Alice Sebold

Alice Sebold, La nostalgie de l'ange, Nil éditions.

Susie bon coeur.

L'histoire : Susie a 14 ans et elle nous raconte sa mort. Sa voix qui vient d'une sorte de paradis raconte l'agression d'un voisin pervers qui a dépecé son corps, après des abus sexuels vraisemblables. Autant dire qu'on est mal à l'aise. De son paradis Susie surveille encore le monde des vivants et celui de sa famille. Elle assiste à la cérémonie funéraire, et confie, ingénue : "Au cours du service, ils ont dit sur moi des choses charmantes".

Regard sur les ami(e)s, les frères et soeurs, sur le couple parental aussi, qui ébranlé par cette épreuve, se dissocie. Susie comprend leur détresse, mais en parle sur un ton qui se veut léger et non pathétique. On voit donc la vie continuer.

Et l'assassin ? On le connaît depuis le début, et la police est vraiment nulle pour ne pas le confondre. L'intrigue policière est d'autant moins crédible que Susie nous en dit long sur le compte de cet agresseur récidiviste, expert en bobards.

Alice Sebold, La nostalgie de l'ange

Le livre qui a eu un grand succès notamment aux USA (1) ne m'a pas emballé. J'ai trouvé la construction du roman très lâche. Le lecteur suit un personnage puis un autre, telle une girouette prise entre vents follets. Quant à Susie, elle bavarde comme une adolescente, de tout et de rien.

Actuellement un film se prépare réalisé par Peter Jackson, avec comme acteur Ryan Gosling propulsé au premier rang avec Half Nelson.


(1) titre américain : lovely bones. La presse, faisant feu de tout bois, avait rapporté à l'époque que l'auteur, Alice Sebold, avait été victime d'un viol à 18 ans.

un livre moyen, en effet. Je vous restranscris ici mes impressions à l'époque de ma lecture :

Alice Sebold nous livre là son premier roman. Un livre touchant, mais sans grand éclat stylistique. On suit les pensées de Susie, au Paradis. On découvre son nouveau monde : une sorte de pré-Paradis. Un endroit qu'elle transforme à son image, selon ses goûts, d'où elle peut observer le monde des vivants (et même se glisser dans la " peau " d'une plante, d'un objet). Elle est là, en phase transitoire : tant qu'elle n'oubliera pas sa famille, ne les laissera pas vivre leur vie, elle restera là. Susie ne s'imagine pas pouvoir partir. Elle observe sa famille, son tueur, ses amis.

Ce qu'il y a de fort et de troublant dans ce roman c'est la neutralité extrème du ton narratif. En effet, Susie parle à la première personne, elle a 14ans, vient juste de mourir affreusement, et pourtant aucune colère, aucun signe d'âge, juste une certaine nostalgie, une profonde affection qui pourrait rappeler la " sagesse " des personnages âgées que l'on imagine assis tranquillement au bord de la vie, observateurs. Ce ton permet de ne pas tomber dans la mièvrerie et met en avant la côté " sérennité " de la mort, mais il provoque aussi un certain désintérêt du lecteur. Il manque du coup d'intensité et de profondeur. Pourtant Alice Sebold est capable de créer des instants d'une intensité poétique forte (comme l'instant où l'enfant découvre sa mère seule sur le perron, le regard plongée en elle-même. A ce moment elle découvre que sa mère n'est pas ce qu'elle croit, qu'elle endosse un rôle, qu'il y a une réelle profondeur derrière la protection maternelle). Malheureusement ces instants sont fugaces. Est-ce dû à un premier roman ?

Le point fort de ce livre est tout de même de nous montrer l'évolution d'une petite dizaine de personnages autour de la mort de Susie. On les voit vivre avec ce fardeau, ceux qui choisissent la vie, d'autres le repos, certains l'enquête et d'autres encore la depression. Lentement la vie suit son cours, évolue. C'est un très beau roman, qui pourrait réconcilier les lecteurs assidus de Marc Lévy et leurs contestataires. Parce qu'Alice Sebold parvient à raconter la vie dans la mort, sans jamais tomber dans le sentimentalisme mais sans jamais briller non plus.

queenieinlove a écrit:

Le point fort de ce livre est tout de même de nous montrer l'évolution d'une petite dizaine de personnages autour de la mort de Susie. On les voit vivre avec ce fardeau, ceux qui choisissent la vie, d'autres le repos, certains l'enquête et d'autres encore la depression. Lentement la vie suit son cours, évolue. C'est un très beau roman, qui pourrait réconcilier les lecteurs assidus de Marc Lévy et leurs contestataires. Parce qu'Alice Sebold parvient à raconter la vie dans la mort, sans jamais tomber dans le sentimentalisme mais sans jamais briller non plus.

Ce qui n'est déjà pas mal pour un premier roman...
Je l'ai lu il y a longtemps avec un certain malaise, depuis Alice Sebold en a écrit un autre Lucky: l'histoire de son viol, de l'enquête et du procés.
Non lu pour l'instant....

J'ai également lu La Nostalgie de l'Ange il y a quelques temps déjà. Je n'avais pas été franchement enthousiasmée par cette lecture, mais pas completement déçue. Cependant je suis incapable de vous dire pourquoi...
J'ai de vagues souvenirs sur quelques réfléxions du Susie, une histoire qui arrive à sa soeur, et l'éclatement familial.

J'ai longtemps hésité à lire ce livre dont le résumé ne m'interpellait pas.
On me l'avait offert il y a 2 ou 3 ans et depuis , il traîne dans ma bibliothèque.

En lisant les premières pages, je me suis vite ennuyée et j'ai failli lâcher en cours de route, mais j'ai décidé de continuer la lecture de ce roman dont on m'avait dit autant de bien que de mal.

Je trouve l'idée de la morte (Susie) qui observe depuis le paradis assez fantaisiste et son retour dans le corps de son amie (Ruth) vers la fin du roman pour faire l'amour avec le petit ami qu'elle n'a pas eu le temps de bien connaître avant sa mort encore plus.
Il y a parfois des sauts du coq-à-l'âne assez difficiles à suivre tout au long du récit.Un passage assez brusque de la description des activités de Susie au paradis , au train de vie des personnes sur terre et même des retours dans l'enfance de l'adolescente.
Il a souvent fallu que je m'arrête et que je relise certains passages pour mieux en saisir le sens; ce que je ne réussissais pas toujours à faire.(La traduction y est-elle pour quelque chose?).
Pendant la lecture, j'ai parfois eu l'impression de lire un livre pour ado; est-ce parce que la plupart des personnages sont justement jeunes et qu'il y a une bonne description des préoccupations spécifiques à cet âge?

Cependant, j'ai apprécié la vue d'ensemble sur les vivants , à partir du ciel car elle a permis une bonne analyse des sentiments profonds de chacun.
Ceci dit, la description des émotions de Mme Singh et de Mme Salmon et de leur malaise dans leur couple m'a paru beaucoup trop pointue pour émaner de Susie.
L'auteur se confond souvent avec l'adolescente dans ses impressions et décrit avec beaucoup de justesse les sentiments de chacun.
Certaines réflexions sur la vie sont assez profondes et vraies.
Même l'enfance de Mr Harvey (L'assassin) est revisitée pour tenter d'expliquer ce qui l'a poussé à devenir ce qu'il est.

L'ambiance générale du livre dégage beaucoup d'humanité et aussi de l'amertume.
L'auteur décrit bien la douleur et insiste sur l'injustice subie par Susie et sur le fait qu'elle n'a pas eu droit à une découverte agréable de la sexualité.
Sebold ayant elle-même vécu un viol , on comprend aisément pourquoi elle excelle tant à décrire le ressenti de Susie.

Je viens de le terminer et ma foi, je ne regrette pas cette lecture .

La nostalgie de l’ange

Il s’agit en fait d’une belle histoire d’amour et de communication entre les vivants et cette jeune adolescente dont « l’âme » veille sur les siens, de là où elle se trouve.
Petit roman spécial dans sa forme et dans son histoire. A recommander pour les vacances.

je n'en dis pas plus car rabiblio a bien traduit ce que j'ai ressenti à la lecture.

et aussi cette phrase de queenieinlove

Citation :

Ce qu'il y a de fort et de troublant dans ce roman c'est la neutralité extrème du ton narratif. En effet, Susie parle à la première personne, elle a 14ans, vient juste de mourir affreusement, et pourtant aucune colère, aucun signe d'âge, juste une certaine nostalgie, une profonde affection qui pourrait rappeler la " sagesse " des personnages âgées que l'on imagine assis tranquillement au bord de la vie, observateurs

J'ai été vraiment étonnée à la lecture de vos commentaires...Je n'aurais pas cru qu'il était possible de ne pas aimer La nostalgie de l'ange !!!

J'ai lu ce roman pour la première fois en 2004 et il m'a profondément bouleversée, à tel point que je le considère comme un des meilleurs romans publiés ces 10 dernières années - je l'ai d'ailleurs conseillé à tout le monde autour de moi et ceux qui ont suivi ce conseil ont également adoré.

Non vraiment, je suis surprise de vos réactions !!! Mais comme on dit, des goûts et des couleurs...

c'est moi le coupable ! mais il y a d'autres avis que le mien

bienvenue à toi !

la contradiction est acceptée sur le forum

ah oui Carolyn ! nous sommes quelques unes quand même à avoir fait un bon compte-rendu de lecture de ce roman ! et nous l'avions aimé !

carolyn a écrit:

Je n'aurais pas cru qu'il était possible de ne pas aimer La nostalgie de l'ange !!!

J'ai lu ce roman pour la première fois en 2004 et il m'a profondément bouleversée, à tel point que je le considère comme un des meilleurs romans publiés ces 10 dernières années - je l'ai d'ailleurs conseillé à tout le monde autour de moi et ceux qui ont suivi ce conseil ont également adoré.

Expose ton point de vue sans crainte, je te lirai sans intervenir à nouveau

Rotko et moi sommes sur la même longueur d'onde, je crois, s'agissant de la Nostalgie de l'Ange... Voici ce que j'ai écrit à son sujet sur un autre forum:

***

Viens de le terminer et.... bof

Ça commence super-bien, l'idée de l'intrigue est très intéressante (une fillette violée et tuée qui observe sa famille et ses amis de son petit nuage au paradis), mais après, ça part un peu en couille. Ça ne raconte pas grand chose et on ressent une immense frustration: on pense à ce qu'aurait pu en faire qqn qui aurait vraiment le génie de l'écriture. Car, au plan littéraire, ça se situe quelque part entre Douglas Kennedy et Marc Lévy, en passant par la case Coelho. Dommage. Le roman essaie d'être un peu fantastique (les vivants aperçoivent la morte, sentent sa présence), un peu polar (une molle poursuite du méchant pédophile, qui revient plusieurs années plus tard, juste histoire de nous faire peur), mais il est surtout très mélo (la fillette regrette de n'avoir eu le temps que d'un baiser... ). Et ça finit en queue de poisson.

Je sais que 98% des lecteurs ont trouvé ce livre très émouvant. Mais je l'ai trouvé très plat: une fois posé le fait que la fillette a été tuée par un pédophile, on observe la vie des survivants, la douleur du père, certes, le désarroi de la soeur qui a l'impression d'être une "morte-vivante" (c-à-d que tout le monde "voit" sa soeur morte en la regardant, elle n'existe plus en tant que personne, en tant qu'individu), mais voilà, les survivants ont une vie des plus ordinaires, des amourettes adolescentes, etc... Désolée, mais j'ai décroché autour de la page 100.

Je vois d'ici le film tire-larmes que ça va donner. En lisant le livre, je voyais tout à fait Susan Sarandon dans le rôle de la grand-mère un peu fantasque, toujours un drink à la main. Ce n'est pas à Sarandon qu'on demandera de jouer la Reine d'Angleterre - ni Eleonore Roosevelt...

***

Je trouvais le pitch du roman très intéressant, mais au final, j'ai été déçue, je pense qu'on aurait pu en tirer quelque chose de plus profond. Cela dit, j'aimais bien sa vision du paradis: chacun y revoit les personnes et les objets dont il/elle était entouré sur terre, avec des points de recoupement lorsqu'il y a des amis ou voisins en commun. Un peu comme facebook, quoi...

Si, si, Marie j'avais bien vu que tu as aimé ce roman !!! Comme ça, je me sens moins seule, lol !

Et Rotko, ne t'en fais pas, j'accepte parfaitement qu'on ait un avis différent du mien, c'est d'ailleurs le but d'un forum de discussion, non, échanger des avis et impressions variés ?

J'exprimais simplement ma surprise, parce que c'est vrai que jusque-là je n'avais jamais "rencontré" des personnes n'ayant pas aimé La nostalgie de l'ange...Et puis ce roman m'a tellement touchée qu'il est difficile d'imaginer qu'il n'en est pas de même pour tous ceux qui l'ont lu, lol !

Curieusement, je n'ai pas du tout trouvé le livre "mélo"...Emouvant, ça c'est sûr, bouleversant, mais aussi plein d'espoir et d'humour. Et j'attends le film avec impatience, d'autant plus qu'il est réalisé par Peter Jackson que j'aime beaucoup !

Par contre, s'il te plaît Bridget, ne compare pas Alice Sebold à Marc Lévy et Douglas Kennedy que je n'aime pas du tout, sans parler de Coelho !!!

En revanche, j'aime bien ta comparaison du paradis avec facebook

Je n'ai pas lu la Nostalgie de l'ange, mais j'ai lu Noir de lune, qui est vraiment un régal.

"Dès la première ligne, Helen Knightly avoue : elle vient de tuer sa mère. Presque par réflexe, alors qu'elle s'évertuait à la laver, Helen a appuyé la serviette sur le visage de la vieille femme pour l'empêcher de proférer une méchanceté, une de plus ? jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le geste apparaît à la fois monstrueux et inévitable, tant Clair Knightly est haïssable. Il est une fin, mais aussi un début, le point de départ d'une étrange divagation physique et morale qui va durer vingt-quatre heures. Prise au piège de l'amour-haine qu'elle voue à cette mère aux allures d'idole destructrice, Helen erre et son angoisse monte : que faire du corps ? Où trouver un complice ? Faut-il quitter la ville ? Se tuer ?"

Un roman magnifique et trés bien écrit.

Noir de lune est aux éditions nil, et Lucky , chez j'ai lu.

j'ai lu la nostalgie de l'ange il y a quelques mois mais je souffre moi aussi du syndrome "j'oublie vite ce que j'ai lu " cependant ,
j'en garde un souvenir mitigé : idée de départ originale , personnages attachants et quelques passages drôles et émouvants mais aussi des longueurs ,des longueurs , des longueurs et une impression générale de "mollesse"

J'ai lu "Noir de Lune" il y a quelques jours. EXCELLENT livre bien qu'assez glauque.

Résumé : "Comment survivre au matricide ? Pendant les vingt-quatre heures qui vont suivre, Helen Knightly se réfugie dans ses souvenirs...
Surgissent alors les images d'une enfance passée auprès d'une femme splendide et démente, impitoyable et fragile, qui s'enfonce volontairement dans la maladie".

Dans ce roman, ce côtoient tous les paradoxes émotionnels : la haine et l'amour- le soulagement et la culpabilité.
Tout cela est incroyablement mis en lumière.

Ce livre nous offre de belles rétrospectives (ou analepses me semble t-il) sur le passé d'Helen, ses relations complexes avec sa mère, la place qu'elle occupait à ses yeux etc...

Voici un passage que j'ai beaucoup aimé. P- 28- 29 : " Je respirais dans cet espace vide - où ma mère s'achevait à la limite de sa propre chair -, quand j'ai entendu le téléphone sonner à la cuisine. Je me suis éloignée du fond de la verranda et je suis repassée de l'autre côté du treillage. Sur le perron vide du voisin, le matou du coin faisait sa toilette. Quand elle était petite, Sarah appelait ces chats des "marmelades d'orange". J'ai aperçu le vieux couvercle de métal posé de travers sur le sac-poubelle réservé au papier soigneusement plié et roulé du voisin, et j'ai pris mentalement note de sortir les ordures de ma mère. Toute ma vie, elle m'avait rappelé comment ranger ça. "Les sachets de papier ou en papier sulfurisé sont comme tes draps. Ca leur fait le plus grand bien d'être plié au carré."
Le téléphone sonnait toujours. J'ai monté les trois degrés de bois conduisant à la porte. Les pieds de ma mère dépassaient au-dessus de la première marche. Elle avait toujours prétendu que les répondeurs que je lui apportais ne marchaient pas.
"Elle en a peur, m'avait dit Nathalie. Mon père, lui, est persuadé que le guichet automatique de sa banque va lui avaler le bras."
J'ai senti quelque chose en écartant le corps de ma mère, juste assez pour pouvoir me glisser dans la maison. Une odeur de gaz à briquet et de charbon mélangés. A cet instant, la sonnerie de téléphone était devenue un marteau qui cognait à l'intérieur de mon crâne, une voix qui m'appelait de l'extérieur d'un cauchemar."

La nostalgie de l'ange

Avec un sujet pareil, on aurait pu imaginer de belles pages lyriques, émouvantes ou au moins propices à une méditation passionnante.
Je n’ai trouvé qu’un paradis bien terre à terre. Des descriptions entrelardées de quelques notions paranormales primaires.
Pour l’intrigue, ce livre m’a fait l’effet d’une enquête policière à l’angle de vue nécessairement original, mais manquant de corps.
Il y a quelque chose de sec dans le style, mais comme c’est un premier roman, on peut pardonner. J’ai pourtant aimé certains passages, certaines réflexions.
Cela étant, je l’abandonne car je m’ennuie...

Un livre largement surestimé à sa sortie, comme le montrent les réactions en page 1 de ce fil.

Il a été adapté à l'écran sous le titre lovely bones.. Rosie avait présenté le film.

J'aime cet auteur. J'ai lu ses 3 livres : "La nostalgie de l'ange", "Noir de lune " et dernièrement "Lucky".

Commençons par un petit résumé de ce dernier roman :

" Le souterrain où je me suis fait violer donnait jadis accès à un amphithéâtre. Il permettait aux acteurs de surgir au milieu du public, sous les sièges. Une fille avait été assassinée dans ce souterrain, et coupée en morceaux. Ce sont les policiers qui m'ont raconté ça. Ils m'ont dit que par rapport à elle j'avais eu de la chance."

Les +

- style concis
- les métaphores utilisées
- la structure du livre (la romancière nous décrit son viol et revient ensuite de nombreuses fois sur son passé).
- l'humour malgré le sujet assez épineux.

Le seul bémol que je trouve à ce roman est le fait que l'histoire traîne parfois en longueurs. La partie des procès est extrêmement longue.


Un extrait d'un passage- P221 : " Il y a eu cette nuit d'automne où je leur ai parlé du viol.Nous étions bourrés tous les trois. C'était après une séance de lecture ou un atelier, et nous étions allés dans un bar de Marshall Street. Il était un peu plus chic que la plupart des bistrots d"étudiants qui ressemblaient plutôt à des cavernes.
Je ne sais plus comment j'en suis venue à parler de ça. C'était un ou deux jours avant la séance d'identification, et je n'avais rien d'autre en tête. Chris a été assommé et la nouvelle a eu pour effet d'aggraver son ivresse. Son frère, Ben, avait été assassiné deux ans plus tôt, mais je ne le savais pas à l'époque. C'était Jamie qui m'intéressait. Jamie dont j'imaginais être amoureuse et que j'espérais épouser".

La nostalgie de l'ange.

Un de mes préférés. Je ne me suis pas attardée sur l'écriture. Je n'y ai rencontré aucune difficulté. L'histoire m'a beaucoup touchée, vraiment.

J'aime beaucoup cette façon de voir la mort. Un paradis personnel avant le Paradis. Savoir faire son deuil une fois mort, avant de retrouver ceux qui nous ont quittés il y a longtemps. C'est une autre manière de voir l'au delà.

Par contre, le moment où Susie revient sur terre dans le corps de Ruth. Ouai non, là j'ai trouvé ça un peu "too much". Je trouve ça dommage parce que ça rend beaucoup moins "crédible" l'histoire du coup.

Mais bon, ça n'empêche pas que ce livre reste et restera un de mes préférés =)

Je vais me lancer dans la lecture des autres romans de A. Sebold, ils ont également l'air intéressant !