Serge Brussolo [SF]

un écrivain de SF qui déchaîne les passions ! Il a maintenant un site où il publie des inédits :

sans craindre de choquer, voici le début :

Citation :

Le rendez-vous avait été fixé dans les toilettes publiques de la via Canicula. Shagan, bien qu’installé à Rome depuis un an, ne s’était pas encore habitué à cette curieuse habitude des citadins de se rassembler dans une même pièce pour déféquer côte à côte en devisant sans la moindre gêne, comme s’ils se trouvaient accoudés devant une coupe de vin de Falerne dans une taverne.

Il joue sur les sensations fortes avec la prisonnière du ciel

Le seul livre que j'aie lu de lui, Serge Brussolo, le livre du grand secret, flammarion.

L'histoire est semblable à un script auquel j'ai pu donner un sens qu'il n'avait peut-être pas. Des échanges sur Brussolo m'ont laissé entendre que cet auteur exploiterait sans vergogne toutes les ficelles, dont une imagination délirante parfois portée sur le sadisme, notamment, ce qui explique la violence des débats qu'il suscite.

Par ailleurs je vois des lecteurs éclairés qui font de lui grand cas.

Je reste donc perplexe.

Malgré les réticences de ses parents, Puck va passer ses vacances chez son grand père, écrivain qui a eu son heure de gloire, mais dont certains mettent en doute le bon sens.

Ce grand père original initie Puck à un monde mystérieux, plein d'ennemis, auxquels l'enfant, investi d'une mission, devra échapper par des moyens soigneusement répertoriés.

Quand meurt le grand père, ses histoires sont successivement oubliées puis rappelées par Puck devenu grand, qui se prend finalement au jeu : il en vient à nourrir un fort sentiment de culpabilité car il a failli à sa mission initiale.

Ce conte fantastique joue comme souvent sur l'ambiguité : faut-il croire les invraisemblances du narrateur, en proie à des symptômes évidents de paranoïa, ou accorder crédit aux diagnostics de folie ?

L'histoire est vécue et racontée par un enfant perturbé, dont l'itineraire en vient à répéter les troubles du grand père. C'est aussi une parabole sur le fantastique et l'avenir : difficile à déchiffrer, voire incompréhensible. Tel est l'ouvrage de l'écrivain, ce grimoire auquel le lecteur donnera un sens ou un refus de sens.

Ce postulat du fantastique admis, Brussolo joue le jeu avec une réelle délectation, conscient de sa virtuosité à tresser autour du lecteur un filet au maillage serré dont il aura du mal à se débarrasser.

Ou le lecteur rejette le tout, et prend le rôle d'un psychiâtre, ou il cède au vertige d'une histoire avec jeux de miroirs.

Extrait

Le grand père est équipé :

Citation :

Les fusils, il y en avait une bonne dizaine, lourds, massifs, aux belles crosses polies par l'usage. Pas des armes de gentleman farmer, non, des outils de mort dont les canons crachaient une poussée de plusieurs tonnes.

Quand Forbes énoncait ces caracteristiques techniques, Puck se prenait toujours à rêver que des locomotives invisibles jaillissaient des canons pour s'en aller percuter la cible. "deux tonnes de poussée initiale..."

Il avait souvent répété cette phrase avant de s'endormir, jouant à se représenter la balle sous la forme d'une voiture fantôme se ruant sur un pauvre piéton inconscient du danger.

Serge Brussolo et la bibliographie fort abondante !!

rotko a écrit:

Le seul livre que j'aie lu de lui, Serge Brussolo, le livre du grand secret, flammarion.

L'histoire est semblable à un script auquel j'ai pu donner un sens qu'il n'avait peut-être pas. Des échanges sur Brussolo m'ont laissé entendre que cet auteur exploiterait sans vergogne toutes les ficelles, dont une imagination délirante parfois portée sur le sadisme, notamment, ce qui explique la violence des débats qu'il suscite.

Par ailleurs je vois des lecteurs éclairés qui font de lui grand cas.

Je reste donc perplexe.

Malgré les réticences de ses parents, Puck va passer ses vacances chez son grand père, écrivain qui a eu son heure de gloire, mais dont certains mettent en doute le bon sens.

Ce grand père original initie Puck à un monde mystérieux, plein d'ennemis, auxquels l'enfant, investi d'une mission, devra échapper par des moyens soigneusement répertoriés.

Quand meurt le grand père, ses histoires sont successivement oubliées puis rappelées par Puck devenu grand, qui se prend finalement au jeu : il en vient à nourrir un fort sentiment de culpabilité car il a failli à sa mission initiale.

En même temps ce livre est sans doute le pire écrit par Brussolo ! Lis plutôt "Krucifix", "La planète des ouragans", "Le chien de minuit"... je peux te conseiller si tu le désires.

M.854 a écrit:

Lis plutôt "Krucifix", "La planète des ouragans", "Le chien de minuit"... je peux te conseiller si tu le désires.

Dis toujours, si ce n'est pour moi, ce sera pour un autre amateur

Moi je n'ai lu de lui que Peggy Sue et j'ai trouvé ça assez bete

fandelivre a écrit:

Moi je n'ai lu de lui que Peggy Sue et j'ai trouvé ça assez bete

Bête en quel sens ? Peggy Sue est une littérature pour les très jeunes adolescent(e)s (c'est le mot politiquement correct pour remplacer enfant ?)...
Je n'ai rien lu de lui côté jeunesse ou SF, mais dans le temps, j'ai lu quelques bons polars...

Parmi mes bons souvenirs, il y a :
- les emmurés
- le sourire noir
- la maison de l'aigle

J'ai lu Le chien de minuit , qui m'avait bluffée.

Egalement, un autre en SF.

Je le trouve bon.

pour te repondre mouton sauvage jaime bien les livres jeunesse qu'on peut lire aussi plus grand. J'aurais ptet du le lire a 10 ans...

D'après une discussion qui avait eu lieu sur un newsgroup de polars, il ressortait

- que Brussolo était inégal, produisait pour la jeunesse et aussi des livres à ne pas mettre entre toutes les mains,

- que certains brussolâtres étaient enthousiastes et vifs dans la polémique ,

- qu'il valait mieux se renseigner pour choisir les meilleurs romans.

Le problème des auteurs trop prolixes.
Quand le succès est là, beaucoup de sollicitation de la part des éditeurs pour des collections ou des genres différents.
J'ai eu ma période Brussolo. Je me souviens avoir pris du plaisir à lire ses livres mais j'avoue les avoir vite oubliés...

Je suis en train de lire " Chien de minuit " j'en suis au 50 premières pages et j'avoue que c'est pas mal du tout. Ca démarre très bien et loin du politiquement correct.Un soupçon de Ballard et de King. A vir la suite.

Si vous cherchez à lire d'excellents Brussolo, je vous en conseille trois, tous aussi réussis les uns que les autres. Chacun regorge d'idées géniales, les intrigues sont riches et très imaginatives, le suspense haletant de bout en bout avec à chaque fois des rebondissements façon "6ème sens" ou "les autres".

• Conan Lord : Londres, 1945. Un trio d'escrocs cambrioleurs se retrouve à tenter de résoudre un mystère auquel ils sont confrontés lors d'un cambriolage audacieux --> Prix du Roman d'aventures 1994

Puis viennent deux histoires moyenâgeuses. Il est évident que ces deux romans dépeignent cette sombre époque à la perfection : vocabulaire d’époque, références sur le mode de vie, cruauté sans tabou. Les rebondissements sont là, le suspense intense, une intrigue foisonnante en péripéties, à chaque fois un épais mystère. Si vous aimez les châteaux sinistres, les forêts lugubres et giboyeuses, des énigmes à couper le souffle, les ambiances glauques…Attention, cette série est très addictive et je n’ai lu que ces deux-là sur ce thème ! J’attends de lire les suivants avec impatience.
• Le château des poisons
• L'armure de vengeance

D’autres issus de sa période SF / Héroic-fantasy antérieures sont également intéressants comme :
• Ambulances cannibales non identifiées
• Le tombeau du roi squelette suivi du dragon du roi squelette

Il vaut mieux lire du Brussolo en policier.