Serge Gainsbourg

J'entends des voix off

Mous-
Tache
Pos-
Tiche
P'tite
Mèche
D'lous-
Tic
oeil
Vache
Bouche
Sèche
Moche
Reich
Louches
Speech

J'entends des voix off
Qui me disent « Adolf,
Tu cours à la catastrophe »
Mais je me dis « bof »
Tout ça c'est du « bluff »

Vieux
Chnock
Pauv'
Cloche
P'tit
Shmock
Faux
Derche
Grosses
Miches
Pauvr'
Cruche
Bau
Druche
D'Au
Triche

J'entends des voix off
Qui me disent « Adolf,
Tu cours à la catastrophe »
Mais je me dis « bof »
Tout ça c'est du « bluff »

Grand
Lâche
Type
Louche
Grosse
Vache
D'basse
Souche
Pomme
Fritz
Sale
Chleu
Mouche
Verte
Jérôme
Boche

J'entends des voix off
Qui me disent « Adolf,
Tu cours à la catastrophe »
Mais je me dis « bof »
Tout ça c'est du « bluff »

Oui, soit ce texte me convient forcément! qui pourrait être contre !

marie chevalier a écrit:

Oui, soit ce texte me convient forcément! qui pourrait être contre !

Sur le message délivré, bien sûr...Mais ce que j'aime aussi c'est le jeu avec les sonorités.

La plupart de ses textes sont ciselés comme des joyaux. Oui, ils jouent sur les sonorités, mais aussi sur le sens, le double-sens, le double-jeu, etc.

Qui a coulé le Titanic? Iceberg, encore un juif. (S. Gainsbourg)

La beauté est la seule vengeance des femmes. (S. Gainsbourg)

Ce fil sur Gainsbourg, je l'ai ouvert dans le but de donner une image entière du personnage qu'il a été, autant que faire se peut. Lui faire louanges sur ses beaux textes, ses musiques, tout en gardant étouffé son côté provocateur, pour moi, n'a aucun sens. Que Gainsbourg, de par les aléas de sa vie, soit devenu Gainsbarre, ce fut son choix. Je pense qu'il doit être respecté.

Cordialement,
Vincimild

En relisant ta lettre - Paroles et Musique: Serge Gainsbourg - 1961

En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux

C'est toi que j'aime
Ne prend qu'un M
Par-dessus tout
Ne me dis point
Il en manque un
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
Point sur le i
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
Sans accent grave
Des apparences
C'est ridicule
C majuscule
C'était si bien
Tout ça m'affecte
Ça c'est correct
Au plus haut point
Si tu renonces
Comme ça s'prononce
À m'écouter
Avec la vie
Comme ça s'écrit
J'en finirai
Pour me garder
Ne prends qu'un D
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
Là y'en a une
J'en nourrirai
N'est pas français
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
Là y'en a pas
Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prend pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard, les pleurs
les peines de cœur
O E dans l'O


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J'aime bien cette chanson même si je ne suis pas d'accord sur le fond (reproche de l'ortho), il n'empêche que j'aime ses jeux de mots et l'homme aussi.

"Lucien Ginzburg... maintenant ça passe.
Je voulais m'appeler Julien, à cause de Julien Sorel.
Après, je suis tombé sur Lucien Leuwen, autre héros de Stendhal. Ca m'a réconcilié avec mon prénom, mais finalement j'ai choisi Serge. Par nostalgie d'une Russie que je n'ai jamais connue."

S.G.

"J’ai besoin d’être toujours en mouvement.
Au premier arrêt image, je sais que je vais crever."

Serge Gainsbourg

Vincimild a écrit:

Ce fil sur Gainsbourg, je l'ai ouvert dans le but de donner une image entière du personnage qu'il a été, autant que faire se peut. Lui faire louanges sur ses beaux textes, ses musiques, tout en gardant étouffé son côté provocateur, pour moi, n'a aucun sens. Que Gainsbourg, de par les aléas de sa vie, soit devenu Gainsbarre, ce fut son choix. Je pense qu'il doit être respecté.

Cordialement,
Vincimild

Citation :

Quand sur une personne on prétend se régler,
C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler;
Et ce n'est point du tout la prendre pour modèle,
Ma sœur, que de tousser et de cracher comme elle.

Molière

Chez un artiste, (écrivain, peintre, musicien,) on peut admirer ce qui est admirable et oublier le reste sans dommage !

"Prendre les femmes pour ce qu'elles ne sont pas et les laisser pour ce qu'elles sont".

S.G.

Vincimild a écrit:

"Prendre les femmes pour ce qu'elles ne sont pas et les laisser pour ce qu'elles sont".

S.G.

Là c'est le côté "facile" que j'aimais moins chez S.G.

Oui, Provence, et je pense que Rotko a raison aussi. Il vaudrait mieux s'attarder sur les qualités artistiques du personnage et laisser de côté autant que possible sa provocation et une certaine mysoginie dont il ne se cachait pas. Je rectifierai le tir.

Vincimild

Je n'ai pas connu Gainsbourg personnellement... je crois (vraiment dans le sens de croyance... bète) que ce côté misogyne n'était que provoc... et j'aime la provocation qui choque les autres se fiant aux apparences.

Mais comme je le dis .. je ne l'ai pas connu... alors tout ceci n'est peut-être que rêverie de ma part ... je ne le pense pas du tout misogyne, ou par pointe comme ça après un revers de la part d'une femme, mais quelle femme n'en pense pas moins quand elle se prend une "veste" de la part d'un homme...

Je ne le perçois pas misogyne... il aimait la femme ... bizarre hein mon sentiment qui vient de nulle part

On peut aimer les auteurs sans aimer leurs travers ou leurs vices. Si de grands artistes se sont adonnés à l'alcool et à la drogue, on ne les suivra pas sur ce chemin avec l'illusion de leur ressembler ou d'accèder par cette voie à la source de leur talent.

On pourra y revenir avec les mises en garde de Baudelaire et les experiences d'Henri Michaux.

Utopie a écrit:

Je ne le perçois pas mysogine... il aimait la femme ... bizarre hein mon sentiment qui vient de nulle part

J'ai déjà eu une conversation à ce sujet avec des amis. Personnellement, je pense que Gainsbourg montrait une façade mysogine pour se protéger du grand sentimental qu'il était. Ce côté se dévoile dans la "chanson de Maglia" repris de V. Hugo...

D'un côté oui, sa mysoginie ne fut que façade, "quoique". Etant inconnu, sa "sale gueule" le handicapait. Son métier de pianiste de bar l'a beaucoup aidé dans ses conquêtes. Mais sa plus grande déception sentimentale fut sa rupture d'avec Brigitte Bardot. Il faut savoir que ses premiers contacts avec Birkin furent désastreux. Il la traitait de façon innomable, jusqu'au jour où Pierre Grimblat a arrangé les choses, et que l'amour est né entre ses deux personnages.

Citation :

Je suis aussi chez Gallimard, entre Genet et Gide. Sur ces trois-là, il n'y en a qu'un qui aura aimé les femmes. Moi.

S.G.

PS: Quelqu'un pourrait m'expliquer? Gainsbourg entre Genet et Gide :|

Vincimild a écrit:

PS: Quelqu'un pourrait m'expliquer? Gainsbourg entre Genet et Gide

il devait avoir des problèmes avec l'ordre alphabétique

Provence c'est exactement ce que j'allais dire !!


cela dit quel homme n'est pas un peu mysogyne? des noms des noms !! je n'en connais aucun, même le meilleur, le mien arrive à l'être pfffffff

marie chevalier a écrit:

cela dit quel homme n'est pas un peu mysogyne? des noms des noms !!

euh que dire ? j'en connais plein ... ne sont pas migogynes ? ... :face: je ne sais pas quoi dire

On est peut-être tous mysogines, mais on vous aime quand même, hein

Je crois qu'il y a mysogine et mysogine : Lacan n'a jamais, si ma mémoire ne m'abuse, adressé la parole à sa sténo-dactylo qui notait les cours qu'il donnait à Paris, et ce, pendant plusieurs années...

Enfin, bon, on s'éloigne du sujet... alors je retrace un lien :

Quand tu t'y mets

C'que tu peux être belle
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets pas souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C'que tu peux être garce
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets pas souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C'que tu peux m'faire mal
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets plus souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C'que tu es dans mes bras
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets plus souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C'qu'était notre amour
Quand on s'aimait
Il n'y a pas si longtemps
Pourtant que l'on s'aimait
Tu dois plus savoir

Seuguh a écrit:

Je crois qu'il y a mysogine et mysogine

je dirais même plus ! il y a misogyne et misogyne

la preuve qu'on l'est pas, on ne sait pas lire l'etiquette

tu vas rire Rotko, j'avais un doute je suis allée sur google des pages entières écrites "MYSOGINE"

je suis scandalisée à qui se fier?

et pour les femmes qui n'aiment pas les hommes ou les dévalorisent, le terme, c'est quoi, déjà ?