Poivre d'Arvor (Olivier et Patrick)

J'ai tant rêvé de toi.

Plus dans les goncourables, mais rajouté chez les Renaudot ! Tiens donc Ces gens-là auraient-ils des amis dans les milieux "people" ???

Alors je vous raconte. Le fille qui raconte elle est à Prague. Parce que ce jour-là, le poète tchèque Pavel Kampa, prix Nobel, va recevoir une médaille à l'ambassade de France de la main (de velours ) de notre Jack Lang national himself et qu'elle a rendez-vous avec lui. Parce que, que -tenez-vous bien - la fille qui s'appelle Youki, comme le dernier amour de Desnos -vous savez la femme qu'il a piquée à Fujita ? - fait justement une thèse sur Desnos (quel zazhard). Mais me direz-vous, quel rapport ? Eh bien le rapport c'est que le Kampa a été le dernier à voir Desnos avant sa mort -Desnos sortait de camp de concentration - et qu'il a récupéré et publié le dernier poème dudit Desnos, ce qui lui a ouvert la voie de la gloire. Et alors me direz-vous ? C'est formidable : il se trouve qu'en plus le Kampa, c'est le papa de Youki, même s'il ne sait pas qu'il a une fille, parce qu'il a couché avec sa mère, qui est morte, (non, suivez, la mère de Youki, pas la mère de Kampa ) à l'hôtel Yalta où justement Youki est descendue. Sa mère était journaliste à France Inter et suivait les événements de 1968, quand les chars russes etc...
Ouf... Vous y êtes ? Mais en plus Youki est anorexique, elle ne va pas bien dans sa tête, son père est un horrible dragueur, il va essayer de la... oh mais heureusement il va s'arrêter quand il va voir sur son ventre le même tatouage que celui de sa maman (un ours et une comète -et ça a aussi forcément un rapport avec Desnos) bref, tout à coup il se souvient et "Papa" "Fifille" (enfin, j'exagère un peu, là) et tout pourrait bien finir sauf que Youki elle a rencontré la première femme de Kampa qui lui a tout raconté (si longtemps après à une inconnue, c'est zarbi, mais bon !)
Oh et puis j'arrête, si jamais vous vouliez quand même le lire, je vais pas tout dévoiler

En plus de l'énervement que me cause ce mélo, il y a trois choses qui me scandalisent : 1) Kampa a trouvé des manuscrits dans la valise de Desnos... On voudrait nous faire croire que ce pauvre homme, qui avait été transféré à pied d'un camp d'extermination à un autre, presque moribond, avait pu garder sa valise ??? Ce "truc" me rend malade.
2) Le roman se passe le 27 janvier 1995. C'est le jour de la mort de Solenn, la fille de PPDA, anorexique. Je ne nie pas la douleur que ce père éprouve certainement. L'exploitation qu'il en fait me gêne terriblement, comme m'a gênée le livre que Nadine Trintignant - un best-seller - a publié après la mort de Marie.
3) Youki parle d'elle, de son corps que l'anorexie détruit, parfois avec des mots vrais qui disent l'horreur de ce qu'elle subit. Ce sont les seules pages intéressantes du livre, à mon avis. Mais en même temps, les hommes sont tous fous amoureux d'elle et la désirent... J'ai connu des jeunes filles anorexiques. Je n'ai pas envie de m'étendre sur ce que j'ai vu, sur leurs souffrances. Je ne supporte pas qu'on leur fasse croire que leur maigreur les rend belles et désirables.
Bref, c'était mon coup de gueule du soir

maïa a écrit:

l'hôtel Yalta où justement Youki est descendue.

Heureusement que ce n'est pas l'hôtel Fujita, sinon je n'y comprendrais plus rien, à cette sombre histoire...

maïa a écrit:

J'ai connu des jeunes filles anorexiques. Je n'ai pas envie de m'étendre sur

Je n'ai pas connu de jeunes filles anorexiques, et encore moins l'envie m'est venue de m'étendre sur elles... Je rigole, mais ce n'est pas drôle du tout.

maïa a écrit:

L'exploitation qu'il en fait me gêne terriblement, comme m'a gênée le livre que Nadine Trintignant - un best-seller - a publié après la mort de Marie.

Je te comprends tout à fait, j'ai eu le même sentiment quand j'ai su la publication de ce livre [celui de N. Trintignant].

maïa a écrit:

Youki parle d'elle, de son corps que l'anorexie détruit, parfois avec des mots vrais qui disent l'horreur de ce qu'elle subit. Ce sont les seules pages intéressantes du livre, à mon avis.

Tu pourrais citer quelques extraits ?

J'ai trouvé ce texte sur un site dédié à Desnos. je ne suis pas la seule à avoir été choquée par le truc de la valise...

Citation :

À l’approche des armées alliées, en Avril 1945, les S.S. évacuent les déportés du camp de Floha, dont Robert Desnos, vers le camp de Terezin où les survivants d’une marche forcée et meurtrière parviennent le 14 avril. Épuisé, blessé, Robert Desnos contracte le typhus. Il est soigné par deux étudiants en médecine Aléna Tesarova et Josef Stuna qui reconnaissent le poète dont ils avaient déjà apprécié l’œuvre. C’est là que MM. Poivre d’Arvor divergent singulièrement avec l’Histoire, ce qui est leur droit en tant que romanciers, mais je veux rétablir la vérité qui pourrait échapper aux lecteurs. Josef Stuna eut un comportement extraordinaire, faisant fit du risque de contagion, il soigna Robert Desnos, autant que faire se put, lui apporta un soutien moral sans faille, l’accompagna dans l’agonie et, quand la mort survint, veilla à ce que les cendres ne soient pas dispersées anonymement. De cet homme admirable, MM. Poivre d’Arvor font un écrivain, Pavel Kampa, sans talent, cynique et usurpateur d’une improbable œuvre concentrationnaire de Robert Desnos. Cette métamorphose inattendue et pour le moins troublante, mérite d’être révélée aux lecteurs qui ne l’auraient pas discernée, je rends ainsi à Josef Stuna l’hommage qu’il mérite.

À Buchenwald, à Flossenburg comme à Floha, lieux successifs de déportation de Robert Desnos, les déportés ne possédaient rien et si il a pu écrire quelques lignes c’était sur de misérables morceaux de papier récupérés au péril de sa vie et qui ont disparu avec lui. Youki reçut trois lettres mais pas le moindre poème, celui qui fut longtemps surnommé Le Dernier poème ayant été écrit en 1926 à l’intention d’Yvonne George.

Il me faut aussi rappeler ce que fut la marche des déportés de Floha vers Terezin. Tous étaient épuisés, roués de coups, affamés et assoiffés, parmi eux Robert Desnos, de plus blessé lors d’une bastonnade par un kapo. Il est totalement invraisemblable que Robert Desnos ait porté alors la moindre valise qui aurait contenu suffisamment d’écrits propres à constituer l’œuvre future d’un usurpateur. Le prétendre serait une contre-vérité portant à croire que pour les déportés le trajet de Floha à Terezin fut une promenade, alors que ce fut une marche abominable au cours de laquelle nombre d’entre eux périrent exténués quand ils n’étaient pas simplement fusillés. Je fais cette mise au point pour leur rendre hommage, ainsi qu’à ceux qui survécurent, à Robert Desnos.

Pareil que toi Maia ça m'énerve ce genre de roman écrit par des "célébrités" qui font feu de tout bois.
Même réaction pour Nadine Trintignant ! de plus plus elle parle de cete tragédie, plus elle m'agace !
d'autre part, j'avais lu cette histoire de valise ...
alors soit il écrit u n roman le PPDA, , soit il fait un vrai récit mais le mélange des deux est dégueu de la part d'un homme qui a TOUS les moyens de vérification .

Je viens de finir J'ai tant rêvé de toi, que j'ai beaucoup apprécié.
Voici mon avis:


Je suis depuis longtemps le travail littéraire de Patrick Poivre d’Arvor, et lis assez régulièrement ses livres. J’aime sa façon d’écrire, et sa façon de mettre en lumière des personnages complexes et torturés. C’est la curiosité qui m’a poussée vers ce livre écrit à 4 mains. Le style ne m’a pas déçue ; il y a une belle homogénéité d’écriture ; à aucun moment je n’ai eu l’occasion de me dire « tiens, là, ils ont échangé leurs plumes, ce n’est plus le même qui écrit ! ». C’est lors d’une dédicace que j’ai acquis ce livre.
De courts chapitres, des phrases bien construites en font une lecture agréable et reposante.

Cette fois, les auteurs emmènent le lecteur à Prague sur les traces de Robert Desnos, poète Français mort en déportation , par le biais d’un autre poète Pavel Kampa, Tchèque, qui a bien connu Robert Desnos .
Ce dernier fait l’objet d’une thèse de littérature ; Youki, afin de mener à bien la fin de son travail rend visite au poète Tchèque, mais va surtout à la rencontre de son passé……..
Les auteurs ont lis beaucoup d’eux –même dans ce roman. En effet, le thème de l’anorexie est omniprésent. Youki en est atteinte, tout comme l’était Solen, la fille d‘un des auteurs. Le roman lui est d’ailleurs dédié ; l’hommage est touchant, et en tout cas plus apaisé que les précédents écrits de l’auteur. Ce personnage tourmenté, à la recherche d’un père dont l’identité lui sera révélé par sa mère à l’agonie, est attachante.
Par ailleurs, j’ai trouvé les références historiques et littéraires juste s et bien dosées, bien que ma sensibilité à la poésie soit plus que maigrelette. Le titre constitue les premiers vers d’un poème de Robert Desnos écrit en déportation avant de mourir.
L’issue de l’histoire, est surprenante, et le suspens bien entretenu.

j'ai lu les enfants de l'aube de patrick poivre d'Arvor dont un ami faisait grand cas.
j'y ai trouvé des ressemblances avec Daisy Miller de Henry James, mais avec une pointure en dessous.

rotko a écrit:

j'ai lu les enfants de l'aube de patrick poivre d'Arvor dont un ami faisait grand cas.
j'y ai trouvé des ressemblances avec Daisy Miller de Henry James, mais avec une pointure en dessous.

c'est un roman de jeunesse, cela mérite donc un peu d'indulgence

Patrick, a récemment écrit Fragments d'une femme perdue, j'aimerai savoir si d'autres personnes l'ont lu, et si comme moi elles ont été surprises que cet écrivain nous propose cet histoire, ces fragments d'histoire de femme, dont on ne sait si elle est prostituée ou call-girl, qui donne des illusions à un jeune homme qui mettra ensuite fin à ses jours ( thème de la femme et du pantin)...

Laura C. a écrit:

Patrick, a récemment écrit Fragments d'une femme perdue, j'aimerai savoir si d'autres personnes l'ont lu, et si comme moi elles ont été surprises que cet écrivain nous propose cet histoire, ces fragments d'histoire de femme, dont on ne sait si elle est prostituée ou call-girl, qui donne des illusions à un jeune homme qui mettra ensuite fin à ses jours ( thème de la femme et du pantin)...

j'ai effectivement lu ce livre, avec beaucoup d'intérêt.Les personnages sont étranges, tordus, et l'histoire bien conduite

Condamné par la justice pour une histoire de contrefaçon et d'atteinte à l'intimité de la vie privée d'une ex-compagne, le journaliste et écrivain Patrick Poivre d'Arvor est malgré tout enclin à parler de sa vie personnelle, à lui.

il a du courage et du mérite !

il s'est confié à pure people

ma proposition personnelle

Claude François : VIENS À LA MAISON

Viens à la maison, y'a le printemps qui chante.
Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent.
Les pommiers sont en fleurs, ils berceront ton coeur,
Toi qui es tout en pleurs, ne reste pas dans la ville.
Viens à la maison, y'a le printemps qui chante.
Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent.
Près des grands étangs bleus et dans les chemins creux,
On ira tous les deux oublier ce rêve facile.

Ma proposition personnelle:

Edith Piaf: Milord

Allez venez Milord
Vous assoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici c'est confortable
Laissez-vous faire Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais Milord
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Une ombre de la rue

c'est bien d'avoir du sentiment.

Mais nous ne sommes que deux sur le forum

Mais non, ils n'ont pas dû faire attention au post (je viens à peine de tomber sur cette triste nouvelle).

Un rupture de contrat avec TF1

le journaliste s'engageait à rester discret sur les conditions de sa rupture et à ne pas dénigrer TF1. PPDA avait, à l'époque, perçu 3,5 millions d'euros d'indemnités.

Dans À demain ! En chemin vers ma liberté et à l'occasion de la tournée promotionnelle de son ouvrage, PPDA avait notamment évoqué (et publié) les textos que lui avait adressés Laurence Ferrari au moment où il apprenait son limogeage du 20 heures etc.

le tribunal des prudhommes : PPDA paiera 400 000 euros à TF1.

C'est physique je ne peux pas voir PPDA et je ne pourrai pas lire un seul de ses livres, ce n'est pas bien ce que je dis, je sais. J'ai eu mal pour sa fille anorexique, à mon avis un anorexique n'a trouvé que cette façon d'exprimer son mal être, c'est horrible un jeune qui ne trouve aucune raison valable pour continuer d' exister

Citation :

D'après une information du site LePoint.fr, Patrick Poivre d'Arvor annoncera jeudi sa candidature à l'Académie française

Ce n'est pas lui qui grandirait l'Académie !