Le don du roiRT est comparée dans ce livre à Henry Fielding et son histoire de Tom Jones (la fameuse de plus de 1000 pages que j'ai évoquée déjà).
Pour la verve, l'inventivité, le charme, le rythme, etc, la louange n'est nullement exagérée. On est bien promené dans ce passé Londonien si typique, fait de personnalités attachantes, attendrissantes et surtout bien imprévisibles.
Ici, on suit les aventures d'un médecin du 17è siècle, fils du gantier du roi. Robert !
Ayant attiré la bienveillance de sa majesté, après avoir sauvé son chien (enfin, bon, plus ou moins), il est entraîné dans un mariage arrangé avec la jeune maîtresse du roi. Pourquoi ? Pour le bon plaisir du roi, qui doit caser sa dulcinée et pouvoir en user discrètement.
Mais la vie de chateau ne dure pas car la disgrâce du roi tombe comme un couperet le jour où Robert, de tempérament sanguin, tente de séduire la maîtresse du roi. Ce n'était pas dans le contrat !
Après la richesse, le ruisseau.
Un fidèle ami, médecin, accueille alors notre bonhomme, et lui donne l'hospitalité dans l'asile de déments qu'il dirige. Sévère quaker, il reproche à notre héros la tyrannie de ses sens, son goût du luxe (si frivole) et sa candeur à propos du roi (qui n'est qu'un opportuniste).
Robert trouve encore le moyen d'engrosser une démente, dans le dos de son ami.
Incorrigible, sensuel, exalté, notre médecin vit 1000 aventures pouvant se fondre en une seule : l'aventure de la vie avec ses apparences miroitantes mais fort trompeuses et ses valeurs discrètes, mais sincères.
EN BREF : un fabuleux voyage historique et humaniste, plein de détours inattendus, un héros qu'on aime (forcément) et une écriture brillante. Quelques profils inénarrables et beaucoup de drôlerie.
Mais comment font ces Anglais pour nous faire boire la vie comme du petit lait ???