Dickens, les grandes espérances

A propos de l'expression "élevé à la main" qui m'a quelque peu surprise, moi aussi, je serais curieuse de connaître celle qu'a employée l'auteur ; un Grain a-t-il l'oeuvre en anglais ?

excusez-moi, ce mois-ci avec la rentrée et les frais je ne peux pas commander de livres ....serait-il possible que Les grandes espérances voyagent en octobre ?

Parmi "Les grandes désillusions" de Pip, il va se trouver renvoyé par Estelle, qui a choisi un vaurien pour époux. Cela le jette dans le désèspoir et elle froide et hautaine lui conseille de ne plus penser à elle.

Spoiler:

Pour répondre à Amadak , voici ce que disait Nicyrle

Citation :

J’aime beaucoup l’une des dernières pages du roman quand, onze après, Pip revient d’Orient et rend visite à Joe et Biddy. Depuis le seuil de la vieille cuisine, il voit, tel qu’autrefois, Joe fumant sa pipe près du feu et à ses pieds sur son ancien petit tabouret c’est lui-même qu’il découvre dans le petit garçon qu’ils ont prénommé Pip. Symboliquement, c’est comme si tout recommençait en une éternelle boucle, à moins que cela ne signifie qu’une fois de plus Pip reste attaché à l’enfant qu’il fut, éternellement incapable de devenir adulte.

je vois en Biddy, outre l'un des rares personnages féminins de Dickens positifs

c'est aussi mon avis. Estella est incapable d'amour, elle le dit et prévient Pip, non par répugnance à son égard, mais parce qu'elle a un coeur insensible ! créature redoutable, baudelairienne, elle ne peut que créer dela souffrance chez ceux que sa beauté attire ! bien sûr je pense à celle que David Copperfield a épousée, et qui le fait souffrir.

Miss Haversham : égoïste, amère, piquante au sens de capable de remarques méchantes, elle a un compte à règler avec les hommes. d'où cette idée diabolique de faire d'Estella son instrument de vengeance.

Positive, Biddy, oui, j'en suis d'accord, et c'est pourquoi je voyais en elle un personnage "ideal" : materiellement elle occupe peu de pages dans le récit. Les dernières pages : je la vois comme une sorte de rêve, la mère absente que Pip n' a pas connue.

Et que la soeur "charitable" a remplacée, mauvais ersatz, brutale et peu aimante !

Voila pourquoi je posais la question à Albert - qui a lu une biographie de Dickens, s'il était question dans l'ouvrage des déboires sentimentaux de l'auteur.

Vous me donnez envie de découvrir Les grandes espérances...

J'étais en train de me dire, tu connais Dickens de nom, bien évidemment, mais est-ce que tu as jamais lu quelque chose de lui du début à la fin

C'est l'occasion !

Qui de nous, en lisant l’histoire ne s’est pas demandé qui était le mystérieux personnage qui avait pris soin du pauvre Pip, le faisant héritier, du jour au lendemain ,d’une immense fortune ?
Plusieurs noms creusaient mon cerveau ; Ms Hawisham, Jaggers, Pocket, wermick tous à disposition de Pip
Mis Hawisham,dans sa folie le protégeait pendant des années, s’était-elle peut-être, Jaggers, l’homme de loi célèbre et juste, Locket, devenu son enseignant ?
Dickens sait nous tenir en suspense et nous dévoilera, l’histoire la plus inattendue et la plus intense des grandes espérances de Pip.

Une nuit pendant une affreuse tempête, un inconnu arrive chez lui;

Spoiler:

L'histoire devient de plus en plus intéressante.D'emblée cette rencontre donne de l'effroi à Pip, le souvenir dans les marais et la crainte éprouvée alors. Le forçat lui dit qu'il a payé sa liberté, et que sa vie durant il a travaillé pour faire de Pip un gentleman. Jaggers et Wermick étaient chargés de lui envoyér tout l'argent possible, et les yeux pleins de larmes, lui prenant les mains et le serrant très fort, lui disait qu'il n'avait jamais oublié le geste de Pip enfant.
Malgré tout Pip éprouve un malaise en touchant ces mains, peut-être teintées de sang. Le forçat lui dit son vrai nom Abel Magwich, mais se fait appeler Provis. Il a risqué sa vie pour venir le voir, et si les dangers auraient été plus grands, il serait venu tout de même.
pour moi ce chapitre m'a ému, c'est la première partie du roman, pas lu encore, mais déjà sous sa fascination.

Amadak a écrit:

Le forçat lui dit son vrai nom Abel Magwich,

son prenom est symbolique. Il sera interessant de voir les sentiments successifs de Pip face au forçat.

J'avais lu une etude concernant l'histoire d'Abel et Cain qui se superpose au roman. Tous les personnages "sont par deux", un "gentil" et son ombre qui le suit. Je ne me souviens plus de qui etait l'etude, mais je m'en souviendrai peut-etre.

Sinon il me semble que les grandes esperances est l'un des romans les plus "adultes" de Dickens. Dans la plupart, comme David Copperfield ou Oliver Twist, il y a une "happy ending" digne d'un conte alors que ce n'est pas du tout avec les grandes esperances qui se terminent de facon plutot sombre.

Je viens de télécharger les grandes espérances, c'est gratuit et légal. A lire plus tard...

Pip face au forçat et au degré d’exaltation que celui .ci lui montre, éprouve de la pitié pour le malheureux : personne ni nous lecteurs s’étaient imaginé qui était l’auteur des bienfaits dont il profitait largement, gaspillant l’argent si facilement obtenu : j’avais pensé a Mis Havisham, à Jaggers, à Pocket Wemmick, Pip lui même en est surpris. Avec son ami Herbert Ils décident de lui sauver la vie, car il court le risque d’être condamné à mort. Dickens nous raconte les péripéties faites pour cet objectif, sans laisser de côté l’amour inépuisable pour Estelle, qui loin de répondre à cet amour, le repoussait avec mépris. Encore une espérance perdue.
Estelle, orgueilleuse et hautaine, si elle avait su le triste sort qui l’attendait, il aurait mieux valu, d’accepter le vrai amour de Pip. Les personnages secondaires au fil des chapitres prennent leur importance, Wermick et son vieux père, fils dévoué dans le château, sévère. homme de loi avec le brillant avocat Jaggers.
Une femme mystérieuse qui n’occupe que trois ou quatre lignes va devenir un personnage troublant et éclairant dans le roman..
Le forçat Provis, son vrai nom est Abel Magwich : « je ne vois aucune coïncidence avec Caïn et Abel » Joe le forgeron au caractère doux, la soeur de Pip qui l’a nourri à la main ,brutale et amère, Herbert l’ami pour la vie, et d’autres tous bien caractérisés, Inoubliable Biddy., le dangereux Compeyson qui a fait le malheur de Mis Hawvsham.
La description de la fuite de Provis avec Pip et Herbert, dans la sombre nuit, sur le fleuve, est pleine d’angoisse.
Il ne manque pas un incendie aussi,où Pip se brûle les mains, maladie et autres inconvénients fourmillent. Si Provis est attrapé la loi implacable tombera sur lui et ses biens confisqués.
Autre grande espérance perdue.
Mon avis est de le lire,excellent livre, voir aussi l’hypocrisie de ceux qui le flattaient le croyant riche et qui le méprisent sans fortune.
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Merci Amadak J'espère que tu vas mieux ?

Je vais pouvoir lire gratuitement Les grandes espérances car je viens de trouver un site qui le propose en PDF ( et autres formats )
Sur inlibroveritas

merci Natalia de te soucier de moi, le livre est bon, mais moi je préfère David Copperfield, peut-être parce que c'est un amour pour toute ma vie, lu plusieurs fois,

Je l'ai commencé hier soir, et j'ai accroché de suite. On verra si la lune de miel continue. J'ai mis soup miso à la poubelle (électronique) j'ai pas du tout aimé.

pour Kafkasurlerivage: moi aussi j'ai bien aimé ce livre, Dickens a une façon de raconter
qui nous touche: celui que tu as jeté à la poubelle MISO Soup, si je ne trompe pas je l'avais cherché et pas trouvé, je vois que je n'ai rien perdu.

Franchement, non tu as rien perdu du tout, c'est vraiment nul.

pour Kafkasurlerivage:
je prends comme mienne la citation de Kafka.

Citation :

Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Franz Kafka

Bien que le résultat obtenu avec "un coup de poing" puisse parfois être salutaire, en règle générale je préfère une méthode plus douce, pour être claire une lecture qui m'incite à la réflexion ou qui fasse vivre longtemps en moi des personnages exceptionnels.

coucou, ma Nic

Citation :

Bien que le résultat obtenu avec "un coup de poing" puisse parfois être salutaire, en règle générale je préfère une méthode plus douce, pour être claire une lecture qui m'incite à la réflexion ou qui fasse vivre longtemps en moi des personnages exceptionnels. Wink

oui, j'aime aussi la méthode douce, comme toi, mais j'aime aussi les livres qui "me collent au murs" ! certains me font cet effet .... avec montée d'adrénaline ! je fonctionne parfois avec ça ! encore faut-ils qu'ils soient bien écrits et m'apporte quand même autre chose.

Moi, j'ai besoin de livres qui me prennent aux tripes et me font vibrer fortement. c'est pour cela que j'aime kafka, car il écrit des textes très fort.

Kafkasurlerivage a écrit:

Moi, j'ai besoin de livres qui me prennent aux tripes et me font vibrer fortement. c'est pour cela que j'aime kafka, car il écrit des textes très fort.

Tu as raison, ce sont des textes d'une grande force et on en sort marqué ; je partage ton admiration pour un auteur exceptionnel mais j'avoue ne pouvoir le lire qu'à petites doses, renouvelables, cela va de soi

Effectivement, il faut le lire à petites doses, car cela remue beaucoup. C'est pour cela que j'alterne des textes difficiles et plus légers.

Pour Nicyrle, Ysandre et kafkasurlerivage, chers amis: nous partageonsensemble la passion pour les bons livres, qu'elle nous touche aux tripes, ou qu'elle nous fasse monter l'adrenaline, ou qu'elle arrive à nous émouvoir; les bons livres existent, à nous de choisir.

Disons que j'aime les livres qui me transforment de l'intérieur, me font évoluer, réfléchir. Kafka fait partie de ceux qui m'ont fait évolué en lisant ses textes.