William Thackeray [Angleterre]

William Thackeray est à l'Angleterre au 19ème, ce que balzac et stendhal sont pour la France. Son plus grand roman et chef d'oeuvre est La foire aux vanités (Fair Vanity), c'est une fresque où il dépeint la société hypocrite du 19ème. Je suis en train de le lire en ce moment, c'est un grand classique de la littérature.

Excellente idée de nous parler de Thackeray. Je ne l'ai pas lu et le film qui en a été tiré n'est pas très bien coté. Il est pourtant de Mira Nair qui avait signé en 1988 un excellent Salaam Bombay. Bienvenue à toi, Whiterose

j'ai terminé et il faut dire que j'ai bien aimé, ce que je reprocherais c'est peut-être la froideur, mais je pense que cela s'explique par le ton du txt ironique, satirique et le but même de l'auteur, en écrivant ce livre.

Chez Folio, la traduction de la foire aux vanités a été faite par Sylvère Monod, décédé le 8 Août 2006, et que connaissent et apprecient tous les amateurs de Dickens, des soeurs Bronte hurlemont, Jane Eyre etc...

Grâce à lui, le XIXé siecle anglais et des auteurs comme Jane Austen et Virginia Woolf ont été connus des lecteurs français dans de bonnes conditions, car ses prefaces sont un modèle du genre. C'est lui qui a edité les Dickens dans la pleiade.

La lecture de la foire aux vanitésne t'a pas paru trop longue, Whiterose ? j'ai souvent entendu dire que le livre avait des longueurs, qu'on se perdait un peu dans les personnages. Vrai ou faux ?

Paraît-il que cette oeuvre a fait le bonheur des séries televisées. Aurait -elle un côté "Dallas", avec des personnages si méchants qu'on se demande si c'est vraisemblable...

effectivement, le roman était long ( 1041 pages dans la collection que j'ai lue pour être plus précise), mais le style était relativement simple, il n'y avait pas de descriptions qui s'étalent sur des pages et des pages comme chez Zola, ou Balzac. Au début, on peut se perdre parmi tous les noms de personnages surtout quand on a le père et le fils ( exemple crawley ou encore Osborne), on ne sait pas de qui il s'agit tout de suite, mais bo on s'y retrouve. Quand à Rebecca, son personnage est tellement souillée, qu'on se demande si elle osera encore aller plus loin, après tout ce qu'elle a fait, une si évidente hypocrisie, une manipulatrice de premier ordre, elle fait penser à Scarlett o hara, dans son ambition,...

Thackeray est un homme d'une acidité délicieuse. Presque aussi grand que Dickens, mais plus fielleux.

Foire aux vanités


Ce titre laisse présager une oeuvre géniale, profonde et impérissable.

J'ai pourtant beaucoup de mal à poursuivre.

Je comprends pourquoi : il est trop narratif. Descriptif, même.

L'auteur n'a pas la capacité d'analyse psychologique d'une George Eliot ou d'un Trollope et je souffre, je souffre...

On reste en surface des personnages, qui sonnent creux pour la plupart.

C'est de la transcription de faits, de situations, à un rythme plutôt lent.

J'avoue que je me force à poursuivre. Parler des questions de mésalliance, c'est bien, mais il faut savoir aller au-delà (soit en apportant une fantaisie façon Dickens, soit une réflexion sociétale, historique...).

Je trouve les personnages vides. Sauf peut-être l'arriviste Rebecca, qui a du tempérament. Un autre, George, était indifférent à une jeune femme, Amélia, pendant 200 pages et d'un coup, il en est fou amoureux.

Eh, faut pas me prendre pour une débile ! Un minimum de crédibilité, please !

J'apprécie les clins d'oeil que l'auteur lance aux lecteurs, d'ordre moral en général, mais très honnêtement je ne décolle pas. (Il nous assomme de truismes)

On verra si, moins fatiguée, je me sens moins engluée.

Moi qui adore la littérature Britannique, je suis déstabilisée.