Au niveau de la performance, on apprécie l'aspect interactif qui fait participer le public : on lui a donné un dossier auquel il se refère, comme le ferait le juge administratif.
Si l'avocat invoque la pièce 9, le spectateur l'a sous les yeux. Rien de tel pour faire suivre attentivement le public qui se rend à la page indiquée.
A la fin de la performance, le débat s'engage entre les interprèrtes, les auteurs et le public.
Au niveau juridique, ce serait paraît-il, une brèche dans la politique d'expulsion de masse, avec les procédés brutaux qu'on connaît, et qui se retourne même contre les témoins de ces expulsions musclées à ne pas photographier !
Je reste assez sceptique sur l'utilisation juridique (à pefectionner, certes) de cette démarche. Les politiques jouent sur les dispositions légales (décrets, circulaires etc.) pour les détourner ou en restreindre la portée.
Actuellement par exemple, la notion de trouble à l'ordre public, extensible à souhait, sert de prétexte pour autoriser des répressions totalement arbitraires.