Rowling Joanne Kathleen [Angleterre]

quoi, pas un fil sur Harry Potter ? et pourtant on en a certainement parlé dans un sens ou dans l'autre.

C'était le premier !



derniere nouvelle "Harry Potter et les reliques de la mort" sortira le 26 octobre chez Gallimard.

Le premier était sorti en 1997, c'était "Harry Potter à l'école des sorciers".

325 millions d'exemplaires des six premiers tomes ont été vendus, en 64 langues, et un cinquiéme film est programmé"Harry Potter et l'ordre du Phénix".

J'aime bien mesurer l'ampleur d'un phenomène en voyant s'il atteint mes proches, qu'il s'agisse d'un fleau ou d'un phénomene banal de société.

Eh bien oui, je n'ai pas lu harry potter mais je connais beaucoup de ses lecteurs et de ses spectateurs. C'est donc phénoménal

Des études ont été consacrées à Harry Potter, notamment "Harry Potter : les raisons d'un succès" d'isabelle Smadja PUF.

C'est déjà ancien, mais la sociologue donnait des raisons

1 Harry Potter est un conte contemporain dont la structure est calquée  sur les analyses de Propp, Bettelheim et Marthe robert : difficultés initiales, épreuves initiatiques, + emprunts multiples à  Lewis Caroll et mythologies antiques (Gorgone, Cerbère, Orphée)

2 des angoisses contemporaines, des  trouvailles technologiques, critique dela soc de consommation, peur de la vieillesse et de la sénilité...

3 métaphores historiques de la 2 e guerre mondiale ! les parents Potter ont trouvé la mort : allusions transparentes au nazisme Voldemort ressemble à Hitler, l'ennemi déclaré de Voldemort  est Dumbledore  "petites lunettes et nez crochu"= figure du juif, + le sport des sorciers est le quidditch (cf yiddish) . dans "Harry et la coupe de feu" réminiscences transparentes du pacte germano-soviétique.

J'ai du mal à me passionner pour Harry Potter...
J'ai lu les trois premiers livres, vu les trois premiers films, mais après j'ai laissé tomber, ça commencait à m'ennuyer légèrement
Marrantes les analyses, elles vont chercher loin dites donc

Quitte à faire un bouquin, la sociologue donnait encore d'autres raisons

4 une vision manichéenne du Bien et du Mal : sorciers adeptes de
la magie noire (appât du gain et du pouvoir absolu) contre humanistes
capables de transgresser les règles pour défendre leur cause.

5 les personnages ne sont pas monolithiques : ils combattent le mal en eux-mêmes : Dumbledore " ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment beaucoup plus que nos aptitudes"... on voit pointer le bout de l'oreille de Sartre...

6 la complexité  de ces déchirements internes fascine les enfants au moment ou leur personnalité se dessine

7 ainsi les enfants ont une grille simple et drôle qui leur permet de
déchiffrer un monde globalement inintelligible etc.

ET vous ? avez-vous été touchés dans votre entourage, voire avez-vous vous-mêmes goûté l'élixir à sa source ?

Ces raisons du succès - qui portaient sur les premiers ouvrages, vous paraissent-elles pertinentes ?

En parlerez-vous dans vos copies de bac ?

je vois avec plaisir que Mary-kiss-la-joue répond au quart de tour

beaux réflexes !

Citation :

le sujet a été bien compris et vous possédez la documentation suffisante. Cependant Il aurait fallu creuser davantage et instituer un parallèle entre la sorcellerie moderne et l'antiquité greco-latine...

J'ai rencontré Harry Potter en... 1998 et j'avais huit ans! Oui, oui j'ai bien une édition de 1998 pour le premier tome et à l'époque cela ne faisait encore aucun bruit en France. Petite j'étais passionnée par le monde d'Harry Potter. J'ai du lire une dizaine de fois le premier tome et je me suis ruée sur les tomes suivants.
Donc, même si maintenant je suis beaucoup moins dans le phénomène (tout de même), j'achèterai le tome 7 dès sa sortie (en anglais si possible cette année, autant en profiter).
Par contre les films... je vais plus les voir par curiosité que pour autre chose (à mon avis ils sont franchement mauvais dans l'ensemble mais bon...).

Quant aux raisons de son succès. Moi, ce qui me fascinait avant tout c'était la magie et le personnage qui voit sa vie basculer du jour au lendemain en découvrant un autre monde. Sans oublier que j'ai grandi avec Harry Potter (ou presque)...

Je ne l'ai pas lu, mais autour de moi ils les ont tous lus et aimés de 11 à 82 ans ! Etonnant non ?

Quoique j'en connais une jeune qui n'a pas tout lu (le 1 et le 3) mais les générations attendent le dernier, ils ont vraiment aimé, pourtant ils ont des goûts littéraires vraiment opposés...

J'ai vu les films que j'ai bien aimés et fait les jeux vidéo (ah oui je suis très jeux !)

J'ai vu Harry Potter et l'Ordre du phénix au cinéma (ben oui, le premier jour... ce n'est tout de même pas de ma faute si demain je me retrouve toute seule à Paris ).
OUF! Pour une fois qu'un film HP ne tient pas du brouillon et de la pâle copie inachevée. Ce n'est pas extraordinaire (il ne faut pas trop en demander) mais ce n'est pas la cata! Les effets spéciaux sont sympathiques et le réalisateur à réussi le tour de force de faire tenir le pavé dans un film de 2h15 sans que cela paraisse TROP baclé.
Daniel Radicliffe est toujours aussi pathétique (je suis méchante, en plus ce n'est pas toujours vrai!) mais Emma Watson ne me fait plus frôler l'apoplexie. Les autres sont plutôt bons - en particulier Dolores Ombradge et Luna Lovegood.
Sans oublier que les décors sont franchement réussis

Ce serait la fin de Harry Potter ?

Où en est-on dans les hypothèses et supputations ?

Harry se sacrifierait en affrontant Voldemort - incarnation du Mal absolu - s'assurant ainsi qu'il ne pourra plus jamais nuire.

Beaucoup de lecteurs refusent la mort d'Harry et proposent d'autres victimes : Ron, Hermione, Ginny, ou des personnages plus secondaires.

Un bookmaker a même lancé des paris sur le nom de celui qui tuera le jeune sorcier : Voldemort, Rogue, Drago Malfoy, Ron ou... Harry lui-même.

Une pétition SAVE HARRY circule demandant à JK Rawlings de ne pas mettre fin à la série.

tout le monde retient son souffle !

Des critiques audacieux, voire imprudents, dénoncent la mediatisation à outrance de Harry Potter et parlent d'un manque général de curiosité. Plutôt que de suivre les blockbusters, médias et lecteurs devraient chercher d'autres titres.

Certes, il faut tenir compte de l'été, période creuse qui amène le surgissement de billets "standards".

Ce qui m'intéresse est de connaître, au-delà des techniques de commercialisation, les ingrédients qui expliquent le succès de la série et les rapports qu'ils entretiennent avec nos contemporains : là est le travail des sociologues : "Harry potter, les raisons d'un succès" par isabelle Smadja, par exemple; ou L'enchantement Harry Potter : La psychologie de l'enfant nouveau .

Toutefois ces ouvrages sont de 2001.

"y a rien depuis" ? ce serait croire que la romancière plus d'inspiration que ses analystes !!

Sur les cinq continents, 7336 quotidiens ont publié un article sur la sortie de Harry Potter and the Deathly Hallows.

Depuis la sortie du premier tome en 1997, les aventures du héros compté près de 325 millions d'exemplaires vendus dans le monde. En France, 20,7 millions d'exemplaires achetés.

En France, 2, 5 millions d'entrées pour Harry Potter et l'ordre du Phénix dont 720.000 le premier jour.

J'ai commencé à lire Harry Potter en 1998 pour voir ce qui pourrait plaire à mes élèves si jamais j'étais en collège. Puis je l'ai lu en anglais car je devais en théorie rédiger un mémoire sur le problème de la traduction d'une oeuvre de littérature pour la jeunesse (jamais fini car trop prise). Je suis en train de lire le livre en anglais.
J'ai aimé ce livre sans être une fan.
Quant aux films, j'ai été déçue par certains et si le dernier reprend l'atmosphère sombre et la magie, elle met de côté toutes les plaisanteries et l'humour pour les réunir dans une seule scène : cela me semble un peu disproportionné.
L'ordre du Phénix était le livre le plus long et me semblait insuffisamment travaillé.
J'espère que la série s'arrêtera là. Je parie sur la mort de Rogue (Snape) même si je n'ai pas assez avancé ma lecture pour vérifier cette hypothèse. Quant au second ? Je ne pense pas que ce sera un des élèves de Poudlard.
Je n'en parlerais pas dans une copie de bac mais si je devais passer une épreuve de didactique, j'en parlerais. Les raisons du succès dans certains cas les livres sont une suite de scènes rapides un peu comme les jeux video et cela fait appel aussi à un inconscient collectif. Dommage que le début de certains des livres soit un peu long.

Marie kiss la joue a écrit:

J'ai du mal à me passionner pour Harry Potter...
J'ai lu les trois premiers livres, vu les trois premiers films, mais après j'ai laissé tomber, ça commencait à m'ennuyer légèrement
Marrantes les analyses, elles vont chercher loin dites donc

Tout pareil que MKLJ. J'ai trouvé que l'histoire s'essoufflait dans le 4ème opus. Lire le 5ème s'est révélé être une corvée pour moi.
Etrangement, les bouquins ont commencé à sérieusement s'épaissir à partir du 4ème. Peut-être est-ce la preuve que lorsqu'on a plus rien à raconter on se met à broder ?...

Beaucoup ont cependant noté que le style de Jk Rawlings avait évolué en même temps que son héros. Celui-ci se rend compte que son mentor Albus Dumbledore n'est pas aussi digne de confiance qu'il le croyait.

Aussi ne compte-t-il à présent que sur lui-même pour déjouer les plans de ses adversaires.

Tout seul, comme un grand, devenu presqu'un adulte, avec des charges, des soucis, et de nouvelles préoccupations.

La confiance de Harry en Dumbeldore est en fait très peu ébranlée sauf dans le dernier tome. Mais on assiste bien à une entrée progressive dans l'âge adulte. On retrouve comme beaucoup l'ont signalé le schéma du monomythe de Campbell. A prendre bien sûr avec beaucoup de précautions comme tous les schémas.
En anglais comme en français le vocabulaire est riche, le traducteur français a fait des coupes : passages trop descriptifs, événements insignifiants en apparence, références trop anglo-saxonnes...
J'ai utilisé Harry Potter en soutien avec des élèves de sixième et cinquième. Par exemple, pour les matchs de Quidditch, je leur demandais de dessiner en expliquant ce qu'ils avaient compris. Le langage reste très riche et des petits lecteurs peuvent être perdus.

clmemont a écrit:

On retrouve comme beaucoup l'ont signalé le schéma du monomythe de Campbell.

je suis allé à la pêche pour connaître le monomythe de campbell.

ça ressemble beaucoup à la morphologie du conte de Propp, non ?

Oui, il me semble avec une approche influencée par Jung. C'est interessant car on peut même appliquer le schéma à des épisodes, on a comme une image fractale...

fractale ?

je connais un peu les images fractales et je les aime beaucoup avec leurs couleurs, leurs formes - peut-être trop régulières mais qui évoluent, je ne vois pas le rapport avec des épisodes du récit...

Un schéma des tomes 1 à 7 englobent à peu près 7 schémas reprenant plus ou moins au schéma général.

vieux_renard a écrit:

Etrangement, les bouquins ont commencé à sérieusement s'épaissir à partir du 4ème. Peut-être est-ce la preuve que lorsqu'on a plus rien à raconter on se met à broder ?...

C'est faux ! Le sixième est l'un des plus courts ! De plus, J.K Rowling a minutieusement préparé tout le plan de sa série - des indices sont glissés un peu partout. Son imagination n'est absolument pas en panne...
Elle avait prévu d'écrire sept tomes dès le départ et c'est ce qu'elle a fait !

J'ai terminé le tome 7 en anglais et j'ai beaucoup apprécié. Je ne revelerai rien pour ceux qui ont tout de même l'intention de le lire mais toujours est-il qu'à mon avis c'est l'un des plus réussis. Peut-être la fin est-elle un peu cruche (surtout l'épilogue ), mais c'est une manière agréable de terminer la saga.
Je n'ai jamais prétendu qu'HP soit un chef-d'oeuvre mais j'ai toujours eu beaucoup de plaisir à le lire... quant aux raisons de son succès : Qui n'a jamais souhaité avoir des pouvoirs magiques ou jouer aux superhéros ? L'écriture de J.K Rowling est facile à suivre, ses idées entrainantes, je ne sais pas si c'est vraiment essentiel d'en faire une psychose générale...

Moon a écrit:

, je ne sais pas si c'est vraiment essentiel d'en faire une psychose générale...

pas eu de psychose sur GDS* !!

moi, j'ai toujours rêvé d'être ventriloque pour faire mes remarques insolentes en classe sans me faire pincer.

Echec total !

rotko a écrit:

Moon a écrit:

, je ne sais pas si c'est vraiment essentiel d'en faire une psychose générale...

pas eu de psychose sur GDS* !!

moi, j'ai toujours rêvé d'être ventriloque pour faire mes remarques insolentes en classe sans me faire pincer.

Echec total !

C'était une réflexion générale, en aucun cas adressée à GDS* !

Où est-ce que tu as vu une remarque insolente toi ? Tsss.

Toujours est-il que le ventriloquisme (ça se dit ?) est une bonne idée, mais je crains que cela ne soit un échec de mon côté aussi

J.K. Rowling, lors d'une tournée de lecture à New York, samedi 20 octobre. a révélé que dans son esprit à elle, Dumbledore était homosexuel.

A un jeune garçon qui lui demandait si Dumbledore était jamais tombé amoureux: «Pour être franche, j'ai toujours pensé que Dumbledore était homosexuel», provoquant de longs applaudissements dans l'assistance. «Si j'avais su que cette annonce vous aurait rendu si heureux, je l'aurais faite plus tôt» a-t-elle ajouté, amusée.

Elle a expliqué ensuite que Dumbledore était tombé amoureux du sorcier Gellert Grindelwald après l'avoir combattu.

Vous n'aviez rien vu ?