Grain de sel - Forum littéraire et culturel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...

Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots.
 
AccueilPortail*Dernières imagesIndex auteursS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 Devoir Maison - Lokis

Aller en bas 
AuteurMessage
Layla Monroc
pilier
Layla Monroc


Nombre de messages : 986
Age : 29
Date d'inscription : 15/01/2012

Devoir Maison - Lokis Empty
MessageSujet: Devoir Maison - Lokis   Devoir Maison - Lokis EmptySam 05 Jan 2013, 06:36

Bonjour la populace !
Je ne sais pas si mon sujet est bien placé mais bon. Dans le pire des cas dites le moi.
Je suis désolée de vous avoir abandonné si longtemps, mais j'ai besoin de vos conseils avisés.
J'ai un DM à rendre pour le 8 en Art en Dialogue et le sujet est : "Adapter la nouvelle Lokis de Mérimée pour un art de la scène."
Puis je dois écrire un synopsis, des fiches de persos etc.
Moi j'ai choisi de faire une comédie-ballet, ou plutôt là en l'occurence une tragédie-ballet. Donc j'ai composé un morceau, j'ai peut-être une danseuse aussi. Pour ceux qui veulent l'entendre, c'est un morceau pour orchestre de chambre baroque aha, envoyez moi vos adresses mail, je préfère éviter de le mettre sur youtube avant de rendre mon devoir. Si vous êtes danseuses aussi, vous m'intéressez grandment ! Je vais si j'ai le temps, faire des dessins de plateaux aujourd'hui.
Les costumes des danseurs seront inspirés de peintures célèbres.
Question simple, iriez-vous voir cette pièce :

Synopsis Lokis

Acte I Scène 1

Le jour se lève (les lumières s'allument devant un fond blanc et deux personnages) ces deux hommes décident d'aller ensemble faire une promenade pour visiter un Kapas, pays des poètes et des sorciers. Lors de leurs discussions on apprend leur identité : il y a le comte Szémioth et le Professeur Wittembach, ils sont en Lituanie et plus précisément à  Médintiltas, le professeur est ici pour faire des recherches sur des langues comme le jmoude. On leur emmène un chien, qui semble avoir peur du comte, ils essayent de comprendre la raison de cette peur. Puis ils partent sur des chevaux (factices).

Acte I Scène 2

Ouverture par une première danse, sombre, les danseuses ont la même tenue que Virgile sur le tableau Dante et Virgile aux Enfers de Delacroix, le décor est constitué d'arbres sans feuilles et de la fumée donne sur un tumulus a l'extrémité de la scène. (tout ça, était dissimulé derrière le fond blanc). Les deux protagonistes descendent de leur chevaux (factices) qu'ils laissent au fond de la scène. Une des danseuses reste sur le plateau après la sorti de toutes les autres, elle marche avec un bâton, et tient une corbeille avec des champignons de toutes les couleurs dans sa main. Elle mendie et le comte lui donne une pièce. Le professeur s'insurge de l'imaginer manger des champignons vénéneux, ils discutent, elle veut tout de même les manger, le professeur essaye de lui prendre un champignon, mais elle retire son panier et le menace. Un serpent sort de son panier (à l'aide d'un mécanisme), le professeur fait un bon en arrière, et le comte crache au dessus de son épaule par superstition. La sorcière pose son panier s'accroupit à côté, elle prononce une incantation, puis elle enroule le serpent autour de son bras en rigolant. Le comte fait des sarcasmes, le professeur demande des informations à propos d'une légende. Dialogue assez surréaliste, elle dit au professeur qu'il serait roi aux pays des bêtes, le comte s'esclaffe peu délicatement, la vieille se tourne vers lui et lui dit qu'il doit être roi puisqu'il est grand, fort, qu'il a des griffes et des dents. Il lui demande le chemin, elle le leur montre mais il y a un marais infranchissable. Le comte s'énerve et lui fait une remarque désobligeante sur les sorcières. Elle lui demande du tabac, puis elle leur défend d'aller à Dowghielly, le château d'une noble à marier. Le comte ouvre son sac à tabac, elle continue en lui disant cette phrase mystérieuse : « La petite colombe blanche n'est pas ton fait. ». Le comte lui donne du tabac et lui donne son nom. La sorcière s'en va.

Acte I Scène 3

Le comte et le professeur restent un instant au même endroit. Le comte parle des doutes que la sorcière a provoqué chez lui. Le professeur ne prend pas parti, ils rejoignent leur chevaux (factices) puis ils sortent de scène.


Acte II Scène 1

La musique reprend, longue danse pendant le changement de décor, les femmes portent des robes comme celles peinte par Degas dans son tableau La salle de ballet de l'Opéra, rue le Pelletier. Leur danse est douce, calme et distinguée. On arrive au château d'une noble. Musique à dynamique piano et rythme lent. A la fin de la danse le décor est changé : rideaux blancs, quelques meubles avec dorure et grand tapi au sol. Une jeune blonde reste sur scène, avec une femme un peu plus âgée qui est sa tante. Entrent alors le comte et le professeur. La petite blonde les accueille chaleureusement, leur parle d'une nouvelle robe venant de Paris. Puis elle sort.

Acte II Scène 2

Le comte parle à Mme Dowghiello d'un tour qu'a joué Mlle Julienne (la petite blonde) au professeur en lui racontant une histoire. Au début la tante ne le croit pas et ils lui expliquent ce qu'il s'est passé avec les détails de l'histoire qu'elle lui a raconté : Les Trois fils de Boudrys.

Acte II Scène 3

Mlle Julienne revient vêtue d'une robe française comme celle peinte par Renoir dans son tableau Danse à la ville. Elle demande l'avis du comte tout en tournant sur elle même pour se montrer. La tante lui dit de dire bonjour au professeur. Ils discutent, le professeur lui parle alors d'une vieille promesse qu'elle décide d'honorer avec le comte : danser la roussalka. Elle demande alors à sa gouvernante française de jouer au piano, elle lui donne un cahier de partitions et joue un peu pour lui donner le mouvement. Mme Julienne range quelques chaises et bouge une table prend le comte avec elle, fait une révérence avant d'expliquer que la Roussalka est une nymphe des eaux. Et que son cavalier, le comte devra être un pêcheur. Elle retire ses souliers en les jetant à travers la scène. Puis elle dansa avec lui. De nombreuses danseuses habillée comme dans le peinture le Messager de l'Amour de Cabanel, accompagnées de leur cavaliers habillés comme dans Le pêcheur à la ligne de Renoir, tous dansent une valse où la danseuse tourne autour du pêcheur, à la fin de la danse le cavalier croit tenir la Roussalka pour lui faire un baiser, mais elle fait un bon, le frappe sur l'épaule et il tombe à ses pieds comme mort. Mais le Comte lui, étreignit Mlle Julienne et il l'embrasse vraiment. Pendant que les danseuses sortes, les danseurs, eux restent allongés au sol. Mlle Julienne pousse un cri, rougit et se laisse tomber sur le canapé en se plaignant des manières d'ours du comte. Celui-ci n'apprécie pas la comparaison. Le professeur applaudie et remercie la demoiselle pour cette danse.

Acte II Scène 4

Une domestique entre pour annoncer l'arrivée du Général et de la Princesse Véliaminof. Mlle Julienne fit alors un bon avant d'aller chercher ses souliers. Puis les nouveaux convives sont arrivés et tous leur firent deux révérences Ils se préparèrent alors à passer à table. Tout le monde sort.

Acte III Scène 1

Des danseurs entrent, vêtus comme Alfred Sisley dans Portrait du couple Sisley de Renoir, tout en dansant sur un menuet ils retirent la table poussée par Mlle Julienne avant de danser. Ils dressent rapidement le couvert et apportent quelques plats avant de sortir. Entrent alors le général, la princesse, le comte, le professeur, Mlle Julienne et sa tante. Ils se mettent à table, tous racontent des anecdotes sur les coutumes de la Lituanie en mangeant, jusqu'à ce que le comte félicite le professeur pour sa manière de monter à cheval. Celui-ci raconte donc qu'un jour où il était perdu sans eaux, ni aliments il a été obligé de saigner son cheval et d'en boire le sang. Cri d'horreur de la part des autres convives sauf le comte qui demande comment il avait trouvé cette boisson. Le professeur répond que même si moralement c'était répugnant, physiquement ça lui avait permis de survivre. Il parle alors de son président qui a lui aussi pratiqué ce genre d'alimentation et Mlle Julienne s'offusque. Le professeur vante les mérites de son président, mais le comte l'interrompt pour lui demander la méthode, ce à quoi s'oppose Mlle Julienne. Ils terminent de manger, les dames sortent.

Acte III Scène 2

Les hommes fument, on appelle alors le général à une extrémité de la scène. Le comte et le professeur veulent le suivre mais on les refuses. Ils entends des rires et des battements de mains venant des femmes et du général. Le comte suppose que c'est Mlle Julienne qui fait des siennes. Puis on vient chercher le comte. Les rires et les battements de mains continuent. On vient alors chercher le professeur. Ils sont tous dans le même coin de la scène. Le général leur dit alors que les femmes veulent qu'ils s'adonnent à une épreuve puisqu'ils ont trop bu. Ils doivent faire un parcours les yeux bandés : traverser la scène. Les femmes bandent les yeux des hommes, le général lance la marche et les trois hommes ne marchent pas droit. Les femmes rient. Le professeur commence à tendre son doigt et Mlle Julienne tend un pot de miel. Il met le doigt dedans, et fait un bon en arrière avant de retirer son bandeau sous les rires des femmes. Puis le général et le comte ont eu droit à la même chose.

ENTRACTE

Acte IV Scène 1


Lumière sombre, le décor a été légèrement changé : à la place de la table et des chaises se trouvent deux petits canapés avec une petite table et une petite armoire, il y a le comte et le professeur, un domestique leur apporte des robes de chambre, le professeur sort et rentre à nouveau en robe de chambre. Le comte fait de même après lui. Le professeur s'allonge. Le comte fait les cents pas puis il demande au professeur ce qu'il pense de Mlle Julienne. Il lui répond qu'elle est charmante et celui-ci renchérie en disant qu'elle est coquette et il demande si elle n'est pas attirée par le général. Le professeur dit qu'il n'en sait rien, alors le comte maintient son idée avec une conclusion douteuse, le professeur s'y oppose en déclarant qu'elle semble vouloir plaire au comte. Celui-ci rougit puis recommence à faire les cent pas. Au bout d'un moment il regarde sa montre et émet l'idée d'aller dormir, il prend alors ses armes qui depuis le début de la scène sont posées sur la petite table pour les mettre dans l'armoire. Il retire la clé de celle-ci et veut la donner au professeur, prétextant de la perdre, celui-ci lui propose plutôt de la laisser sur la table. Le comte lui raconte alors qu'un jour où il dormait dans la même chambre qu'un autre homme, il avait saisi ses pistolets qui étaient restés sur une chaise près de lui et avait tiré sur l'autre homme en dormant. C'est la détonation qui l'avait réveillé et il avait raté l'autre homme de peu et depuis il ne veut plus prendre le risque de ce genre de choses. Le comte se couche alors et le professeur prend un livre pour lire. De temps à autre le comte ronfle, puis le professeur s'endort à son tour. Le comte ricane alors, il est allongé, a les yeux fermés mais il bouge légèrement avant de dire : « - Bien fraîche !... bien blanche !... Le professeur ne sait ce qu'il dit... Le cheval ne vaut rien... Quel morceau friand !... », avant de mordre son coussin et de pousser un rugissement qui le réveilla. Le professeur fit semblant de dormir. Le comte s'assoit, se frotte les yeux, reste un moment assis. Puis tout deux se rendorment.

Acte IV Scène 2

Des danseuses entrent, vêtues comme dans la peinture En été (Lise ou la bohémienne) de Renoir, sur une fugue lente, danse douce et paisible pendant le changement de décor. Installations de nombreux miroirs avec dorures. Entrent le professeur et un docteur. On apprends dans la discussion qu'ils sont rentrés à Médintiltas, et que le docteur est le docteur Froeber, qui s'occupe de la famille Szémioth. Le professeur lui parle de ses inquiétudes concernant la santé du comte et son somnambulisme et le docteur lui répond qu'il la remarqué, puis il fait une comparaison avec la mère du comte qu'il qualifie de maniaque. Le professeur défend le comte, mais le docteur soulève des incertitudes concernant le comportement du comte qui est étrange. Le professeur outré par de telles affirmations conclus rapidement l'entretien.

Acte IV Scène 3

A table, le professeur, le docteur et le comte. Ils mangent, puis soudainement le comte pose une question philosophique sur la dualité et la duplicité de la nature au professeur. Puis il la développe, mais face à l'incompréhension du professeur, il donne plusieurs séries d'exemples, le docteur essaye de répondre mais son idée est rejetée par le comte. Ils débattent, mais à la fin personne n'est convaincu et le docteur sort de table.

Acte IV Scène 4

Suite à cette discussion, le comte reste silencieux un moment, comme pensif, puis il prend la parole pour parler de Mlle Julienne. Il déclare qu'il en est dégoûté, qu'elle ne l'aime pas et qu'il ne la reverra jamais avant de poursuivre qu'il n'en est pas amoureux. Il déclare alors qu'elle n'est que beauté, et qu'elle n'a pas de cervelle avant de supposer que son sang doit être meilleur que celui du cheval. Il rigole. Mais le professeur lui a dut mal. Ils sortent alors chacun de leur côtés.

Acte V Scène 1

Lors d'une danse rapide, des danseurs et danseuses habillés comme dans la peinture Le déjeuner des Canotiers de Renoir sortent tout le mobilier pour installer de petites tables avec des chaises. Entre alors le professeur seul, certains danseurs restent sur scène et sont des figurants qui évolue comme s'ils étaient dans la rue. Le professeur plus haut qu'eux déclare alors qu'il a bien voyagé depuis sa visite chez le Comte Szémioth que ses recherches ont avancés, puis il s'apprête à se lever quand un messager lui apporte une lettre du comte que le professeur, une fois le messager parti, lit à voix haute. On apprends alors que le comte va se marier avec Mlle Julienne. Puis dans un post-scriptum, qui dérouta le professeur s'exprima à son tour Mlle Julienne. Il souffla puis après une courte réflexion, décida d'y aller. Il sort de scène et tous sortent.

Acte V Scène 2

De nombreux hommes et femmes habillés comme dans Le Déjeuner sur l'herbe de Monet sont sur scène, divisés en deux groupes, un à gauche, un à droite. Il y a beaucoup de fleurs, le professeur arrive, portant une robe de prêtre évangéliste, on entends alors comme des coups de fusils et entrent alors sur scène Mlle Julienne et le Comte Szémioth vêtus eux comme Jérôme Bonaparte et Catherine de Wurtemberg dans la peinture Signature du contrat de mariage du prince Jérôme Bonaparte et de Frédérique-Catherine de Wurtemberg. En présence de la famille impériale aux Tuileries, le 22 août 1807 de Jean-Baptiste Regnault. Le comte attrape alors Mlle Julienne et la porte jusque devant le professeur. Suivit de sa tante. Le public leur jette des fleurs.

Acte V Scène 3

Entre alors comme une furie une vieille femme aux cheveux blancs épars et à l'allure furibonde qui pointe du doigt le comte en hurlant : ”A l'ours ! criait-elle d'une voix aiguë ; à l'ours ! des fusils !... Il emporte une femme ! tuez-le ! Feu ! Feu ! ”, les domestiques la sortirent alors de scène tandis qu'elle poussait des cris. Le docteur expliqua alors qu'elle était maniaque depuis qu'elle avait été violé par un ours. Ils sortent alors tous de scène pour célébrer le mariage.

Acte V Scène 4

Entrent alors de nombreuses danseuses vêtues d'un simple lin blanc qui les recouvrent comme dans Albaydé aux yeux de gazelle de Cabanel, ensemble elles dansent une valse lente symbolisant le mariage. Puis tous rerentrent sur le plateau avec en tête le comte et Mlle Julienne fraichement mariés, puis ils sortent, suivit de tout un cortège d'hommes et de femmes, chantant et dansants. La scène finit par se vider progressivement.

Acte V Scène 5

Le professeur revient s'asseoir sur scène. Il regarde sa montre avant un court monologue : il s'étonne de ne pas revoir les mariés alors qu'il est déjà onze heure du matin. Puis il s'interroge également sur le corps qu'il a l'impression d'avoir vu tomber par la fenêtre la veille. Il se pose de nombreuses questions. Le docteur Froeber arrive alors et s'en étonne lui aussi, il envoit alors un domestique chercher les mariés mais il revient sans eux, déclarant qu'ils ne répondent pas. Mme Dowghiello entre elle aussi inquiète et tous ensemble décident d'aller ouvrir la porte pour voir ce qu'il se passent. Ils sortent tous un court instant de scène. On entends des bruits de coup sourds, puis des hurlements. Le docteur, Mme Dowghiello et le professeur reviennent sur scène. La tante pleure. Le professeur reste choqué il murmure et annonce que Mlle Julienne est morte et que le comte à disparut, que son corps est ensanglanté. Tandis que le docteur lui fait ses conclusions : la plaie n'a pas été faîte avec une lame, mais avec des dents. La musique retentit, elle est très lente, tous les danseurs entrent vêtus de noir et chantent un kyrie eleison..



Et oui ! C'est long mais bon x) Et les costumes pour que vous visualisiez.

Spoiler:

Merci beaucoup si vous avez le courage de tout lire !
Revenir en haut Aller en bas
http://layla-monroc.blogspot.com
Layla Monroc
pilier
Layla Monroc


Nombre de messages : 986
Age : 29
Date d'inscription : 15/01/2012

Devoir Maison - Lokis Empty
MessageSujet: Re: Devoir Maison - Lokis   Devoir Maison - Lokis EmptySam 05 Jan 2013, 06:37

Et voilà la scène que j'ai rédigée en entière. Il s'agit de la toute dernière évidemment. J'ai essayé de m'appliquer, j'aurais besoin d'avis. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les dialogues ^^'

Acte V Scène 5

PROFESSEUR WITTEMBACH – seul, il s'assoit sur une chaise, regarde sa montre et soupire. Il est déjà onze heure du matin et le comte et sa femme ne se sont toujours pas manifestés. C'est étrange mais j'ai un mauvais présentiment. Est-ce un corps qui est passé devant ma fenêtre cette nuit ? Ou est-ce que ma vision fut troublée par Morphée ? Il avait l'air si réel et pourtant. Pourtant je ne peux en avoir la certitude. A peine le temps de regarder à l'extérieur que toute trace d'une quelconque enveloppe humaine semblait avoir disparut. Etait-ce un songe ? Tant de signes troublent mon esprit. D'abord cette sorcière qui voulait le comte roi au pays des bêtes, en parlant de griffes, de dents, mais qu'est-ce qu'un homme ferait parmis les animaux ? Il n'est pas un nouveau Romulus, le temps des vieux dieux est révolu... Hélas, je m'égare. Il semblait si attiré par le goût du sang des chevaux que s'en était troublant. Une telle extrémité est si peu ragoûtante. Comment un homme tout de chair et de sang peut-il fantasmer sur un met si exécrable ? Cette nuit où nous avons partagé la même chambre, il m'a fait part de son somnabulisme en m'avouant avoir faillit tuer quelqu'un dans son sommeil. Et pendant la nuit même j'en ai eu une représentation très concrète. Ses murmures macabres glacèrent le sang qui parcouraient mes veines, rendant ma peur plus vive que jamais. Pourtant au réveil il était de nouveau doux comme un agneau. Le malin s'était-il rendu coupable d'une quelconque possession ? Non. Je ne peux le croire. Et puis, peut-on soupçonner un homme pour des images que manipule son inconscient et qui, indépendement de sa volonté troublent son sommeil ? Je ne peux affirmer de telles choses. Qui sait ce que j'ai vécu la nuit moi, lorsqu'au réveil il ne me reste en mémoire que le néant. Le docteur Froeber m'avait mis en garde, mais je ne l'ai pas écouté. Monsieur le comte avait l'air philosophe. Mais maitenant que j'y repense, sa question était troublante. Il semblait préoccupé par la duplicité de son être, ainsi que par ses pulsions de mort, mais ça, je ne l'ai pas comprit. J'étais trop occupé à essayer de répondre à sa question, mais l'ai-je au moins comprise ? Au final personne n'avait été convaincu. Mais si ce n'était que cela ! Peu après cette discussion sur le meurtre il me parla de la peau de Mlle Julienne qui semblait l'attirer au plus haut point. Et son sang, son sang il le désirait d'une manière si abrupte que je n'avais pu que m'en apercevoir, même s'il avait essayer de le dissimuler derrière une badinerie. Et là maintenant que le doute est à son paroxysme, d'autres images viennent l'achever alors. Cette femme qui n'est autre que sa mère, ne le voit pas comme son enfant, mais comme un ours ! La pauvre dame a subit les sévices d'une telle bête. Est-ce qu'il serait né de ce viol ? Obtenant ainsi les caractères violents de cette créature ? Les animaux ont peur de lui. Il est poilu, grand et un rustre. Tout concorde, mais ce n'est pas possible !
Entre le Docteur Froeber
DOCTEUR FROEBER – inquiet. Monsieur, il est déjà onze heure demi et nous n'avons aucune nouvelle du comte et de son épouse. C'est étrange. Ne devrions nous pas aller voir ce qu'il se passe là-bas ?
PROFESSEUR WITTEMBACH – Faîtes mon bon Docteur, je me vois dans l'obligation de reconnaître que mon esprit est lui aussi troublé par un tel retard.
DOCTEUR FROBER – Il appelle un domestique qui arrive en courant. Allez chercher les mariés rapidement.
DOMESTIQUE – Oui monsieur !
Il sort.
DOCTEUR FROEBER – Cela n'est-il pas troublant Professeur ? Ne vous avais-je pas mis en garde ?
PROFESSEUR WITTEMBACH – Ne partez pas trop vite en besogne. Peut-être que le comte et Mlle Julienne ont consommé leur mariage plus que de raisons, ce qui expliquerait le fait qu'il ne soit toujours pas levés.
Le domestique entre à nouveau.
DOMESTIQUE – Ils ne répondent pas Monsieur.
Il sort. Tandis que le Docteur fait les cents pas. Entre alors Mme Dowghiello.
MME DOWGHIELLO – Pourquoi votre ami ne se lève-t-il pas ce matin ? Je n'aime pas ça.
PROFESSEUR WITTEMBACH – Hélas je ne peux répondre à votre question. Un domestique est allé voir mais ils ne répondent pas.
MME DOWGHIELLO – J'ai un mauvais présentiment.
DOCTEUR FROEBER – les interrompant. Et si nous allions voir par nous-même ? Je suis docteur, peut-être que les deux époux sont tombés malade !
DOCTEUR WITTEMBACH – Vous avez raison.
Ils sortent de scène, on entends alors des bruits de coups sourds, ils forcent la porte. On entend alors des cris d'horreur et de lamtentation. Tout trois reviennent sur scène en marchant lentement. Choqués par ce qu'ils viennent de voir.
MME DOGWHEILLO – Pleurant. Ô Dieu ! Pourquoi la fortune s'abbat-elle ainsi sur ma pauvre nièce hier encore si pure ? Quel monstre a-t-il pu ainsi la défigurer ? Damnation. Je souffre pour le repos de son âme.
PROFESSEUR WITTEMBACH – Choqué, il parle lentement. J'ai moi-même prononcé l'office... Mlle Julienne... Si jeune... Si jolie... Si pleine de vie... Il élève la voix. Et le comte qui a disparut ! Il la baisse. Quel monstre a-t-il pu faire preuve de tant de cruauté à l'égard de cette enfant si candide ? Tout était devant moi et pourtant je n'ai rien vu... Monsieur le comte...
DOCTEUR FROEBER – à part. Il fait les cent pas, semblant réfléchir, puis d'un coup il s'écrit. - Ce n'est pas une lame d'acier qui a fait cette plaie... C'est une morsure !...
La musique retentit, tous baissent la tête comme pour une prière, entre alors les danseurs vêtus de noir, chantant un Kyrie Eleison.
Revenir en haut Aller en bas
http://layla-monroc.blogspot.com
 
Devoir Maison - Lokis
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Patience et impatience, 2e tour.
» Martin Amis
» Bar de Juin 2012
» Salade maison
» Ecrits de Pendantce

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Grain de sel - Forum littéraire et culturel :: CONTRIBUTEURS PRENEZ LA PAROLE :: Echanges et divertissements :: Vos créations-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser