Bienvenue chez les Ch'tis - Dany Boon

près de 4,5 millions d'entrées pour "Bienvenue chez les ch'tis", la comédie réalisée par Dany Boon. J'en ai entendu du bien mais par des gens qui venaient du nord.
.quelques photos sur le site du film

De l'avis général, c'est un film "sympa et sans prétention".

Le film a été lancé à grand frais, et par étapes. Le nord en premier, ce qui est payant pour un lancement.

Pour moi:
Peut-être bien les Chtis (j'ai entendu qq'un dire que ça n'est pas un de ces films où tous les bon gags sont déjà dans la bande-annonce, il y en a plein d'autres)
Peut-être bien le Cahier comme Rotko (j'avais envie de voir les Cerfs-volants de Kaboul mais j'ai peur que ça me gâche le plaisir ressenti à la lecture du livre - bien que les critiques soient élogieuses).
Plutôt pas Les femmes de l'ombre (Sophie Marceau m'insupporte absolument - pas physiquement bien sûr, mais "mentalement" - et je ne crois pas qu'elle soit crédible une seconde en résistante - mais bon, ça n'engage que moi.)

Seb

J'irai voir certainement "Les Femmes de l'ombre" mais rien de sûr vu les qq critiques mitigées (histoire trop glacée et pas trop crédible sur la façon de jouer des actrices...) mais bon on verra.
Par contre allez voir les yeux fermés "Bienvenue chez les ch'ti", c'est beau, tendre, et attachant...un excellent moment à partager entre amis, en familel, tout seul ou accompagné (e)

Maffesoli, le sociologue, pose son grain de sel sur les ch'tis

Citation :

C'est la fin du jacobinisme pyramidal et centralisateur et l'émergence d'un « localisme » mettant l'accent sur le pays, le canton et une langue qui est un idiotisme (au sens de ce qui est idiot est particulier), un patois, un dialecte. La rigolade, le bien vivre ensemble, c'est le local tandis que la centralisation représente le principe de réalité

.

Citation :

C'est la vie sans qualité comme L'Homme sans qualité de Robert Musil, l'apologie de la vie courante.

Être à la hauteur du quotidien, voilà le paradoxe. Vous employez le mot banal, c'est une espèce d'antiphrase. Dans les villages du Moyen Âge, le « four banal » c'était le jour où le seigneur rétrocédait le four aux manants. C'était. Quelque chose d'agréable qui permettait aux gens de se retrouver ensemble, de rigoler...

Les personnages ?

Citation :

des figures idéales-typiques. Elles n'existent pas dans la réalité mais on y rêve. Ce sont des caricatures, comme les icônes postmodernes, que j'évoque dans Iconologies(1)

(1) Maffesoli "place" son dernier livre
l'article entier.

je lis la citation de Maffesoli sur le film de Dany Boon et cela me fait sourire. Le contraste entre le film et ces propos "m'enchante". Je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi
heureusement pour moi, pas besoin d'activer de nombreux neurones pour prendre plaisir à ce film... bon enfant, sans méchanceté et avec beaucoup de fraîcheur et d'humour.
Mais au delà du plaisir cinématographique... effectivement, l'engouement phénoménal pour les chtis m'interpelle.
Curieuse, j'aidonc essayé de lire l'article entier de Maffesoli mais son style me crispe totalement...
à la 5e tentative, j'ai réussi à atteindre la dernière phrase.

il ne faut pas sacraliser Maffesoli : c'est lui qui a encadré la thèse d'Elizabeth Tessier

Citation :

La soutenance de thèse de Madame Elizabeth Teissier à laquelle nous avons pu assister le samedi 7 avril 2001 - en ce lieu si prestigieux qu’est la Sorbonne - s’est avérée à nos yeux une farce que nos lecteurs pourront apprécier au vu des éléments objectifs que nous apportions dans le numéro 246 de notre revue "Science et pseudosciences". Le contenu lui-même de la thèse nous apparaît comme une injure manifeste à la démarche de rigueur et de neutralité qui doit prévaloir dans un travail universitaire.

rires... est-il resté jusqu'au bout ? je serai curieuse de lire son article à ce sujet tiens.

je ne sacralise pas. Quand j'ai du mal à lire quelqu'un n'est pas à mes yeux gage d'érudition concernant l'auteur ;o)
Simplement, les "canaux d'écriture" de Maffesoli nécessitent des adaptateurs pour entrer en connexion avec mes" canaux de lecture"... et j'ai eu du mal à trouver les adaptateurs...

là s'arrêtait mon informateur, mais pour approvisionner ton louable appétit de connaissances,
voici la route avec la revue Esprit.

merci !!!!

ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ri en regardant un film . "Hey, biloute"!

le site internet est plutot drôle :
http://www.bienvenuechezleschtis-lefilm.com/
Bon, moi je suis une fan de Dany Boon, au lycée je m'amusais avec une amie à réciter ses sketchs... le culturiste, la lecture (arlequin)... alors forcement comment ne pas s'effondrer en visionnant ce film ? Holala... la scène où Danny Boon apparait en k-way rouge...

la-petite-normande a écrit:

au lycée je m'amusais avec une amie à réciter ses sketchs... le culturiste, la lecture (arlequin)...

quel exemple pour les jeunes générations comment auront-elles "le goût du travail" ?

Mon père n'était pas allé au cinéma depuis 10 ou 15 ans (ou même plus). Il a dû sortir son mouchoir tellement il a rigolé en allant voir ce film.
C'est un vrai film populaire, car ancré dans le vécu des gens. Et en le voyant, les Belges se disent qu'ils ont du sang ch'ti dans les veines. Ce film est bien plus réussi que toutes les grosses machines genre Astérix et cie. Je crois que je n'ai rien vu d'aussi poilant depuis "Les Visiteurs 1".

la-petite-normande a écrit:

Bon, moi je suis une fan de Dany Boon, au lycée je m'amusais avec une amie à réciter ses sketchs... le culturiste, la lecture (arlequin)...

avec l'expression restée fameuse "le marque-ta-page" - j'aimais tellement ce sketch que j'ai continué à appeler spontanément l'objet comme ça. Certains, qui ne connaissaient pas la référence, me reprenaient le plus sérieusement du monde : "on dit un marque-page"

Ah, c'est de Dany Boon cette expression? Ca fait je ne sais combien de temps que j'entends parler autour de moi de "marque-ta-page" et que je m'y suis mise moi-même sans savoir d'où venait cette expression..je commençais à croire qu'elle venait d'une obscure déformation patoisante du français!

bon, pour combler vos lacunes
https://www.dailymotion.com/video/x14tfa_il-faut-lire-boon_blog

et pour la route... par ici ...

ce sketch a été très mal pris par la poste qui n'était pas chaude pour le film bienvenue chez les ch'tis du coup... lol... mais au final l'entreprise a été séduite par le film et est devenue partenaire !

la-petite-normande a écrit:

bon, pour combler vos lacunes
https://www.dailymotion.com/video/x14tfa_il-faut-lire-boon_blog

T'as oublié de nous dire que c'était la version ch'ti du sketch ! J'ai l'impression d'être un lecteur de Harlequin qui n'arrive pas à suivre!

sourire...
houps... je crois que c'est la seule version que j'ai jamais trouvée sur le net :o)))

radin rue douche les enthousiasmes :

Citation :

En fait "Bienvenue chez les Ch’tis est surtout un bon navet qui va détrôner le "Titanic" pour faire plaisir à ceux qui pensent que la France est le nombril du monde, ou encore que la 2cv est meilleure que la Chevrolet, mais bon ils roulent tout de même en Twingo…

Citation :

Jamais un film n’était parvenu à de tels chiffres en si peu de temps. Ils risquent d’être près de 3 millions rien qu’à Paris, encore un record

Citation :

c’est le juste salaire de l’euphorie débilitante de tous ceux qui s’exaltent devant ce navet anti-cinematographique qui ne vaut pas des mille et des cents, par exemple devant "Le dîner de cons" ou encore "Les visiteurs"…

Le sociologue jean Viard a remarqué dans le film l'absence d'objet technique : aucun, à part la camionnette des postes et... un vélo. on se croirait en 1950 ou 1960

Autre point, une atmosphère chaleureuse - qui n'est plus de ce monde, dit-il.

de l'amour, de l'amitié, pas de hard sex.

pas de drame majeur, pas de conflit, pas de technique, ce serait "l'anti-journal de TF1" ?

17 millions de spectateurs en moins de deux mois !

source radio france.

Je suis aller le voir hier avec un peu d'appréhension parce que j'en avais entendu que du bien mais finalement j'ai trouvé le film sympa.
J'ai bien aimé la vision Nord/sud enfin le nord vu par les gens du sud (étant moi même a Marseille) c'était relativement juste même si c'etait un brin exagéré mais dans le ton du film.

Je ne connais pas du tout le nord et j'avais beaucoup de mal à comprendre le Ch'ti (j'ai déjà du mal avec le Français lol) mais tous les clichés sont bien utilisés.
Les acteurs sont sympas, c'est pas surjoué il me semble ou pas trop.
Je suis pas fan de Danny Boon parce que je trouve que même dans ces sketchs c'est "trop" mais là il m'a agreablement surprise.
Au total c'est marrant de voir ce parallèle puis ça change un peu de toutes les parodies du Sud . Ca m'a presque donné envie de découvrir le nord lol.

rotko a écrit:

Le sociologue jean Viard a remarqué dans le film l'absence d'objet technique : aucun, à part la camionnette des postes et... un vélo. on se croirait en 1950 ou 1960

heu, il y a tout de même quelques ordinateurs (dont un portable je crois), des voitures bien de notre temps, les motos des motards, l'autoroute, un téléphone portable... non ?

rotko a écrit:

Autre point, une atmosphère chaleureuse - qui n'est plus de ce monde, dit-il.

plus de ce monde ? rare je dirais mais belle et bien vivante ici et là... sourire...

En ce qui concerne la critique de radin rue, je suis tombée dessus sur le net et je me suis dis, "chouette, une critique enfin anti-cht'is, cela changera un peu"... j'ai lu et j'ai été déçue...

je ne fais que rapporter les paroles de Viard et de citer Radin rue.

Je n'ai pas vu le film, et dimanche soir j'étais à la séance suivante pour le film espagnol les lundis au soleil.

j'ai vu sortir des spectateurs qui n'avaient "à vue de nez" pas souvent été au ciné. Ils avaient l'air contents.

rotko a écrit:

pour le film espagnol les lundis au soleil

je croyais que c'était une chanson de Claude François

rotko a écrit:

j'ai vu sortir des spectateurs qui n'avaient "à vue de nez" pas souvent été au ciné

A quoi vois-tu ça, Rotko ? S'exlamaient-ils :"Fichtre, qu'est-ce qu'il faisait noir là-dedans !"?

C'était des visages inhabituels et beaucoup de personnes âgées.