L'école du Montana

Seb a écrit:

rotko a écrit:

question bête mais j'assume : Comment se fait-il qu'il y ait autant d'écrivains dans le Montana ?

je ne crois pas que ce soit une question bête, on parle même de "l'école du Montana", j'avais lu un dossier là-dessus dans la revue Transfuge (quand celle-ci était encore consacrée à la littérature étrangère, enfin, surtout américaine).
Je crois que ces écrivains se connaissent, partagent plus ou moins certaines valeurs écologistes, sans compter que certains viennent s'installer là en se disant que ces paysages sauvages seront propices à l'écriture...
Merci Sybilline, ta présentation donne envie de découvrir cet auteur.

PS traduit de l'américain par Eric Chedaille

Arc a écrit:

Non seulement il y a une véritable école dans le Montana, mais il y a une unité, une atmosphère unique chez ces écrivains.
Un réalisme tranquille et un charme poétique qui laissent des traces.
En général, les personnages sont très bien creusés.
C'est une belle littérature.
L'héritage Améridien n'est pas loin, je pense notamment à James Welch ou Richard Hugo.

Je ne connaissais pas l'auteur cité par sybilline, mais d'emblée, je me le note.
Merci ! :yes:

L'auteur dont il est question est Wallace Stegner


On trouve une mine d'informations sur les écrivains du Montana ici et sur le site France Etats-Unis un article sur Les grands moments du roman américian Exposition 2005

Citation :

L école littéraire de Missoula est un groupe d’écrivains qui vivent aux environs de la ville de Missoula (Montana), et ont pour thèmes communs, par exemple, les grands espaces américains, l’homme qui se retrouve confronté à la nature dans toute sa pureté et sa force et peut peut-être se retrouver. Le mouvement, fondé par Richard HUGO (1923-1982), accueille notamment Jim HARRISON (1937), James WELCH (1940, d’origine indienne), Richard BRAUTIGAN (1935-1984), ou Thomas McGUANE (1939).

Citation :

Le principal problème à Missoula, était la qualité de l’air, âcre et jaune, pollué par les énormes fours à bois coniques et qui nous piquait les yeux et la gorge. L’ironie voulait que la ville bénéficie de la confluence de trois ravissantes rivières, qu’elle soit environnée de montagnes et qu’elle soit le centre intellectuel du Montana, avec son université. Et pourtant, ça sentait partout la merde et il fallait une complète mutation des sens pour pouvoir y vivre.

Jim Harrison « Un bon jour pour mourir ».

Bonne idée d'aborder ce sujet !

Ce site parle des ecrivains du Montana et les définit comme

Citation :

les héritiers de Jack London, Mark Twain, Thoreau et Jack Kerouac car ils partagent une vision du monde, une philosophie communes

Bitterroot, de James Lee Burke, chez Rivages thrillers traduit bien à mon sesn cet amour d ela nature qu'il faut préserver.

on a parlé aussi de Platte River de Rick Bass, chez 10/18.

Citation :

C’est à Missoula, petite ville du Montana coincée entre les Rocheuses, que vit la plus grande partie des écrivains du Montana : James Welch, William Kittredge, James Crumley,

des gens sympathiques :

Citation :

Raymond Carver, Richard Brautigan, Dorothy Johnson.

les deux premiers sont sur GDS*.

qui a lu dorothy Johnson ?

A propos de l’école du Montana, petit coup de griffe de la part de Jim Harrison, cité dans une interview de Richard Ford (L’express – 28/08/08 – page 104) :

« D’ailleurs, il n’y a pas d’école de Missoula. C’est l’invention fumeuse d’un journaliste qui ne savait pas lire – un Français, je crois… »

(Qui ? Qui ?)

L'hommage de Libe à James Crumley :

Citation :

Professeur de littérature dans plusieurs universités, James Crumley finit par poser ses valises en 1966 à Missoula, Montana, à l’ombre des Rocheuses, où enfin il se convainc que son vrai métier est celui d’écrivain. La petite ville, alors, n’était pas encore la Mecque des écrivains américains comme aujourd’hui. Lui venait y enseigner la littérature. James Welsh, un autre écrivain lui aussi disparu, nous avait raconté son arrivée à l’université : « J’ai vu un type qui se battait contre quatre étudiants. J’ai crié:"Arrêtez, c’est le prof que vous frappez !" Je l’ai emmené ensuite à l’infirmerie. » Raison de la rixe : un des types n’aimait pas sa moustache.

Larry McMurtry Lonesome Dove Traduit de l’américain par Richard Crevier. Gallmeister,
2 volumes, 570 pp. et 618 pp

À Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Cali ont remisé leurs armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l'aventure va les rattraper lorsqu'ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch.

Commence alors un périple inédit de plusieurs milliers de kilomètres à travers l'Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d'Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui.

Récompensé par un prix Pulitzer, Lonesome Dove est une fresque épique qui explore les mythes fondateurs de l'Amérique.