Solitude et Isolement.

Selon un institut cité par le journal Elle

4,8 millions de Français seraient isolés. Malgré la popularité croissante des réseaux sociaux, le phénomène prend de l’ampleur. En deux ans, ce taux a augmenté de 20%. Chez les trentenaires, il est même passé de 3 à 14%.

Citation :

« Ce sont des gens généralement seuls, sans enfant, peu diplômés et qui ont du mal à trouver leur place dans le monde du travail »

les seniors sont les plus touchés : 21% des plus de 75 ans sont isolés contre 16% en 2010.

la solitude est parfois un choix, ton Excellence. C'est quand elle est subie que c'est dramatique ! subie pour des causes diverses, la pauvreté, la honte d'être sans travail, la maladie, le repli sur soit, la peur de "l'autre", etc...

Dans cet ouvrage autobiographique, Jacqueline Kelen se prétend nourrie "d'une Kelen-Esprit-de-solitude.pngsolitude aux antipodes du manque, de l'abandon et de l'isolement", libre et reliée, habitée par la présence divine. Son éloge de la solitude choisie —celle que notre temps occulte en permanence—, puise dans les grands récits et les mythes fondateurs ; l'auteur se situe dans la lignée des grands solitaires, philosophes ou artistes, ermites ou mystiques ; on la découvre quelque part entre Onfray et Tesson. Même si l'on ne partage pas sa certitude métaphysique, si l'on croit simplement en l'homme, de Montaigne à Sartre, le propos de J. Kelen fait du bien car il rappelle à chacun l'impérieuse nécessité de toujours garder conscience de soi : chacun naît et demeure seul : cette solitude ontologique caractérise la condition humaine, en dépit de l'actuel discours social du "vivre ensemble" et de la solidarité. J. Kelen invite chacun à se ménager des moments de retirement pour se ressourcer, se recentrer sur soi avant de retourner parmi les hommes.

Chacun reste seul à porter son destin, à répondre de ses actes : fragile et mortel tel le roseau, mais fort, tel le chêne, d'en avoir toujours conscience. L'essayiste nous rappelle à cette conscience tragique de la vie ; même si la croyance en un au-delà peut aider à l'assumer, " la solitude représente l'épreuve majeure de l'existence". Or notre société la combat en la confondant avec la solitude subie, conséquence de l'exclusion, des drames personnels ou du grand âge. L'auteure déplore que l'on évite de laisser seul un enfant ; on préfère le voir "s'intégrer", se "socialiser", on l'empêche de rêver et de se découvrir. Adolescent, on ne l'invite guère à réfléchir sur lui-même, à conscientiser ses désirs, ses talents. Or, c'est le meilleur antidote à la délinquance : capable de se connaître lui-même, le jeune n'attend plus la reconnaissance des autres. J.Kelen fustige de même la mode des associations autant que l'addiction aux réseaux sociaux : se savoir relié, dépendant, fait perdre à l'adulte son autonomie et surtout la conscience de ses responsabilités ; solidaires, grégaires, la plupart des hommes deviennent des malades ou des accompagnants. L'essayiste égratigne la compassion, l'abnégation, ces fameux "bons sentiments" illusoires car "toute vie en collectivité entraîne inévitablement le parasitage, la régression ou l'abus de pouvoir"; en revanche, "se garder à soi" amène à respecter en autrui sa liberté, à l'aimer sans l'asservir ni s'en faire l'esclave, à ne pas en attendre soutien ou reconnaissance. Le propos ne manque pas de force polémique mais vise juste : la conscience de notre fondamentale solitude "nous sauve de la médiocrité et de l'abêtissement"; qui pense à contre-courant passe pour rebelle aux yeux de la plupart de nos contemporains que la société matérialiste a privés de toute vie intérieure.

"La plus grande chose du monde c'est de savoir être à soi" écrivait Montaigne. À chacun sa voie pour garder sa liberté de pensée, "ce refus de tout conditionnement et de toute appartenance" : la métaphysique, l'athéisme ou l'absurde sartrien – tous "condamnés à être libres", essentiellement seuls. On ne peut que déplorer, avec J.Kelen, la multiplication des "divertissements" –des leurres– qu'offre notre temps. «Tout le malheur de l'homme vient de ne pouvoir demeurer seul en la chambre.» (Pascal).

Jacqueline KELEN : L'esprit de solitude. Albin Michel, 2005, 245 pages.

c'est l'apologie de la solitude non?
la solitude est super quand on sait que pas loin il y a un compagnon, une amie, une compagne ou des enfants
mais la vraie solitude est suicidaire! je sais que l'on est seul devant la solitude et devant la glace mais un peu d’amour autour de soi aide quand même à la supporter?

oui, Marie, je crois !
mais je parle d'or, ma solitude partielle est consentie.
en fait, j'en ai besoin ! 
mais pas trop !

Oui Ysandre je sais que la solitude est parfois difficile à supporter mais il faut dire aussi que l'Homme n'est pas fait pour vivre seul ni en meute d'ailleurs. simplement avec une oreille attentive à nos problèmes c'est déjà la moitié du chemin parcouru  

pourquoi parles-tu de "l'homme" ? et les femmes alors ?
oui, l'oreille attentive .... d'où tu sors d'abord, toi ? tu étais où? heing !
il faut peut être mieux que nous allions régler nos comptes sur le bar ? ce fil est trop triste !

disons que l'on s'y sent seuls mdrrrrr

Marie, je suis contente de te trouver, parce que je me suis un peu sentie seule sur GDS* ces derniers temps. 

sur le thème solitude je suis toujours présente car la solitude morale ou celle du coeur sont des solitudes intolérables
si l'on n'a pas décidé d'être seuls c'est dur on a des exemples autour de nous de personnes âgées surtout mais même d'hommes et de femmes qui se retranchent derrière des leurres entre autres le net, les tchats bref tout ce qui pollue  

A part mon forum, je n'ai rien cherché sur internet. Mais je suis consciente de la solitude des autres. Je parle souvent à des gens agés dans le super marché, ou quand je me promène sur la plage. Minie est le truchement muet qui me relie aux autres.
Un chien permet l'échange avec ceux qui n'auraient pas parlé autrement.
- il est mignon !
- c'est une fille ! (sourire)
- quelle race ? (sourire)
et hop ! nous parlons, nous sourions, c'est aussi simple que ça ! qu'est ce que ça leur fait du bien, et à moi aussi !

comme tu as raison !! pas besoin de grands discours  

non, bonne nuit ma tite Marie