polars en nord

Lille aux mortes, Cyril Herry, chez Ravet Anceau.

Ou la nouvelle version de Lille aux tentations !

Ce Fischer est décidément un drôle de type, pas causant, qui repère des jeunes femmes, connues de lui, puisqu’il les a photographiées ; il fait tout pour les retrouver, en ami qui leur veut du mal.

Le récit repose sur un montage alterné entre le criminel et les policiers qui voudraient mettre un terme au quotidien lillois : d’abord des silhouettes morbides dessinées sur les trottoirs, puis les corps qu’ils finissent par découvrir.

L’écriture est sèche et ne s’apitoie pas sur les victimes. Par contre, le pauvre tueur a des hallucinations qui viennent physiquement le secouer ! Des apparitions et des voix, un petit enfer perso ! La musique préférée du tueur, ne couvre pas toujours les gémissements des victimes…

Je ne sais pas ce qu’en pense l’office lillois du tourisme, mais à l’idée de se promener dans le vieux Lille, les frissons sont garantis, et pas seulement à cause du froid !

http://polarsennord.blogspirit.com/

C’est le site de « polars en Nord » dont j’ai lu quelques romans. Je vous mets ici les résumés que j’ai trouvé sur leur site.

Des romans sans prétention mais dont certains n’ont rien à envier à Simenon

« Les crimes de Rue » de Pierre Saha avec qui j’ai participé à un salon du livre à Montdidier en 2009

L’auteur

Né en 1966 à Clermont, dans l’Oise, Pierre Saha revendique une double origine : arménienne par son père, picarde par sa mère. Autre origine indécrottable : il est issu d'une famille d'ouvriers. Il a grandi à Liancourt, dans l'Oise. C’est un enraciné presque maladif, pour qui le passage de la Loire ressemble au franchissement de la Bérézina, en pire.

Après des études d'histoire, il est devenu professeur certifié en 1990 et a enseigné en lycée avant de devenir Inspecteur de l'Education nationale, dans l'Oise d'abord, puis en Seine Saint-Denis. Depuis 2005, il est principal-adjoint dans un collège d'Amiens.

La lecture et l'écriture sont ses deux principales passions, en dehors de sa famille, sa femme, ses deux enfants, son petit chien et ses quatre chats. Il s’est longtemps nourri de l’œuvre de Simenon, des auteurs japonais (Mishima Kawabata, Endo, Inoué), américains (Faulkner, Julien Green, Larry Brown, Ed Mac Bain, Penn Warren, Capote, Auster, Roth) et hispaniques (Garcia Marquez, Sepulveda, Allende, Sabato). De la littérature française, il retient les gens qui ont quelque chose à dire, les différents, les engagés : Yves Gibeau, Céline, Aragon, Balzac, Dumas, Chessex (suisse mais francophone et francophile), Henri Pollès, Bernanos et Duhamel …
Il n’est pas spécialement amateur de polars, mais plutôt de romans noirs, les "romans durs" comme disait Simenon.

L’histoire

Henri Desaulnes, garde-champêtre octogénaire de la ville de Rue, vient d’être retrouvé mort étranglé. Son cadavre a été découvert assis dans la rivière, le pantalon en bas des jambes. Il semble que le vieil homme ait été surpris en train de se soulager alors qu’il rentrait chez lui, complètement saoul.
Maurice Lobgeois est un journaliste local qui a tout quitté : sa ville, son métier, sa famille, pour refaire sa vie dans la Baie de Somme. Pour lui, ce meurtre est l’occasion de sortir de son train-train quotidien insipide fait d’inaugurations électives et de verres de l’amitié. Mais le meurtre du garde-champêtre n’est que le premier d’une série touchant les personnes âgées. Une lointaine vengeance semble être le mobile de ces crimes.


« Le porteur de mauvaises nouvelles » de Pierre Saha


Gabriel Mornet mène une existence triste et insipide. Son couple traverse une période de doute, sa femme s’éloigne de plus en plus et son fils l’évite. Et aujourd’hui, sa femme lui a laissé un mot précisant qu’elle dormirait chez sa mère. Depuis qu’on a diagnostiqué un cancer à cette dernière, ses cinq filles se relaient régulièrement à son chevet. Pour Gaby, c’est le moment, celui de confondre sa femme et son amant car, depuis plusieurs semaines, il reçoit des courriers anonymes lui stipulant que sa femme le trompe.
Au début, il n’y a pas cru, il a pensé à une mauvaise blague. Mais les lettres se sont enchaînées, avec de plus en plus de détails. Et un jour, il a suivi sa femme et a pu constater la vérité de ses propres yeux. La solution lui est alors apparue, radicale et obsessionnelle : tuer sa femme et son amant.

« Dernier bal au Crotoy » de Philippe Sturbelle

L’auteur

Né en Belgique, Philippe Sturbelle prend très vite goût au théâtre et part s’installer dans le nord de la France où il étudie, d’abord au Conservatoire d’Art dramatique du Havre puis au Conservatoire d’Art dramatique de Rouen, tout en préparant une licence de Sciences économiques.

Il fait ses débuts d’acteur avec le Théâtre des Deux-Rives qu’il fonde à Rouen. Parti aux Etats-Unis pendant deux ans, il travaille avec le Bread and Puppet et fonde le 9th Street theatre à New York.
De retour en France, il joue essentiellement pour le théâtre de l’Unité, pour la télé et le cinéma. A partir de 1992, il abandonne peu à peu le métier de comédien pour celui de chargé de production.

En 2004, il revient à la mise en scène en écrivant et jouant un spectacle où il est seul en scène, Prutficellekestraat, une égographie de la Belgique en 9 tableaux et 1 entrechat.
Il prépare un "opéra foot" dont il a écrit le livret la Main de Dieu et sur l'écriture d'un second roman.


L’histoire

Policier parisien, Walter Binet s’est fait remarquer lors d’une enquête mettant en cause des personnalités du monde politique. Il est prié d’aller se mettre au vert sur la côte picarde, le temps de se faire oublier. Il part bon gré mal gré quelques jours dans une pension de famille où il est très bien accueilli ; mais au Crotoy, la présence d’un flic, même en vacances, ne passe pas inaperçue. Walter se retrouve bientôt au centre de toutes les discussions : qu’est-il venu faire ici ? Que cherche-t-il ? Qui surveille-t-il ? Il ne se doute pas que tout le monde guette le moindre de ses faits et gestes. Heureusement, un autre sujet de discussion prend peu à peu la place du précédent : le grand bal qui va avoir lieu dans l’ancien casino et qui va révéler quelques secrets inavouables.

« Julia morte deux fois » de Emmanuel Sys

L’auteur

Né au milieu des années 1950 à Lille, Emmanuel Sys a été professeur de français-latin-grec dans différents collèges et lycées de la région pendant plus de dix ans.
C’est en 1992 qu’il entre à l’université de Lille 1, au département TEC où il enseigne diverses techniques de communication orale et écrite aux élèves des filières scientifiques.

Adepte de la course à pied et grand joueur d’échecs, c’est à Lambersart, où il habite, qu’il donne libre cours à ses passions.
Il fait ses premiers pas dans le monde de l’écriture avec L’Affaire Roussel qu’il auto-édite en 2003 et qui sera publié en feuilleton dans la Voix du Nord. Partisan des enquêtes à énigmes à l’intrigue bien ficelée, il aime laisser planer le doute jusqu’à la fin sur l’identité du coupable.
Ses romans suivants ont été publiés par la collection Polars en Nord, dont il est un des piliers. La morte du canal et Chaud beffroi ont été repris par la Voix du Nord.
Emmanuel Sys est le créateur des personnages récurrents, les lieutenants Sylvie Monin et Frédéric Preux, qu'on retrouve dans tous ses livres.

L’histoire

Il y a dix ans, l'affaire Vanacker faisait la une des journaux. Julia Vanacker, une étudiante lilloise, avait été retrouvée morte dans son appartement. Son petit ami de l'époque avoua l'avoir tuée et fut condamné, avant de se suicider en prison. Alors qu'un témoignage inédit vient contredire la version officielle, le Parquet décide de rouvrir le dossier. Si l'assassin de Julia Vanacker n'est pas celui qui a été condamné, qui l'a tuée ? Deux policiers de la P.J. de Lille, Preux et Monin, sont chargés de l'enquête. A eux de découvrir le vrai coupable.

J'ai deux titres de Polar en Nord. Le premier Enquêtes à Saint-Quentin de Daniel Auna, le second Requiem plage de Clovis Fauquembergue. Il faudra que je les relise

moi je vais continuer à m'en procurer comme cela au passage. j'aime bien ces auteurs et ils ne se prennent pas la tête loin de là!

Je ne connais personnellement que Pierre Saha car nous avons échangé nos "oeuvres" au salon du livre modeste de Montdidier.
Il était avec deux autres auteurs que je ne pas eu le temps de connaître mais en tous cas, ils étaient très ouverts et agréables. Rien que pour cela j'ai envie d'acheter leurs romans.

Le Vagabond de la Baie de Sommede Léo Lapointe

éditions ravet -anceau

roman policier de 414 pages. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon polar: meurtres impunis, magouilles politico- électorales, sbires, tueurs dans le "beau monde" et la mort de trois innocents.
Un jeune flic essaie de déméler le secret de la mort d'un vagabond, mais il se heurte à une hérarchie très timide. alors il décide d'enquêter tout seul.
Mal lui en prit car un enchainement d'accidents, de nouveaux meutres, de fausses accusations le poursuivent jsuq'à la fin.
bien mené chouette polar
voilà

c'était le premier roman de Léo Lapointe pas mal du tout ! et puis forcément les intriques se passent entre autres dans la baie de Somme qui est mon lieu de vacances de rêve. je retrouve la beauté de cette baie et de ses alentours car en plus Léo développe et nous fait aimer ce lieu.

darabesque a écrit:

[b]
Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon polar: meurtres impunis, magouilles politico- électorales, sbires, tueurs dans le "beau monde" et la mort de trois innocents.

Manque plus que DSK...

coucou Crevette ! en effet ça pourrait mais i l n'y a pas trop d'histoires de fesses dans ce polar que des magouilles

Alors question magouilles électorales, c'est plutôt Aubry...

(je ne fais que répéter les potins du PS web...)

oui mais dans ce polar c'est pire encore on fait taire ceux qui veulent parler et on achète ceux qui ont leur mot à dire pour que justice soit faite, tu vois?
ce jeune flic est seul face à tous les corrompus qui devraient l'aider à découvrir qui a tué le vagabond car tout démarre là !

moi je ne regarde même plus ce qui se passe dans le pS ni dans l'UMP ça me donne la nausée

pour conforter nos dires l'intrigue se situe dans le Nord (Lille etc...... ) mais il y a quelques années ..........

darabesque a écrit:

éditions ravet-anceau

roman policier de 414 pages. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon polar

chez le même éditeur, décidément tourné vers le nord français, Lille aux mortes de Cyril Herry. je peux te faire connaître l'auteur si tu veux, je sais où il poste, et il m'avait envoyé son livre, ce qui est toujours agréable

celui-ci fait 190 pages.

ah tu peux effectivement car j'avais déjà rencontré Saha qui était super sympa oui ils sont dans les polars en Nord et tout se passe là haut !

oui ce serait sympa !

tu pourrais mettre ce post sur le fil des polars en nord non? enfin tu fais ce que tu veux mdr

ce post existait avant que tu ne crées polar en nord, et comme j'y fais un renvoi vers ce livre...

oui rotko mais toutefois c'est possible de fusionner ce fil avec Polars en nord
il suffit que je crée un sujet par auteur qui renvoie ensuite au topic Polars en nord ....me suis-je fait comprendre
ensuite si d'autres livres sont lus par auteurs je rectifie le lien et voilà c'est pas compliqué hein

mais il faut me prévenir pour que je tienne comme il le faut mon index à jour ( j'essaye de le faire au moins deux fois par mois )

je t'envoie en privé l'endroit où le contacter.

bref merci à vous deux !! je vais aller voir demain. j'adore ces polars en nord ils sont dignes des bons polars français vraiment !

Lille aux mortes de Cyryl Herry

Toujours dans la même édition "polars en nord"



note de l'éditeur

Rien de nouveau tant qu’elle sera en vie. » Ces mots résonnent en boucle dans l’esprit torturé de Pierre Fischer et il a décidé de mettre un terme à cette obsession. Définitivement.
Il se met en quête de ses ex pour les séquestrer et les torturer avant de les tuer. Obnubilé par ces femmes qu’il a côtoyées, il a entrepris d’exorciser les fantômes de son passé en les supprimant l’une après l’autre. Déborah Patier est sa première victime et elle sera bientôt suivie par Julie, Clarisse, Eglantine, Alice… aucune de ses ex-petites amies n’est en sécurité. Parallèlement, les trottoirs du Vieux-Lille se couvrent de silhouettes dessinées à la craie comme pour narguer les enquêteurs qui n’ont rien vu.


Mon avis

Pourquoi veut-il tuer toutes ces femmes?
Il traque et trouve dans ses fantasmes la force d'accomplir de vrais meurtres sur ces femmes qu'il a connues et qu'il veut retrouver et exterminer.
Le talent de l'auteur, outre une belle écriture, réside surtout par une sorte d'agenda d'emploi du temps du tueur.
De la folie sans aucun doute, mais on souffre avec ces femmes et qui sait? Peut-être aussi avec le tueur...

J'ai bien aimé cet auteur et j'espère qu'il fera d'autres romans aussi prenants que celui-ci.