Devinez qui est l'auteur

Tiens, je l'avais oublié celui-là !
Tiens, j'ai bégayé !

Publié chez Gallimard, oui. L'auteur a reçu le Prix Maurice Genevoix, le Prix des Deux Magots, le Prix Virilo, mais pas pour ce livre, qui n'est pas un roman.

Selon Erasmus Darwin, grand-père de Charles, l'origine du sourire doit être cherchée dans la détente du sphincter de la bouche après la tétée. On peut également supposer que le nourrisson, pour peu qu'il ne soit pas trop disgracieux, et puisque les adultes ne cessent de lui sourire, leur rend tout simplement la pareille (certains parviennent même, devenus adultes, à maintenir cet usage jusque dans des conditions extrêmes tels que les transports en commun dans les sociétés de masse, par exemple). Le mimétisme étant ici l'ancêtre de la politesse, comme il est celui de la violence

stephane audeguy ? prix genevoix après 2000?

rotko a écrit:

stephane audeguy ?

Oui ?

ce texte lui ressemble en effet !

c'est reparti !

Je me rendais chaque jour dans l'immeuble M**à l'heure dite et l'attente commençait. Comprenant que ma souffrance augmentait d'autant plus que j'arrivais tôt, je décidai de ne pas venir avant deux heures moins cinq. J'entrais dans l'appartement en tremblant d'impatience; les dix ou quinze premières minutes, espoir et dépit amoureux se mêlaient, la douleur qui me nouait le ventre le disputait à l'excitation fébrile que je sentais battre entre mon nez et mon front.

Je passais mon temps à regarder la rue à travers les rideaux, je gardais les yeux rivés sur la rouille du réverbère en face du porche, je rangeais un peu la chambre, je tendais l'oreille au bruit des pas sur le trottoir. Parfois, je croyais reconnaître sa démarche dans un énergique claquement de talons féminins.

2 extrait

Le lendemain, quand Füsun et moi nous retrouvâmes dans l’après-midi, nous évoquâmes à nouveau cette promenade, lors d’une fête du sacrifice six ans plus tôt. Puis, laissant là nos souvenirs, nous nous embrassâmes longuement, et nous fîmes l’amour.

Sa peau couleur miel parcourue de frissons sous la caresse du vent printanier qui soufflait à travers les rideaux en charriant des senteurs de tilleul, sa façon de fermer les yeux et de se serrer de toutes
ses forces contre moi comme on s’accrocherait à une bouée de sauvetage me laissaient étourdi, incapable de percevoir ni même d’imaginer un sens plus profond à ce que je vivais. Pour ne pas
plonger dans des abîmes de culpabilité et de perplexité, pour ne pas m’enfoncer plus avant dans ces régions dangereuses où l’amour risquait de trouver son terreau, je compris qu’il me fallait rejoindre
la communauté des hommes.

Après avoir encore revu Füsun trois fois, samedi matin, quand mon frère aîné me téléphona pour me proposer d’assister au match entre G* et F* qui, selon ses dires, serait probablement proclamé champion dans l’après-midi, j’acceptai son invitation.

C'est trop facile avec le nom de l'héroïne, c'est lui qui m'a fait trouver le titre d'un roman que je n'ai pas encore lu !!! Je laisse aux Grains le plaisir de la recherche

Le lendemain, quand Füsun et moi nous retrouvâmes dans l’après-midi, nous évoquâmes à nouveau cette promenade, lors d’une fête du sacrifice six ans plus tôt. Puis, laissant là nos souvenirs, nous nous embrassâmes longuement, et nous fîmes l’amour.


il faut conclure, comme on dit. Alors, quel auteur ?

Orhan PAMUK, qui a son fil sur GDS*

parfait dans le musée de l'innocence, "interessant m-a-t-on dit, mais trop long" je ne fais que rapporter...

A toi de poser la devinette...

allez, Nic ! on t'attend ! (tape des pieds clap clap clap)

Voilà, voilà :

Citation :

Lamia portait sa beauté comme une croix. Une autrre qu’elle n’aurait eu qu’à se voiler, ou à se laisser enrober dans quelque étoffe disgracieuse pour cesser d’attirer les regards. Pas Lamia. On l’aurait dite trempée dans la lumière. Elle avait beau se couvrir, s’effacer, se fondre dans les attroupements, elle était immanquablement trahie, révélée, il suffisait d’un geste, d’un rien – une main portée à ses cheveux, quelque rengaine fredonnée par inadvertance –, et l’on ne voyait plus qu’elle, et l’on n’entendait plus que sa voix d’eau claire.

un auteur homme maghrébin qui écrit en français.

rotko a écrit:

un auteur homme maghrébin qui écrit en français.

Qui écrit en français, oui, maghrébin, non.

2e extrait :

Citation :

Il est exact qu'il y a toujours eu quelque chose de déroutant dans le comportement des gens de mon village à l'égard de leurs gouvernants. En certains, ils se reconnaissent ; en d'autres, pas. Parler de chef légitime et d'usurpateur ne ferait que déplacer le problème. Ce n'est pas la durée qui assure à leurs yeux la légitimité, ce n'est pas la nouveauté en soi qu'ils rejettent. S'agissant du cheikh, il y avait chez eux ce sentiment qu'il leur appartenait, qu'il se comportait en fonction de leurs envies, de leurs frayeurs, de leurs colères - quitte à leur faire subir les siennes.

Citation :

Il est exact qu'il y a toujours eu quelque chose de déroutant dans le comportement des gens de mon village à l'égard de leurs gouvernants. En certains, ils se reconnaissent ; en d'autres, pas. Parler de chef légitime et d'usurpateur ne ferait que déplacer le problème. Ce n'est pas la durée qui assure à leurs yeux la légitimité, ce n'est pas la nouveauté en soi qu'ils rejettent. S'agissant du cheikh, il y avait chez eux ce sentiment qu'il leur appartenait, qu'il se comportait en fonction de leurs envies, de leurs frayeurs, de leurs colères - quitte à leur faire subir les siennes.

Citation :

Lamia portait sa beauté comme une croix. Une autrre qu’elle n’aurait eu qu’à se voiler, ou à se laisser enrober dans quelque étoffe disgracieuse pour cesser d’attirer les regards. Pas Lamia. On l’aurait dite trempée dans la lumière. Elle avait beau se couvrir, s’effacer, se fondre dans les attroupements, elle était immanquablement trahie, révélée, il suffisait d’un geste, d’un rien – une main portée à ses cheveux, quelque rengaine fredonnée par inadvertance –, et l’on ne voyait plus qu’elle, et l’on n’entendait plus
que sa voix d’eau claire

.un ecrivain francophone originaire d'Afrique, et présent sur GDS* ?

Je dirais pas tout à fait d'Afrique mais bien présent sur GDS*

Nic, qu'entends-tu par "pas tout à fait d'Afrique ?"

confortablement assis?

du proche orient par exemple ?

rotko a écrit:

du proche orient par exemple ?

Oui, rotko, nous y sommes, cette fois.

oh ! je sens que mon Excellence est proche de la vérité !!!!

Allez Ysandre Coiffe-le sur le poteau ( Rotko, pas Minie, et pas besoin de tondeuse )

un auteur libanais francophone ?

rotko a écrit:

un auteur libanais francophone ?

Oui, Rotko