mimi54 pilier
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| Sujet: Worl Trade Center, de Bruno Dellinger Sam 08 Mai 2010, 18:13 | |
| 4ème de couverture - Citation :
- Soudain, j'entends le vrombissement strident des moteurs de l'appareil qui s'approche à toute allure. À peine ai-je le temps de me tourner vers la fenêtre qu'un impact d'une violence inouïe ébranle le bâtiment. Une seconde, deux secondes, l'onde de choc descend des étages supérieurs, la tour oscille très violemment des tableaux se renversent, une statuette en marbre vacille, mon fauteuil avance et recule sur ses roulettes. Trois secondes, derrière les fenêtres un déluge sans fin de morceaux d'avion, de poutrelles d'aluminium, de verre, de débris, de kérosène, de feu, des corps peut-être, dégringolent devant nos yeux médusés...
Bruno Dellinger avait sa société au 47e étage de la tour numéro 1 du World Tracte Center. Le 11 septembre 2001, comme celle de milliers d'Américains, sa vie a basculé dans l'horreur. Ce ne sont pas simplement ses bureaux qui ont disparu dans cette effroyable catastrophe, ce sont les fondements mêmes de sa vie qui ont failli être irrémédiablement détruits : sa joie de vivre, son respect d'autrui, son attachement à un système social et politique, sa fierté d'appartenir à l'espèce humaine... Pour surmonter cette épreuve, il lui a fallu puiser au plus profond de lui-même. Minute par minute, il déploie son talent d'écrivain et, avec un réalisme saisissant, raconte ici les événements qui ont bouleversé sa vie et changé la face du monde Mon appréciationCe témoignage est court, et pourtant chaque mot et chaque phrase sont d’une grande précision, mais surtout d’une infinie pudeur. L’auteur, en quelques pages seulement, décrit son début de journée et ce qui se passe, tel qu’il le vit dans son bureau au 47 ème étage d’une tour de New-York. Il mettra cinquante minutes pour arriver dehors, non sans avoir remis les choses en ordres et fait ses sauvegardes informatiques. Les mots sont percutants, et décrivent parfaitement l’état d’esprit New-Yorkais et l’atmosphère de cette ville. Il aura la chance de s’en sortir, et surtout la force et l’énergie pour reconstruire ce qui s’est écroulé en une poignée de minutes. Avec pudeur, mais sans faux semblant, l’auteur nous fait partager les six mois qui ont suivi ces évènements : la remise en route, vaille que vaille de sa société dont il est le créateur avec l’aide de ses deux employés, le parcours semé d’embuches, la solidarité collectives, mais aussi les vautours qui se réveillent en de pareilles circonstances. Il insiste beaucoup sur le traumatisme, l’aide précieuse de sa famille, de ses amis. C’est d’ailleurs avec l’un d’entre eux qu’il aura la force de retourner sur les lieux. Je peux comprendre le malaise que l’on ressent à ce moment là, ayant eu il y a quelques mois l’occasion de survoler la zone, et d’en avoir ressenti de violentes crampes d’estomac alors que les choses ont changé depuis, et que je ne l’ai pas vécu directement……. La personnalité de l’auteur est à l’image de toutes celles et tous ceux qui partent faire leur vie dans cette ville : dynamique, optimiste malgré tout, la volonté d’aller de l’avant. Il expose les incompréhensions des Européens à l’égard de la société américaine et de sa puissance, et nous livre son propre point de vue. Et même si on peut ne pas être toujours d’accord avec ses arguments, ce livre fait réfléchir à bien des égards. Si pour lui, il a été& sans aucun doute une thérapie, ou pour le moins un bon début, pour nous autres, il nous replace face à la fragilité de l’existence, et face à la nature humaine. | |
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