Jean-Christophe Rufin.

Jean-Christophe Rufin chez Flammarion.


Le sujet abordé est celui de la lutte des écologistes radicaux cherchant à « sauver la planète » face aux intérêts de toutes sortes qui sont en train de la détruire.
A l’heure où les experts mettent en évidence les immenses désastres qu’entraînera prochainement l’exploitation sans limites des ressources mondiales, il était bon de découvrir les milieux éco-militants qui, contrairement aux Verts européens dont le discours reste assez respectueux des lois et règlements, ont cherché depuis déjà plusieurs décennies à s’en prendre directement aux responsables du désastre annoncé.

Pour construire son intrigue et lui donner le nécessaire caractère de « thriller » qui attire le lecteur, Jean-Christophe Ruffin a imaginé qu’un milliardaire aussi convaincu que fou avait décidé, en fin de vie, de programmer la destruction massive de milliards d’humains.

Tout commence en Pologne par le saccage d’un laboratoire d’expérimentation à Wroclaw effectué par Juliette Descombes, une jeune militante écologiste française, sous couvert d’une association pour la protection des animaux. A la fois sereine et excitée, elle libère des souris sans poils, badigeonnées de toutes les couleurs, des rats aux yeux exorbités, des chats aveugles, des singes…Elle dérobe, dans une armoire réfrigérée, une petite fiole rouge, sans imaginer le mobile véritable de ses commanditaires.

Ce vandalisme apparemment innocent va intéresser les Etats-Unis. Un ex-patron de la CIA, Archie ( Morton Archibald) reconverti dans les renseignements, demande aux anciens agents Paul Matisse, médecin depuis dix ans - qui a des soucis d’argent pour soutenir sa clinique qu’il a fondée pour soigner les jeunes «cassés» sans couverture sociale - et Kerry, psychologue, de reprendre du service à titre privé afin d’aller enquêter sur cet incident.

La CIA suit avec sévérité les agissements de Paul et de Kerry, intime à l’agence de Providence l’ordre d’abandonner l’enquête. C’est compter sans la pugnacité du duo. Ils continueront pour leur compte, au risque de leurs vies : ce qu’ils croient avoir découvert est trop grave.

Le noyau du complot se trouve en Autriche dans l’antre du vieux professeur Fritsch. L’idée était qu’il fallait à tout prix maintenir les structures sociales traditionnelles dans le tiers-monde, les chefs tribaux, les coutumes ancestrales, les méthodes de culture à bas rendement, etc.

Il semblait criminel de lancer des pro¬grammes médicaux car ils réduisent la mortalité sans toucher à la fécondité et ils emballent la croissance démographique. De même, il ne fallait pas chercher à intervenir dans les innombrables guerres locales, ne pas s’opposer au rôle régulateur des pandémies, ne pas contrarier les crises malthusiennes liées, ici ou là, à un excès de population par rapport aux ressources alimentaires.

Bref, faire que, dans ces régions du monde où la raison n’a pas encore tout bousculé, l’espèce humaine soit un peu moins humaine et un peu plus une espèce avec ses équilibres, ses fragilités, ses prédateurs.

Dans les années soixante, c’était encore envisageable. Le tiers-monde était encore assez proche de son aspect primitif et on pouvait imaginer de l’y maintenir. Cette idéologie est à l’origine de l’attentat de Wroclaw. Le projet est soutenu par un milliardaire grabataire, Allistair Mc Leod, résidant à Morges en Suisse.
http://users.skynet.be/pierre.bachy/rufin_parfum_adam.html

Je n'ai pas lu tous ses romans, mais j'ai lu ses romans historiques, Rouge Brésil, L'abyssin, et Sauvez Ispahan.
Et ce sont de merveilleux récits d'aventures et de voyages.

Pour faire court, Rouge Brésil nous raconte au 16è siècle, l'histoire de deux enfants embarqués sur un navire français pour un voyage au Brésil, l'enjeu étant pour les français de coloniser les côtes de ce pays avant les portugais. On suit donc ces deux enfants, un frère et une soeur, qui n'ont jamais quittés la france et qui découvre ce pays, sa nature, les indiens, en espérant trouvé une trace de leur père, disparus plusieurs années auparavant.
L'abyssin raconte l'histoire de Jean Baptiste Poncet, apothicaire, qui vit au Caire, au 16è siècle.

Tombé amoureux de la fille de l'ambassadeur, il sait qu'il n'a pas la condition sociale pour obtenir sa main et décide de partir en mission dangereuse en Abyssinie pour le roi Louis 14. C'est drôle, le personnage principal est rusé et malin et il nous emmène dans ses voyages dans le sud de l'égypte et en Ethiopie.

Sauvez Ispahan est la suite de ses aventures et l'intrigue se déroule à Ispahan comme l'indique le titre, mais aussi en Iran et en Afghanistan.

Jean-Christophe Rufin, "Un léopard sur le garrot", Gallimard, "Folio",

Citation :

un livre plein de panache, de pudeur et d'excellence

dit l'article du Monde

Auteur que j'apprécie énormément
J'ai moi aussi commencé "classique" avec l'Abyssin et Sauver Ispahan.
Puis, j'ai lu Rouge Brésil, Globalia, Les Causes Perdues, La Salamandre, Le Parfum d'Adam... et j'en oublie peut-être.
Les trois meilleurs, à mon goût... non, j'en suis incapable

Ceux que j'ai le moins aimés, ça je sais : Rouge Brésil et le Parfum d'Adam.
Lire absolument :

Les Causes Perdues

Spoiler:

Globalia

Spoiler:

et la Salamandre.

Spoiler:

Je ne vous en parle pas plus avant pour ne pas tout dévoiler...

Bon sang de bonsoir
C'est tout ce qu'il y a sur J-C Rufin?????

Je viens de commencer Rouge Brésil, Prix Goncourt 2001.
Je n'en ai lu que 50 pages pour l'instant, mais je suis d'ores et déjà époustouflée par le style magnifique de cet auteur. L'histoire promet, elle aussi, d'être pas piquée des hannetons...

Au XVIème siècle, la France entreprend de coloniser le Brésil (fait historique avéré, j'imagine, mais qui, visiblement, a tourné court ). Pour se faire entendre des natifs, les colons embarquent deux orphelins, selon la théorie qui veut que les enfants apprennent très vite les langues. Ceux-ci leur serviront alors de truchement...

600 pages d'aventures et de belle écriture en perspective

Citation :

Présentation de l'éditeur
La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. "Rouge Brésil" raconte cette histoire à travers deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : cette baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages, et d'abord le Chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d'Artagnan. Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques sera une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion.

Bridget Jones a écrit:

Bon sang de bonsoir
C'est tout ce qu'il y a sur J-C Rufin?????

Eh oui, il faut nourrir les fils ! chacun doit jouer son rôle

tiens, voici un entretien avec Rufin qui est actuellement ambassadeur dans un petit pays d'Afrique.

Citation :

J’ai passé deux ans au Brésil en coopération. J’ai visité un petit musée à Rio entre gratte-ciels et autoroutes où se trouvait une exposition sur la cité au moment de sa découverte. J’ai constaté qu’il existe encore un énorme champ de recherche sur cette période, mais je ne voyais pas comment rendre cette Histoire vivante. Quand j’ai découvert que des enfants étaient enlevés pour servir de truchement, j’ai tout de suite vu que, grâce à eux, je tenais la trame de mon roman.

Cela avait sans doute une résonance personnelle : mes héros n’ont jamais de père. Par mes lectures, j’ai retrouvé la perception par les Européens du bon sauvage, mythe qui tire sa source de cet épisode brésilien et installe l’image de l’Indien. Au début, les sauvages faisaient horreur, d’où l’idée de les civiliser, leur apporter foi et pudeur.

Avec Montaigne, la vision de l’Indien bascule : ce ne sont pas eux les barbares, les cannibales, c’est nous. S’impose le rêve, repris par Rousseau, du bon sauvage, respectueux de la nature. Toutes les contradictions du sauvage ou de l’homme primitif se trouvaient là, à travers ces expéditions vers le Brésil. Lévi-Strauss va travailler dans ces tribus indiennes et emporte Jean Deliry(1), son bréviaire pour écrire Tristes Tropiques.

(1) il s'agit de jean de lery ou de lhery.

Tout l'entretien

Rouge Brésil et Le Parfum d'Adam...
De tous ses romans (je les ai tous lus), ce sont les deux que je classerais en bas de tableau. Il sont bien, certes. Mais je n'y ai pas retrouvé la magie Rufin.

Mes préférés, ce sont l'Abyssin (un autre Goncourt, le meilleur de tous ses romans, je pense) et Les Causes Perdues. Deux livres que je vous recommande très chaleureusement.

Je me régale à la lecture de Rouge Brésil ! Quelle belle écriture ! Quelle aventure folle que cette tentative de colonisation du Nouveau Monde. Quel contraste entre les règles et les conventions des Français, religion, honneur militaire, bienséance et la sauvage profusion de la nature et l’incontestable supériorité des naturels, qui sont, bien évidemment, dans leur élément.

J’adore les descriptions de personnages. Par exemple :

Citation :

C’était une femme qui, comme lui, semblait avoir bataillé sans répit jusqu’à cet âge de la cinquantaine où le combat cesse d’appeler le combat et met sur le visage une expression de lassitude et de sérénité. Les fines rides de son visage, que dom Gonzagues vit comme parentes des balafres que la guerre avait semées sur le sien, étaient atténuées par un habile et prudent usage du fard, une coiffure stricte qui ordonnait sa chevelure en un double rempart de nattes et une toilette austère mais recherchée.

Ou encore :

Citation :

Ses maigres larmes suivaient les deux rigoles familières que le flot de leurs semblables avait creusées sur ses joues depuis tant d’années. …… et, sur le papier mâché de son visage ramolli par les pleurs, il réussit à pétrir une ébauche de sourire.

Ou encore :

Citation :

Il avait ce visage buriné, hors d’âge, de ceux dont on ne sait si le tropique les a vieillis avant l’heure ou conservés au-delà du terme. Des poils blonds, en épi sur le sommet du crâne, l’auraient pour un peu destiné à figurer dans les collections de Thevet, parmi les ananas. .

C’est un véritable roman d’aventures qui nous plonge dans cette folle épopée. Traverser l’Atlantique au XVIème siècle n’était pas une partie de plaisir… Ne partaient que les soldats, les prisonniers, les orphelins et ceux qui étaient réquisitionnés de force, car cela équivalait à la peine de mort, après d'infinies souffrances (faim, soif, scorbut, tout cela pour finir mangé par les cannibales)

Le Goncourt 2001(pour Rouge BrésiL) qui a sorti en 2008 une autobiographie / confession attachante : 'Un léopard sur le garrot'

Citation :

"De très loin revient l'écho d'une vocation qui a fait de moi un médecin, mais en mettant dans ce mot tant d'idéal et d'espoir qu'il a pris la dimension du monde."

est maintenant à l'Académie Française.

Je me suis peut-être mal exprimé...
Mais Globalia est dans le haut du panier. J'ai beaucoup apprécié ce livre !

oui très bon roman d'anticipation...

La crise immobilière décrite dans le futur est terrible : dans moins de 20 m² pour un loyer faramineux !!

Voyez ce qui nous attend dans qqs décennies...

jeremy.storm a écrit:

oui très bon roman d'anticipation...

La crise immobilière décrite dans le futur est terrible : dans moins de 20 m² pour un loyer faramineux !!

Voyez ce qui nous attend dans qqs décennies...

Espérons que non !

Un nouvel Opus vient de sortir. Il date du 21 avril dernier.

Katiba.

Citation :

Quatre touristes occidentaux sont assassinés clans le Sahara. L'attaque est signée al-Qaida au Maghreb islamique, une organisation terroriste implantée dans les anciennes zones d'influence française d'Afrique de l'Ouest. Tout laisse à penser qu'elle veut aller beaucoup plus loin et rêve de frapper la France au coeur. L'événement est présenté par les médias comme un fait divers tragique mais il met en alerte les services de renseignements, de Washington aux Emirats, d'Alger à Paris.
Au centre de leurs jeux complexes, Jasmine. Jeune fonctionnaire du Quai d'Orsay apparemment sans histoire, elle émerge peu à peu comme la pièce maîtresse d'une opération d'envergure inédite. Quels liens cette Française à l'élégance stricte entretient-elle avec le monde musulman ? Quelle secrète influence pèse sur elle depuis la disparition de son mari, consul de France en Mauritanie ? C'est en démêlant les fils les plus intimes de sa vie que la vérité se fera jour et que le suspense, haletant, trouvera son dénouement. Complice, victime ou agent double, Jasmine incarne le mélange de répulsion et de fascination que le fondamentalisme religieux exerce inconsciemment sur chacun de nous.

J'ai peur que ce sujet à la mode soit un peu racoleur, mais je vais le tenter tout de même ! Un jour...

oui, je ne connais pas précisément Rufin, mais je serais tenté de lui faire confiance.

« Katiba », par Jean-Christophe Rufin, chez Flammarion,

Quatre touristes italiens y sont assassinés à bout portant dans le Sahara par un groupe de terroristes. L'attentat est revendiqué par la branche d'Al-Qaida au Maghreb. Aussitôt, les services secrets du monde entier entrent en alerte. Au Quai-d'Orsay on craint une nouvelle attaque en pleine capitale. L'agence de renseignements Providence entre alors en scène.

bibliobs dans son article :

Citation :

Sec, haletant, le thriller vaut pour la mine d'informations géostratégiques qu'il recèle et pour l'énigmatique personnage de Yasmine Lacretelle

Je garde du roman Katiba des impressions bizarres, voire contradictoires. Il s’agit d’un roman d’espionnage à la construction très maîtrisée mais que je ne suis pas sûre d’avoir apprécié sans réserves.
On change sans cesse de lieux, d’un chapitre à l’autre mais aussi à l’intérieur d’un chapitre : il s’agit, je pense, de montrer ce qui se passe au même moment à Paris, en Mauritanie, à Washington, Paris, Johannesburg, Bruxelles, Dakar ou ailleurs. J’avoue m’être parfois perdue et avoir trouvé le procédé fatigant ! Sans doute aurait-il fallu lire par séquences plus longues que je ne l’ai fait
D’autre part, les personnages sont nombreux et divers : Archie et son agence de renseignements Providence, Dimitri jeune médecin agent secret, des humanitaires espions, des fondamentalistes musulmans, des chefs terroristes et/ou trafiquants, rivaux prêts à tout, Kader, Abou Moussa, Abdelmalek, des diplomates, et une foule de personnages secondaires qui surgissent, disparaissent, reparaissent quelques pages plus loin. L’héroïne, fascinante et mystérieuse à souhait, c’est Yasmine, veuve d’un consul, employée au service du Protocole du Quai d’Orsay, tiraillée entre deux cultures, celle de l’occident dans laquelle elle a grandi et celle de ses origines avec une attirance pour les extrêmistes islamistes.
Je me garderai bien de raconter l’intrigue, complexe, romanesque et imprégnée d’une menace terroriste permanente à laquelle l’actualité nous a habitués. Manifestement, Rufin sait de quoi il parle et son expérience personnelle de médecin et de diplomate est perceptible, son talent d’écrivain aussi. A la fin du roman, il a ajouté une postface très intéressante, dont voici le début :

Citation :

Ce livre est un roman, un pur ouvrage de fiction.
Les événements que je raconte ne se déroulent pas dans le pays où j’ai été en poste et ne sont pas tirés de mon expérience. Ils ne constituent en rien un témoignage et je n’ai utilisé, pour les décrire, aucune des informations confidentielles auxquelles mes responsabilités me donnent accès. Les faits mis en scène sont imaginaires. Cela signifie qu’ils ne peuvent être vrais que fortuitement. Car, si l’on peut affirmer que quelque chose n’est pas réel aujourd’hui, il est difficile d’exclure qu’il puisse demain le devenir…
Plus concrètement, je dirai par exemple que le rôle prêté à l’Algérie dans ce livre est de pure invention. Je recommande d’y voir seulement un hommage rendu à l’excellence de sa diplomatie et à l’extrême compétence de ses services secrets.
L’agence de renseignement Providence a été créée antérieurement à mes actuelles fonctions . Je l’avais déjà mise en scène, ainsi qu’Archie son fondateur, en 2007, pour les besoins de mon roman Le Parfum d’Adam. Quant au personnage de Hobbs, il incarne la réaction d’une frange de l’opinion américaine face à la politique d’Obama, phénomène dont chacun peut mesurer à la fois la réalité et la violence, en regardant par exemple la chaîne de télévision Fox News. [...]

En y réfléchissant, je crois que le style très dépouillé de ce livre m’a gênée. Des phrases courtes, sèches, beaucoup de dialogues, des descriptions réduites au minimum (mais réussies), des portraits rapides. Et au bout du compte, cela donne un texte peu littéraire et surtout très froid. Sans doute cela peut-il combler certains lecteurs. Moi, je reste un peu sur ma faim.
Alors que Rouge Brésil m'avait éblouie.

Je sens dans ta déception quelque chose que j'avais ressenti avec Le Parfum d'Adam... Mais j'ai l'intention de lire Katiba. Pour voir.
Par contre, Rouge Brésil ne m'avait pas tellement emballé.

"Katiba" est le premier livre de Jean-Christophe Rufin que j'ai lu, mais je ne l'ai pas terminé. Mes impressions rejoignent celles de Nicyrle, beaucoup de personnages, beaucoup de changements de scènes, beaucoup de froideur. On sent que l'auteur connaît bien ce milieu mais en fait, ce livre qui se veut mystérieux n'a pas réussi à retenir mon attention - les histoires d'espionnage m'ennuient en général... Je note quand même "Rouge Brésil" pour une lecture ultérieure

Sept histoires qui reviennent de loin

Jean-Christophe Rufin du Sri Lanka jusqu'au Mozambique en passant par l'Europe, toujours entre plusieurs mondes, entre plusieurs identités.

Avec Sept histoires qui reviennent de loin, Rufin aborde le genre de la nouvelle pour la première fois, je crois ; j'en suis curieuse car c'est un genre que j'affectionne.
On peut lire la cinquième ici

Je suis en train de lire Globalia et je trouve que cet auteur écrit très bien. L'histoire emprunte bien entendu de nombreuses inspirations à d'autres oeuvres d'anticipation, mais l'intrigue semble très bien mise en place.

Bon, alors, soit, commençons, mais, enfin... allez !

L'histoire, issue d'une tragédie réelle est très perturbante car on lit la souffrance dans la non douleur et l'apaisement dans la douleur.

Courte histoire (lue en 3h) d'une écriture simple avec des mots choisis et une érudition perceptible.

Ecriture pudique aussi alors que le noeud physique du récit est le feu charnel.


J'ai d'abord pensé que l'auteur allait à la facilité en écrivant si peu mais, arrivé à la fin, je me suis dit que plus de pages aurait été inutile, l'essentiel est dit et, en rajouter, serait d'un mauvais goût eu égard de la tragédie.


Je n'aime toutefois pas lire sur les malheurs car on les voit assez tous les jours pour ne pas avoir à les retrouver dans nos lectures. De fait, je n'en dirai pas plus sur cet ouvrage, je ne puis émettre aucun jugement puisque mon a priori est présent.

Finalement tu es content de ta lecture, même si le sujet ne te tentait pas ? tu as apprécié la sobriété du récit et la concision du style, c'est ça ?

Je n'ai pas d'avis sur le fond... vu mes goûts en matière de lecture, seulement sur la forme, le style, qui convient à l'histoire.

Ni content ni mécontent au final.