quant à la Deuxième Guerre mondiale, Don Santiago, bon patriote, n'hésitera pas  
à répondre à l'appel de De Gaulle en y envoyant ses deux enfants. Mention spéciale pour le récit de la libération de Paris, avec La Marseillaise imprimée phonétiquement par La Nación pour aider les non francophones à la chanter à la Plaza Francia :

Alons anfán de la patri...i...e
Le yur de gluar et arribé…

Le livre reproduit de nombreuses photos, prises par Don Santiago lui-même. Mais ce qu'il y a de plus beau sont ses peintures illustrant ses aventures, non dépourvues d'humour. Un petit côté BD... Il est difficile de commencer ce livre sans aller jusqu'au bout d'un seul trait. Une version en français est à l'étude. Contentons-nous, pour le moment de la version en espagnol.

 Bravo, Amadak, sincèrement. Ta façon de commenter ce livre avec enthousiasme et précision à la fois m'impressionne. Tes progrès en français sont sidérants, tu écris vraiment très bien.
Tu arrives à me faire soupirer car je serais bien incapable de lire ce livre dans ta langue et sa traduction en français est sans doute hypothétique.
Encore bravo pour ce commentaire si intéressant.  

oui, Bravo ma Lointaine    il est vrai que tes progrès sont toujours sidérants, Nicyrle a raison
Ton amour pour la France transparait à travers tes écrits !  C'est une histoire étonnante et touchante que raconte ce livre.

merci Amadak, nous savons que tu aimes beaucoup la Patagonie. Nous avons un livre de  Larminat. Pionnier en Patagonie


237 p. chez Privat.

Au début du siècle dernier, Jean de Larminat, ingénieur des Ponts et Chaussées, désirant assurer à ses fils - ils étaient sept - une existence d'hommes libres, dégagée des contraintes et des mesquineries auxquelles il craignait de les voir soumis, organisa leur émigration vers un pays neuf où leurs talents pourraient s'épanouir pleinement.

L'Argentine fut choisie et, à dix-neuf ans, Jacques, le quatrième fils, s'embarqua en éclaireur pour Buenos Aires. Il trouva en Patagonie, au pied de la cordillère des Andes, un lieu propice à l'implantation de l'entreprise d'agriculture et d'élevage qu'il allait développer avec ses frères.
Grâce au journal de bord tenu par les fondateurs et à la correspondance échangée avec la France, Miguel de Larminat, petit-fils de Jacques, retrace toutes les étapes de cette aventure

Merci Rotko pour cette info : j'aimerais bien lire ce livre, Amadak nous a mis l'eau à la bouche