Ouvrez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes
Diaphane et légère, libre dans la nuit automnale
L'aile ouverte, attendant le réveil des tempêtes
Je déploie et caresse un cortège d'étoiles.
Miroir céleste, je révèle au passage
Les sourires changeants d'un jour sans âge
D'un regard pensif sur le monde endormi
Je ferme les paupières des loups assouvis
Au coeur du sol impatient je m'épanche en ondées
La terre s'ouvre, je tiens sa vie entre mes mains
C'est moi qui enfle au sein des champs fécondés
Le sillon que j'enivre enfantera demain