Serge Gainsbourg

En 2009, sortira un film Serge Gainsbourg: vie héroïque.

Eric Elmosnino a été choisi par Johann Sfar, dessinateur de BD et futur réalisateur du film, pour interpréter le rôle de Serge Gainsbourg.

Gainsbourg 2008 ouvre aujourd’hui à la Cité de la musique.

Parcours initiatique entre art, musique, cinéma, l’exposition révèle les facettes du créateur Serge Gainsbourg.



24 piliers animés d’images et de leurs reflets à l’infini.

Du 21 octobre au 1er mars 2009.

page de presentation.

Citation :

En 2009, sortira un film Serge Gainsbourg: vie héroïque.

Eric Elmosnino a été choisi par Johann Sfar, dessinateur de BD et futur réalisateur du film, pour interpréter le rôle de Serge Gainsbourg.

le film réalisé par le dessinateur et scénariste Joann Sfar.presentera Eric Elmosnino dans le rôle-titre, avec Laetitia Casta, Anna Mouglalis, Yolande Moreau, Sara Forestier et Philippe Katerine.

Tout d'un coup mon ordinateur a lancé "S.S. in Uruguay" de Gainsbourg que je ne connaissais pas. Les paroles, l'humour, la musique Il parait que Gainsbourg a consacré tout un cd à l'Allemagne nazie. Une autre facette de Gainsbourg ?

Citation :

SS in Uruguay est une chanson écrite, composée et interprétée par Serge Gainsbourg. Elle paraît sur l'album Rock Around the Bunker traitant le thème de l'Allemagne nazie.
La chanson ironise sur les membres de la Schutzstaffel (SS) ayant trouvé refuge en Amérique latine après la Seconde Guerre mondiale. L'accent espagnol est pris à titre de dérision (« Il y a des couillones / Qui parlent d'extraditione).

SS IN URUGUAY

SS in Uruguay,
Sous un chapeau de paille,
Je siffle un jus de papaille,
Avec paille,
SS in Uruguay,
Sous le soleil du rail,
Les souvenirs m'assaillent,
Aie aie aie,

Il y a des couillonnes,
Qui parlent d'extraditionne,
Mais pour moi pas questionne
De payer l'additionne.

SS in Uruguay,
Je n'étais qu'un homme de paille,
Mais je crains des représailles
Ou que j'aille,
SS in Uruguay,
Sous un chapeau de paille,
Je siffle un jus de papaille,
Avec paille,
SS in Uruguay,
J'ai gardé de mes batailles,
Croix gamées et médailles
En émail

Et toujours ces couillonnes,
Qui parlent d'extraditionne,
Mais pour moi pas questionne
De payer l'additionne.

SS in Uruguay,
J'ai ici de la camaille,
Qui m'obeit au doigt, ayola,
Et à l'oeil.

Ecouter

Personnellement, si j'apprécie énormément certaines de ses chansons, me plaît à en écouter d'autres, il y en a beaucoup qui me laissent totalement froide.

J'ai un peu de mal, moi aussi, avec le personnage qu'il s'est créé. C'était "too much". Même dans sa provocation, il y avait une bonne base, mais finalement, ça tournait trop au dégueulasse facile et à la provoc' de bas étage. Je déplore cette forme de déchéance du personnage, qui s'enfonçait de plus en plus dans l'image du mec toujours négligé et ivre qui disait des trucs ignobles à une femme pour lui envoyer des fleurs le lendemain, à jeun...

Il y a de réelles qualités à ses textes, et un niveau intellectuel non négociable, soit, mais trop d'excessivité dans l'homme pour me le rendre vraiment attachant et appréciable.

Initial BB est de loin ma préférée, au niveau musical :

Une nuit que j'étais
A me morfondre
Dans quelque pub anglais
Du coeur de Londres
Parcourant l'Amour Monstre de Pauwels
Me vint une vision
Dans l'eau de Seltz
Tandis que des médailles
D'impérator
Font briller à sa taille
Le bronze et l'or
Le platine lui grave
D'un cercle froid
La marque des esclaves
A chaque doigt
Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c'est comme un calice
A sa beauté
Elle ne porte rien
D'autre qu'un peu
D'essence de Guerlain
Dans les cheveux
A chaque mouvement
On entendait
Les clochettes d'argent
De ses poignets
Agitant ses grelots
Elle avança
Et prononça ce mot :
Alméria


http://fr.youtube.com/watch?v=NuZklVrHspM

L'Integrale Et Caetera ; Les Paroles 1950-1991, Serge Gainsbourg chez Omnia.

.

Superbe scène avec l interprétation de l'eau à la bouche dans le film de Pietro Marcello la bocca del Lupo.

Pensées, provocs et autres volutes

Enfin faut faire avec c'qu'on a
Not' sale gueule nous on n'y peut rien
D'ailleurs nous les affreux
J'suis sûr que Dieu nous accorde
Un peu de sa miséricorde
Car
La beauté cachée
des laids des laids
Se voit sans
délai délai

On se réfère à la beauté grecque. Mais il y a aussi la beauté de l'âme et, de ce côté-là, je ne suis sûrement pas trop moche.

Il y a eu de l'orage dans l'air, maintenant, il y a simplement de l'horreur dans l'âge.

etc...

Ah, j'adooore ! J'ai un petit faible pour les provocateurs de ce genre !

On (re)parle beaucoup de cette chanson, pour la première fois sur une compilation (enfin, je crois).
Dommage d'utiliser un de ses plus beaux textes comme argument de marketing, mais c'est ainsi.

Je sens des boums et des bangs
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A pleurer les larmes dingues
D'un corps que je t'avais donné

J'ai sur le bout de la langue
Ton prénom presque effacé
Tordu comme un boomerang
Mon esprit l'a rejeté
De ma mémoire, car la bringue
Et ton amour m'ont épuisé

Je sens des boums et des bangs
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A s'aimer comme des dingues
Comme deux fous à lier.

Sache que ce coeur exsangue
Pourrait un jour s'arrêter
Si, comme un boomerang
Tu ne reviens pas me chercher
Peu à peu je me déglingue
Victime de ta cruauté

Je sens des boums et des bang
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A t'aimer comme une dingue
Prête pour toi à me damner

Toi qui fait partie du gang
De mes séducteurs passés
Prends garde à ce boomerang
Il pourrait te faire payer
Toutes ces tortures de cinglés
Que tu m'as fait endurer.

Je sens des boums et des bangs
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
C'est une histoire de dingue
Une histoire bête à pleurer

Ma raison vacille et tangue
Elle est prête à chavirer
Sous les coups de boomerangs
De flash-back enchaînés
Et si un jour je me flingue
C'est à toi que je le devrais

Je sens des boums et des bangs
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés
A pleurer les larmes dingues
D'un corps que je t'avais donné




Et trois autres, comme ça, discrètement:

https://www.youtube.com/watch?v=-RnrU790-C4

https://www.youtube.com/watch?v=yIMI_f-ma5k

https://www.youtube.com/watch?v=KsfbKeWwjv8

(Ne fut-ce que pour le monstrueux solo de basse!)


Et deux citations, si vous le permettez:

"Prendre les femmes pour ce qu'elles ne sont pas et les laisser pour ce qu'elles sont."

(Je crois qu'il en était – à raison – très fier de celle-là )

Et:

"La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle dure."

Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar

Citation :

L'exemple parfait du vrai bon film français.

dit l'Express qui puise ses expressions dans le terroir

l'article.

Trois reprises:

http://www.europe1.fr/Radio/Operations-Speciales/Best-of-Serge-Gainsbourg-20e-anniversaire/

N'est pas Gainsbourg qui veut: la mégère ressemble très peu à Brigitte Bardot. Quoique, avec l'âge.

Dire qu'il est "passé à ça des plus grands"!!! (avec le mouvement du pouce et de l'index qui indique trois cm...)

ignatius a écrit:

Dire qu'il est "passé à ça des plus grands"!!! (avec le mouvement du pouce et de l'index qui indique trois cm...)

Explicitation exigée.

HonorédB a écrit:

ignatius a écrit:

Dire qu'il est "passé à ça des plus grands"!!! (avec le mouvement du pouce et de l'index qui indique trois cm...)

Explicitation exigée.

Hé hé. rire. En fait c'est lui-même qui avait fait cette déclaration, je sais plus dans quelle interview. De mémoire il avait dit à peu près ça: "vous voyez Rimbaud, Baudelaire etc, ben je suis passé à ça..."

J'ai toujours aimé cette vantardise mâtinée de misérabilisme, cette audacieuse contradiction...

Ah Gainsbourg (Gainsbarre comme vous dites) qui a chante des chansons en un francais qui fait pleurer! Qui as eu les plus belles filles de France (ce n'est pas par hasard).

Comme il y a le film "Gainsbourg, vie heroique", il est toujours source d'inspiration! Ce sacre decadent!



Tourne-toi
- Non
- Contre moi
- Non, pas comm'ça
- ...Et danse
La décadanse
Bouge tes reins
Lentement
devant les miens
- Reste là
Derrièr' moi
Balance
La décadanse
Que tes mains
Frôlent mes seins
Et mon coeur
Qui est le tien
- Mon amour
De toujours
Patience
La décadanse
Sous mes doigts
T'emmènera
Vers de lointains
Au-delà
- Des eaux troubles
Soudain troublent
Mes sens
La décadanse
M'a perdue
Ah tu me tues
Mon amour
Dis m'aimes-tu ?
- Je t'aimais
Déjà mais
Nuance
La décadanse
Plus encore
Que notre mort
Lie nos âmes
Et nos corps
- Dieux Pardo-
Nnez nos
Offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées
- Dieux !
Pardonnez nos offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées

Je me rappelle un tres vieil interview avec Gansbourg dans une revue (serait-il sur Internet) ou il parlait a part le reste, de sa collection d'objets de l'art erotiques

- une poupee chinoise dite "medicale" que la femme chinoise ramenait autrefois avec elle chez le medecin et montrait sur la poupee ou elle avait mal, puis elle ne montrait que l'endroit de quelques centimenetres pour acupuncture.

-un oeuf plein de mercure que le samourai laissait a sa femme en partant en guerre, pour le "remplcer" en elle.

Peut-etre que quelqu'un de mon age, se rappelle cette interview?

Gainsbarre a bercé mon enfance, que ce soit sur petit écran ou de ces albums qu'écoutaient mon père.
Plus tard j'ai découvert la sensibilité de cet homme, Serge Gainsbourg.

"Mauvaises nouvelles des étoiles" son deuxième album reggae avec les choristes des Wailers (Marcia Griffiths, Judy Mowatt et Rita Marley) m'avait particulièrement marqué au début de "l'âge adulte".

Je vous passe le Mickey Maousse et son gourdin dans sa housse

mais ce morceau extrait de l'album qui évoque les horreurs de la guerre et du colonialisme :


La nostalgie camarade

Qu'est ce qui t'as pris bordel de casser la cabane,
De ce panoupanou, puis sortir ton canif,
Ouvrir le bide de primitif,
Qui debarquait de sa savane

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Qu'est ce qui t'as fait prendre cette fille diaphane,
Contre son gré, et sous ses griffes,
Des regrets tu reponds negatif,
Mais encore tu ricanes.

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Qu'est ce qui te prends mon sucre de canne,
De te klaxonner la gueule, sombrer sur les recifs de ta memoire,
Et revoir ton passif en respirant la colophanee

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Il s'en passe des choses sous ton crane rasé,
C'est plein de tristesse et de kif,
Tu te vois encore en tenue leopard, bourrée d'explosifs,
Sauter de ton aeroplane.

La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade
Camarade, camarade, camarade, camarade.
La nostalgie camarade, la nostalgie camarade

Picasso disait "Les artistes volent" Pour moi Gainsbourg est un génie. J'aime ses écrits, la diversité se son oeuvre. Lui quoi. C'est définitivement mon idole.

sans le vouloir, je te poursuis... pour moi aussi, Gainsbourg est un génie...

Bonjour ton Excellence, je ne connaissais pas cette chanson de Gainsbourg. J'aime beaucoup ! comme quoi, avec des petits riens, on peut faire beaucoup...