Jack l'Eventreur et son mythe

Citation :

Jack l'Eventreur, plus célèbre meurtrier en série de l'Histoire, est de retour dans l'est londonien où il a semé la terreur à la fin du XIXe siècle à l'occasion d'une exposition..

"Nous racontons l'histoire des meurtres commis par Jack l'Eventreur qui fait partie intégrante de l'histoire de Londres, la façon dont ils ont été rapportés par la presse, dont la police a enquêté et, au-delà, nous explorons la façon dont vivaient les gens à cette époque, en particulier les femmes", a expliqué Julia Hoffbrand, l'une des commissaires de l'exposition.

L'exposition "Jack l'Eventreur et l'East End", se tient sur leslieux du crime :onze prostituées en deux ans et demi,

Le musée reproduit notamment "l'esprit" dans lequel se trouvait la société quand les meurtres ont été perpétrés, avec la récente publication de la nouvelle de Robert Louis Stevenson "L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" et des premières aventures de Sherlock Holmes par Arthur Conan Doyle.

le visiteur plonge au coeur de la vie quotidienne des habitants du quartier le plus pauvre de la capitale britannique où des milliers de personnes s'entassaient dans un dédale de taudis délabrés, dormant souvent dans des maisons communes sordides où maladies, alcoolisme et prostitution régnaient en maître.

Outre des rapports de police,, des dépositions de témoins, des photographies des victimes, des reproductions de coupures de journaux où les autopsies étaient décrites en détail, l'exposition présente des courriers du public dans lequel certains s'accusent des meurtres, exposent leurs théories ou dénoncent le comportement suspect d'un voisin.

AFP

toute une litterature tourne autour de l'eventreur

The Diary of Jack the Ripper par Michael Winner,


Portrait of a Killer: Jack the Ripper - Case Closed par Patricia Cornwell


Public Reactions to Jack the Ripper par Stephen P. Ryder

Jack The Ripper: The Definitive History par Paul Begg

Jack The Ripper par Michael Caine (DVD)

Jack L'Eventreur par Jean Dorsenne

ça vous donne le grand frisson ?

J'ignorais que l'éventreur avait suscité tant de littérature.
J'ai lu le livre de Cornwell, que j'ai trouvé lisible jusqu'au bout (par rapport à ses autres romans) et très intéressant, parce qu'on voit qu'elle s'est donnée à fond dans le sujet. J'ai trouvé captivants ces aller et retour entre réalité, enquête judiciaire, écriture de polar et transformation d'une pathologie en mythe. Le discours sécuritaire de l'auteur, ses opinions, la façon dont elle voit les choses et raisonne clignotent un peu partout dans le texte comme autant d'avertissements: qu'est-ce qu'une enquête? qu'est-ce qu'une enquête objective ?

Sphynx tu m'as devancée. Je me disais qu'il avait fait parler lui cet homme là !! Cependant, je ne me sens pas du tout attirée par ce genre de lecture Bizarre, non ?!

belledenuit11 a écrit:

je ne me sens pas du tout attirée par ce genre de lecture Bizarre, non ?!

oui, très bizarre !

puisque dans le vampire de Ropraz Chessex mentionne le fantasme du vampire qui séduirait des femmes....

sur GDS* personne n'a démenti, alors...

Belle de nuit: moi non plus, les éventreurs, égorgeurs et rois de la tripe des thrillers à la mode (de Caen?) ne m'attirent pas le moins du monde. Mais j'ai bien aimé ce roman atypique de Cornwell. Je ne crie pas au chef d'oeuvre non plus, mais c'est assez prenant. Il a existé, ce type là, quand même (Jack), était-ce le peintre (personnalité étonnante) que dénonce Cornwell ? Va savoir.... Je dirais que oui.

Rotko: Les vampires attirent les femmes ? ah bon ? Mais que fais tu donc avec cette longue cape ? Et pourquoi cette main qui tremble un peu devant ta bouche ? Enlève là, je n'entends rien. Quoi, la lune ? Pleine, ce soir ? Enlève ta main, je t'ai dit... Approche un peu, pourquoi parles-tu si bas ? ......

J'en tenterai peut-être un (un de ces jours )

Le livre de Cornwell n'est pas du tout un roman, mais bel et bien l'enquête personnelle de l'auteur, qui est intimement convaincue que l'éventreur était un peintre assez connu, Walter Sickert. C'est très intéressant, elle emprunte de nombreuses pistes : Sickert enfant a été opéré du zizi et probablement il ne pouvait ensuite pas avoir de rapports sexuels, Sickert adulte aimait sortir le soir dans des endroits interlopes, il peignait des choses assez morbides, il aimait écrire des lettres comme Jack, le papier employé par Jack provenait de magasins spécialisés dans les beaux-arts, etc... C'est assez convaincant.

Néanmoins Mme Cornwell a quelque chose de très borné et assez américain lorsque par exemple elle affirme qu'un homme qui aime les sexes de femme épilés serait un pédophile en puissance, et autres affirmations péremptoires de cet acabit.

Elle se sent investie de la mission de venger à titre posthume toutes ces "unfortunates", ces pauvres filles de joie qui ont été tuées par "the Ripper", et ce côté revanchard est un peu dérangeant car si je comprend la haine qu'elle peut ressentir envers l'assassin, je ne suis pas autant convaincu qu'elle de la culpabilité du peintre Sickert.

Un ouvrage néanmoins très intéressant sur le Londres de cette époque, et sur la psychologie.

je trouve, mon cher Troglo que tu grandis en majesté !

Citation :

un homme qui aime les sexes de femme épilés serait un pédophile en puissance,

A ce tarif là, il y a des nations entières de pédophiles car cette épilation est habituelle dans certains pays

j'ai reservé le livre de Roudinesco sur les pervers, je l'aurai bientôt et il est vraisemblable qu'elle parlera des eventreurs et autres artistes en la matière !!

Il est quand même étonnant qu'on veuille absolument tenir pour coupable un homme célèbre, on a parlé d'un membre de la famille royale etc. Un inconnu n'alimenterait pas les fantasmes...

J'ai lu il y a quelques temps un article dévoilant les récentes découvertes ADN d'un chercheur australien : Jack l'éventreur serait en fait une femme. La police avait d'ailleurs à l'époque suspecté un temps une sage-femme corpulente, Mary Pearcey (en 1890, elle fut accusée d'avoir égorgé la femme de son amant à la manière de l'Eventreur, et fut même pendue pour ce meurtre le 23 décembre 1890).

rotko a écrit:

j'ai reservé le livre de Roudinesco sur les pervers
.

Planquez-vous les filles (et les gars). rotko va perfectionner sa technique.

Et, oui, Troglodyte a raison, ça n'est pas du tout un roman.
Mais ça se lit comme un roman.

Bon alors comment l'appelle-t-on depuis qu'on a les résultats du test ADN ? Jacqueline l'Eventrice ?

L'article s'intitulait Jackie l'éventreuse....

Tu y étais presque Troglodyte...

Le point sur l'enquête

voici la tête de la présuimée coupable :



Personne ne s'étonnera que Londres n'ait pas de secret pour notre Brume, familière de lieux..

le biologiste s'appelle Ian Findlay, un Ecossais vivant en Australie.
Il a eu entre les mains les lettres (360) attribuées, à tort ou à raison, à Jack l'Eventreur, l'assassin de cinq prostituées, en 1888, dans l'est de Londres.

Il en authentifie environ 15, et sous les timbres, découvre des fragments de peau, d'ongles et de cils. Il les recueille ainsi que le sang . iI bricole et repère l'ADN;

Est-ce bien celui de la suspecte Mary Pearcey ?

bien connue des services de police, puisque, accusée en 1890 d'avoir égorgé la femme de son amant à la manière de l'Eventreur, elle fut pendue pour meurtre le 23 décembre 1890.

Reste à retrouver son corps pour verifier l'ADN.

Inspecteur fouille tout, des services secrets de Brume et Brouillard.

Tout à fait exact mon cher Rotko .

Effectivement, on en est à se demander si il faut ou non exhumer le corps de Mary Pearcey !! Va t'elle pouvoir reposer en paix ?

Brume a écrit:

Tout à fait exact mon cher Rotko .

Effectivement, on en est à se demander si il faut ou non exhumer le corps de Mary Pearcey !! Va t'elle pouvoir reposer en paix ?

Si elle a été exécutée, ce serait étonnant qu'elle ait eu droit à une sépulture. Son corps a dû être jeté dans une fosse commune, du coup pour la retrouver...

Il existe une autre référence concernant le mystère de Jack l'éventreur, c'est From Hell d'Alan Moore (auteur) et Eddie Campbell (dessins), édité par Delcourt. Au départ, l'aspect est un peu repoussant, mais assez vite la qualité et la précision de l'enquête rendent le récit absolument passionnant. De plus, le scénario est impeccable, malin, et agrémenté de commentaires en fin de volume. Dans ces commentaires Alan Moore cite ses sources et décrit les réflexions qui l'ont amenés à articuler son scénario autour de tel ou tel élément, et à sa propre conclusion.

Par contre, évitez à tout prix le film qui en a été tiré, c'est une horreur.

pas mal de livres sur le sujet de l'éventreur...
j'ai souvenir d'avoir lu "le pantalon rouge"... mais pour le moment j'ai un "trou" quant à l'auteur.
*
j'essaierai de le retrouver.

bonne journée
amitié

D'après ce fameux article paru dans l'Express, cette dame aurait bel et bien une sépulture personnelle...

Pour moi From hell est La vraie hypothèse sur le meurtre des cinq "putains de l'Apocalypse" comme dit Moore dans son roman graphique. J'ai lu le livre de Patricia Cornwell (que j'aime bien au demeurant) mais là, malgré les millions de dollars et les heures qu'elle a investit, pour moi elle se trompe. Elle échafaude son hypothèse sur le fait que Sickert est un peintre fiévreux qui peignait des femmes de l'East End (quartier des meurtres) ce qui fait de lui un tueur potentiel de femmes (là, je simplifie) et ce ne sont pas les analyses ADN qui prouvent quoi que ce soit. Je ne sais pas si c'est vraiment le chirurgien de Victoria, le maçonnique William Gull, mais c'est certainement les frasques du petit-fils de Victoria qui a provoqué toute cette affaire. POur ceux quivoudraient creuser cette affire, il y a les excellents ouvrages que conseille Rotko au début de cet ouvrage, sans oublier l'appendice à From Hell (à la fin de la BD) où Moore dit page par page pourquoi il a privilégié telle ou telle hypothèse.

J'ajouterais que cette affaire de Jack l'Eventreur a eu une conséquence terrifiante pour l'avenir du monde : elle sonne le début de la presse "fouille-merde", les paparazzis, et l'Angleterre est bien restée le vivier de cette presse à sensation à deux francs !