Doris Lessing, [Angleterre]

Le comité Nobel a choisi de récompenser Doris Lessing,

Citation :

"la conteuse épique de l'expérience féminine, qui avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire scrute une civilisation divisée".

Elle a actuellement 88 ans.

Doris Lessing

Doris Lessing: A Biography,de Carole Klein,Carroll & Graf Publishers (in English).



Qui a lu cet enorme pavé qu'est le carnet d'or ?

Je l'ai lu, dans les années '70, il se trouve dans mon grenier, je vais le resortir et le re-lire bientot, c'est assez lourd comme journal...

Citation :

«Le féminisme a accompli de grandes choses. Nous avons obtenu pas mal d'égalité, du moins en matière de salaires et de carrières [...], mais qu'est-il arrivé aux hommes? [...]

Des femmes stupides, ignorantes et méchantes peuvent déprécier les hommes les plus doux, les plus gentils et les plus intelligents qui soient, et personne ne proteste. Les hommes semblent si avachis qu'ils ne répliquent même pas. Il est temps qu'ils s'y mettent.»

J'avoue être très heureuse que cette vieille dame indigne se retrouve avec un prix Nobel.

Quand je la regarde, je l'aime déjà beaucoup, j'ai lu un ou deux livres mais comme Soussou, cela remonte à loin, il faut aussi que je cherche.

Et il y a peu d'avis des graines z'et des grains, ze trouve ...

je ne l'ai jamais lu, le carnet d'or.

Il est dans ma bibliothèque et j'ai emprunté des livres à sa droite et à sa gauche.

Les hommes ont-ils lu Doris lessing ? seules les femmes parlent d'elle, non ?

je crains les représailles ...

Bah non... là je me pose la même question aussi mais il faudrait que je regarde les livres d'elle que je ne connais pas.

Personne ne devait songer à Doris Lessing pour le Nobel. Alors c´est bien, car en plus c´est la surprise, surtout pour ceux qui croient toujours tout deviner avant tout le monde!

je crois que philip Roth était attendu.

Présentation de l'éditeur:

Sur la terrasse d'un café dominant la baie de Baxter's Teeth, deux familles, qui semblent n'en former qu'une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, restées belles, entourées de Tom et Ian, leurs fils, et de leurs petites-filles, semblent filer le parfait bonheur. Depuis toujours, Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles, et l'affection qu'elles se portent s'est doublée peu à peu d'un amour pour le moins trouble de chacune pour le fils de l'autre. Mais, quand Mary, la femme de Tom, surgit, pleine de colère, l'ombre débarque dans ce tableau idyllique... Grâce à la légèreté de son écriture, Doris Lessing signe avec Les grand-mères un roman décapant sur les non-dits et la dissimulation.

Mon avis:

Que dire? je suis perplexe! une toute petite histoire très légère!
J'ai essayé de chercher un sens caché à ce livre et je pense voir dans les rapports entre les jeunes hommes et les grand-mères une extension des rapports entre ces deux dernières.
La relation fusionnelle est poussée à l'extrême et peut-être que si il y avait une suite les petites Alice et Shirley auraient reproduit la même chose
Ce qui est également particulier c'est que la nature des relations décrites pourrait sembler malsaine à certains pour plusieurs raisons (Grande différence d'âge, les femmes en question ont vu naître ces adolescents) mais est possible, cela existe.
J'ai également remarqué que l'auteur ne prend pas clairement position (Trop risqué?) mais insiste sur "La beauté" des personnages.
Un des messages serait-il également de dire que la femme a une sexualité à tout âge et que les hommes ne sont pas attirés que par les femmes jeunes? certes...mais je vois dans l'étalage des atouts physiques de ces personnes un certain ostracisme: Tu peux vivre l'amour à tout âge mais il faut que tu sois impeccable physiquement.

Y'avait pas déjà un truc sur elle ?

les "grand-mères" ne m'avait pas botté plus que ça, trop court pour être sûre.

Citation :

Un des messages serait-il également de dire que la femme a une sexualité à tout âge et que les hommes ne sont pas attirés que par les femmes jeunes? certes...mais je vois dans l'étalage des atouts physiques de ces personnes un certain ostracisme: Tu peux vivre l'amour à tout âge mais il faut que tu sois impeccable physiquement.

Là dessus, je ne pense pas.... dans "L'Amour encore", elle raconte, entre autre, le renouveau sexuel d'une cinquantenaire qui n'est pas une bombe latine ni une blonde platine, DJ!

Mon préféré, c'est "vaincue par la brousse", mon réel coup coeur ...

Monique Rannou a écrit:

Là dessus, je ne pense pas.... dans "L'Amour encore", elle raconte, entre autre, le renouveau sexuel d'une cinquantenaire qui n'est pas une bombe latine ni une blonde platine, DJ!
...

C'est pour cela que je pense ne pas pouvoir me faire une idée juste de l'écriture de cet auteur rien qu'en lisant "Les grand-mères" mais franchement c'est un livre qui sera vite oublié pour moi.

je suis d'accord... j'avais commencé par celui-ci aussi,
c'était le seul que j'avais trouvé...
je te conseille "vaincue par la brousse", vraiment ...
rien à voir, bien plus complexe, torturé, politique !

Monique Rannou a écrit:

je te conseille "vaincue par la brousse", vraiment ...
rien à voir, bien plus complexe, torturé, politique !

Je le note! merci Monique

Moi j'ai lu Un enfant de l'amour mais j'avoue avoir été déçue... J'avais trouvé l'histoire éculée et l'écriture assez terne... Mais j'ai tout de même acheté Carnet d'or, qui m'a été conseillé par une fan... Quelqu'un l'a lu?

Une très grande de la littérature mondiale, ses livres sont exceptionnels en tout sauf les derniers ... c'est terriblement catastrophique Effectivement "Un enfant de l'amour" est mauvais, '"Les grand-mères"et "Alfred et Emily" itou.

A lire "Le Carnet d'or", "Vaincue par la brousse", "Les enfants de la violence", "Dans ma peau", "Les carnets de Jane Sommers" ...

bonjour mes amis et mes belles; content de vous retrouver


je rends grace à cette écrivaine contestataire et combative, qui prend la défense des mâles; soyez clémentes avec nous mesdames; nous ne cherchons pas à vous rabaisser; en vous dominant tant soit peu, nous vous protégeons; pourqui tenteriez-vous de changer une loi de la nature; le male est dominant chez toutes les espèces; laisse-nous aussi admirer vos talents, votre détermination, vos ardeurs, vos faiblesses. la femme peut-elle etre gouvernante? Le pouvoir, c'est la force et la femme a-t-elle cettte force de caractère?

Bonjour Bencherif ...

Le mâle est certes physiquement dominant, mais intellectuellement ... ?

je crois que Doris lessing ne fait pas la defense des mâles, mais je ne l'ai pas lue. A vrai dire, comme disait un copain, "tout ça me fait peur"

bencherif a écrit:

bonjour mes amis et mes belles; content de vous retrouver


je rends grace à cette écrivaine contestataire et combative, qui prend la défense des mâles; soyez clémentes avec nous mesdames; nous ne cherchons pas à vous rabaisser; en vous dominant tant soit peu, nous vous protégeons; pourqui tenteriez-vous de changer une loi de la nature; le male est dominant chez toutes les espèces; laisse-nous aussi admirer vos talents, votre détermination, vos ardeurs, vos faiblesses. la femme peut-elle etre gouvernante? Le pouvoir, c'est la force et la femme a-t-elle cette force de caractère?

Bonjour Bencherif, en sommes-nous donc toujours là ?

je crois, cher Bencherif, que ton argumentaire date un peu et qu'isabelle Eberhardt te désavouerait...

Le débat semble sortir de son cadre étroit et prendre de la transparence. La femme est pilote, ministre, magistrat, médecin militaire. Il y a huit mille ans nos gravures rupestres d'ain-sefra dessinaient des scènes de chasse aux lions, buffle, éléphants et seul l'homme chassait, tandis que la femme lui en exprimait de l'adulation.

Constance a bien résumé la question : supériorité physique de l'homme sur la femme. Sue le plan intellectuel, bein des femmes nosu apprennent beaucoup de choses dans la vie, que ce soient des écrivaines ou philosophes.

Je continue à croire que la femme est la douceur par excellence et à ce titre, elle ne se fait pas valoir par la force mais bien par son intellect, tandis que l'homme possède le penchant inné vers la manifestation de sa force.

Je me demande ce que serait une présidente de république, élue au suffrage universel ?

parlons franchement, hommes et femmes, sans illusions !

Rotko, Isabelle Eberhardt avait toujours combattu la soumission de la femme à l'homme, fût-elle musulmane.
Je suis pour l'entière émancipation de la femme dont je fais mon combat; mais il est des facteurs qui entrent dans débat qui je crois nest pas tranché;
quand je dis dominant je ne dis pas asservissant; l'expérience nous montre des évidences qu'il est difficile d'occulter;
pour les deux candidats à la présidence française, soit Segolène Royale et Sarkozy, je note chez la première de la douceur, chez le second de la force. J'ajouterai que la femme est immensément émotive, très tendre, très permissive; or le pouvoir requiert de la force du caractère; je note aussi un manque d'autorité chez Hilary Clinton et plus d'autorité chez Mitchel, l'ambassadeur d'Obama pour le conflit du moyen orient;
voilà rotko, je me suis expliqué et mes elles sont maintenant rassurées que mon combat est le leur.

Lus il y a quelques jours, en français, "le cinquième enfant" 1988 et "le monde de Ben" 2000.
Dans les folles années soixante, en plein décalage avec leur époque, Harriett et David se marient afin de fonder un foyer, leur objectif, une maison pleine d'enfants. Malgré l'opposition de leurs familles, jusqu'à l'arrivée du cinquième enfant, le bonheur est là, grandes réunions familiales et images d'Epinal.
Amour maternel (je pense à E Badinter), culpabilité, entêtement dans le choix de vie, relations familiales, une touche de fantastique dans la monstruosité.
Je l'ai vu comme une sorte de conte, de parabole, bien que Lessing nous laisse libre de notre interprétation. En tant que mère, le roman pose des questions dérangeantes.

Le monde de Ben relate la vie propre du cinquième enfant dès lors qu'il a réellement quitté le nid familial.
Une belle étude de notre société vis à vis de la marginalité, de ses dénis, de son ignorance et de son désir de surtout ne pas savoir.

Par contre, autant j'ai aimé le fond des deux romans, autant l'écriture (je l'ai lu en traduction) m'a gênée, je l'ai trouvé désuète.

J'ai lu " Le carnet d'or", "La terroriste", "Les grand-mères" et j'ai décidé en 2010 d'explorer encore un peu son univers que j'apprécie beaucoup.