Vassili Choukchine [Russie]

gurov a écrit:

je ne connais qu'un seul ecrivain russe contemporain (les annees 60-70) qu'on peut comparer aux genies du 19-me siecle: Choukchine.

Tu peux nous parler de cet auteur, méconnu semble-t-il en France, alors qu'en Russie qu'un prix littéraire porte son nom et qu'un musée lui est consacré.

voici quelques informations glanées ici et là :

Citation :

Les modestes héros de ces histoires sont des hommes qui, las de marcher au pas, se décident un jour à sortir du rang : un père de famille refuse de se laisser impunément traiter d'ivrogne (L'Offense), un prisonnier s'évade trois mois avant le terme de sa peine (Stiopka), un malade préfère mettre sa santé en péril que de courber l'échine devant un petit fonctionnaire (Vanka Tiépliachine) et certaine forte tête délaisse tous les samedis son travail au kolkhoze pour prendre un bain de vapeur (Aliocha Lacaboche),

Son titre le plus connu serait l'obier rouge



Post scriptum et autres nouvelles, est chez l'éditeur, Instant Meme

Rotko a été plus rapide que moi; je voulais laisser un post sur cet écrivain que j'ai lu, mais le temps me manque; je le ferai dès que possible.

Vassili Makarovitch Choukchine
1929-1974

Il est surtout connu en URSS pour ses films. On le voit pour la première fois en tant qu’acteur en 1957 ; par la suite, tout en continuant sa carrière d’acteur, il deviendra réalisateur (1960) et scénariste (1964). Dans le même temps ; il publie des nouvelles, une centaine dont un grand nombre seront rassemblées dans deux ouvrages : Mon Frère et Conversations sous la lune claire.
C’est pour la mise en scène de son œuvre Le sorbier rouge qu’il obtiendra le Prix Lénine à titre posthume en 1976. Je ne sais rien du musée qui n’est pas à Moscou ( ?).

Citation :

«Les personnages de Choukchine sont des anti-héros. Ils ne sont pas l’homme de la ville mais celui des villages sibériens : paysans, petits fonctionnaires, voleurs, hommes du tout venant. Ce ne sont ni personnages positifs ni négatifs. Ils sont la vie. Leurs joies, leurs peines sont essentielles et banales. Tous sont à la recherche de la liberté, la précieuse et presque inaccessible Volja que la société, les supérieurs directs ou les épouses acariâtres empêchent d’atteindre. Ils parlent un langage cru, précis et savoureux. Avec une remarquable économie de moyens, un cœur et une oreille à l’écoute Choukchine nous fait toucher en quelques pages à la vie profonde qui bat dans chaque être humain. »

Sa femme était actrice, elle jouait dans ses films, et après sa mort dans les films des autres. Sa fille est animatrice de télévision.

J’ai lu Conversations sous la lune claire à sa parution (chez Julliard en 1980 ; je ne sais pas si cette édition existe encore) et en garde un agréable souvenir ; mais le temps ayant passé je ne saurais actuellement en dire plus ; le livre contient treize nouvelles.

Voici ce que j’ai pu trouver, avec mes remerciements pour ma source russe et moscovite.

bravo pour la doc !
c'est lematricule des anges qui a parlé de musée, mais j'ignore où il serait.
la notice