soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Ruben Dario Mer 17 Juil 2013, 10:57 | |
| "Parcours poétique" de Rubén Darío, le "prince des lettres castillanes"Épris de cet art symboliste si cher à Mallarmé et à Verlaine, Rubén Darío a ainsi provoqué la montée en puissance de toute une pléiade d’artistes. Il a créé et fait désormais figure de lien littéraire entre la France et l’Amérique du Sud. Jean-Luc Lacarrière va jusqu’à poser la question de savoir si l’on peut parler "d’un autre Góngora" ? Il résume son talent en trois mots : "sincérité, simplicité, fluidité". Artiste à part entière, Rubén Darío possède un talent rythmique et sonore inimitable. Tous ses vers semblent si naturels, ce sont des vers qui chantent et vous bercent telle une douce mélodie qui viendrait vous chuchoter de tendres paroles à l’oreille. Des vers qui vous noient dans la beauté et les méandres des charmes féminins et de la Nature. Il faudrait davantage parler de musique plus que de sonorité pour décrire ce travail minutieux qu’est la poésie de Rubén Darío, laquelle tire également de la langueur et de la mélancolie verlainienne. Les éditions La Différence nous offrent avec cet ouvrage un beau recueil bilingue, que l'on pourra oser aborder par la page de droite pour comprendre l’entièreté de sa beauté et complexité poétique. Le sonnet de treize vers D’une juvénile innocence Que conserver sinon le subtil Parfum, essence de son Avril, La plus merveilleuse essence !
Pour lamenter ma conscience Dans un ivoire sonore s’est figé un conte des Mille et Une nuit de mon existence
Shéhérazade s’est assoupie… Le Vizir est reste pensif…. Dinarzade a oublié le jour
Or l’oiseau bleu est revenu…. Mais… Néanmoins A la condition… Que El Soneto De Trece Versos
¡De una juvenil inocencia qué conservar sino el sutil perfume, esencia de su Abril, la más maravillosa esencia!
Por lamentar a mi conciencia quedó de un sonoro marfil un cuento que fue de las Mil y Una Noches de mi existencia…
Scherezada se entredurmió… El Visir quedó meditando… Dinarzarda el día olvidó… Mas el pájaro azul volvió… Pero... No obstante... Siempre... Cuando…
Rubén Darío, Azul, suivi d’un choix de textes, traduction de Jean-Luc Lacarrière, préface de Philippe Ollé-Laprune, José Corti, 2012, p. 236 (attention le livre n’est pas bilingue) | |
|