Polars du Nord, Indridason, Nesbo...

Pas beaucoup d'amateurs du "mauvais genre", ici ?
J'aime beaucoup l'école suédoise. Un courant initié dans les années 70 avec le couple Maj Sjöwall et Per Walhöö. Menées pas l'inspecteur Martin Beck, des enquêtes passionnantes ancrées dans la réalité sociale de la Suède... Une dizaine de romans publiés par 10/18. Le mari étant mort, la femme n'a pas continué seule. Dommage. Je l'ai rencontrée, c'est une dame charmante et qui a encore du "punch" !
Henning Mankell a assuré la continuité. En constatant combien l'idéal de la social-démocratie suédoise avait un coup dans l'aile... Kurt Wallander est son héros mélancolique et tellement humain! Commencer par le premier :Meurtriers sans visage. Mais tout est bon.
Un nouvel auteur récemment traduit en France : Ake Edwardson. Les deux premiers sont très bons, les deux suivants un peu décevants. Mais ce n'est que mon humble avis !
Toujours dans le Nord, le premier et excellent auteur de polars islandais s'appelle Indridason. Après La Cité des jarres (gros succès mérité) sort aujourd'hui La Femme en vert, éditions Métaillié. Je l'attends et m'en délecte à l'avance ! L'Islande n'est pas le paradis glacé qu'on imagine. Seulement trois cents mille habitants, mais tous les problèmes de nos sociétés sont présents...

Quelle bonne idée Maïa, faire un peu notre, enfin mon éducation !

Si si, mauvais genre, j'adore !!!!

Mais mes préférences allaient aux anglo-saxons
Je note, je note, pour découvrir !

Oui Rotko, et moi j´aime bien que tu m´en parles. Car il y a trop à lire, c´est comme voyager.. Trop d´endroits à découvrir. Alors je vous lis, comme je regarde attentive les photos des amis qui reviennent de ces contrées inconnues qu`ils viennent de visiter. Je vais vous laisser ma modeste participation de l´appel " Je voudrais que çà ne finisse jamais". En esperant que les autres aussi ecriront quelques lignes sur quelque chose qui fait mal par ce que celà doit terminer.

Je reviens longtemps après sur ce fil. Je rectifie ce qu'a écrit Calou, Indridason n'est pas suédois, mais islandais ! J'ai préféré La Cité des jarres, le premier, à La Femme en vert, mais le second est quand même intéressant.
En ce qui concerne Edwardson, les deux premiers sont très bien, les deux suivants traînent en longueur comme l'a bien senti notre rotko.

Une bonne nouvelle en tout cas dans le polar suédois. Je viens de terminer le dernier Henning Mankell sorti en France. Le Retour du professeur de danse. On n'y retrouve pas Kurt Wallander, le héros récurrent de Mankell, mais Stefan Lindmann qui apparaissait dans Avant le gel, un roman décevant centré sur la fille de Wallander et une histoire délirante de survivant du grand suicide de la secte américaine en novembre 1978...
Mais celui-ci est excellent, peut-être le meilleur à ce jour. Le grand nord suédois, des maisons isolées, la neige et des forêts étouffantes... Un meurtre horrible qui punit un crime commis sous l'horreur nazi et surtout la démonstration magistrale de la résurgence en Suède de groupes néo-nazis parfaitement organisés grâce au web... C'est terrifiant, bien écrit, passionnant ! Un très grand polar qui va au-delà d'un simple polar.

Je ne connaissais, de l’Ecole suédoise dont nous parle Maïa autour du roman noir, que Mankell et son héros récurrent Kurt Wallander : je suis une inconditionnelle.
Je n’ai pas encore découvert Ake Edwardson.
Je remonte le fil car, là, je plonge dans La Femme en vert de Arnaldur Indridason. Si quelqu'un a envie, je joins la 4è de couv. :
http://www.amazon.fr/Femme-en-vert-Arnaldur-Indridason/dp/2864245663
-Les auteurs du Nord offrent une expression singulière dans le genre thriller qui me tient plus en alerte que nos auteurs français. J'ignore pourquoi.

Pour les amateurs de polars polaires, notre répertoire alphabétique est ici : http://bmr-mam.over-blog.com/article-5941215.html

Nos préférés :
- l'incontournable Henning Mankell (du moins celui des débuts car on ne l'a pas suivi dans ses derniers virages politico-philosophiques)
- le norvégien Jo Nesbo et son ivrogne d'inspecteur Harry Hole qu'il promène aux quatre coins du monde
- le très sombre finlandais au nom imprononçable Matti Yrjänä Joensuu
- l'excellent islandais Arnaldur Indridason

C'est marrant, Nesbo, j'accroche pas du tout...

En revanche, je viens de lire le troisième roman traduit d'Indridason,

La Voix

Au moins aussi bon que les deux précédents. Le commissaire Erlendur est plus solitaire et plus déprimé que jamais, et sa fille ne vaut guère mieux ! En pleine période de Noël, dans un hôtel bourré de touristes, on trouve le Père Noël assassiné, dans la chambre-placard qu'il occupe plus ou moins clandestinement dans les sous-sol de l'hôtel depuis vingt ans... Mais la victime fut autrefois un petit chanteur à la voix magique. Comment est-il arrivé dans cet endroit minable ? Qui lui en veut assez, à cet homme oublié de tous, pour le massacrer sauvagement ? Une belle enquête comme je les aime, avec de vieux secrets à débusquer...

maïa a écrit:

C'est marrant, Nesbo, j'accroche pas du tout...

En revanche, je viens de lire le troisième roman traduit d'Indridason,

Je vais finir par l'acheter, il est indisponible à la biblio, j'ai beaucoup aimé la femme en vert !

Crois-tu que le commissaire Erlendur pourrait être dans l'annuaire des détectives ?

Parmi les polardeux norvegiens, Gunnar Staalesen

Le Loup dans la bergerie, Gaïa 2001
La belle dormit cent ans, Gaïa 2002

Pour le meilleur et pour le pire, Gaïa, 2002
La femme dans le frigo, Gaïa, 2003

La nuit tous les loups sont gris, Gaïa, 2005



les brebis galeuses sont en poche aux éditions de l'Aube

la femme dans le frigo

Varg Veum se rend sur une plateforme pétrolifère pour retrouver celui qui est parti en laissant dans le frigo, le corps sans tête d'une femme...

Ce n'est pas polars le titre du fil mais polaire ...

Kjell Ola Dahl, auteur norvégien, a publié

96 ° (Gallimard, 2005)

L’homme dans la vitrine (Gallimard, 2007)

K.O. Dahl met en scène des personnages ambigus qu'il soumet à une enquête approfondie.




Vous le connaissez ?

J'ai dans ma pile un livre de Kjell Eriksson "La terre peut bien se fissurer". Des avis?

Mankell, pas encore lu, mais j'ai entendu parler de "la cinquième femme". Me le conseillez-vous ?.

Je viens de finir un polar de "Fredrik Skagen" intitulé "Black-out", sorti en format poche chez 10/18 (le premier chapitre est téléchargeable).



Quatrième de couverture
Un black-out est une perte de mémoire spontanée, une amnésie subite. Semblable à celle que connaît Steinar Blix, ressortissant suédois à Londres, à la sortie d’un pub. Il a tout oublié : l’existence de sa femme, sa nationalité et même jusqu’à son nom. Assistant par hasard à un enterrement, il s'invente alors une nouvelle identité : Gordon Bell. Les amis du mort, anciens espions, l'acceptent, un peu trop vite peut-être…

Pas mal du tout. Comme il s'agit d'un polar, vous vous doutez qu'il y a quelque part un meurtre. Ce qui est intéressant dans ce bouquin, c'est que le meurtre n'est que le prétexte du livre. Il se lit très facilement, et je l'ai trouvé prenant, me tardant de le reprendre à chaque fois que je devais le poser. Intéressant de voir l'étude des personnages dans un domaine qui nous est à priori inconnu, et dans une situation inhabituelle

pourquoi les polars du nord ont-ils du succès ?

Ils viennent des pays les plus pacifiques au monde où tout meurtre declenche d'incroyables ondes de choc et de multiples interrogations.

les réponses de Slate

Citation :

l'explication la plus convaincante est basique: les polars se vendent bien. La plupart des auteurs de romans policiers scandinaves ont commencé leur carrière dans d'autres genres littéraires. Mankell, par exemple, a écrit sept romans (bien appréciés mais peu lucratifs) et plus d'une douzaine de pièces de théâtre avant de s'adonner au crime. Karin Fossum était un poète primé. Maj Sjöwall, elle, était rédactrice et traductrice.

Avant l'explosion du marché des polars, le seul romancier scandinave contemporain à jouir d'un grand succès international était Peter Høeg. On peut peut-être le qualifier d'écrivain «littéraire.

Citation :

Mankell et Fossum sont très forts. Même quand l'action se déroule dans une grande agglomération, en général, le caractère pittoresque et l'atmosphère des petites villes subsistent. L'intrigue semble avancer doucement et régulièrement, à la manière d'une trotteuse. Peut-être Larsson a-t-il réussi à imposer une nouvelle orientation à la fiction scandinave. Ses romans s'éloignent résolument des polars classiques, des intrigues où le crime a lieu dans une pièce fermée. Ils privilégient, au contraire, des environnements complexes où les vices de tout genre se mêlent à la culture «globale» et à l'engouement actuel pour les nouvelles technologies.

je ne crois pas que l'article épuise le sujet...

mais il donne des références utiles aux lecteurs de polars.

Je crois aussi qu'on a été tellement inondé par les polars Américains, dont on connaît la technique, l'ambiance, les stéréotypes, l'arrière-fond social, qu'à la fin, il y a eu saturation et besoin de respirer une autre atmosphère.

oui, ce serait un retour aux classiques anglais, avec un mal de vivre personnel et sociétal, sinon social.

En tout cas, pour le peu que j'en connaisse, et si je me trompe battez-moi vigoureusement, le côté puzzle est moins artificiel que chez les Anglaises (vous savez les fausses révelations devant le groupe réuni), et l'enquête serait moins rigoureuse au profit d'un parcours de la société contemporaine.

Je pense que l'enquête n'est plus un critère d'appréciation dans les polars. Avant, oui, on se creusait les méninges pour savoir "qui avait fait le coup".

Maintenant, on s'en fiche un peu, d'ailleurs les polars contemporains ont tendance à nous servir des dénouements d'intrigues peu crédibles, compliqués et parfois opaques (dans Le poète de Connelly, pourtant de grande qualité, je n'ai rien capté à la fin ! Et cela m'arrive fréquemment !).

On cherche à voyager vers d'autres cultures, d'autres modes de pensée, d'autres paysages (surtout là où on n'ira jamais... Genre dans le grand Nord, par là-haut...).

Bref, le profil du lecteur a changé aussi, mondialisation oblige.

Je suis d'accord avec toi Bridget.

Je suis en train de lire La lionne blanche de Mankel et j'ai repéré quelques tournures peu naturelles !

Autre erreur qui m'a frappée en lisant un polar de Ake Edwardson :
"le médecin légiste est arrivée".
Pour moi ça relève plus d'une grossière faute de grammaire que d'une volonté d'éclaircir la situation. d'autant que la phrase suivante commençait par "elle" et les propos tenus permettait de comprendre sans problème que le médecin était une femme.

coucou Bernique mais alors comment dit-on?
la medecin légiste est arrivée? j'avoue que je ne sais pas? moi quand j'écris et que je me retrouve devant ce genre de difficultés je trouve une autre formule

sinon , il est vrai que ce n'est pas facile de serepérer quand la traduction n'est pas au top

Bridget Jones a écrit:

L'aumône d'un regard: je vois ça plutôt dans un contexte du style Manon Lescaut ou Les Liaisons Dangereuses. Là, il s'agit de flics, qui dédaignent qqn qui vient de dire une connerie.

oui tu as raison c'est surtout dans le style littéraire et poétique que cette formule est employée pas ... un flic .....

Bernique: comment s'appelle le traducteur de la Lionne Blanche? Ce ne sont pas les mêmes que pour Millénium?

Sinon, pour le médecin légiste, il me semble que si on dit LE médecin légiste, l'accord doit se faire au masculin, même si ledit médecin est une femme.

Par exemple, on écrira: "le membre est élu", même si le membre est une femme.
Idem avec, je ne sais pas: le tastevin est déçu...? Dit-on UNE tastevinE? Ou "échevin"...? On ne dit pas une échevine?

Bref, idéalement, il faudrait trouver un féminin pour médecin légiste

Tout à fait d'accord Bridget ou alors dire carrément "LA" légiste? rien ne si opposerait.
Il est vrai que l' on remarque ce genre de détails, hélas de plus en plus souvent maintenant. Je ne sais pas si cela vient du traducteur ou tout simplement de l'écriture en général. Je retrouve des "perles" dans des auteurs français du même genre. avant on disait aux jeunes: lisez au moins comme cela vous saurez écrire .... maintenant on peut leur dire: lisez mais gare aux fautes !