Elsa Osorio - [Argentine]

Luz ou le temps sauvage

A vingt ans, Luz a son premier enfant. Elle découvre qu'elle n'est pas la fille de ses parents, et va rechercher, avec un entêtement et une force incroyables, ses véritables parents, traversant 20 ans d'histoire de l'Argentine, et sept ans d'une dictature terrible, sept ans de "temps sauvage".

C'est un excellent reportage, même s'il s'agit d'une fiction. Elsa Osorio nous mène avec efficacité au coeur de la dictature militaire argentine, des tortures, des disparitions, des "folles de la place de mai".

Le style est simple, sobre, le sujet nous accroche, l'Histoire nous happe, accablante.

Dès le début, nous voyons Luz avec son vrai père, tout est dit. Mais le cheminement de Luz est long, rempli de doutes, de personnages forts et émouvants. Car Luz n'apprends la vérité que lorsqu'elle est adulte, avec son histoire personnelle remplie de contradictions. Face à sa mère adoptive, fille d'un militaire de la junte, ses sentiments sont mitigés. Face à son père biologique, réfugié en Espagne, sa demande est difficile, pourquoi ne l'a-t-il pas recherchée?

quand j'ècris hàtivement je fais des fautes mais puisque tu parles de l'Argentine tu sais qu'il faut faire vite avant que l'on ne coupe l'électricité et ne peux pas corriger Ce que tu as écris. surce livvre est très bon et surtout trés actuel parceque de nos jours des faits pareils se multiplient assidùment et ce sont de véritables drames d'un còté et de l'autre mes amités

Amadak

Tango fait partie de ces oeuvres ambitieuses : raconter l'histoire de l'Argentine à travers la voix (et la voie ?!) du Tango.

Mais :

Citation :

qui trop embrasse mal étreint,

Elsa Osorio, moins à l'aise que dans Luz, n'est pas arrivée à cadrer son roman. Trop dense peut-être, je me suis perdue dans les personnages, et si le Tango, magnifié, tire son épingle du jeu, la trame s'essouffle quelque peu.

Tchipette a écrit:

Luz ou le temps sauvage

Le style est simple, sobre, le sujet nous accroche, l'Histoire nous happe, accablante.

Dès le début, nous voyons Luz avec son vrai père, tout est dit.

je partage ton avis : une histoire interessante et qui, malheureusement pour les Argentins, renvoie à une réalité historique traumatisante.

Le préambule effectivement dit tout, si bien que l'histoire paraît prévisible, ou du moins comble nos attentes avant l'heure.
J'aurais aimé que la fin ne soit pas dîte.

Par ailleurs je trouve le debut un peu compliqué avec ces trois "couples" qui attendent - ou perdent un enfant. Avec un peu d'attention, on pourrait s'en sortir, mais les passages en italique qui font intervenir les questions de Carlos et les réponses de Luz coupent mon élan, comme ils interrompent le récit.

Je me rappelle m'être complètement laissée envouter par Luz ou les temps sauvages, récit poignant et vrmt émouvant, mais c'est vrai que même si avec du recul j'ai bcp aimé Tango je suis d'accord avec Tchipette pour dire que le récit est dense et que nombreux sont les moments où on se perd trop facilement ds le récit, ds les personnages.....mais je suis qd même une fan (presque inconditionnelle) d'elsa osorio. :-)

Bonjour. Juste un petit message pour te demander, Ojala, de ne pas utiliser d'abréviations. C'est mieux pour tout le monde

sept nuits d'insommnie

un recueil paru chez Metailié.

les lettres de Juan ouvrent le recueil avec les inquiétudes et le malaise d'un groupe d'amis. Juan a disparu, on ne sait rien de lui, sauf à imaginer le plus vraisemblable et le plus douloureux.

Fragile, Gabi dont Juan était très proche, a déja eu des troubles qui ont nécessité son internement. Que faire pour lui redonner le goût de vivre ? lui mentir, par amitié ?

Ce texte court plonge dans la souffrance de ceux qui restent dans l'incertitude : quelle conduite adopter, pour quelles réactions à prévoir. Une nouvelle qui dit tout à demi-mots.

Les deux nouvelles que j'ai lues par la suite, le sanglot et sept nuits d'insomnie me laissent une impression mitigée.

L'angoisse et la douleur devant les personnes disparues, l'évocation des mauvais traitements subis par les prisonniers, les tortures physiques et morales, m'ont paru bien traitées, avec discrétion mais avec force. Pas de pathos inutile, mais une sobriété émouvante dans l'art d'écrire.

C'est pourquoi je suis réservé quand l'auteur, soucieux de donner une architecture à ses nouvelles, a recours aux coincidences, aux retrouvailles inattendues entre des personnages qui ont vécu différemment des épisodes pénibles.

Autre point : la volonté de l'auteur de donner à la fin de son récit une"touche d'espoir".
L'éditeur en fait un mérite à la quatrième de couverture, mais je trouve que cette "fin heureuse" nuit à la tension du récit et sonne artificiellement.

Citation :

Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30. Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets de notes.

À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté. Elle est allée à Paris avec son mari pour participer au mouvement intellectuel dans les années 30, ils ont fondé la revue Que faire ?.

Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés la montée du nazisme, ainsi que les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont allés rejoindre les milices du POUM dans la guerre civile en Espagne. Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine.

Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en oeuvre tout son savoir faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire.

source librairie charybde paris

Les parisiens souhaitant la rencontrer ce soir mercredi 26 septembre, à partir de 19 h 30 se rendront au 129 rue de Charenton.75012 Paris

et ensuite ils viendront ici nous en parler