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| | Amos Gitaï | |
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+4Utopie Provence coline rotko 8 participants | |
Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Amos Gitaï Mar 09 Mai 2006, 19:26 | |
| Alila - Amos Gitaï
Je l’ai vu hier au soir sans être pleinement séduit. La juxtaposition d’histoires peut irriter par des « fondus au noir » qui terminent régulièrement chaque épisode. De même certaines images sont répétitives.
Pourtant le quotidien d’une ville d'Israël avec ses problèmes, ses drames et ses intrigues, est bien présent. Les personnages sont bien campés et particulièrement les femmes comme on le dit ici
http://www.fluctuat.net/1085-Alila-Amos-Gitai | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mar 09 Mai 2006, 19:31 | |
| j'avais deja vu "Terre promise" Film Franco-israélien de Amos Gitai. avec Hanna Schygulla (Hanna), Anne Parillaud (Anne).
Au départ, une caravane dans une aube à peine naissante. Puis des jeunes femmes auprès d'un feu entretenu par des hommes rudes. Ils parlent d'elles à leur insu. On devine vite le trafic de femmes abusées. C'est un convoi de "chair fraîche" à livrer en cours de route, et notamment pour Israël, la "terre promise".
Besognes nocturnes, peurs, précipitations, violations, viols , violences, jusqu'à cette scène inoubliable de femmes vendues à la criée. Amos Gitaï raconte brutalement ce chemin de croix où la caméra cahotante devient le regard des femmes bringuebalées en camions. Les parois renvoient à des wagons à bestiaux, les passerelles et escaliers métalliques des relais, à des bateaux, tous moyens de transports utilisés pour la traite des femmes. Elles sont solidement prises en mains, comme raflées. On les prépare pour des établissements de nuit à la musique assourdissante.
Cette équipée a tout de la déportation. Femmes-kapos, douches, bruits de trains, convois programmés par des professionnels. Le film choque et brutalise, on ressent physiquement la peur, la violence et l'impuissance à y résister. Des images du passé expliquent les départs : la solitude après un deuil, le rêve d'un ailleurs, des espoirs angéliques. On voit le parcours. Le film, tout en efficacité, est éprouvant.
Télérama (pierre Murat) est réticent. Quant à moi, j'avais trouvé le film très impressionnant, et je n'ai pas du tout oublié la force de certaines scenes nocturnes. Pour moi c'est un bon critère. | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 10 Mai 2006, 10:32 | |
| Terre promise...J'avais vu aussi ce film très fort, j'en avais reçu un très grand choc émotionnel...au point d'avoir du mal à en parler...Il me reste ces images de scènes nocturnes terrifiantes...les angoisses, les précipitations... Un film bouleversant. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 10 Mai 2006, 10:40 | |
| oui, moi aussi ! ces rondes de voitures la nuit et l'attente de ces jeunes femmes qui ne savent rien de l'itineraire suivi, dont on voit les différentes étapes de leur nouvelle condition, il y a de quoi cauchemarder ! | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 10 Mai 2006, 11:24 | |
| J'espère, Rotko, que nos commentaires sur "Terre promise" ne dissuaderont pas de regarder ce film...
Je dis cela car il y a une chose qui me frappe, à propos des films et de la violence...J'ai autour de moi des amis qui ne craignent pas d'aller voir des films à effets spéciaux extrêmement violents et qui trouvent cela divertissant...Quand un film parle d'une violence réelle ils préfèrent ne pas aller voir... Politique de l'autruche...crainte d'être dérangés peut-être... Ma position est que je ne crains pas d'aller voir ces films qui dénoncent une violence réelle...même si je m'en sens bouleversée, dérangée moi aussi...Par contre, je ne peux pas dépenser un centime à payer une place pour un film dont la violence est seulement divertissante...A quoi bon jouer à se faire peur?...La réalité me suffit...mais je veux me forcer à ouvrir les yeux sur elle...
Et vous? Qu'en pensez-vous? | |
| | | Provence pilier
Nombre de messages : 2166 Age : 63 Localisation : Au bord de la mer... Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 10 Mai 2006, 20:26 | |
| Je suis tout à fait d'accord avec toi, Coline, c'est comme çà que je réagis aussi... | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Jeu 11 Mai 2006, 11:32 | |
| Moi je ne cours pas après les films violents de fiction, mais j'ai souvent des apriori contre les films qui abordent des sujets penibles. c'est pourquoi je ne suis pas allé voir une mort si douce, parle avec elle je n'aime pas les pompes funèbres et les salles de reanimation me foutent le cafard. je dois partir, j'y reviendrai en soirée. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Jeu 11 Mai 2006, 17:45 | |
| j'ai donc évité le temps qui reste de Francois Ozon,malgré les recommendations de Coline Devant les films qui soulèvent des problemes delicats, des catastrophes, des violences réelles, des situations trop penibles, j'ai tendance à reculer. J'ai vu par hasard les films dont on parle : red rubber ou le malentendu colonial. Je n'irai pas voir Hotel Rwanda. Peur des emotions que peuvent engendrer ces films ? peut-être, je prefère sur ces sujets lire un ouvrage. Moins courageux que Coline, je vois les films "durs" un peu malgré moi. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Amos Gitai Ven 26 Oct 2007, 12:50 | |
| Kadosh de Amos Gitai
Sous le joug de la loi judaïque, deux femmes aux prises avec leur milieu et leur destinée. Le plus intime des films d'Amos Gitaï.
Troisième volet de la trilogie d’Amos Gitaï consacrée au peuple israélien après Devarim (à Tel-Aviv) et Yom Yom (à Haïfa), Kadosh a pour cadre le quartier juif orthodoxe de Jérusalem, Mea Shearim.
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Je ne sais pas si certains ont vu ce film ou auront l'occasion de le voir.
Il passait sur Arte le 24 à 3h du matin et sans rediffusion, par contre on peut se procurer une copie sur le site. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Ven 26 Oct 2007, 12:55 | |
| SynopsisKadosh (qui signifie sacré en hébreu) se déroule dans Méa Shéarim, le quartier juif ultra orthodoxe de Jérusalem. Meïr et Rivka, sont mariés depuis dix ans, ils s'aiment passionnément mais doivent divorcer parce qu'ils n'ont pas d'enfants. De son côté, Malka, la sœur de Rivka, est amoureuse de Yaakov qui a choisi de vivre en dehors de la communauté, ce qui est mal vu. C'est le rabbin qui va trancher : Malka épousera Yossef, son fidèle assistant. Quant à Meïr, il doit répudier Rivka, épouser Haya, et assurer sa descendance. Rivka sombre dans la solitude, Malka, elle, va se rebeller. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Ven 26 Oct 2007, 13:18 | |
| J'ai vu Terre promise d'amos Gitaï, un film qui avait été maltraité par la critique, et où Télérama se plantait dans l'interpretation de certains rôles.
Bref, ce film était à mes yeux une provocation, puisqu'il parlait de jeunes femmes embrigadées dans des réseaux de prostitution vers Israel, à partir de pays de l'Est, et pour différentes motivations.
Drôle de terre promise !! et Gitaî n'y allait pas de main morte en usant d'images et symboles de la déportation juive.
Le film m'a paru très éprouvant, ce qu'il voulait être. En même temps je me dis que les itinéraires des sans papiers avec les passeurs ne doit pas non plus être réjouissant.
Amos gitaï trouble les bonnes consciences, et je crois que certains réveils, même brutaux, sont salutaires. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 05:25 | |
| Désengagement film franco-israélien d' Amos Gitai avec Juliette Binoche, Liron Levo, Jeanne Moreau. Il doit son titre à l'opération qui conduisit l'armée Tsahal, en 2005, à évacuer les colonies de Gaza. - Citation :
- Désengagement n'est pas un hommage aux colons dont Amos Gitai n'a jamais approuvé l'engagement. Le cinéaste s'est simplement placé du côté de ces gens dont la démarche, après avoir été encouragée pendant des années au nom d'un Etat religieux, a du jour au lendemain été décrétée hors la loi - alors même que continuait d'être légitimée l'extension des colonies en Cisjordanie.
Mis en scène avec virtuosité, le chaos qui en résulte se donne à voir comme le miroir d'une société israélienne devenue schizophrène à force de piétiner ses propres valeurs. Une société qui, selon Amos Gitai, engendre la destruction, sépare les parents des enfants, n'a plus de dessein collectif à proposer aux individus. lemonde. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 06:00 | |
| Désengagementd' Amos Gitaï clic ! | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 06:18 | |
| - Citation :
- Les Palestiniens sont tenus à la lisière du film, n'apparaissant que dans une séquence, mais la violence déployée à l'encontre des colons renvoie à celle qu'ils subissent quotidiennement.
Le monde Il pourrait écho avec le livre de Sahar Khalifa - Chronique du figuier barbare. | |
| | | Seb pilier
Nombre de messages : 950 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 06:54 | |
| - Utopie a écrit:
- écho avec le livre de Sahar Khalifa - Chronique du figuier barbare.
Et plus encore avec le dernier livre de Sahar Khalifa - Un printemps très chaud, où il est également question de voisinage entre Palestiniens et colons.
Dernière édition par Seb le Ven 11 Avr 2008, 15:18, édité 7 fois | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 07:23 | |
| - Seb a écrit:
- Et plus encore avec le dernier livre de Sahar Khalifa - Un printemps très chaud
Tu es cruel ... J'attends la bonne occase et suis impatiente ! Et le film te tente ? je ne pourrai pas le voir mais ton avis serait intéressant vu que toi, tu as lu "Un printemps très chaud" | |
| | | Seb pilier
Nombre de messages : 950 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: Re: Amos Gitaï Mer 09 Avr 2008, 08:27 | |
| Bien sûr, ça me tente... D' Amos Gitai, j'ai vu plutôt ses documentaires (je pense que c'est un des plus grands documentaristes de cinéma en activité). La maison (documentaire sur les propriétaires successifs d'une même maison depuis 1948) Journal de campagne (journal tourné dans les territoires occupés avant et pendant l'invasion du Liban). Le seul film de fiction que j'ai vu est Devarim (sur le désenchantement de trois trentenaires de Tel-Aviv). | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Ven 08 Aoû 2008, 05:24 | |
| Amos Gitai a reçu un leopard au festival d Locarno pour plus tard tu comprendras, Hippolyte Girardot, Dominique Blanc, Daniel Duval, adaptation du livre éponyme et autobiographique de Jérôme Clément, le patron d'Arte - Citation :
- Victor, fils de Rivka, tente de reconstituer l’histoire de ses grands-parents maternels, des français juifs d’origine russe, déportés et morts en camp de concentration. Sur le point de mourir, sa mère lui confie ses douloureux souvenirs.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Sam 11 Avr 2009, 07:14 | |
| Arte propose la sortie du coffret Amos Gitai, trois films autour de la trilogie des villes en Israël qui explorent les notions d’exils et de territoires
« Devarim » (1997), tiré du roman de Yaakov Shabtai « Pour inventaire » propulse trois hommes situés dans le blues de leur existence aux confins de la trentaine et la quarantaine à Tel-Aviv.
« Yom Yom » (1997), une galerie de portraits autour de Moshe prisonnier entre deux rives. Sa mère juive l’appelle Moshe et son père arabe Moussa.
« Eden » (2001) En 1939, Kalman un jeune homme capitaliste prétentieux rejoint sa sœur Samantha en Palestine depuis les Etats-Unis pour faire des affaires en achetant des terres aux Arabes. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Sam 11 Déc 2010, 06:41 | |
| ROSES A CREDIT Un film d' Amos Gitaï d'après le roman d'Elsa Triolet.
Avec Léa Seydoux, Grégoire Leprince-Ringuet, Catherine Jacob...
Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un luxueux salon de beauté et épouse Daniel, jeune chercheur en horticulture. Elle est au comble du bonheur lorsqu'ils reçoivent en cadeau un appartement au confort moderne. Pour le meubler, elle se couvre progressivement de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur nouveau bonheur en péril.
On penserait à maison de poupée d'Ibsen ?
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Lun 14 Fév 2011, 06:29 | |
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"Traces", d'Amos Gitaï au Palais de Tokyo, 13, av. du Président-Wilson, Paris 16e. Jusqu'au 17 avril.
Plutôt que d'y projeter ses films, il en réduit certains à une dizaine de fragments. Puis il les projette à même les murs en ruine, se heurtant les uns les autres.
Gitaï a décidé à peine deux jours avant le vernissage de révéler des bribes de ce film intitulé Lullaby to My Father. Comme si un sentiment d'urgence s'était emparé de lui. Autour de cette figure, chaque image choisie compose un requiem : pleurs déchirants de Natalie Portman portée par un chant de la pâque juive ; visages expressionnistes de ces décadentes du Berlin des années 1920 filmées pour un projet avec la chorégraphe Pina Bausch ; panoramique autour des murs d'un fort de Nuremberg construit par Albert Speer, architecte d'Hitler ; déchirements d'un violon ; et surtout image du procès aussi inique que ridicule dont Munio Weinraub fut victime.
A chacun de produire sa propre narration à partir de ce montage aléatoire, qui se fait au gré des pas des visiteurs.
écrit le Monde.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Ven 25 Fév 2011, 19:01 | |
| Le palais de Tokyo ouvre donc son sous-sol à Amos Gitaï, et dans l'odeur de ciment, on voit des projections d(extraits de films du cineaste israelien. Cela supposerait qu'on connaisse bien son oeuvre, mais avec les bribes de renseignements qu'on a sur son père notamment : Munio Weinraub, qui était juif, avait été contraint de quitterle Bauhaus en 1932. Il avait alors poursuivi ses études à Francfort où il avait été arrêté et battu pour avoir distribué des tracts. Finalement, Munio avait été expulsé vers la Suisse, qu'il avait quittée pour la Palestine en 1934ce qu'il a connu des courants d'extrème droite italiens, être dans un contexte de béton brut qui apparaît comme chargé de ruines n'est pas anodin : on pense à une atmosphère à la anselm Kiefer qui a caractérisé le nazisme comme facteur de ruines et de désagregation. les videos des artistes au palais de tokyo | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Amos Gitaï Sam 26 Fév 2011, 09:52 | |
| De l'exposition Gitaï et autres artistes, vous aurez une idée nette avec lunettes rouges. j'ai retenu John Cornu Son installation me rappelle les croix bétonnées disposées sur le littoral atlantique pour empêcher les débarquements alliés - interprétation non exclusive, bien sûr. Pour le reste, ces artistes-architectes m'ont paru faire des références à d'autres artistes-architectes, en forme de renvois d'ascenseur. Je n'y ai pas vu d'interêt pour le spectateur. La notice de l'exposition prévient que certaines oeuvres - Citation :
- "offrent une certaine résistance à la compréhension"
j'apprecie l'euphémisme | |
| | | sarabennada pilier
Nombre de messages : 431 Date d'inscription : 02/09/2010
| Sujet: Rose à crédit, un film d’Amos Gitaï Sam 23 Juin 2012, 15:23 | |
| Rose à crédit, d’Amos Gitaï
j'ai vu le film, et pas vraiment emballée
Venant d’un milieu défavorisé, une jeune débarquée épouse un séduisant horticulteur et plonge dans la superficialité et la démesure. Elle aspire à une vie meilleurs, c’est pourquoi elle s’engage dans des dépenses faramineuses : meubles, voiture, objets, etc. Dans un laps de temps très cout, le jeune couple se retrouve dans l’incapacité de rembourser Les créanciers qui ne cessent de réclamer leur dû. La situation se complique, se détériore et s’aggrave. Enfin, la vie conjugale est mise en péril…
j'en parlerai...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Amos Gitaï Sam 23 Juin 2012, 19:14 | |
| Ce post me fait penser à un film d' Amos Gitai vu il y'a quelque temps. Il s'agit de Kadosh, adapté d'un roman d'Eliette Abécassis. Nous sommes plongés dans l'univers de l'ultra orthodoxie juive. Rivka et Meïr, les personnages principaux font partie de cette communauté de ''hassidim" qui vit repliée sur elle-même et dont la vie est complètement dirigée par tous les préceptes talmudiques. L'action se déroule dans le quartier de Méa Sharim, connu pour être le bastion des plus ''fanatiques''. Rivka et Meïr s'aiment éperdument, mais ils sont mariés depuis 10 ans et Rivka n'est toujours pas tombée enceinte. Conformément à une interprétation rigoriste du Talmud, une femme qui n'a pas d'enfant est similaire à une femme morte. Passée la décénnie, l'homme doit donc la quitter pour en épouser une autre et remplir son devoir de procréation. Après plusieurs consultations cachées chez des spécialistes, Rivka sait qu'elle ne souffre pas de stérilité et comprend la fatalité de la situation. Le problème doit venir de son mari mais il ne pourra jamais se faire examiner car la Torah interdit de "répandre sa semence en vain", acte des plus répréhensibles pour ces ultra orthodoxes. Plutôt que de rejeter ces dogmes et sa communauté, Rivka accepte de se faire injustement ostraciser par les siens et de quitter son grand amour. A la suite de son divorce, elle plonge dans un mutisme et une solitude totale. Sa jeune soeur Malka, condamnée à renoncer à son amour de toujours - qui a délibérement quitté la communauté - et à embrasser un mariage voulu par le rabbin, choisit la voie de la rebellion. L'atmosphère est absolument claustrophobique, les dialogues sont lourds et graves, certaines scènes très violentes, le décor et les costumes à l'image de l'austérité du mode de vie de ces gens. Les personnages principaux sont touchants car ils ont l'air foncièrement bon mais sont écrasés par un système oppressant qui cause leur malheur mais dont ils ne peuvent se défaire. L'actrice qui interprète le rôle de Rivka est bouleversante. Le spectateur découvre un monde et des pratiques relativement peu connues, notamment les ''lois de pureté juive''. Le film a donc aussi des qualités informatives même si ces préceptes ne semblent être appliqués que par une frange très largement minoritaire de radicaux. Je ne sais pas s'il existe de version française, mais la version originale sous-titrée donne beaucoup d'aplomb. Un film vraiment à voir, mais qu'une seule fois. |
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| | | | Amos Gitaï | |
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